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Emma155
9 abonnés
23 critiques
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5,0
Publiée le 22 janvier 2019
Quel régal que ce film !! Suis restée scotchée au fauteuil jusqu'à la fin du générique, ce qui est rare ! Le film est très bien écrit, drôle, très bien joué bien sûr, et remarquablement réalisé : beaucoup de rythme, juste ce qu'il faut, qui nous embarque dans les joies, enthousiasmes, doutes, et rebondissements de cette aventure théâtrale, sans aucune lourdeur ni dans le ton ni dans la mise en scène. Les dialogues sont époustouflants, les personnages tous très attachants -mention spéciale à l'excellent J.-M. Martial en cafetier/philosophe/motivateur de troupe. Meilleur film français depuis longtemps, merci pour ce très très bon moment de cinéma !!
Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Voilà ce qui m'est venu en tête en sortant de la salle. Edmond est un film honnête, mais qui ne brille pas par son originalité ou son exécution. L'idée de révéler comment Edmond Rostand a écrit Cyrano de Bergerac laissait présager le meilleur. Mais "Edmond" tombe dans l'écueil qu'il lui fallait éviter, celui d'être prévisible. De bout en bout, il balisé par un ensemble de signes annonciateurs et de clichés, lesquels font au moins preuve d'efficacité mais privent du même coup "Edmond" de toute saveur originale. Franchement, quelle différence entre voir ce film et lire la fiche Wikipédia ? Ah si, Wikipédia est crédible. Car "Edmond", en plus de ne rien proposer de très original, se permet de fabuler sur son propre sujet, d'inventer des faits qui n'existent pas et surtout de montrer un ensemble de coïncidences entre la vie d'Edmond et la pièce de Cyrano qui exhument des procédés d'écriture dont on se serait bien passé. spoiler: Qui croit sérieusement qu'Edmond a pensé dans la même journée à la tirade des nez par l'intermédiaire de son ami Coquelin, au personnage de Cyrano par son ami-gérant de couleur noir et à la scène du balcon par son ami-acteur aux penchants lubriques? Sur internet, il n'est d'ailleurs fait mention que du 3ème épisode. Et aucune source ne vient confirmer que la pièce de Cyrano a été écrite dans un labs de temps de 3 semaines. Cela étant dit, il faudrait nuancer! Il n'y a pas que des mauvais points dans ce film. Premièrement, les acteurs sont tous bons, même si à mon sens, Thomas Solivérès en Edmond peine un peu à manifester le génie de son personnage. Deuxièmement, les décors sont très jolis, ainsi que les costumes et l'ensemble des maquillages. De ce coté là, "Edmond" fait un sans-faute, sans nul doute. Et l'humour fonctionne très bien. spoiler: J'ai particulièrement aimé l'idée de tourner la mort de Cyrano en décor réel, pour souligner le caractère intemporel de ce personnage, qui résistera aux avancées fulgurantes du cinématographe dans les années qui suivront la sortie de la pièce. Les nombreuses scènes de cinéma dans le générique, et l'existence même du film, viennent à mon sens aussi étayer cette idée... A mon sens, cela ne fait pas d'"Edmond" un grand film, mais c'est assez pour se distraire. Les amateurs de théâtre et plus précisément de Cyrano sauront sans doute y trouver leur compte.
Après la traditionnelle adaptation d'une pièce de théâtre en cinéma, voici venir celle de la pièce évoquant la création d'une pièce, une ambition artistique certaine pour Alexis Michalik, un non-cinéaste prêt à s'y coller pour la bonne raison de n'avoir trouvé personne pour adapter son script. Susceptible de succomber au syndrome du serpent se mordant la queue, ce jeune auteur réussit un vrai tour de force avec ce vaudeville nostalgique à l'énergie vivace et entraînante. Un film au charme fou qui pousse le métadiscursif à un rang inégalé, bien supérieur encore à l'autoportrait triomphal de Guillaume Gallienne, Les garçons et Guillaume à table. Une fois accepté l'idée des origines fantasmées de Cyrano de Bergerac, on se laisse volontiers happé par l'élan d'amour diffusé dans l'air, celui pour les acteurs, celui entre les acteurs, celui entre les personnages et au mépris de quelques redondances hostiles (Georges Feydeau dépeint comme arrogant) et avant tout celui pour le théâtre. Paradoxal pour une œuvre projeté sur grand écran ? Pas nécessairement si l'on songe aux passerelles essentielles entre les différents médias (planches, livre, cinéma), incitant le spectateur à basculer de l'un à l'autre pour en mesurer les différents apports. C'est aussi plus largement à une déclaration d'amour à la culture française, la richesse de ses mots et de ses verbes, auquel le produit final tend. Bien sûr le jeu des acteurs est ici grandiloquent, survolté, mû par des intentions honorifiques et prenant donc tout à fait sens. Point d'orgue de l'hommage appuyé à la pièce légendaire, cet ultime acte filmé au plus prés des corps, réduisant le cadre pour laisser surgir l'émotion brute, imprégner le spectateur comme s'il suivait la représentation en direct alors que jusqu'ici tout était frivolité et dérision. Le générique de fin se charge de porter l'estocade via des extraits des différentes incarnations de Cyrano par les plus grands comédiens depuis plus d'un siècle. Chapeau bas pour cette non-biographie assumée.
Edmond nous propulse dans le tourbillon qu’a été la création dans les paris de la fin du 19e, d’un des personnages les plus emblématiques du théâtre. Pour donner vie au flamboyant Cyrano de Bergerac, Alexis Michalik nous sert une terrible lettre d’amour au théâtre
Quand la pièce de théâtre française la plus jouée de l’histoire rencontre le septième art, il en ressort une œuvre cinématographique empreinte de poésie, d’héroïsme, de romance et de fantaisie, dans l’atmosphère foisonnante de la « Ville lumière » de la fin du XIXème siècle. Bien qu’ayant fait ses preuves sur les planches théâtrales dès 2016, notamment celles du prestigieux et historique théâtre du Palais Royal, le projet initial d’Alexis Michalik était bel et bien de faire un long-métrage, une ambition temporairement repoussée faute de trouver un réalisateur intéressé. Mais la récompense honorable de cinq Molières l’année suivante consacre son travail et lui permet de concrétiser son projet, dont la principale influence provient du film Shakespeare in Love, qui a marqué le cinéaste en 1999. Edmond est tourné entre janvier et mars 2018, en République Tchèque, mais la séquence finale du cloître a été filmée au sein de l’abbaye Saint-Pierre de Moissac, un monument historique judicieusement choisi pour rendre hommage à l’une des scènes du théâtre français les plus émouvantes. Néanmoins, la majorité du film se déroule dans le cadre fermé d’un théâtre parisien, un choix facilement compréhensible par rapport au sujet. Cette adaptation cinématographique originale porte donc son regard sur la création de la pièce Cyrano de Bergerac, l’œuvre la plus connue du jeune poète Edmond Rostand, représentée pour la première fois en 1897. La multitude de personnages secondaires hauts en couleurs est un petit bijou de comédie, même si l’humour est parfois mal dosé et trop envahissant. De plus, ce récit est largement romancé et fantaisiste. Mais les décors et les costumes restent l’un des principaux atouts du long-métrage et sont d’ailleurs nominés aux Césars de leur catégorie respective en 2020.
Un chef d’œuvre ! Les costumes, les décors, les acteurs, l’intrigue, tout dans ce film nous fais voyager à travers les siècles et apprécier le moment ! A voir absolument !
On se retrouve donc en 1897 à Paris, Rostand qui n'a rien de concret propose un rôle au célèbre comédien Constant Coquelin mais sans avoir de pièce écrite ! La vraie force du film réside d'abord dans cette engouement, cette effervescence qui monte crescendo pour monter coûte que coûte cette pièce dont les comédiens tombent amoureux malgré eux. L'ensemble est une vraie gourmandise, une fantaisie assez magique, "Edmond" est savoureux de bout en bout, on y rit et on y pleure mais d'une joie infinie autant qu'indéfinissable. Un moment magnifique de joie et de jeu, une belle surprise. Avoir, à revoir et surtout à conseiller ! Site : Selenie
Bon je suis allé voir ça juste pour occuper le temps avant d'aller voir Glass et parce qu'on m'a dit que c'était génial, mais j'avoue ne pas y avoir cru une seule seconde. J'aurais bien rangé ça volontiers aux côtés de Molière avec Duris ou bien Jean de la Fontaine avec Lorant Deutsch. Pas vu les deux, mais ça ne doit pas voler bien haut...
En fait plus simplement je ne comprends vraiment l'intérêt de faire un film qui raconte la genèse d'une œuvre et ceci d'autant plus lorsque cette genèse est fausse. Je veux dire par là que je ne connais rien de la vie d'Edmond Rostand mais il n'y a pas besoin d'être un génie pour voir que tout ça transpire le faux. C'est pas possible que cette histoire avec des échos un peu pourris entre la vie d'Edmond et la pièce soit vraie.
D'ailleurs c'est pour moi un vrai manque d'imagination que de faire un film comme ça où l'auteur s'inspire de sa vie en direct pour écrire. Alors oui je sais bien que les autobiographies existent et que des auteurs prennent des éléments de leur passé pour composer les personnages de leurs livres ou films. C'est normal... Mais on ne va pas me faire croire qu'Edmond Rostand a écrit Cyrano juste avec des éléments de sa propre vie qui lui arrivent au moment où il écrit... Enfin bon...
Donc si le début du film est assez convenu, on voit Edmond, figure éculée du poète maudit, ne pas avoir de succès, mais ce que j'ai apprécié c'est sa femme. Elle est là, souriante et elle lui dit qu'il est son poète et elle l'embrasse. J'ai trouvé ça mignon tout plein. Et il est là mon gros regret du film, que le film ne se concentre pas plus sur elle, c'est elle qui est intéressante...
Mais direct après on a une ellipse et elle n'est plus aussi amoureuse, le temps a passé et Edmond n'écrit plus, donc elle ne peut plus l'admirer comme auparavant... L'alchimie si fragile est déjà rompue.
Et là j'ai vraiment commencé à m'enfoncer dans mon siège lorsqu'on voit un aubergiste noir renvoyer avec panache un type qui l'a insulté. Là j'ai vu le truc cousu de fil blanc : toute la pièce va lui arriver et vu que je connais déjà la pièce (enfin le film de Rapeneau, mais je lirai la pièce sous peu) ben ça ne m'intéresse que moyennement. J'adore Olivier Gourmet, mais il n'est pas Depardieu... et malheureusement son interprétation géniale a un peu empêché toute autre (enfin pour moi).
Mais c'est du détail, Gourmet est très bien...
Un autre défaut du film c'est lorsqu'on arrive au triangle amoureux (ou au carré plus exactement), les relations ne sont pas assez développées disons qu'on a Lucie Boujenah qui est juste sublime mais qu'on n'en fait rien. Elle est la muse d'Edmond mais boarf, leur relation n'est pas très intéressante...
Bref, j'ai trouvé qu'il y avait des gros problèmes d'écriture dans le film tant au niveau des personnages que dans l'idée elle-même. Cependant ça arrive malgré tout à faire quelque chose que n'arrivait à faire Shakespeare in love, c'est-à-dire à être sympa. Parce que outre les défauts que j'ai énoncé, je me suis bien marré (sans que je sois pris d'hilarité, n'exagérons rien). Il se dégage mine de rien une certaine vivacité dans ce beau bordel, même si encore une fois c'est assez convenu dans le déroulé...
Disons que le réalisateur a pris un vieux pot, mais il a fait une bonne soupe dedans, notamment parce que tous les acteurs sont à fond... que la mise en scène arrive à être habile... mais on ne m'ôtera pas de l'esprit que ça aurait pu être beaucoup mieux si ça avait eu, paradoxalement, un peu plus d'audace et de panache.
C'est gentillet.
Un film gentil ! Un film qui ne dit rien sur son époque (alors qu'au début je pensais qu'allait avoir un truc avec l'apparition du cinéma), un film qui ne critique rien... et où même les opposants sont gentils...
Le genre de film familial sympa mais quand même inconséquent... Mais j'ai apprécié...
Proposer une fiction autour de la création de "Cyrano de Bergerac", la plus célèbre pièce de théâtre du répertoire français était sans aucun doute une initiative intéressante au regard du manque d'ambition patent des productions actuelles. Le film, "Edmond" comme le prénom de Rostand, réalisé par Alexis Michalik à partir de la pièce qu'il à lui même écrite et mise en scène en 2016, ne manque pas de moyens et cela se voit à l'écran même si la reconstitution du Paris de la Belle Epoque par effets spéciaux, décrédibilise paradoxalement le réalisme du propos. Ceci n'est pas très grave, l'idée principale du projet étant sans doute de faire partager au spectateur, la ferveur créatrice d'Edmond Rostand mû par l'urgence et la soif de revanche. C'est en vérité l'entame du film qui pose un véritable problème. En effet la longue description d'Edmond Rostand (Thomas Solivères) en panne d'inspiration, errant comme un pauvre hère dans les bistrots parisiens avec son ami l'acteur Leo Volny (Tom Leeb) où il est fréquemment moqué par Georges Feydeau et Georges Courteline, auteurs de vaudevilles à succès sonne particulièrement faux. Reposant uniquement sur de jeunes comédiens très empruntés car visiblement peu rodés aux textes classiques, elle devient très vite bancale. Le décrochage n'est pas loin quand arrive à la rescousse, le formidable Olivier Gourmet qui campe un Constant Coquelin cabot en diable très vite entouré de Dominique Pinon, Mathilde Seigner, Marc Citti, Simon Abkarian, Antoine Dulery et Olivier Lejeune qui viennent donner l'épaisseur nécessaire à l'ambition jusqu'alors un peu vaine d'Alexis Michalik. Il est désormais loin le temps où une Isabelle Adjani du haut de ses vingt ans après trois ans de pensionnat à la Comédie Française pouvait tenir la dragée haute à un Lino Ventura. Idem pour Isabelle Huppert. La vieille garde venant au secours de la nouvelle pas très vaillante, la mayonnaise prend doucement mais sûrement, la troupe enfin constituée parvenant à provoquer l'enthousiasme recherché. Il s'en est fallu de peu. Être trop sévère devant cette tentative honnête serait mal venu même si l'on regrettera au passage que pour être dans l'air du temps, le réalisateur ait introduit un Monsieur Honoré par ailleurs joliment interprété par Jean-Michel Martial sans aucune réalité historique. Drôle d'époque qui mélange tout et croit effacer les vieilles blessures en réécrivant l'histoire.
Un film hommage, un film virevoltant et un film tout entier tourné vers ce texte si beau de la langue française. Après la pièce, le film est un régal cinématographique dans le but de parvenir à cette ultime scène déchirante de la lettre. Et quelle idée merveilleuse de sortir du film à ce moment comme une parenthèse magnifique. Film vraiment superbe.
Alexis Michalik transpose sa propre pièce au cinéma et signe un film drôle et réjouissant, porté par une troupe de comédiens au diapason qui jouent avec un plaisir communicatif. Une ode au théâtre et un bel hommage à Cyrano de Bergerac. 3,25
une comédie qui fait du bien on rit et l'émotion est au rendez-vous. Le " montage " du chef d’œuvre de Edmond Rostand est magnifiquement interprété, les décors les costumes la photo sont lumineux. le texte d'une grande fluidité est un pur enchantement à l'oreille. on passe 1h40 de pur plaisir.
Un beau film , très réussi, qui arrive à raconter l'histoire d' Edmond de Rostand tout en la superposant à la pièce " Cyrano. Le montage est très réussi, l'entremêlement des deux récits est astucieux . Une réalisation très soignée avec des effets spéciaux de haute qualité , reconstituant magnifiquement le Paris du XIX e siècle . Les acteurs sont très bons et jouent avec justesse et modernité, cette comédie littéraire .
Ce petit homme juvénile, d'une gentillesse inouïe, est bien Edmond Rostand, l'un des plus grands dramaturges français. Il dispose d'un temps très court, à l'ombre d'une interdiction administrative, pour écrire ce qui sera son magnifique chef d'œuvre "Cyrano de Bergerac".
L'histoire n'est pas connue. Mais le réalisateur ne choisit par le Biopic pesant pour témoigner de cette incroyable expérience de création. Au contraire, le film, inspiré d'une pièce de théâtre, théâtralise justement le propos, dans une série de scènes hautes en couleur et au milieu de personnages, totalement survoltés et improbables. Si les décors assument le carton pâte pour mieux renforcer la théâtralité de la mise en scène, le spectateur est entraîné dans cet univers, à mi-chemin entre la reconstitution historique et la fantasmagorie.
On rit beaucoup dans cette histoire. Les comédiens parviennent à partager le plaisir manifeste qu'ils ont eu à jouer ces personnages de fin de siècle attachants et drôles. L'exagération est de mise mais on ne tombe jamais dans la grossièreté ou le ridicule. On rajoute à cela un soin évident qui est mis dans les lumières, les décors et la photographie, et l'on comprend l'entrain avec lequel les spectateurs s'empressent pour savourer ce film.