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Santu2b
Alexis Michalik est sans doute l'un des auteurs les plus talentueux et imaginatifs du théâtre français actuel. Par ses oeuvres emberlificotées et poétiques telles que "Le porteur d'histoire" ou "Le cercle des illusionnistes", celui-ci a remporté de véritables succès critiques et publics. Il passe derrière la caméra pour adapter sa dernière pièce "Edmond". Celle-ci est à nouveau originale et propose de revenir sur la genèse du plus grand succès théâtral français de tous les temps, "Cyrano de Bergerac". En remodelant complètement la constitution de ce chef-d'oeuvre, le metteur en scène signe un long-métrage inventif et surtout astucieux, chargés de clins d'oeil parfois réjouissants. "Edmond" est également un joli film sur la démarche artistique et la condition d'auteur. On regrette cependant que l'ensemble du sujet et des acteurs conserve un aspect trop théâtral et ne parviennent pas à se détacher des planches pour aller vers le cinéma. Un film résolument familial et sincère.
C'est une vidéo, c'est une pellicule, c'est un film, que dis-je un film ? C'est une réussite, adaptée d'une pièce à succès, qui raconte la création d'un chef d'oeuvre ! Pourtant l'introduction constituée d'une série de clichés caricaturaux fait peur. Heureusement le rythme s'emballe et on est embarqué malgré quelques scènes digne d'un mauvais vaudeville (le baiser au balcon, la trappe, l'acteur déniaisé). Il est drôle de penser que Michalik fait exactement ce qu'il reproche lors de la création de Cyrano, mettre du gag plutôt que de l’intensité dramatique. Edmond de Rostand avait réussi à associer les deux avec génie, ici c'est plus compliqué. Le problème du film justement c'est que les plus beaux dialogues, les plus belles scènes sont celles copiés de la pièce. De plus, si sur le principe l'idée de raconter la genèse d'une telle oeuvre m'attirait, il devient rapidement clair que l'objectif n'est aucunement pédagogique et que le contexte historique est allègrement piétiné. Et vas-y que je t'écris un acte en une nuit, que je t'énonce la tirade sans reprendre une virgule, que Cyrano est inspiré par le patron de mon bar favori et que les événements de Cyrano ne sont pas imaginé avec talent mais tout simplement tiré de la vie d'Edmond. Et ensuite on vient t'expliquer que c'est formidable comme Solivérès ressemble à Edmond, comment il a perdu 5kg pour paraître plus frêle, comment le maquillage a permis de retranscrire la calvitie naissante de son modèle. Perso je m'en cogne pas mal, était-ce vraiment là qu'il fallait consacrer ses efforts ? Je commence enfin en avoir assez que, sous les apparats progressistes de la mise en valeur de minorité et du métissage culturel (alors que l'objectif est purement commercial et vise à permettre l'identification au plus large public possible) on introduit une actrice noire dans The Witcher ou une histoire d'amour nain/elfe dans le hobbit. Ici, je n'ai rien contre Honoré mais dans les faits, au XIXe la ligue des patriotes assassinait les immigrés italiens et on comptait quasi aucun noir à Paris... Arrive le final et son empêchement temporaire. Ce rebondissement inutile nous confirme que l'on reste sur sur un modèle de cinéma très consensuel et balisé grand public : pas de surprise sur l'issue de la pièce (ça on s'en doutait) ni sur le déroulement du scénario. Dommage. Il n'empêche que Edmond émeut, notamment via cette scène finale en extérieure. Il innove même assez pour aller au-delà du plagiat et devenir un bel hommage au théâtre et à une pièce dont les vers restent modernes 200 ans après sa création. Michalik aborde également des aspects passionnants de la création : faut-il faire une tragédie ou une comédie ? Une comédie pour trouver un public. Qu'est-ce qui détermine le nombre d'actes ? Le budget plus que l'inspiration de l'auteur. Pourquoi choisir cette actrice ? Parce qu'elle est imposée par la production. A quoi sert ce personnage ? A trouver un rôle au "fils de"... C'est aussi ça l'art, composer avec les contraintes du monde réel.
Une adaptation rétro-moderne sur un épisode de la vie d'Edmond Rostand, la création de son oeuvre la plus célèbre : Cyrano de Bergerac. Rétro car le film déploie de grands moyens pour reconstituer le Paris de la fin du XIXe siècle, et moderne en raison du rythme du récit, de sa mise en scène, et de divers anachronismes assumés qui en font une oeuvre de cinéma de son temps. L'ensemble est construit sur un parallèle pertinent et bien emmené entre la vie personnelle du poète et l'écriture à marche forcée de sa pièce (la première inspirant la deuxième). Il s'oriente clairement vers la comédie, un choix assumé qui est d'ailleurs annoncé au spectateur lors d'un dialogue entre le producteur et l'écrivain. Edmond pousse parfois le bouchon un peu trop loin dans cette direction (notamment sur la fin), mais enfin, on ne va pas bouder son plaisir de voir et d'écouter une oeuvre plaisante, joyeuse et gratifiante, en plus d’être agréable à l’œil et bien interprétée.
Saperlipopette quel joli coup de trompettes !
Quand les mots, les verbes, emportent la passion,
D’une puissance inconnue naissent les émotions,
la muse ne vient que sous la pression de l’action.
Que cette histoire ne soit qu’imagination,
C’est un fait, vous dis-je, nul n’est un Shakespeare en herbe,
Mais par l’habile invention des frères Lumière,
Alexis Michalik en a fait une pépite !
Quand les mots, les verbes, emportent la passion,
D’une puissance inconnue naissent les émotions,
la muse ne vient que sous la pression de l’action.
Que cette histoire ne soit qu’imagination,
C’est un fait, vous dis-je, nul n’est un Shakespeare en herbe,
Mais par l’habile invention des frères Lumière,
Alexis Michalik en a fait une pépite !
Belle critique de Nath, adepte de la pièce, très emballée par le film de la génèse de l’œuvre :
« 1897, le jeune Edmond Rostand qui vient de monter une tragédie avec la grande Sarah Bernardth n’a pas rencontré le succès public escompté. « Un four » clame-t-on sans cesse autour de lui. A cour d’inspiration, il n’est pas loin de renoncer à l’expression de son talent poetique à contre courant de l’époque quand le célèbre comédien Coquelin lui lance un défi d’envergure : lui écrire un succès théâtrale en moins de 48 heures.
Tout d’abord paniqué, le jeune auteur va bien vite trouver dans son quotidien et son entourage l’inspiration tant attendue pour écrire son plus grand succès : Cyrano de Bergerac.
Adaptant sa propre pièce de théâtre qui a connu un succès colossal, Alexis Michalik revisite le grande fresque littéraire que l’on connait si bien d’une manière enlevée et moderne.
Les nombreux mouvements de caméra (dont les panoramiquestourbillonnants) et l’allégresse des comédiens parviennent sans difficulté à retranscrire l’effervescence créatrice qui traverse le jeune auteur (au-delà de ses doutes) en même temps que celle tout aussi fourmillante qui habite la troupe de comédiens. Le film livre une réflexion autour du rôle de la muse indispensable à l’inspiration de l’écrivain.
Enfin, il y a la joie de redécouvrir toutes les brillantes tirades de cette grande pièce de téâtre (pièce française encore aujourd’hui le plus jouée dans le monde) au détour d’un scénario original qui vise justement à en narrer la génèse.
Bref un très bon moment de cinéma qui confirme le talent d’Alexis Michalik qui au-delà de quelques petites facilités comme son héros fait mouche et…. Nous touche. »
Pour mon compte je suis plus réservé sur un film dont je vois tous les atouts ; mais tellement didactique, linéaire et pédagogique qu’il fait pâle figure devant l’œuvre. Par contre, enchainé avec le film de Rappeneau, c’est l’occasion de vivre une immersion singulière dans l’œuvre que même notre fils de 13 ans a très apprécié… pourtant si réfractaire devant la proposition parentale.
tout-un-cinema.blogspot.com
« 1897, le jeune Edmond Rostand qui vient de monter une tragédie avec la grande Sarah Bernardth n’a pas rencontré le succès public escompté. « Un four » clame-t-on sans cesse autour de lui. A cour d’inspiration, il n’est pas loin de renoncer à l’expression de son talent poetique à contre courant de l’époque quand le célèbre comédien Coquelin lui lance un défi d’envergure : lui écrire un succès théâtrale en moins de 48 heures.
Tout d’abord paniqué, le jeune auteur va bien vite trouver dans son quotidien et son entourage l’inspiration tant attendue pour écrire son plus grand succès : Cyrano de Bergerac.
Adaptant sa propre pièce de théâtre qui a connu un succès colossal, Alexis Michalik revisite le grande fresque littéraire que l’on connait si bien d’une manière enlevée et moderne.
Les nombreux mouvements de caméra (dont les panoramiquestourbillonnants) et l’allégresse des comédiens parviennent sans difficulté à retranscrire l’effervescence créatrice qui traverse le jeune auteur (au-delà de ses doutes) en même temps que celle tout aussi fourmillante qui habite la troupe de comédiens. Le film livre une réflexion autour du rôle de la muse indispensable à l’inspiration de l’écrivain.
Enfin, il y a la joie de redécouvrir toutes les brillantes tirades de cette grande pièce de téâtre (pièce française encore aujourd’hui le plus jouée dans le monde) au détour d’un scénario original qui vise justement à en narrer la génèse.
Bref un très bon moment de cinéma qui confirme le talent d’Alexis Michalik qui au-delà de quelques petites facilités comme son héros fait mouche et…. Nous touche. »
Pour mon compte je suis plus réservé sur un film dont je vois tous les atouts ; mais tellement didactique, linéaire et pédagogique qu’il fait pâle figure devant l’œuvre. Par contre, enchainé avec le film de Rappeneau, c’est l’occasion de vivre une immersion singulière dans l’œuvre que même notre fils de 13 ans a très apprécié… pourtant si réfractaire devant la proposition parentale.
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Quel belle comédie, quel tragédie, quel beau film ! Est ce que ça c'est vraiment passé comme cela ? Est ce que c'est qu'une concordance de moments incongrues qui a fait que cette pièce de théâtre est née ? Quoi qu'il en soit le réalisateur nous prend dans une histoire rocambolesque, ou on perd des fois le fil, pour ma part, mais il faut admettre que c'est vraiment un beau film qui mérite qu'on arrête son attention ! J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début toutefois !..
C'est un très bon film sur la vie romancer de l'auteur Edmond Rostand. La vie parisienne à la fin du siècle. Maintenant. c'est difficile d'imager cette vie là à cette époque. Ce théâtre et ces acteurs. Mais c'est très bien réalisé et surtout très bien romancé. On y croit volontiers, à ces circonstances de faits qui apparaissent à chaque scène du film. Cyrano, si souvent joué, et si difficile à représenter au cinéma. Là, c'est un immence film très original.
j'en attendais pas autant, ce fût une très belle surprise. une très belle comédie dramatique sur fond théâtrale où l'on rit beaucoup et pas mal d'émotions. puis une belle brochette d'acteurs tous excellents dans chacun de leur rôle. on ne s'ennuie pas durant les 1h50 de visionnage. en rentrant de la salle , je fût un peu septique mais j'en suis ressorti très ravi de la séance sans aucun regret. à voir sans hésitation.
Genèse d'un chef d'œuvre. Tout est bon, le scénario, les répliques, les acteurs, les costumes, les effets spéciaux. Tout. Grâce à Edmond, j'ai découvert les circonstances de l'écriture de Cyrano de Bergerac, une pièce née d'une foule de hasards (lesquels n'existent pas, comme chacun sait), mettant Edmond Rostand dans une force créatrice fulgurante. Les événements de sa vie et de ceux qui l'entourent favorisent l'émergence de son personnage fétiche et de l'histoire qu'il lui fait vivre. Thomas Solivérès incarne à merveille cet auteur chahuté et soudain inspiré, se donnant à fond à son œuvre. La scène de la mort de Cyrano, précédée d'une mise en scène originale est particulièrement émouvante. Alexis Michalik signe ici une merveille que les amoureux de littérature, de théâtre et d'autres temps adoreront.
Les mots sont magnifiques, (ils ne sont pas tous d'Edmond Rostand, certains viennent de l'auteur du film). Une pièce dans la pièce, c'est beau, c'est bien joué, c'est frais.
On en sort avec le sourire.
On en sort avec le sourire.
Un film tonique et bien rythmé sur la (supposée) façon dont Edmond Rostand aurait écrit et monté sa célèbre pièce Cyrano de Bergerac. Le film est plaisant à regarder et les acteurs, nombreux et de talent , semblent se régaler à régaler le spectateur. Petit bémol : le coté théâtral de la mise en scène, des dialogues et du jeu (légèrement forcé) des acteurs, qui peut se comprendre car le film est la transposition 'une pièce de théâtre, mais du coup les codes du film ne sont pas tout à fait ceux du cinéma
Film grandiose qui raconte de manière claire et fluide comment a pu émerger une pièce culte du théâtre français ! A voir absolument !
J'avais vu et apprécié "Edmond" au cinéma mais n'avais pas laissé de critique. Après une nouvelle vision à la télé cette fois, il me tient à coeur de saluer ce film qui glorifie le théâtre, les comédiens, la fièvre créatrice du poète, le frisson d'un soir de première... cet amour, ce plaisir de la culture qui nous est interdit depuis 7 mois et que l'on va retrouver cette semaine, enfin ! Cyrano est une oeuvre magique et impérissable, Edmond un film rusé et joyeux, et moi-même une spectatrice impatiente de retrouver l'atmosphère d'un théâtre ou d'un cinéma !
Le démarrage est un peu déconcertant; comment ce scénario va-t-il tourner? Personnellement, eu le sentiment que la reconstitution du Paris de la belle époque sentait un peu trop le digital; et que l'histoire romancée de la naissance de Cyrano semblait trop loin de la vérité. Puis finalement cela passe au second au fur et à mesure que l'œuvre elle-même apparait, que le mélange entre la vie réelle et la pièce s'entremêlent assez astucieusement et que la mise en lumière de l'impact de la muse sur un écrivain tombe à point. Sinon, comment un jeune auteur peut-il écrire d'un seul coup ce qui sera le coup de génie de toute sa vie, et un monument incontournable de la littérature. Gourmet se régale du rôle et on se lèche les babines et écoutant les passages les plus connus et le panache final. Distrayant et enjoué, mais aussi noble et romantique, ce film ressemble bigrement à Cyrano tout compte fait! Cinema1 - mars 2019
Les décors sont beaux, les acteurs jouent mais je me suis ennuyée. Au final, ce sont des extraits de la pièce de théâtre tout le temps et il manque l'histoire à côté, d'autant plus que tout le film est traité avec le même ton théâtral.
2,8/5
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