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OneTooFree
1 abonné
2 critiques
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5,0
Publiée le 2 septembre 2018
Scénariste, réalisateur, acteur : une performance exceptionnelle d'Alex Lutz pour un film tout en subtilité, poétique et profond. Tous les acteurs sont époustouflants avec une justesse touchante.
Vu un peu par hasard. Pas très au fait de la carrière d'Alex Lutz sauf Liliane et Catherine. Guy est une bonne surprise cinématographique. Les reconstitutions dans le temps: décor, costumes et maquillages sont très réussi(e)s. Un soin a été apporté quant la mise en scène du monde des galas, des plateaux télé, des répèt' en studio etc...L'histoire est très crédible. Le casting est constitué d'acteurs, d'animateurs TV de premiers plans et de rôles plus secondaires joués par des acteurs et actrices qu'on n'imagine pas dans ce type de production (je pense à Julie Arnold dans le rôle de la conseillère culture départementale).Mais le coup de génie reste Alex Lutz : maquillage, gestuelle, voix, répliques etc...Il est un candidat potentiel pour les César du meilleur acteur (en même temps l'académie des Césars a des prises de position, des choix souvent contestables). Je mettrai 3 bémols : c'est un peu long par moments spoiler: la fin est un peu pirouette
la réalisation est pas toujours maîtrisée dans le sens où certains aller-retour de la réalisation documentaire à la réalisation classiquene sont pas toujours très nets et très bons.
Quelle bonne surprise ! La métamorphose est stupéfiante ; le cheminement subtil ; les apparitions « en vrai » de quelques « célébrités » de la chanson ou des médias ancrent le sujet dans la réalité. Humour et sensibilité au rendez-vous.
bien, voire trés bien...Trés fin.. Ou va t on? On attend et on rentre dedans..J'ai aimé , j'ai attendu, j'ai été touchée, les années 70 , les airs et paroles de l'époque, le temps qui passe, la nostalgie, le maquillage et le jeu d'acteur.. Film atypique..Mais que j'aime Alex Lutz..
Ça c’est du cinéma ! Celui de l’illusion sur laquelle ont misé les pionniers. Je me suis demandé tout au long du film qui était ce Guy Jamet invité chez Drucker, chantant avec Julien Clerc, dont je ne ne me souvenais pas de la moindre chanson alors que je connais jusqu’à Jacques Bertin et apprécie le chanteur Yves Jamait . Pourtant j’avais entendu que c’était joué par Alex Lutz qui incarne Catherine dans le duo de pipelettes avec Liliane sur Canal et qu’il avait fallu 5h de maquillage chaque jour de tournage de ce film. Mais cette reconstitution de carrière d’un chanteur des années 70 est tellement bien montée, maquillée, que ceux « à qui on ne la fait pas » sont refaits. L’idée que ce soit un fils caché qui le filme, tient en haleine le lecteur d’ « Ici Paris » qui sommeille en nous. Et l’on se laisse aller aux romances, aux sentences vachardes, aux mots de circonstance, aux sautes d’humeur d’un vieux ringard qui se défend, pathétique, agaçant, attendrissant, odieux et drôle. Portés par des paroles sentimentales ses chansons exaltent la nostalgie. Les notations sur le vieillissement sont percutantes et justes, nos besoins de consolation et d’innocence sont flattés.
Disons-le : on commence par suivre ce fils qui filme son père avec circonspection voire inquiétude. L'image tremble, les tenants et les aboutissants sont connus, le vieux chanteur n'est guère sympathique et l'on se dit que le film risque d'être long. Mais, imperceptiblement, on finit par s'attacher à ce vieil homme désabusé qui parle de ses passions et de ses angoisses. Sans s'en rendre compte, grâce au talent de comédien et de réalisateur d'Alex Lutz, on entre dans la peau du fils et notre regard change en même temps que le sien, avec subtilité, sans que rien ne soit vraiment dévoilé. Une réussite.
Je regarde toujours les critiques générales d'un film avant d'y aller, surtout les critiques presses. Je me rends compte de mon erreur car un film touche chacun de manière très différente.
Je voulais me changer les idées, voir un film comique, teinté d'émotions, comme nous le promettait le résumé.
Dès le début, j'ai senti qu'Alex Lutz ne me séduirai pas. Le réalisateur se regarde jouer en permanence, sous couvert d'une caméra embarquée. On retrouve les intonations de l'acteur sous le personnage de "Catherine", un petit accent bourgeois, mélangé avec des tics de langage censés nous convaincre de l'âge du personnage : Guy ouvre sa bouche, montre ses dents, esquisse un sourire en balayant ses yeux, suffoque un rire appuyé de vieux bonhomme. Le pari était séduisant. Mais personnellement, je trouve la performance bas de gamme. Les faux clips de chansons des années 80 étaient une très bonne idée mais la caricature est trop cynique pour être réellement convaincante. Et même si Guy est un chanteur "ringard" et dépassé, en gros un anti-héro censé nous émouvoir, les chansons composées tirent les fils du canular, avec des effets de synthé appuyés, des refrains à la Cloclo...qui plagient du reste une chanson de Goldman : écoutez bien "Ton autre chemin" : "Tes yeux, ton visage et ta main dans ma main/Et nos pas sur le même chemin", vous retrouverez l'air de la chanson du générique ;-
Pour ceux qui n'ont pas vu le film, je ne pourrai malheureusement rien vous apprendre, car vous n'apprendrez rien. Le moment d'émotion qu'on attend tous s’éclipse habilement à la fin. Je passe les clichés où Guy se montre généreux avec un SDF en lui donnant des billets et en le raillant avec sa (fausse) voix rocailleuse. La voix gracile d'Alex Lutz se conjugue mal au personnage qu'il essaye de nous jouer. Une parodie auto-centrée d'un acteur qui semble être convaincu par son talent. Apparemment la presse a été convaincue. Quant à ma critique, elle est sévère car ma déception est grande.
Je crois qu'ici on va avoir ou du très mauvais commentaire ( lent, ennuyeux, voire plus) ou du très bon ..... pour moi, c'est du TRES GRAND Alex Lutz. On commence à le connaître, notamment dans son rôle de Catherine en duo (il y est remarquable). Ici dans le rôle d'un chanteur à succès plutôt variétés1960-90, avec justement un (probablement) dernier évènement avec des reprises, arrangements et une tournée en province, d'une sorte de mélange Claude François, Frank Michael, Michel Sardou ,Guy Marchand.... Personnellement j'ai adoré les voix - la sienne Guy Jamet ( Jamais sans Jamet.... très bon), chaude, crooner.... et celles des Choristes, mais aussi les échanges avec le jeune journaliste, qui s'affirme au fil de l'eau, sans oublier bien sur le travail extraordinaire de maquillage..... bluffant. Et puis la force du monologue, des dernières minutes est incroyablement bouleversante. Plein de lucidité, de sensibilité, ce "fake" documentaire est une sacrée performance !! **
Gauthier réalise un documentaire-portrait de Guy Jamet, un chanteur de variété qui pourrait être son père. A 70 ans, Guy continue de remplir les salles en chantant ses vieux tubes à ses vieux fans.
Après l'affligeant "Le talent de mes amis", Alex Lutz réalise son deuxième film. On y retrouve enfin tout ce qui fait sa singularité et son génie : l'originalité du propos, la finesse du traitement et l'exceptionnelle qualité de l'incarnation. Ainsi que, et c'est peut-être nouveau, le sens du montage.
Prenant un peu de Claude François, de Michel Sardou et de Jean-Paul Belmondo, Alex Lutz incarne cet artiste inventé de toutes pièces et plus vrai que nature, au point qu'on oublierait presque que ce chanteur n'a jamais existé.
Les seconds rôles sont parfaits : Tom Dingler dans une prestation quasi exclusivement parlée - c'est lui le Gauthier derrière la caméra, Pascale Arbillot excellente en jeune compagne de l'ancienne star, Nicole Calfan en attachée de presse dévouée.
Dans des rôles plus discrets, mais dans des séquences marquantes : Dani, Brigitte Roüan, Elodie Bouchez, Bruno Sanchez, Marina Hands, particulièrement hilarante dans un duo "à la Herbert Léonard et Julie Piétri", et Julien Clerc dans son propre rôle.
Le film oscille entre pastiche et hommage, rire et émotion et tient sa promesse presque jusqu'au bout. Il s’essouffle un peu dans les 20 dernières minutes, quand le prétexte de la filiation prend plus de place. Mais les 80 minutes qui précèdent sont parfaitement menées.
J’avoue, je suis tombée dans le panneau : pendant un certain temps après avoir vu la bande-annonce et la campagne publicitaire lancée par les cinémas strasbourgeois, j’ai cru à l’existence réelle de Guy Jamet. Je me demandais comment j’avais fait pour, à mon âge, rater cet homme et surtout son tube « Dadidou ».
Bon .. au moment d’aller voir le film j’avais compris que c’était un faux documentaire. Le début ressemble à un documentaire avec l’inclusion de pseudo vieilles images, mais le film fait ensuite penser à ces vidéos furtives familiales, lorsqu’on filme les gens qu’on apprécie.
Le coup de maître d’Alex Lutz est double : parvenir à faire croire à l’existence de son personnage ; créer de toutes pièces et de façon très crédible un personnage dans sa singularité très détaillée, réaliste et originale. Guy Jamet, non seulement a de la voix, mais il a un humour qui lui est propre, une nonchalance désabusée et tendre, beaucoup de finesse.
On finit par être touché par ce chanteur des années pop, à présent septuagénaire avec un passé de crooner. Mais Guy Jamet est toujours plein de ressources.
Des surprises attendent le spectateur tout au long du film, je ne citerai que l’interprétation pleine de sensibilité d’une chanson de Charlebois.
Mention spéciale aux compositeurs Vincent Blanchard et Romain Greffe, dont la chanson principale aurait pu être un tube et me trotte encore dans la tête.
Vous l’aurez compris, ce film est un coup de coeur.