Voilà longtemps qu’un film ne m’a pas donné l’occasion de me défouler, le dernier en date étant Solo : A Star Wars Story.
Spider-Man No Way Home, mon Dieu, quelle daube, c’est simple, il n’y a rien.
Je suis de la génération ayant grandi avec les films de Sam Raimi et cela va forcément impacter mon jugement.
Par où commencer ? Par le principal défaut, l’écriture. Le scénario est une catastrophe à tous les étages, le problème étant que l’histoire alterne entre bonnes et mauvaises idées.
L’élément perturbateur n’a aucun sens, la décision du personnage est certes intrinsèquement liée au caractère de Peter Parker, qui est profondément bon, mais là, c’est juste une absence totale de lucidité. Parker est bon, mais n’est pas c**
. Je sais que les films du MCU s’adressent à un public assez jeune mais là c’est du niveau des Teletubbies.
En mode pouvoir de l’amitié dans lequel on va changer des psychopathes en copains de colocations, le tout intégré dans une réalisation fade et totalement aseptisée.
Docteur Strange, qui est (à l’exception de Captain Marvel) le personnage le plus puissant du MCU,
se fait ici ridiculiser dans son propre monde par un lycéen candide et niais.
Ensuite,
le traitement du Docteur Octopus m’a fait mal
. Ayant grandi avec Spiderman 2 qui reste à l’heure actuelle le meilleur film dédié à l’homme araignée,
en faire une victime est inacceptable
.
Son apparition est géniale puis, 10 minutes, après le personnage est humilié et vidé de toute sa substance, le pire arrivant quand il sauve les héros à la fin
. Doux Jésus !
La plupart des idées ne sont pas mauvaises en soi mais leur traitement est un échec à tous les étages (sauf exceptions). Exemple,
la mort de Tante May est tellement mal amenée et forcée que s’en était comique et ridicule au point de me faire pouffer de rire dans la salle.
Andrew Garfield qui sauve Zendaya, pourquoi pas ! Mais là, c’est amené de manière aussi lourde qu’un 45 tonnes sur une banquise.
L’arrivée d’Andrew Garfield est géniale, mais du coup, cela annule complètement celle de Tobi qui ne marche pas du tout. Il aurait fallu l’introduire à un autre moment.
.
Le lézard ne sert à rien, Electro se la joue rappeur stylé en mode Compton Django, et l’homme sable… En fait, seul Willem Dafoe, le Bouffon Vert, est assez mis en avant pour laisser parler l’immense talent de l’acteur, MAIS, car il y a un mais,
qu’est-ce que c’est que cette direction ?
Norman Osborn débarrassé du Gobelin est gentil, mais là on dirait Hodor dans Game of Thrones. Il est censé être un scientifique brillant, pas un débile qui a peur de faire un pas devant l’autre.
Je suis atterré !
Si pour moi Marc Webb jouait en ligue 2, là, avec Jon Watts on tombe en National 4. Ce réalisateur n’a aucune patte, aucune idée, aucun talent. Il n’est qu’un faiseur zombie sans âme. Il respecte la charte wokiste gerbante des films du MCU et n’apporte rien d’autre.
Par pitié, rendez-nous Sam Raimi !
Dans la trilogie de Raimi, et même dans les Amazing, il y a une idée originale de réalisation toutes les minutes. Un exemple par film :
En mode pouvoir de l’amitié dans lequel on va changer des psychopathes en copains de colocations, le tout intégré dans une réalisation fade et totalement aseptisée.
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Voilà quelques idées originales. Dans ce No Way Home il n’y a rien. C’est aussi fade qu’une soupe sans sel.
Ensuite, ce n’est pas parce que le public ciblé est jeune qu’il faut enlever toute violence.
En mode pouvoir de l’amitié dans lequel on va changer des psychopathes en copains de colocations, le tout intégré dans une réalisation fade et totalement aseptisée.
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. On sentait l’impact des coups et les enjeux.
En mode pouvoir de l’amitié dans lequel on va changer des psychopathes en copains de colocations, le tout intégré dans une réalisation fade et totalement aseptisée.
2
.
La charte wokiste des films Marvel commence à me taper sur le système.
En mode pouvoir de l’amitié dans lequel on va changer des psychopathes en copains de colocations, le tout intégré dans une réalisation fade et totalement aseptisée.
3
, mais je ne suis pas du tout la cible de ce genre de navet. Même si l’humour m’a fait rire, je ne cherche pas à voir une comédie nanardesque mais un film avec du panache et de bonnes idées.
J’aurais aimé mettre 0 mais pour justifier mon 0,5, je retiendrais deux points positifs :
En mode pouvoir de l’amitié dans lequel on va changer des psychopathes en copains de colocations, le tout intégré dans une réalisation fade et totalement aseptisée.
4
. Tout cela est bien dommage.
Je suis navré de la médiocrité de cette trilogie. Ces films n’ont ni début ni fin et ne sont que des espèces d’épisodes de série à caler dans la grande trame du MCU. Jon Watts et le MCU ne cherchent pas à faire du cinéma, ils ne cherchent pas à transmettre des émotions (à part le décès de Tony Stark, merci, c’est une scène sur 27 films), ils se confortent dans leur médiocrité.
J’ai essayé de regarder les films du MCU, j’ai dû en voir une dizaine, et certains m’ont plu. Infinity War… … Infinity War… je plaisante. Il y en a d’autres. J’ai bien aimé Iron Man, Docteur Strange et le soldat de l’hiver. Cependant, concernant le MCU dans sa globalité, et surtout cette trilogie Spider-Man, comme dirait Martin Scorsese, « ce n’est pas du cinéma. »
Chauvin de la trilogie Sam Raimi, j’ai l’élégance de reconnaître que j’ai été médisant sur les Amazing. Ce sont des chefs d’œuvres du 7ème art comparé à cette bouillabaisse mal conclu par No Way Home qui est de loin le plus mauvais, car il a ridiculisé les vilains avec lesquels j’ai grandi. Jon Watts est à la réalisation ce que Morsay est au rap français, mais au moins, Morsay fait rire. Ecrire cette critique m’aura bien fait marrer, c’est au moins le point positif.
Si vous n’êtes pas lobotomisé au cinéma cuisiné à la sauce wokiste et que vous n’avalez pas la daube que l’on vous sert, sous prétexte qu’il n’y a que ça à manger, je vous recommande de ne pas vous infliger ce navet.