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claude d.
6 abonnés
7 critiques
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2,0
Publiée le 9 février 2019
Je n'arrive pas à comprendre comment on peut aimer ce film convenu, quoique bien fait! Il ne manquait plus que le boléro de Ravel! Enfin ,la fin rachète le film, c'est le dernier acte de la pièce d'Edmond Rostand... On se met à rêver du film de Jean-Paul Rappeneau ,même si l'interprétation d'Olivier Gourmet en Coquelin tient la route.
Pour son premier film, Alexis Michalik ne manque pas d’audace dans l’écriture, ni de pimpant dans la mise en scène. Bon certes, pour le scénario il ne fait que retranscrire sa pièce de théâtre à succès de manière à la faire passer au grand écran. Mais quand même la chose n’est pas toujours aussi aisée surtout lorsqu’il s’agit de ses propres textes. Les bons mots sont toujours aussi nombreux, les situations toujours aussi cocasses et les répliques fusent sans que l’on n’ait le temps de s’ennuyer. C’est davantage sur la mise en scène que l’acteur (il joue également Feydeau) et réalisateur surprend. Hormis des incrustations un peu voyantes au niveau des effets visuels, sa reconstitution du Paris de la fin du XIXème siècle est fringante et sa mise en scène virevoltante est tout sauf statique, ce que l’on aurait pu craindre avec un tel projet. Il n’y a ici aucune sensation de théâtre filmé, ce qui semblait le piège le plus important à éviter sur un tel projet. La caméra tourne autour des personnages, elle s’élève ou tourbillonne sans que ce soit forcé. Qu’est-ce qui cloche alors dans cet « Edmond » ?
Le film a un côté très désuet, d’un autre temps. Et cela n’a rien à voir avec l’époque durant laquelle il se déroule puisque, par exemple, « La Favorite » de Yorgos Lanthimos actuellement en salles se passe des siècles avant et n’en est pas moins très moderne. « Edmond » semble sortir des années 90, venir d’un autre temps, dans tous les cas c’est une œuvre qui fait poussiéreuse et qui correspond davantage à l’époque où était sorti « Cyrano de Bergerac » au cinéma justement. La façon de jouer des comédiens est forcée et, pour le coup, trop théâtrale. Bon nombre de situations et de rebondissements nous apparaissent outrés et trop rocambolesques pour convaincre. Et donc encore une fois, cela nous apparaît comme trop théâtral. Si Michalik a réussi a convaincre sur le forme, il semble ne pas avoir assez adapté sa pièce de manière à ce qu’elle apparaisse moins destinée aux planches mais davantage au grand écran.
De plus, le film dure près de deux heures et il y a pas mal de longueurs et un aspect un peu brouillon dans l’évolution du montage de la pièce. Et au-delà du fait que l’interprétation n’est pas toujours juste, certains comédiens en plus d’en faire trop ne semblent pas à leur place. On pense surtout à Mathilde Seigner qui fait du Mathilde Seigner sans évoluer d’un iota. Karin Viard, par exemple, eut été bien plus pertinente dans son rôle. Heureusement on lui doit le meilleur gag à la fin. En revanche, Thomas Solivarès est bon et s’avère être une bonne découverte après la bonne comédie « Sales gosses » l’été passé. Sans être mauvais, « Edmond » souffre d’un manque de rires francs pour une comédie, d’un trop-plein de scènes de théâtre et de vers ampoulés mais aussi d’un aspect vaudeville bien plus destiné à la scène qu’au grand écran.
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Cette adaptation cinématographique de ce succès au théâtre souffre justement d'une réalisation et une direction d'acteurs trop théâtrales (Tom Leeb peu convaincant) qui plus est dans des décors aseptisés trop propres pour être vrais. Les dialogues sont poussifs et stéréotypés , ils nous éloignent trop souvent de l'émotion de cette fabuleuse histoire. Lors du sursaut émotionnel des 15 dernières minutes du film on se dit "enfin" le réalisateur nous embarque dans son histoire ...Mais il est trop tard et cela nous laisse un peu sur notre faim de cette magnifique histoire qui aurait dû être un grand Film...Dommage.
Je suis allée voir "Edmond" à cause des excellentes critiques partout. Je doutais un peu d'apprécier un film tiré d'un pièce de théatre. Et c'était super ! Géniel ! Merci !
je vais aller à l'encontre de toutes les critiques dithyrambiques car ce film m'a déçu. Une ambiance Belle Epoque idéalisée et fantasmée. A part Olivier Gourmet, mes acteurs jouent faux, surtout Lucie Boujenah très très mauvaise. Cette histoire du montage de la pièce est très didactique, à voir avec des élèves de collège. Et surtout la dernière partie avec la première représentation de la pièce est interminable.
Ce film nous fait croire en le voyant qu'il s'agit de l'histoire formidable de Cyrano et de son auteur, pourtant quasiment tout y est faux voire contraire a la réalité (vérifiez sur Wikipedia ou ailleurs)... Comment peut on a ce point mépriser l'oeuvre et l'auteur, et manipuler les spectateurs au cinéma ? Si l'intention était de faire une fiction imaginaire il faut au moins prévenir le spectateur en début de film que ceci n'a rien a voir avec la réelle histoire, ou ne pas l'associer a Cyrano et Rostand. Dommage car la réalité aurait été tout aussi intéressante a raconter
Très déçue! Même si la bande annonce n'évoquait pas un film d'auteur je ne m'attendais pas à cette soupe insipide mais qui veut en mettre plein la vue ! Certains acteurs , dont je tairais le nom, sont d'une médiocrité affligeante!
Comment dire... si vous n'avez jamais vu "Shakespeare in Love" , vous aimerez surement beaucoup. Sinon, et c'est ici que ça pose problème, on sort de la salle avec cet après goût de déjà vu, on en arriverait même à confondre les deux... Si Alexis Michalik reconnaît s'être "inspiré" de "Shakespeare in Love" , pour ma part je corrigerais qu'il a plutôt fait un simple copié collé, çà et là parsemé de "french touch", et heureusement. Sinon, je dirais que, bien qu'amusant par moment, on comprend la fin du film alors que celui-ci n'en est qu'à sa moitié. Un peu décevant donc.
Rien d'extraordinaire ... Un point même plutôt négatif : le jeu des acteurs manque de conviction. Reste un scénario qui - quoique artificiel - est sympathique : il est plaisant et distrayant - le Paris mythique de cette fin du XIX° siècle est bien reconstitué ; et que le verbe de "Cyrano de Bergerac" est beau ... même lorsqu'il est mal dit !
Comme le dit justement djbone94 "le cinéma ce n'est pas le théâtre". Et c'est bien le problème de ce film. En quittant la salle, très déçu, on se dit qu'Alexis Michalik n'a vraiment pas su trouver le bon ton pour ce film adapté de sa propre pièce, genre théâtre de boulevard : tout y est faux, forcé, et avant tout le jeu des acteurs. Tout cela saute au visage ... comme le nez de Cyrano. La partie finale, sur scène, plus réussie, ne réussit malheureusement pas à sauver le film.
Loin des lourdeurs du biopic, le film d’Alexis Michalik, avec sa fantaisie, lorgne davantage vers le conte de Noël. L’auteur-réalisateur fait de la quête de succès d’Edmond Rostand un récit euphorisant et plein de charmes.
Réaliser un film dans un film est un procédé narratif auquel on est habitué. Ici, variante, il s’agit d’un film dans une pièce de théâtre. Manifestement, les spectateurs qui connaissent bien l’œuvre apprécient grandement. Ils réagissent à des détails du scénario sur lesquels des gens comme moi n’ont pas été en capacité de s’arrêter. Honte à moi ! Eh oui, même si c’est la pièce française la plus jouée, tout le monde ne l’a pas vue ni de l’a pas étudiée en milieu scolaire (c’est au programme de la classe de 4ème au collège, occasion d’ailleurs pour quelques familles d’amener leurs ados au cinéma). Mais peu importe : l’ambiance, le comique de situation, l’ironie, bien servis par une belle brochette d’acteurs sont suffisamment riches et variés pour capter l’attention de tous. On sait qu’au final cette pièce si difficile à monter sera un triomphe. Ça enlève tout suspense. Mais, dans l’attente de cette fin heureuse, on adhère aux péripéties. Sont-elles un peu caricaturales ? C’est possible. Mais aux connaisseurs d’Edmond Rostand de répondre.
UN CAP. Cyrano je défaille à ton nom. Une vie une oeuvre. Si Rostand est un temple, Roxanne la grâce, Cyrano une religion. Un peu de lettres pour une ouverture d'esprit. Est ce que théâtral se conjugue avec cinéma?
Pour son premier film, Alexis Michalik adapte sa propre pièce couronnée de succès qui revient sur la création de la pièce de théâtre, Cyrano de Bergerac qui est l'une des plus populaires dans le catalogue français. Comme on le remarque lors du processus de création très compliquée, une carrière ne tient parfois pas à grand-chose et la comparaison entre le réalisateur et l'auteur est toute faite étant donné que les deux ont vu leur carrière décoller grâce à une seule oeuvre. Alexis Michalik prend quelques libertés avec son histoire, mais cette dernière est attachante et captivante en plus d'être intéressante. On assiste à une vraie pièce de théâtre sur grand écran avec une mise en scène très soignée et des dialogues parfaitement écrits. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire et surtout à écouter tous ces échanges pleins d'humour. Les dialogues sont bien écrits et savoureux, mais que dire de tous ces personnages hauts en couleur. Tous ont leur importance et s'intègrent parfaitement au sein de cette grande mécanique parfaitement huilée. Tellement d'ailleurs que du début à la fin, il n'y a pas de longueurs et que tout ce qui se passe est logique et rend le déroulement fluide et agréable. Au final, "Edmond" est un bon premier film à la fois drôle et attendrissant.
Au départ, hormis une séduisante introduction, j'ai eu assez peur. Ces parallèles constants avec « Cyrano de Bergerac » pour montrer à quel point Edmond Rostand s'est inspiré de scènes de la « vraie vie » pour écrire son chef-d'œuvre, non seulement je n'ai pas trouvé ça crédible, mais surtout pesant, voire lassant. Non pas que je sois un obsédé de la réalité historique, mais il ne faut pas exagérer. Alexis Michalik a manifestement le goût du vaudeville (beaucoup plus que moi), l'amenant aussi à de légères lourdeurs parfois. Heureusement, si la première partie est un peu délicate, les choses s'améliorent assez vite : excepté quelques rechutes, c'est un bel hommage au théâtre qui est rendu ici. Le réalisateur (également présent comme second rôle) a vraiment le sens du divertissement, du plaisir : même dans ses moments les plus faibles, il y a du rythme, un ton enlevé, le « panache » si cher à Cyrano étant loin d'être exempt. Moi qui déteste m'ennuyer au cinéma, aucun risque ici : l'écriture, le montage, quitte à en faire un peu trop ou commettre certaines maladresses, sont très réussis. Dans la dernière ligne droite, j'en suis même venu à être sincèrement ému par cette première « historique », et si les libertés prises m'ont parfois gêné, il y a une vraie satisfaction à apprendre des choses sur la création de ce monument du théâtre français et ceux qui ont permis de le rendre possible. Quelques erreurs de casting : Mathilde Seigner et Clémentine Célarié ne sont pas à la hauteur, mais surtout beaucoup de réussites : Thomas Solivérès est excellent dans le rôle-titre, sans oublier un super Olivier Gourmet, la touchante Lucie Boujenah ou l'inénarrable duo Simon Abkarian - Marc Andréoni. Une comédie populaire de qualité, un peu trop « facile » parfois, mais salutaire.