Imaginer, concevoir, s'inspirer, tel sont les principaux mots pour mettre sur pied une machine artistique comme un film, une série ou dans ce cas-là, une pièce théâtrale. Une pièce parmi les plus iconiques du répertoire.
Tourner comme une pièce même mais en extérieur, le jeu des acteurs et actrices à en mon sens, été volontairement diriger sur ses discours très romanesque, cette gesticule typique et ses haussement vocaux mais avec quand même parfois des exagérations.
Film ou pièce de théâtre, le but de celui-ci est de nous plonger avant tous dans la vie d'Edmond, jeune scénariste pas vraiment raté mais qui ne s'est spécialisé que dans le drame, avec scènes, direction et paroles très moroses, ce qui se voit direct dans bien des instants avec le public râlant la longueur et la lassitude. Un récit qui raconte donc la naissance de ce "Cyrano" o pa vraiment puisqu'il nous et montrer en cours de route, un livre nommé "Cyrano", alors est-ce sa version physique dont on voit la naissance, assurément. Une pièce, un projet qu'il ne sera capable d'écrire tant l'inspiration ne lui viendra point, seulement lors de ses journées quotidienne, la romance entre une actrice et son meilleur ami, ses allers et venu dans un bar, sa vie de famille, tous ces instants vont lui donner l'élan pour écrire cette œuvre.
Une œuvre qui justement, bénéficie d'une qualité visuelle démente, une direction sans relâche, de scènes dynamique et d'une reconstitution du 19ème impeccable. Là ou nombre de film français historique se sont lâcher sur le visuel mais n'ont absolument rien fait niveau jeu et direction, ici fut l'inverse et tant mieux. Un jeu donc théâtrale de la part de la distribution mais reste excellent et l'on n'y prend clairement goût. Olivier Gourmet en Constant Coquelin lui-même futur Cyrano, à clairement ma mention spéciale tant son jeu est d'une perfection totale et d'une sympathie extrême, un acteur dont le rôle apporte beaucoup à celui d'Edmond. Lucie Boujenah incarnant Jehanne d'Alcy, la future Roxane, apporte elle l'inverse sans ennuyer au contraire, fraicheur, grace et naturel simplement. Thomas Solivérès, notre héros si peu inspirer, offre ce dynamisme et cette engouement à livrer cette œuvre, limite son hyper activité tant il peut écrire à n'importe quelle heure, une vraie pile électrique dans bien des scènes. Enfin, la "guest star" Mathilde Seignier... La première Roxane, sa présence n'à pour moi été qu'inutilité en raison de ses plaintes sur le plateau, un personnage constamment insatisfait, se prenant pour la popstar ou ses caprice rende ses scènes lourde. Un rôle pas du tous passionnant.
Le final commençant par le thème du "Boléro" de Ravel donne la touche impériale finale même si ce dernier ne dure assez, mais voir la pièce prendre vie à la suite est géniale. Près de 2h de récit rondement mener, jouer et diriger selon une pièce de théâtre, avec un casting impeccable dont le jeu fut justement excellent. La pièce désormais finie, le rideau peut se baisser.