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Gregory S
26 abonnés
576 critiques
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4,5
Publiée le 11 octobre 2024
Magnifique film italien néo réaliste avec des acteurs amateurs sur une époque particulière, l'après guerre en Italie. Film très humaniste à voir avec ses enfants même s'il s'agit d'un film sur la misère, le désespoir, l'injustice.
Revu avec un très grand plaisir la copie rénovée de ce voleur de bicyclette et ressorti convaincu que mes petits-fils ne seront pas indifférents à l'histoire du papa de Bruno. Découvert que le titre italien signifie voleurs de bicyclette, et le pluriel change beaucoup de choses. Il faudra leur expliquer le vélo était le moyen principal de déplacement individuel à l'époque (voir le parking devant le stade de foot) et que les logements sociaux n'avait pas l'eau courante. Le film de De Sica, symbole du l'arrivée du réalisme à l'écran, n'est pas militant, il cherche avant tout à susciter notre émotion en illustrant le tragique dilemme d'un honnête journalier déjà soumis à l'injustice sociale, avant d'être la victime de voleurs des bas- quartiers. Tourné avec des inconnus, De Sica nous offre quelques images fortes: l'épouse qui porte deux seaux d'eau, le rangement des draps dans le mont-de-piété, et bien sur l'image finale du fils qui prend la main de son père honteux de ce qui lui arrive. Un film court, essentiel, pour les petits comme pour les grands. Reprenez du plaisir, vous ne l'aurez pas volé! TV2 - vo - juin 2018
Une des références du néo réalisme bien entendu ; mais c’est avant tout un état des lieux de la situation sociale de l’Italie au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Et là le film est sans concession et reflète la dureté de la vie, le désespoir de la population et l’absence d’avenir ; la noirceur est partout. Vittorio De Sica ne trouva pas mieux, symbole du néo réalisme transalpin, de sortir dans la rue avec ses caméras et de s’entourer de comédiens amateurs castés eux-mêmes dans la rue. Ces choix artistiques permettent de donner toute sa sève à ce drame social et moral. L’histoire est pourtant hyper simple : un homme au chômage depuis deux ans trouve un emploi inespéré de colleur d’affiches mais il lui faut une bicyclette pour avoir le poste. Se saignant aux quatre veines avec sa femme, il récupère son vélo mis aux clous (Mont de piété exploité aussi par De Sica dans le sublime « Umberto D »). Mais il se le fait voler. Il arpente ensuite Rome une journée entière pour le retrouver avec son gosse collé aux basques tel un scotch. Ce duo père fils se soutenant l’un l’autre en rappelle un autre ; « The Kid » de Chaplin n’est pas très loin. Jamais misérabiliste, juste la musique est un peu tire larme. Puis le final montre tout l’absurdité de ce monde et de cette période cruelle où l’enfant devient en fait celui qui va porter la famille et son père. Le cercle familial est alors le lieu majeur de la sécurité. Et la morale finale de De Sica est dramatique et tellement toujours d’actualité : « les pauvres, pour subsister, doivent se voler entre eux ». Enfin, ce film marche car ce n’est pas la grosse production qu’elle aurait pu devenir si De Sica avait succombé aux avances de O’Selznick. Ses deux comédiens amateurs sont sublimes : le père froid au visage sec et émacié mais tellement humain dans sa volonté de pouvoir donner un avenir aux siens ; et son môme à la bouille attendrissante, un peu effacé mais tellement trop mûr pour son âge devant les difficultés de la vie. Magnifique film à montrer et décrypter aux enfants de moins de 14 ans. Je m’y colle dans quelques temps. tout-un-cinema.blogspot.fr
D'un événement a priori anecdotique dans la Rome en crise de l'après-guerre, De Sica tire une histoire universelle sur la paternité et la responsabilité morale qu'elle implique. C'est beau, touchant, et profondément pessimiste.
A partir d'un banal vol de bicyclette, Vittorio de Sica construit le portrait d'un père et de son fils dans la Rome d'après guerre et au dela celui d'une société en proie aux difficultés de la vie quotidienne. Ricci a retrouvé du travail après des mois de chomage. Colleur d'affiche. Pour cela, il va récupérer son vélo au Clou en l'échangeant contre tous les draps de la maisonnée. Las, dés le premier jour on lui vole sa bicyclette, donc son travail. S'en suit une recherche éffrénée du voleur, accompagné par son fils, qui nous permet de visiter le marché aux puces, un bordel, un restaurant, une église accueillant des nécessiteurs, un quartier populaire...autant de scènes réalistes en N&B, autant de moments très bien décrits, autant de situations où le père et le fils partagent beaucoup. Joli film néo réaliste qui se regarde avec plaisir 70 ans après sa sortie
1/ Pour l'incroyable humanisme qui se dégage de cette histoire, à travers le duo père (L. Maggiorani)-fils (E. Staiola) ; 2/ Pour le témoignage laissé sur l'Italie de l'époque ; 3/ Pour le caractère social et moral du film, distillé sans surcharge.
le voleur de bicyclette est un film superbe , chefs-d'œuvre du néoréalisme italien .l histoire se situe après la seconde guerre mondiale dans une Italie pleine d'incertitude , ou l,avenir est sombre ,cette scène de fin est une des plus belle du cinéma ou antonio ricci vole une bicyclette pris par le désespoir et pour sauvegardé son emploi toujours encouragé et soutenu par Bruno son jeune fils lui même ne comprenant pas son geste ,la scène de fin ou il part avec son fils main dans la main rappelle beaucoup les temps moderne de chaplin. anecdote les acteurs lamberto maggioran et enzo etaiola, n,avaient jamais joué devant la caméra ,ils méritent tous les prix du monde entier .
Œuvre phare du néoréalisme italien que l’on doit à l’un de ces plus grands artisans, « le Voleur de Bicyclette » a pour toile de fond la précarité sociale du pays d’après-guerre. On se délecte à suivre la quête de ce colleur d’affiches à la recherche de son indispensable moyen de locomotion mais surtout de la relation qui entretient dès lors avec son fils. Sans en contester ses qualités, le film de Vittorio De Sica a quelque peu perdu du retentissement qui avait eu jadis. Il demeure malgré cela un délicieux moment de cinéma.
Film culte du Cinéma Italien, ainsi que le pionnier du Neorealisme, "Le Voleur de bicyclette" brille par l interprétation de ses acteurs ainsi qu'un scénario portant un message fort sur la pauvreté. Mais contrairement à la majorité des personnes qui ont vu ce film, je reste sur la touche... J'en reste sur ma fin. Je n'ai pas eu d'affection particulière et je suis le premier déçu. Néanmoins, c est un film qui faut voir pour comprendre ce mouvement "Neorealisme".
Il est des films que la critique adule. On en a entendu parler mais l'on ne s'est jamais vraiment décidé à les regarder. Enfin je dis on, c'est moi. "Le voleur de bicyclette" en fait partie. Incontournable pour tout cinéphile, je ne le découvre qu'aujourd'hui (sorti en 1948, il était temps !). L'histoire se passe à Rome, dans un quartier populaire de l'Italie d'après-guerre. Le travail manque. Alors quand après des années de chômage Antonio Ricci se voit proposer un emploi de colleur d'affiches, il entrevoit le bout du tunnel. Son salaire sera celui de la dignité humaine, il lui permettra de nourrir sa femme et ses enfants. La suite est connue : dès le premier jour, Antonio se fait voler le vélo avec lequel il transporte son échelle de mur et mur et de rue en rue, un vélo qu'il a pu acheter en vendant au Mont-de-Piété tous les draps de la maison, un vélo sans lequel il lui est impossible de travailler... La trame dramatique du film repose entièrement sur ce larcin et ses conséquences. Et l'on peut trouver ça léger si l'on ne comprend pas le gouffre de détresse qu'il ouvre dans la tête de ce père acculé, qui n'aura de cesse dès lors de retrouver le voleur... négligeant son fils de 7 ans, le petit Bruno, qui avale bravement les kilomètres à ses côtés. A travers la quête éperdue d'Antonio, Vittorio de Sica nous offre une remarquable étude psychologique. Les affres de la misère, la probité qui peut basculer... L'action du film se déroule principalement sur une journée, avec des moments forts comme les scènes à la trattoria, près du pont, dans l'église... On emboîte le pas pressé des 2 héros à travers les rues de la ville jusqu'à la scène finale, chargée d'émotion. Aucun acteur connu au générique. C'est mieux, pas d'identification possible. Lamberto Maggiorani (le père) et Enzo Staiola (le fils) jouent juste. Dépeignant une certaine misère sociale, "Le voleur de bicyclette" est parfois cruel, parfois sordide, mais aussi gonflé d'amour. Chef-d'œuvre du néo-réalisme italien, oui !
Vittorio de Sica raconte une histoire de vélo, mais ce n'est pas cela qui est important. C'est l'histoire de notre humanité qui est racontée : la finitude humaine, et on peut pleurer en effet comme le personnage principal, absout (par Dieu ?), à la fin du film. L'homme erre, un peu misérable, il fait ce qu'il peut en quelque sorte c'est-à-dire pas grand chose. La bande originale nous hante longtemps après le visionnage de ce chef d’œuvre dans lequel chaque plan compte et nous paraît nécessaire.
Ce film, réalisé par Vittorio De Sica et sorti en 1949, est très bon ! C'est le premier film néoréaliste italien que je vois et j'avoue avoir été au départ un peu déstabilise par le synopsis que je trouvais alors simpliste. Après m'être un peu plus renseigné sur ce mouvement, le scénario s'avère alors très intéressant et pleins de métaphores. C'est donc l'histoire d'un chômeur qui vient de trouver du travail mais pour se faire, il lui faut une bicyclette qu'il achète avec ses économies. Le problème, c'est qu'il se la fait voler et il ne peut donc plus travailler. L'ennuie, c'est que, pour lui, ce n'est donc pas qu'une histoire de bicyclette volée mais c'est aussi un travail, des économies et une vie future qui s'envole soudainement alors que tout allait mieux pour lui. Même si c'est dans le fond assez simpliste, c'est indéniablement tragique et c'est vraiment très bien fait dans la forme. Nous avons aussi la relation père/fils qui est très intéressante et surtout touchante. Le film est donc bourré de métaphores car il faut se remettre dans le contexte politique de l'époque où l'Italie avait du mal à se remettre de la guerre. D'ailleurs, il fallait bien une approche néoréaliste pour montrer tout cela de la façon la plus réaliste qui soit. La fin est aussi parlante car c'est finalement spoiler: la victime qui devient à son tour le voleur , au bout d'un moment, elle n'a plus le choix. Ce qui nous amène à savoir si le voleur, au départ, n'était pas dans la même situation que le personnage principal, ce qui nous ferait peut-être alors finalement ressentir autant de pitié pour le voleur que pour la victime. La réalisation est quant à elle très simple mais néanmoins efficace, elle montre un Rome "nu" sans artifices et sans studios. Du côté des acteurs, ce ne sont pas des professionnels mais il n'empêche qu'ils sont très bons et très touchants, notamment Lamberto Maggiorani et Enzo Staiola. "Le Voleur de bicyclette" est donc un très bon film et un incontournable du néoréalisme italien.
Un chef-d'oeuvre du néoréalisme italien, tourné entièrement en décors extérieurs avec que des acteurs non professionnels. Le film nous montre la relation entre un père et son fils à la recherche d'une bicyclette, seul moyen de subsistance pour la famille car elle sert pour le travail du père. Le film est également une profonde dénonciation des inégalités sociales de l'Italie de l'époque qui vient tout juste de sortir du régime mussolinien. A voir absolument.
Ce film s'inscrit très bien dans le néo-réalisme italien. On peut voir des habituations vétustes, des enfants qui mendient... Ce film est la quête d'un homme qui cherche désespérément son outil de travail. Un objet qui semble insignifiant mais qui représente la pérennité de son avenir. On ressent énormément la peine du personnage, très bien joué par les acteurs principaux. Par ailleurs, la scène finale est géniale