Vu en avant première. J'ai passé un très agréable moment, je n'ai pas vu le temps passé et me suis laissée emporter par l'histoire. Félicitations, très belle réalisation!
On plonge dans le Paris de la fin du XIXème siècle avec ce film et on redécouvre "Cyrano de Bergerac" sous une autre perspective : celle de son auteur mais quant à savoir si c'est réellement comme cela que ça s'est passé, c'est une autre histoire... Les grands du milieu théâtral de l'époque sont là (Feydeau, Sarah Bernardt) et le fonctionnement des représentations est assez bien reproduit, avec un exposé assez réaliste aussi des motivations des uns et des autres, acteurs et producteurs : l'argent, la reconnaissance sociale, donner pour mieux recevoir, tenter d'éblouir pour être enivré...tout cela est présent, les décors et costumes sont dans l'air du temps de cette époque qui a préparé la nôtre, les effets sont parfois un peu trop appuyés et l'ensemble assez peu crédible, la reprise du Boléro de Ravel dans la BO semble anachronique et on aurait préféré une autre musique pour illustrer l'un des moments clé de ce film tant le Boléro a été pris et repris et mis à toutes les sauces mais on passe un bon moment dans l'ensemble et ce film est en tout cas à voir pour toutes celles et ceux qui de près ou de loin s'intéressent ou se sont intéressés à ce chef-d'oeuvre de notre patrimoine franco-français.
Les acteurs ne sont pas mauvais, les décors non plus. La prise de vue est un peu pénible, avec ces déplacements rapides de caméra pour essayer de créer une atmosphère d'hyperactivité. Quant au scénario, il est rudimentaire. On a une comédie naïve et plutôt grotesque, cousue à la grosse ficelle, sans beaucoup d'imagination et encore moins de consistance. Malgré quelques scènes sympathiques ou intéressantes, j'ai trouvé le temps long.
Épuisant et ereintant ! Ce sont vraiment les qualificatifs qui viennent à l'esprit à la sortie de la projection. Sous prétexte de vouloir faire oublier qu'il s'agit de l'adaptation de sa propre pièce de théâtre, Alexis Michalik multiplie les amples mouvements de caméra, les travellings virevoltants, les panoramiques vertigineux, les mouvements à la grue alambiqués, faisant preuve d'une absence totale de connaissance de la grammaire cinematographique. Passé ce constat affligeant, le deuxième problème vient du fait que le film se propose de relater, de façon imaginaire, la création d'une des pièces majeures du théâtre français (Cyrano de Bergerac) sous l'angle de la farce......bien grasse, boulevardière, prompte aux gags graveleux très loin de la richesse de la poésie d'Edmond Rostand. Enfin, le réalisateur a donné comme consigne à tous ses acteurs de surjouer la caricature de leurs personnages, Mathilde Seigner et Clémentine Célarié en tête ce qui finit d'achever le spectateur. Mieux vaut voir et revoir le chef d'oeuvre de Rappeneau, sublime adaptation du vrai Cyrano.
Ce film je lui met 5 étoiles ! Drôle, émouvant, rythmé, bien filmé, les textes sont tellement recherchés, l'Histoire est prenante. 1H50 de film et on les sent pas passé du tout, ça défile a une vitesse entre rire et tristesse, on est plongé dans le personnage d'Edmond Rostand l'écrivain et l'histoire de son chef d'oeuvre Cirano de Bergerac.
A première vu beaucoup diront : Cirano de Bergerac la vieille pièce de théatre ? Ahah trop coooool mais sans moi.
Ouais, bah vous ratez quelque chose de magnifique :) ALLEZ Y !
Ce film est mauvais. Il est mauvais parce que les seuls passages qui valent quelque chose sont les séquences reprises de Cyrano de Bergerac. Ils auraient mieux fait de reprendre honnêtement la pièce de théâtre, pour nous éviter cet insondable puits de bêtises. Les acteurs sont d'un niveau correct, à l'exception de la demoiselle dont le nom m'est inconnu (et je n'ai rien à gagner à ce que cela change), qui joue la muse de Rostand et qui déclame son texte comme une collégienne au spectacle de fin d'année. J'apprécie le parallèle, quoi qu’évident et sans génie aucun, entre la vie fictive de Cyrano et la vie de Rostand. Le seul problème est une ambiguïté majeure : est un parallèle réel entre Cyrano et Rostand, ou bien un parallèle inventé ? Le doute mériterait d'être levé, car il permettrait de savoir si les tartines de politiquement correct que l'on subit à mesure du film sont inspirées de faits réels ou juste placées là pour nous abrutir davantage. Enlevez, en sus de cela, les scènes cuculs assez bêtes, les traditionnelles ribauderies si chères à notre grandiose cinéma français, et vous économiserez la moitié du temps du film pour, par exemple, lire Cyrano de Bergerac.
Film charmant où les acteurs ( sauf Lucie Boujenah - on aurait pas pu trouver mieux pour jouer le rôle d'une muse ?? - très fade et minaudeuse, interchangeable - idem avec Tom Leeb, bellâtre qui, pour le coup, correspond au rôle de Christian) s'éclatent, les décors, les dialogues, les costumes sont très soignés. Ai-je envie de le revoir bientôt ? Non
Passez un excellent moment avec cette nouvelle création d'Alexis Michalik. Il est très bien fait, avec une très belle écriture, de très beaux dialogues, de très belles images, bref tout est très bien, je ne peux que le conseiller !
Un film sans prétention bien qu'il peut y prétendre.
Prévisible, mal joué (au secours l'accent corse!), mainstream au delà du supportable, avec toutes les leçons de morale de mise (le recyclage racialiste et antiraciste complètement plaqué). la dernière demie-heure passe au compte gouttes et on regarde sa montre toutes les minutes.
Alexis Michaelik est de ceux qui ont autant arpentés les plateaux de cinéma que la scène théâtrale. Par conséquent, le voir adapter sa propre pièce, en plus d'être tout à fait logique (compte tenu de son passif), a de quoi attiser la curiosité. Comment arriver à une jonction entre le théâtre et l'effervescence du direct et le cinéma où la magie de montage lie personnages et chronologie ? Avec grande habileté, Michalik intègre l'expressivité et l'énergie d'une performance en continu avec une réalisation extrêmement véloce et des incarnations tout en éloquence. L'euphorie gagne rapidement le film et l'emmène vers un ballet d'émotions indéniables. Franchement, du très bel ouvrage et servi par des comédiens remarquables. Edmond est une très belle proposition de cinéma expressif et pictural, dans tout ce que ça implique de forces et de faiblesses. Car l'écriture (respectueuse de Rostand) peut aussi donner à l'ensemble un aspect parfois superficiel, forcé jusque dans l'agencement scénique. Ce qui peut malheureusement créer une sorte de distance puisque cela s'apparente à du théâtre filmé (un concept superflu à mon sens), alors que l'expérience du spectacle vivant a ceci de plus viscéral quand il se vit en "vrai". Mais je ne boude pas le plaisir de voir un metteur en scène faire preuve d'autant d'autorité pour faire la passerelle entre le 6ème et 7ème Art.
Si vous pensez qu'il s'agit d'un moyen détourné pour une énième adaptation de ce chef d'oeuvre théâtral français, vous vous trompez ! "Edmond" est un peu le "Shakespeare in Love" hexagonal... ou comment une oeuvre peut être écrite grâce à une muse. Car, oui le fin fond de l'histoire se trouve bien là. Edmond Rostand, alors jeune poète enchaîne les "fours" théâtral. Si plus personne ne croit en son talent (ou plutôt n'y a jamais cru), il peut compter sur le soutien de sa femme mais aussi sur l'espoir d'un comédien célèbre mais surtout sur l'inspiration que lui apporte cette jeune habilleuse. Thomas Solivérès habite à merveille ce personnage historique et est formidablement entouré par Olivier Gourmet et Lucie Boujenah. Entre pointes de burlesque, d'émotion et d'histoire, "Edmond" a réussi à faire ce que peu de films historiques ont réussi : à m'accrocher et ne pas détourner les yeux une seule fois de l'écran ! Si on se souvient tous de la prestation de Gérard Depardieu campant le rôle de ce manieur d'épée poète et au grand nez, la réalisation d'Alexis Michalik nous propose un tout autre angle et formidablement réussi !
Cet Edmond, c’est Rostand, devenu célèbre et riche en une seule soirée, après la première représentation au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, de “Cyrano de Bergerac�. Il a d’ailleursspoiler: reçu la Légion d’Honneur trois jours après !
Le film est une adaptation, par son auteur, de la pièce du même titre, qui a aussi triomphé, mais au Théâtre du Palais-Royal. Or cette adaptation, très intelligente, mêle la vie de Cyrano, très romancée par Rostand spoiler: (Cyrano n’était pas gascon, il ne s’appelait pas Bergerac, et il est né à Paris !) , et la pièce que Michalik en a tirée. Elle se joue toujours, soit dit en passant. Et la genèse du film est inspiréespoiler: d’un autre film, “Shakespeare in love�, tout en lui étant très supérieure .
Il faut mentionner que, contrairement au film de Jean-Paul Rappeneau et Jean-Claude Carrière, on n’a passpoiler: coupé les deux plus beaux vers de la pièce de Rostand, dits par Roxane : « Et pendant quatorze ans, il a joué ce rôle / D’être le vieil ami qui vient pour être drôle », juste avant la mort du héros dans le couvent où Roxane s’est retirée. Comment ces deux inconscients ont-ils pu faire une telle mutilation ?
Le générique de fin est illustré par des fragments de filmspoiler: tirés des précédentes versions cinématographiques de “Cyrano de Bergerac�. Il faut donc rester jusqu’à la fin .
J'ai grandement aimé ce film. Tout est parfait, de la réalisation à l'interprétation et le rythme est bien soutenu. On est émus et on rit beaucoup. spoiler: Quelqu'un a écrit être effaré par les bonnes critiques et dit que le film est mauvais et niais, cela m'abasourdit complètement, désolée mais cette critique a absolument tort.