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mat niro
360 abonnés
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3,5
Publiée le 14 janvier 2019
Alexis Michalik signe ici une comédie à la bonne humeur contagieuse sur la genèse d'une pièce mémorable, en l'occurrence "Cyrano de Bergerac". Pour incarner Edmond Rostand, il a l'audace de donner sa chance à Thomas Solivérès, plutôt abonné aux comédies bas de gamme. Peu convaincu par le début du film, je me suis vite laissé porter par cette bande comédiens enchainant les situations cocasses et notamment par Thomas Solivérès, très touchant en jeune poète. Le casting est impressionnant et l'on pardonnera au réalisateur quelques facilités dans ce récit très vivant.
Belle reconstitution de la fin du XIXè autour de la vie d'Edmond Rostand et surtout de sa pièce Cyrano de Bergerac. Les décors sont magnifiques et l'histoire fidèle à la réalité de l'époque. Mais ce réalisme est selon moi détérioré par trop d'humour, un ton léger, voire une narration légèrement loufoque, qui lui enlève tout crédit. Y en a qui aime ce mélange des genres, c'est pas mon cas.
J’ai beaucoup aimé cette comédie dramatique qui est très rafraichissante. Pour une fois, on nous propose de voir ce qui se passe dans l’envers du décor et la genèse d’une œuvre qui deviendra l’une des plus célébrées pièces de théâtre de la littérature française. Il est d’ailleurs tellement bien fait, qu’il m’a donné envie de voir celle-ci. Je me demande si les anecdotes qui s’y trouvent sont vrai ou si elles ont été rajoutées pour ramener un peu d’entrain. En tout cas une chose est sûre, ça ne manque pas de panache. Au début, il est vrai que j’ai eu du mal à me faire au style très théâtral des dialogues qui sont pourtant dans la vraie vie. C’est un angle bien particulier qui a été choisi mais force est de constater, qu’une fois qu’on s’y fait, c’est un vrai délice. Le maître en la matière sera le surprenant Thomas Solivérès. Lui auxquelles je ne connaissais que des comédies au ras des pâquerettes comme SALES GOSSES ou MON POUSSIN, est d’une précision étonnante. Il distille son dialogue tel un horloger suisse, faisant mouche à chaque mot qui sort de sa bouche. Il incarne parfaitement son personnage et nous permet de l’accompagner dans ce moment historique artistiquement parlant. Tout cela, sera sur un ton assez léger, j’ai ri de bon cœur à plusieurs reprises, mais pour autant, il ne faut pas oublier le côté touchant qui accompagne une belle prose. Il y a de quoi nous sublimer. Il ne faut pas négliger les autres artisans de cet édifice. On aura le charismatique Olivier Gourmet, qui donne beaucoup de punch. Tom Leeb pour le côté séducteur et enfin le prometteur Igor Gotesman, dont je vous avais souligné la performance dans UN HOMME PRESSÉ, qui est une nouvelle fois génial. EDMOND se révèle donc être à la hauteur du mythe qu’il nous décrit.
Un film sur la création, sur l'inspiration, sur le doute, sur la synchronicité, sur tout l'environnement du théâtre: producteurs, acteurs, opportunités, mise en scène...
Un film qui montre à merveille le lien entre le réel et la fiction, le lien entre les spectateurs et l'éphémère des émotions distillées par les acteurs.
Pour ce qui est du théâtre, il y a longtemps que le talent d'Alexis Michalik n'est plus à prouver mais voir le metteur en scène français investir avec autant d'aisance le septième art m'a tout simplement scotché. Quel talent chez cet artiste qui nous propose en ce début d'année une oeuvre entraînante et jouissive doublée d'une déclaration d'amour au théâtre ainsi qu'au cinéma. En revenant sur les coulisses de la création de "Cyrano de Bergerac", Alexis Michalik entraîne le spectateur dans son imaginaire débordant d'inventivité, d'humour et d'émotion pour un voyage en plein cœur du Paris des années 1890. Tout amoureux de théâtre sera de suite conquis par la fougue de ce long-métrage qui restitue à merveille effervescence de la création d'une pièce ainsi que l'énergie qui circule avant une première représentation. Mais Michalik ne se contente pas simplement de rendre hommage au théâtre, il crée du théâtre à partir d'outils purement cinématographiques, liant avec grâce les deux arts en traitant le cinéma comme le prolongement du théâtre par le biais de dialogues puis au travers de sa mise en scène au début de l'acte V. Cette scène, qui m'a profondément surpris en même temps qu'elle m'a émerveillé, démontre tout le talent et l'ambition du néo-réalisateur qui se montre en plus très à l'aise dans la maîtrise de l'humour ce qui permet à "Edmond" de s'imposer également comme une comédie très aboutie. Pour compléter le tableau, les acteurs sont également parfaits dans des rôles savamment composés si bien que l'on s'attache à chaque éléments qui composent cette attachante galerie de personnages. "Edmond" n'est surement pas parfait mais ce film prouve qu'il subsiste de jeunes auteurs ambitieux et créatifs qui ne demandent qu'à recevoir des moyens pour créer des petites pépites de ce genre.
Malheureusement contrairement aux autres avis publiés sur ce site je me suis terriblement ennuyé . La mise en scène manque d' énergie et bien des personnages peu attachants. Le générique de fin est très intéressant et surtout ne pas partir avant la fin tout l 'historique du personnage de Cyrano avec ses différents interprètes y est dévoilé.
Edmond revigore le panache de son protagoniste principal et de la pièce de même nom en diffusant dans son récit une énergie de chaque instant, où chaque scène semble montée sur ressorts et fait exploser aux yeux et aux oreilles les tirades bien menées d’acteurs possédés. On regrettera cependant l’aspect stéréotypé du parcours choisi, classicisme qui contredit en partie l’effervescence du monde théâtral dans le Paris d’un XIXe siècle finissant. La réalisation souffre de ce grand écart entre une progression standardisée et la folie des comédiens, se repose donc sur des effets plutôt tape-à-l’œil qui tantôt fonctionnent tantôt alourdissent la dramaturgie. Demeure cette excellente idée de glisser peu à peu des planches vers la fiction cinématographique – d’abord l’espace scénique stricto sensu, puis le tragique d’une mort sur fond de guerre au ciel de feu qui tend vers le cinéma, enfin le relais du médium cinéma lors de l’ultime acte – où la mise en scène traduit l’immersion du spectateur devant la pièce et restitue, de manière intéressante, le pouvoir du spectacle au XIXe siècle. D’excellents acteurs enivrent le film ; on pourra toutefois interroger le choix du jeune Thomas Solivérès qui, s’il livre une performance tout à fait satisfaisante, dissone quelque peu avec le génie du personnage qu’il est censé incarner. Edmond reste une relecture fort bien menée qui fait entrer Cyrano de Bergerac dans la modernité, preuve s’il en fallait trouver une que la figure revigorée par Rostand n’a pas fini de nous imposer son panache.
Bien plus qu'un simple hommage au célèbre dramaturge, "Edmond" est une fantastique mise en valeur de l'art de raconter une histoire, que ce soit au théâtre ou au cinéma. Alexis Michalik fait partie de ces artistes qui ont développé le mouvement en tant que synonyme de la vie. Dans ses spectacles, les changements de décor sont un ballet fluide qui épouse l'intrigue comme une ponctuation rythmique prenant le relais de l'action des personnages. Et dans son premier long-métrage, une caméra souvent en plan séquence, et un montage effectué avec grâce, mettent en valeur le jeu et la chorégraphie d'une formidable troupe de comédiens. L'ensemble sert un texte d'une drôlerie et d'une finesse rare, qui donne logiquement envie de se replonger dans le chef-d'oeuvre de Rostand, mais aussi, encore et toujours, de cultiver l'imaginaire.
Comment Edmond Rostand, poète au succès encore rare mais au talent certain parvient à créer Cyrano, l’une des pièces de théâtre les plus jouées au monde. L’immense acteur de l’époque - on est à la veille du XXème siècle - Constant Coquelin joué à merveille par Olivier Gourmet sera l’un des moteurs fondamentaux donnant confiance à Edmond Rostand pour persévérer et finalement parvenir à surmonter la page blanche pour écrire en vers tous les actes de cette pièce. Très drôle, rythmé à souhait : ce film est un vrai bijou porté par des acteurs merveilleux. PS/ Regardez bien le générique jusqu’à la fin.
Le film est correct, un peu long cependant... je n'ai pas été spécialement déçue puisque dès le début on imagine la fin et il n'y a pas vraiment de surprise. Les acteurs sont corrects, il y a quelques moments drôles, l'histoire s'enchaîne assez bien. Je n'ai pas apprécié le jeu d'acteur de Mathilde Seigner, mais c'est dû au scénario.
La touche française du Paris romantique de 1897 débutant sur une nouvelle sensation du cinéma crée par les frères Lumière. Moulin rouge !, Hugo Cabret, des productions américaines lumineuses en effets spéciaux. Je découvre qu'elle était la place d'Edmond Rostand, une intrigante histoire catastrophe ferroviaire cinématographique.
L'auteur littéraire créant Cyrano de Bergerac figure théâtrale, une inspiration qui se trouve au coin des rues dans la mise en scène, de bar tenu par des patrons tenant tête en avance sur leur temps, du bas d'un balcon propulsé l'idée phare du romantisme poète. Roméo parisien poussé des ailes par l'homme de l'ombre, un génie du quartier afin de rencontrer sa Juliette, ce sera une interaction déclic dans la lignée de Shakespeare in love.
Le théâtre Constant Coquelin jouant de cette histoire rocambolesque sur un coup de tête bientôt la clé sous la porte, une rue Feydeau qui se trouve à l'hôtel. Le public à attirer comme des mouches, suivre le mouvement généreusement, le patron du bar paye la tournée pour tous, Edmond remerciera ce coup de pub enfin récompensé, tout ce beau monde soulagé.
Léger, grave, facile parfois, toujours efficace, joyeux, enlevé, brillant. Le film se greffe sur un mythe et en dévoilant les arcanes de sa création en relève encore le charme. Quelle réussite !
Quel bon moment passé en compagnie de tous ces personnages attachants! Qu'il est difficile de signer une comédie intelligente, rythmée, amusante. On ne s'ennuie pas une minute et on se prend au montage laborieux de la pièce. C'est un hommage bien sur au théâtre, aux comédiens et avant tout, aux auteurs. J'espère que le cinéma français saluera comme la critique pour une fois, une oeuvre singulière et mettant en avant le génie français.
Ce film est un véritable bijou : il est sans temps mort, drôle, émouvant et tous les acteurs sont superbes. C'est le film du moment ! Courez-y ! Vous ne serez pas déçu. Thomas Solivérès est Edmond ! Olivier Gourmet est Cyrano... Lucie Boujenah est une formidable Jeanne et Alice de Lencquesaing est vraiment excellente dans son rôle finalement ingrat. En Sarah bernard, Clémentine Célarié est éclatante. Tom Leeb est parfait dans son rôle et Igor Gotesman campe parfaitement l'acteur raté. Mention spéciale pour Simon Abkarian et Marc Andréoni en Corses irrésistibles. Jean-Michel Martial en patron de bistrot bouquiniste est superbe et Mathilde Seigner est toujours aussi belle. C'est rare d'encenser à ce point un film mais franchement ce film exceptionnellement réussi.