Ça c’est du cinéma ! Celui de l’illusion sur laquelle ont misé les pionniers. Je me suis demandé tout au long du film qui était ce Guy Jamet invité chez Drucker, chantant avec Julien Clerc, dont je ne ne me souvenais pas de la moindre chanson alors que je connais jusqu’à Jacques Bertin et apprécie le chanteur Yves Jamait . Pourtant j’avais entendu que c’était joué par Alex Lutz qui incarne Catherine dans le duo de pipelettes avec Liliane sur Canal et qu’il avait fallu 5h de maquillage chaque jour de tournage de ce film. Mais cette reconstitution de carrière d’un chanteur des années 70 est tellement bien montée, maquillée, que ceux « à qui on ne la fait pas » sont refaits. L’idée que ce soit un fils caché qui le filme, tient en haleine le lecteur d’ « Ici Paris » qui sommeille en nous. Et l’on se laisse aller aux romances, aux sentences vachardes, aux mots de circonstance, aux sautes d’humeur d’un vieux ringard qui se défend, pathétique, agaçant, attendrissant, odieux et drôle. Portés par des paroles sentimentales ses chansons exaltent la nostalgie. Les notations sur le vieillissement sont percutantes et justes, nos besoins de consolation et d’innocence sont flattés.
Pas mon genre de film mais scotché par le truc. C'est super bien foutu. Franchement j'ai l'impression d'avoir suivi un reportage sur le chanteur préféré de mon enfance, disparu aujourd'hui. La B.O est resté dans ma tête. Excellent dans l'idée, la mise en forme, la réalisation, le maquillage et tout le reste!... Faites comme moi, lancez-vous dans l'univers de Guy. ----Juillet 2019----
Ne cherchez pas, Guy Jamet n’existe pas. Devant et derrière la caméra, Alex Lutz, 39 ans dévoile un faux documentaire sur un chanteur de variété française, qui a connu la gloire dans les années 70 et 80. Aujourd’hui aigri par le temps, « Guy » tente un retour sur scène et se confie à un jeune réalisateur dont la maman aimait ses chansons. C’est une véritable surprise que cet hommage touchant et abracadabrant aux grands de la chanson française. Le maquillage d’Alex Lutz est étonnamment crédible. Les clips, façons à l’ancienne nous mettent parfois le doute sur l’existence ou non du Guy Jamet. Un véritable plaisir remarqué en clôture de la Semaine de la Critique de Cannes 2018. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Et bien ce fut une drôle de surprise pour moi. Guy est un faux documentaire sur un chanteur ringard des années 60. Alex Lutz a l’écriture, derrière et devant la caméra fait un film touchant, qui parle de filiation, de la vie d’artiste, du temps qui passe, de ses personnes perdus dans un monde qu’elles ne comprennent plus, des souvenirs, des regrets et j’en passe. Il le fait par le biais d’une caricature légère, qui ne tombe pas dans la gaudriole mais arrive à tout rendre crédible et à donner vie à ce Guy Jamet qu’on croirait réel à la fin du film. C’est une vraie comédie dramatique réussie, amusante et touchante.
Véritable coup de cœur pour ce film OVNI traité à la manière d'un docu-fiction. Excellemment dialogué, intelligemment filmé, et surtout incroyablement porté de bout en bout par Alex Lutz que je ne connaissais pas, acteur remarquable de naturel et qui devrait emporter pour ce rôle un césar du meilleur acteur. Le postulat de départ n'est d'ailleurs qu'un prétexte pour dresser le portait réussi d'un chanteur vieillissant, revenant sur le devant de la scène pour ultime best off. Attendrissant, nostalgique, criant de vérité, "Guy" est une véritable petite pépite réussi de bout en bout. A ne surtout pas manquer !
Après « Le Talent de mes Amis » qui divise par bien des aspects, Alex Lutz revient plus fort avec le devoir de mémoire. Les artistes des années 70 sont le support d’un discours qui vise à entretenir la flamme de la tendresse et des caresses de chaque mot qui composent les paroles bienveillantes de ces chanteurs populaires français. Mais dans un élan de cynisme, le film réagit sur les rides de la culture française sur scène. L’option de la caméra à l’épaule appuie ce désir de rendre authentique ce faux documentaire, avec un contexte et toute une nouvelle playlist élaborée dans le plus grand amour des poètes d’autrefois.
Hommage aux figures populaires dans les milieux artistiques, Lutz incarne un Guy Jamet au bout d’un long périple. Mais avant cela, on le découvre avec une énergie romanesque. Il continue tout de même à embrasser l’amour et à le chanter pour un public fidèle qu’il entretient. En tournée sur les scènes nostalgiques de l’hexagone, Guy brosse un portrait farouche d’une vie remplie, mais qui n’a pas laissé exprimer son dernier souffle. Et cette toute dernière force, il en profite pour le mettre à profit, face caméra de son cadreur inattendu. Et à travers ce cadre, on y trouve plus de charges émotionnelles que d’une narration pertinemment construire. Il s’agit du point fort de sa partition, celle qui unit deux générations qui cherchent à cohabiter, l’un avec recul et l’autre avec méfiance.
Et c’est n’est pas pour le travail sur la voix que l’on se permettra d’apprécier la performance de Lutz, mais ce sera bien dans sa mise en scène. À défaut d’un rythme saccadé en situations burlesques qui frôlent souvent la monotonie, on saura retrouver la mélancolie dans le discours d’un artiste honnête et peu sympathique. C’est entre ces deux extrêmes de sa personnalité que l’on finit par saisir une piste de réflexion sur ce qui nous précède, nos pères d’une part, mais aussi l’expérience d’autre part. On y aborde ouvertement la caricature comme source d’inspiration. Guy en devient une qui reconnaît ses faiblesses et c’est à ce moment que l’émotion se détache. Entre le côté arrogant et déplacé du chanteur, il existe une bonté et un cœur qui souligne la souffrance qui lui permet de progresser encore un peu plus vers le domaine des souvenirs, jusqu’à ce qu’il en devienne un à part entière.
Cependant, on sent qu’il n’a pas fini de composer son dernier tube qui mettra un point final à sa carrière. « Guy » semble être l’incarnation d’un album final, dont la rédemption est exploitée avec les nuances qui conviennent. Les chansons, exclusivement composé pour l’ouvre, insistent alors pour dégager un poignant état d’esprit, celui d’une âme dont la braise n’a pas fini de réchauffer les cœurs de ceux qui sont réceptifs à ces partitions mélancoliques. L’amertume est alors déliée de toutes les contraintes d’une vie que Guy a su captiver par une sincérité bluffante. « Dadidou » et autres tubes sauront nous guider dans un visionnage décomplexé, synthétisant le point de non-retour qui subsiste dans une société qui s’égare davantage dans l’avenir, en oubliant les repères passés.
Un film brillant par son inventivité et son originalité. On y croit vraiment à ce vieux chanteur démodé mais qui s'accroches aux branches pour ne pas tomber dans l'oubli. Bravo à Alex lutz pour son talent d'acteur et de réalisateur. Bravo également aux maquilleuses qui ont fait un travail formidable j'ai bien aimé
Film empreint de nostalgie et d'un humour subtil. Le personnage central est à la fois lourd et attachant. Alex Lutz a absolument tout compris et nous offre une excellente performance dans les traits de ce chanteur obsolète et sur le déclin. Tous les acteurs l'entourant jouent le jeu. J'ai aimé le genre documentaire, qui donne de l'originalité à l'ensemble.
Un documenteur qui tient par la très grande prestation d'Alex Lutz, méconnaissable dans la peau d'un chanteur ringard, une ex gloire des années 70 comme il y en a tant. Un personnage touchant que ce croisement entre Claude François et Michel Sardou, qui surfe sur son succès antérieur. Pathétique et touchant en même temps, râleur, plein d'amour et sans pitié parfois, ce personnage de Guy Jamet va marquer les mémoires de ceux qui auront vu le film. Il ne se passe rien d'extraordinaire peut-être, le film montre son quotidien, ses joies et peines. Mais l'ensemble est tellement criant de réalisme, jusque dans la B.O., que l'on ne peut que s'incliner. Et dire bravo.
Pour son deuxième long métrage, Alex Lutz mêle un melo avec une comédie hilarante. En effet, le point de départ est un jeune homme qui apprend que son père est une star de la chanson. Il décide d'aller à sa rencontre en se faisant passer pour un journaliste souhaitant faire son portrait. Au fur et à mesure une véritable relation père-fils se crée, avec les bons et les mauvais cotés, entre coupée de vidéos vintages de la carrière du chanteur et des dialogues hilarants. C'est là la force du film, tous les passages drôles, sans se prendre au sérieux qui rappellent l'humour de "Catherine et Liliane" qui arrivent à donner de l'ampleur aux passages plus sérieux et émouvants. La réalisation en mode journaliste donne de la cohérence à l'ensemble, Alex Lutz est excellent et les chansons collent au style du chanteur. Un film réussi qui assoie Alex Lutz dans la comédie.
Pour rentrer en contact avec son géniteur, un jeune homme trouve comme prétexte, de réaliser un documentaire sur un vieux chanteur de variété française sur le retour. Je ne m’attendais pas à voir un aussi bon film, de son écriture, à son interprétation, en passant par l’originalité du concept et de son montage. En apportant l’authenticité, la profondeur et toute la ringardise nécessaire à Guy Jamet, Alex Lutz pose, de son œil aiguisé, un regard lucide mais jamais moqueur, à la fois drôle, touchant et plein d’humanité sur la célébrité. Et franchement, on y croit dur comme fer.
Pas spécialement fan d’Alex Lutz et de ce genre de film, je suis allé le visionner poussé par les bonnes critiques. Et quelle bonne surprise. Il est remarquablement écrit et réalisé. D’une grande finesse et d’une grande précision. Comme le réalisateur du documentaire on entre peu à peu dans l’intimité de ce vieux chanteur qui devient de plus en plus profond et touchant au fil du récit. Même les chansons que l’on peut trouver ringardes et niaises au début, finissent par prendre du sens, de la profondeur et par devenir addictive.
C’est un joli film à la fois touchant drôle et émouvant. Alex Lutz interprète magnifiquement cet artiste vieillissant, proche de son public, de sa famille et en fait un personnage profondément humain et très attachant. J’ai vraiment beaucoup aimé, c’est plein de tendresse et de vie.