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    Un Peuple et son roi
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    Jonathan P
    Jonathan P

    69 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Lumière de l’espoir envers l’égalité. D’un tribunal, des mots surgissent colère et haine d’un peuple opprimé. Fresque historique vers la fraternité, le soleil jaillit quand le tyran se fait décapiter. Il manque pourtant la suite sur Boulevardducinema.com
    Kévin B
    Kévin B

    26 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Avis : 7/10 Un peuple et son Roi, c'est l'histoire d'une France, de ses traditions datant des millénaires. Poussés par un vent de révolte, cette tumultueuse tempête dénommé Révolution, a pour but de faire place aux idées neuves dans l’espoir d'être propulsé dans une nouvelle ère afin d'offrir un rayonnement égalitaire pour tous.

    Pas aussi scolaire qu'il n'en paraît, ce film est avant tout un film dédié au peuple mais surtout aux femmes. Une mise à jour sur la population parisienne qui avait soif de nouveautés, la même qui avait faim de pain et de liberté, réclament-t-ils.

    Laurent Laffitte en Louis XVI, c'est le rôle fort de ce film. Émouvant et restant loin des clichés habituels de ce Roi incompris et méconnut de l'histoire.
    Dans tout ces clivages, le nom d'égalité qui fût soufflé par la classe d'intellectuels et d'opportunistes s’avérât être un réel massacre pour prendre et mettre en place un nouveau pouvoir.
    C'est tout la le vif du sujet de ce film, celui de vouloir montrer comment se sont posés les premières fondations de notre nation républicaine mais aussi son peuple qui sacrifia son histoire et ses traditions.

    Un film plus ou moins équilibré, mais sans prendre partie dans cette période trouble de notre passé.
    C'est une véritable ode qui relate les bases de la démocratie « moderne ». Si loin et si proche à la fois, n'oublions pas d'où nous venons, ce nous sommes et qui sommes nous devenus ? Plus qu'une histoire, c'est l'histoire de toute une génération qui peut se rassembler et se retrouver dans les méandres de cette terrible et lumineuse révolution.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    57 abonnés 1 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Comme le sous-entend le titre, le film couvre la période qui va du Jeudi Saint 1789 où le Roi lave les pieds des enfants pauvres à l’exécution de Louis XVI (Laurent LAFITTE) le 21 janvier 1793. Le film est vu à travers un groupe de familles [verrier (Olivier GOURMET et sa femme, Noémie LVOVSKY), lavandière (Adèle HAENEL) et comédiens] de la rue St-Antoine dont les immeubles voient peu le soleil à cause de la hauteur des tours (24 m) de la Bastille. Ces personnages, qui incarnent le peuple ou une fraction [ils sont proches du club des Cordeliers (dont les membres les plus connus sont Georges Jacques Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins et Fabre d’Eglantine)] participent aux différents événements historiques, de près ou de loin : prise et démolition de la Bastille, marche du 6 octobre 1789 où des femmes en majorité, sous la pluie, vont chercher la famille royale à Versailles pour la ramener à Paris, retour du Roi à Paris (23 juin 1791) après son arrestation à Varennes, fusillade (ordonnée par Lafayette) du Champ-de-Mars (17 juillet 1791), réunion de l’Assemblée Nationale Législative, qui sert de transition jusqu’à la naissance de l’an I de la république, le 21 septembre 1792, journée du 10 août 1792 où les insurgés parisiens prennent d’assaut le palais des Tuileries, procès du roi le 15 janvier 1793 (l’un des moments les plus intéressants du film : 370 votes pour sa mort, 319 pour son bannissement, le vote commençant par les députés du Gers) et son exécution à la guillotine le 21 janvier. Malgré une belle photographie, notamment des intérieurs et une reconstitution des événements historiques, le film déçoit un peu car n’apportant rien de plus que les précédents sur le même sujet, de Jean Renoir (« La Marseillaise ») en 1938 à Robert Enrico et Richard Heffron (« La Révolution française ») en 1989. Volontairement et malheureusement, le rôle du Roi est au second plan et seule une scène onirique (où ses prédécesseurs, Louis XI, Henry IV et Louis XIV le tancent) dévoile son état psychologique. .
    kris-31
    kris-31

    3 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    j'ai vu ce film en avant première lors d'un festival, il y a un réel travail de recherche et de mise en scène ! c'est énorme ! Par contre je l'ai trouvé long, pour ma part trop de scènes à l’intérieur de l'assemblée et pas assez de scènes sur les personnages sélectionnés dans le "peuple", c'est un film très historique qui manque de romance à mon goût...
    jaja77
    jaja77

    61 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    pas trop mal, un film historique sur la révolution de 1789. une belle reconstitution de la prise de la bastille jusqu'à l'exécution du roi louis XVI. puis belle brochette d'acteurs qui se défend pour remettre le peuple au droit à la liberté, égalité et fraternité. il y a quelques longueurs mais franchement cela m'a fait du bien de se remémoré cette histoire passé que l'on appris étant au collègue. surtout de voir l'exécution du roi en montrant avec joie sa tête coupée pleine de sang au peuple est très répugnant et dure à voir.
    Charles R
    Charles R

    53 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Tourner un film sur la Révolution Française et qui plus est en condenser les moments déterminants, de la prise de la Bastille à l'exécution de Louis XVI, voilà qui témoigne d'une fameuse ambition. Pierre Schoeller n'a pas reculé devant l'immensité de la tâche et il a pris soin de se documenter avec le sérieux d'un thésard ou plutôt d'un historien consciencieux mais désireux de s'adresser au plus grand nombre. Tout dans ce film exprime un labeur et une honnêteté intellectuelle. Le pari était d'autant plus risqué que deux mondes sont d'abord envisagés dans leur spécificité, puis confrontés et réunis pour le meilleur ou pour le pire (selon les appréciations des uns et des autres). Pierre Schoeller a exprimé le souhait d'envisager la Révolution du point de vue du peuple, de ses propres valeurs qui vont façonner progressivement l'édifice à construire tandis qu'un autre - l'ancien Régime - sera impitoyablement démoli. Ainsi deux mondes, mais aussi deux esthétiques vont se trouver confrontés : d'un côté le peuple, évoqué à la lumière des flambeaux dans une nuit qui évoque l'obscurantisme de l'ancien Régime, ce qui nous vaut des éclairages à la Georges de La Tour ; de l'autre, un nouveau monde en gestation, celui de l'Assemblée nationale, depuis la Constituante jusqu'à la Convention, avec tous les ténors de la vie politique que l'on connaît, ce qui amène le réalisateur et son chef opérateur à privilégier des décors sobres et plutôt froids et à mettre en place une esthétique qui cette fois rappelle le David champion du néo-classicisme. Et de tout cela ressort-il un réel équilibre ? Pas vraiment. Autant la représentation du peuple est moyennement convaincante (Olivier Gourmet domine largement cet univers de son indéniable présence), autant l'évocation des assemblées successives procure un vrai bonheur : distribution impeccable, mais aussi plaisir d'entendre les mots de Robespierre, de Saint-Just ou de Marat énoncés selon une diction exemplaire même si parfois de telles paroles peuvent heurter les sensibilités contemporaines. La distribution, justement, parlons-en. Pierre Schoeller a pris le parti d'engager des acteurs d'exception. Denis Lavant dans le rôle de Marat, voilà qui est tout bonnement hallucinant ; Louis Garrel dans celui de Robespierre, il fallait oser, le résultat est éblouissant ; Niels Schneider dans celui de Saint-Just, on applaudit ; Gaspard Ulliel et Adèle Haenel forment pour leur part un bien joli couple ; Olivier Gourmet est fidèle à lui-même, un immense acteur. Mais précisément cette abondance de célébrités du cinéma français nuit quelque peu au propos du cinéaste : on eût peut-être préféré plus de modestie dans la distribution, ce qui eût été plus conforme au sujet évoqué. Il n'empêche que ce film est une réussite et que les deux heures que dure le film assurent un vrai bonheur au spectateur heureux de voir défiler des images d'une Histoire certes cruelle, mais fondatrice de nos valeurs d'aujourd'hui.
    benoitG80
    benoitG80

    3 437 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    « Un peuple et son roi », ou un film sur la Révolution française avec un titre qui précise son angle d’attaque, tout en étant un sacré défi à la clé.
    Après un excellent « L’Exercice de l´État », Pierre Schoeller tente justement cette fois un exercice plus compliqué et plus risqué, en changeant forcément d’époque et de style, et en privilégiant cette fois les décors et les costumes au détriment de toute la force et de toute La fièvre nécessaires indispensables à cette grande période de l’Histoire de France.
    Il manque en effet toute l’exaltation que ce peuple réduit à une poignée de Parisiens, ne peut faire passer...
    Trop propres sur eux et en trop bonne santé évidente, ces êtres opprimés et affamés ne sont déjà pas crédibles, bien que les prestations de quelques acteurs (Noémie Lvovsky ou Olivier Gourmet) soient à la hauteur, sans pour autant qu’aucun d’entre eux n’arrive à devenir véritablement charismatique ou même attachant pour nous enflammer comme on l’attendait.
    Laurent Lafitte est en tant que figure de Louis XVI, complètement escamoté, sans que son attitude vis à vis du peuple ne soit montrée un minimum !
    Le cinéaste choisit par ailleurs de faire de quelques moments charnières, des clichés à la portée symbolique certes, comme à titre d’exemple, résumer la prise de la Bastille à quelques pierres qui en s’écroulant d’une tour, vont laisser filtrer le soleil dans une rue sombre et étroite...
    On passe ainsi de tableaux en tableaux juste datés, sans que la relation entre eux soit explicite et claire au risque de nous embrouiller plutôt que nous éclairer !
    Le film assez académique dans sa forme n’en devient donc pas didactique dans le fond...
    Car si ce film évoque l’esprit des docu-fictions, censés illustrer les émissions historiques au fond déjà bien plus pédagogiques, nous sommes ici évidemment privés du côté documentaire et des explications des historiens.
    Cette longue fresque, même si elle se découpe en très belles scènes, en devient donc assez décousue et peu lisible !
    Dommage d’en arriver là pour un si beau projet qui sans être désagréable, a malgré tout le mérite d’avoir été mis sur pied...
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Garde aux raccourcis historiques lorsqu’il s’agit de retracer la révolution française. Sans doute que la première image qui vient à l’esprit est le fameux tableau de Delacroix qui met en scène la révolution des trois Glorieuses. Justement, le projet de Pierre Schoeller est d’échapper aux images d’Epinal et de montrer les différentes révoltes entre 1989 et 1993, sur fond de réflexion éthique quant à la question de la condamnation de Louis XVI et à l’implication des ouvriers et des femmes dans cette lutte. Naturellement, le traitement de ce récit ne craint pas les partis-pris au risque même de l’extorsion historique et de l’anachronisme. Car « Le Peuple et son roi » raconte le rapport ambigu des Sans-Culottes à leur Roi, faisant courir l’idée que le Monarque était à la fois le détenteur d’un pouvoir autocratique et était garant d’une continuité de l’Etat et d’une paix durable. A cela s’ajoute la question hautement contemporaine de la participation des femmes aux changements de société et dans la prise de parole publique.

    Schoeller maîtrise un cinéma des rapports de pouvoir politique. « L’exercice de l’Etat » se situait dans un Ministère qui doit composer avec les tourments de l’actualité et les enjeux politiques. Ici, le réalisateur déplace son point de vue à Paris essentiellement où il réinvente une Révolution menée par les ouvriers. Les bourgeois occupent pourtant une première place à travers les figures de Robespierre, Danton, Murat, Saint-Just, etc. qui mènent les débats passionnés au sein de la Constituante. Deux mondes s’opposent : celui des bourgeois instruits, qui ont l’ambition de ravir le pouvoir à l’église et à la royauté, et celui des sans-culottes, déterminés à gagner de la liberté. Le cinéaste met en scène des ouvriers qui se prétendent peu lettrés, et pourtant dont les discours font montre d’une intelligence de la situation. C’est là peut-être le défaut de cette page historique dense et passionnée qui met en opposition un objectif de valorisation des couches populaires en leur donnant l’habit du bourgeois politisé.

    Le Roi Louis XVI joue un rôle assez contradictoire dans ce récit. Cela en fait même une personne centrale dans cette reconstitution historique où il apparaît tout à la fois empathique à l’égard de ses vassaux, lâche et désinvolte. Marie-Antoinette est dépeinte comme une écervelée qui assiste impuissante à l’effondrement de sa famille et du pouvoir en place.

    En tous les cas, « Le Peuple et son Roi » est un exercice de style tout à fait réussi où la part belle est faite aux femmes. Les acteurs sont à la hauteur de la mise en scène qui est remplie de souffles de vie, de mouvements et de fougue.
    Sylvain P
    Sylvain P

    343 abonnés 1 361 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Un peuple et son roi manque légèrement de didactisme mais pour les férus d’Histoire, il constitue une fascinante plongée dans les entrailles du Paris révolutionnaire. Chaque personnage, célèbre ou anonyme, imprime sa marque dans le récit de cette période probablement la plus déterminante de notre Histoire nationale. Avec un art certain de la mise en scène, Pierre Schoeller signe un premier volet un peu élitiste mais franchement captivant de son diptyque attendu sur la Révolution.
    Chris58640
    Chris58640

    221 abonnés 763 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Ce qui est certain, c’est que le film de Pierre Schoeller ne manque pas d’ambition, et l’ambition dans le paysage cinématographique français de 2018, c’est déjà un sacré bon point ! S’attaquer à la Révolution Française, pour un cinéaste, c’est un énorme défi. Il faut soigner sa reconstitution, ce qui demande des moyens considérables et puis surtout, il faut choisir un angle. A mois de vouloir faire une immense fresque historique qui durerait des heures et serait didactique, presque scolaire, il faut impérativement choisir un angle. Pour Schoeller, ce sera la Révolution vue sous l’angle du Peuple, enfin, du Peuple Parisien car du peuple de province, il n’est jamais question. Soit, c’est un choix éminemment intéressant et ô combien respectable mais est ce que cela donnera au final, un bon moment de cinéma ? Si on ne connait de la Révolution que les grandes lignes apprises à l’école républicaine, parviendra-t-on à se sentir concerné par ce bouillonnement d’idées et cet ouragan politique qui changea la face de l’Europe ? Pierre Schoeller livre un film de deux heures qui, techniquement, est tout à fait maitrisé. Une belle photographie, une utilisation intelligente du hors champs (la Prise de la Bastille, uniquement suggérée sous l’angle du son), du son (la scène de l’acouphène), des plans soignés, et surtout une reconstitution très juste du Paris de 1789, Pierre Schoeller, avec les moyens qui sont les siens, livre un film visuellement soigné et accompagné d’une musique omniprésente (les chants révolutionnaires sont nombreux) et bien utilisée. On peut regretter quand même quelques petites choses : un découpage chronologique un peu scolaire, quelques scènes un peu pompeuses, quelques dialogues un peu sur-écrits mais surtout une scène à la limite du grotesque. En rêve, Louis XVI voit Louis XIV, Henri IV et Louis XI lui reprocher ses faiblesses et l’accabler d’injures, dans un style théâtral improbable et qui pourrait presque prêter à sourire, alors que ce n’est pas du tout le propos. L’intérêt de cette scène reste à me démontrer et n’apporte pas grand-chose à la psychologie d’un personnage pourtant interprété avec talent par un Laurent Laffite qui tente de donner de l’épaisseur à un roi injustement traité par la mémoire historique. De cet immense casting de star, trop nombreux pour les citer tous, on s’attarde fatalement sur lui, puisqu’il incarne à lui seul une des deux composante du titre. Je regrette que Pierre Schoeller ait beaucoup filmé le Peuple mais bien peu son Roi. Si le sujet de son film était les relations entre le Peuple et Louis XVI, pourquoi un tel déséquilibre, doit-on y voir un certain parti-pris ? Quand vous avez un casting 4 étoiles avec tant de stars, l’écueil est que toutes veuillent LEUR scène, et Pierre Schoeller a un peu cédé à ce défaut. Denis Lavant en Marat exalté, Louis Garrel en Robespierre intransigeant, Niels Schneider en Saint-Just, Gaspar Ulliel en voleur trouvant la rédemption dans le combat politique, Adèle Haenel en révolutionnaire féministe, Céline Sallette en passionaria, tous veulent exalter leur personnage. Ils le font remarquablement bien, sauf qu’à force de paraître exaltés, ils finissent par donner une impression un peu étrange, un peu désincarnée, comme s’ils évoluaient dans un manuel d’Histoire du début du siècle. Depuis la fin de la séance, je cherche en quoi « Un Peuple et son roi » m’a déçu et je crois que c’est par là que je dois chercher, le film de Pierre Schoeller montre une Révolution populaire monolithique, un peuple de Paris emporté par le tourbillon du « toujours plus », toujours plus d’idéaux, toujours plus de revendications, toujours plus de violence. Je ne crois pas que le peuple de Paris ait été un seul bloc, mais qu’au contraire à l’image des débats révolutionnaires, il était divisé, perdu, sans repère et surtout plus préoccupé par la faim que par de belles phrases théoriques sur la Liberté et l’Egalité. Il y a un petit côté théatral dans ce film qui me dérange. En revanche, je souligne que toutes les scènes d’Assemblée sont remarquables pour une raison toute simple : elles sont d’une fidélité presque totale aux discours detenus par les Archives Nationales, elles ne sont pas imaginées par un scénariste de 2018, et toutes ces scènes en deviennent fascinantes. La fuite en avant vers la violence, vers la Terreur, on la sent et on la comprend bien mieux pendant ces scènes là qu’en filmant un peuple de Paris qui finit par paraitre inexplicablement assoiffé de sang royal. D’ailleurs, les scènes de liesse après l’exécution de Louis XVI me laissent dubitative, car je ne suis pas absolument certaine de leur véracité historique. « Un Peuple et son Roi », film ambitieux, a de vraie belles qualités et des défauts indéniables, il montre la Révolution Française en tentant d’y amener la nuance qu’il convient, sans toutefois y parvenir. En fait, quand on connait un peu l’Histoire Contemporaine on sait qu’il y a autant de vision de la Révolution que d’Historiens, aucune autre une période n’est aussi clivante, aussi chargée en idéologie et chaque historien, chaque citoyen, est tenté d’y voir ce qu’il veut y voir. J’imagine que Pierre Schoeller à filmé sa Révolution Française à lui, c’est sa vision, et l’on n’est pas obligé d’y adhérer en tout.
    Alvin LeFaiseur
    Alvin LeFaiseur

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Le parti-pris pour raconter les années de la Révolution Française me plaît forcément : raconter des épisodes choisis entre le 14 juillet 1789 et l'année 1792, depuis la vie et le point de vue des gens "de peu", des gens du peuple.
    Cependant, le film pâtit d'une mise en scène trop théâtrale, et soulignée à gros traits.
    Cependant, un casting de rêve, et il est bienvenu de revisiter cette page de notre histoire fondatrice et pas si éloignée que ça dans le temps.
    islander29
    islander29

    883 abonnés 2 385 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    On ne va se le cacher , le film a des défauts; dont celui d'être beaucoup trop général en racontant la vie des petites gens, d'un intérêt douteux (la scène d'amour entre ulliel et sa compagne Adèle, est en trop)…Il aurait à mon avis fallu construire le film autour d'un personnage principal, (célèbre ou pas) au lieu de le disperser autour d'une dizaine de personnage secondaires...On peut s'ennuyer d'autant que les dialogues passent du politique au trivial, sans beaucoup de conviction, bref on s'éparpille un peu…….Quand au film je retiendrais la belle scène des plumes, (un parti pris poétique trop rare) et la fin , l'assemblée jugeant de louis XVI ( c'est le meilleur moment du film, il est bien construit, bien charpenté si je puis dire, et la succession des députés est très bien vue…..Au niveau historique , c'est trop général encore, je retiens la prestation de louis Garrel en Robespierre et de Laffite en Louis XVI,...Je suis en définitive partagé entre les bonnes intentions du film, elles sont louables, rafraichir le "bon peuple" sur son histoire, et le scénario trop peu exigeant, mis à part , les scènes que j'ai citées au dessus…..A vous de voir
    cinono1
    cinono1

    311 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Il est toujours délicat d'évoquer ce pan si riche de l'histoire de France, d'y présenter ses acteurs sans tomber dans une forme de dictatisme. Pierre Schoeller choisit une narration morcellée et aléatoire qui témoigne de la confusion qui pouvait régner dans les rues et les esprits, et parvient à allier sensibilité et reconstitution historique. La mise en scène y est souvent lyrique, belle, à la fois impressionniste et factuel, et le scénario fourmille de détails pour exposer le quotidien du peuple, leurs métiers, leurs conditions. Le peuple est d'ailleurs le centre du film de Scholler qui en fait, plus que les politiques, le vrai moteur du film, mettant notamment à l'honneur le rôle des femmes. Il cherche présenter l'état d'esprit et l'utopie qui les animaient dans un monde où la naissance conditionnait toute l'existence. Le casting est un sans faute d'Adèle Haenel à Laurent Laffitte en passant par Olivier Gourmet.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    784 abonnés 1 542 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    L'action du film se déroule entre 1789 (prise de la Bastille) et 1793 (Louis XVI décapité).
    Nous allons voir se succéder la plupart des événements majeurs de cette période importante de notre histoire de France de façon chronologique en passant d'un personnage à l'autre, soutien du peuple ou partisan de la royauté.
    Les costumes sont superbes, les décors de l'époque très bien rendus, le casting excellent, les nombreuses chansons populaires très bien restituées, mais le problème majeur est que c'est une page d'histoire sans histoire, très instructive certes mais trop didactique, trop scolaire, presque comme un documentaire.
    Je me suis ennuyé par moments malgré le talent d'une Adèle Haenel, d'un Olivier Gourmet ou d'un Laurent Lafitte épatant en Louis XVI au bord du gouffre.
    Pour réviser son histoire, ce film est très bon.
    Pour vibrer et se passionner, un peu moins.
    --> Site CINEMADOURG <--
    ninilechat
    ninilechat

    76 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2018
    Des films sur la Révolution française, Louis XVI et son Autrichienne, la fuite à Varennes, Danton et Robespierre..... on en a vu plus qu'un évêque ne peut en bénir! 

           Mais le point de vue de Pierre Schoeller est original, et intéressant. Il s'agit de voir la personne du Roi.... à travers l'oeil du petit peuple de Paris. A ce moment, tout le monde croit en Dieu, à part quelques intellos -et encore! rien ne permet de douter de la sincérité de Voltaire lorsqu'il parle du Grand Architecte, celui qui permet à la terre de tourner rond comme une aiguille de montre. Donc, il y a Dieu. Et le Roi est le représentant de Dieu sur terre. Donc, intouchable. Vous me direz: les anglais avaient déjà fait couic à leur Charles.... oui mais les Anglais sont protestants! ils ont un rapport différent à la hiérarchie. Il suffit de voir comment les Rois-citoyens sont acceptés dans les pays nordiques. Le film a donc pour ambition de montrer comment, petit à petit, Capet est passé d'intouchable.... à guillotiné.

           Pour cela, le réalisateur nous propose une succession de focus sur des grands événements, entre la prise de la Bastille et la décapitation de Louis. Spots plus ou moins longs, mais qui empêchent de saisir l'évolution des mentalités et des personnages. Donc, de ce point de vue, on peut dire que c'est un film raté, eu égard aux intentions de Schoeller. Inutile d'y traîner vos ados pour qu'ils aient une leçon d'histoire: ils ne comprendront rien. 

           C'est magnifiquement filmé, avec des effets de contre jour à la Caravage; le dialogue est souvent tiré des documents d'époque, comme l'épatante scène où les députes de la Convention viennent, un par un, à la tribune, voter la mort ou le bannissement. Cette scène là, on aimerait qu'elle dure beaucoup plus longtemps.

           Sans doute pour plaire à l'air du temps, Schoeller a fait la part belle aux femmes. On ne voit qu'elles!  Allons allons, les tricoteuses qui faisaient la queue au Tribunal révolutionnaire pour applaudir aux condamnations à mort n'occupaient pas toute la tribune..... On en voit donc un peu trop, largement dépoitraillées, tous cheveux flottant au vent, à commencer par Françoise, interprétée par Adèle Haenel, plutôt convaincante, comme d'habitude, dans ce rôle de pétroleuse exaltée. On n'en dira pas autant de son compagnon, Basile (un marginal sauvé du pilori par un brave curé qui croit à la fraternité), rôle envahissant et dépourvu de tout intérêt qui permet de mettre en valeur le mignon minois de Gaspard Ulliel. A part cela, à quoi sert il? Supprimez son personnage, vous aurez du temps pour rendre explicites certaines situations historiques! Non, et c'est bien dommage, le seul personnage fort parmi le peuple est celui interprété par Olivier Gourmet, maître verrier qui accueille chez lui, avec son épouse (Noémie Lvovsky) toute une maisonnée de nièces (dont Françoise). On voit le personnage, plutôt adepte de l'ordre et de la loi au début du film, prendre une conscience révolutionnaire au fil du temps, en particulier après la fusillade du Champ de Mars où La Fayette fait tirer la Garde Nationale sur des manifestants pacifiques réunis à l'appel du Club des Cordeliers (Denis Lavant est un Marat exagérément caricatural). A ma grande surprise..... mon coup de coeur est, qui l'eut cru, pour Louis Garrel, donc je déteste en général les afféteries, mais qui est ici un Robespierre des plus convaincants!

           Quant à Laurent Lafitte, il est un roi opaque, incolore, qui ne prend de décision qu'acculé, alors qu'il est déjà trop tard. Un non-personnage. Pas du tout travaillé, creusé, investigué, ce qui eût été la moindre des choses!.

           Un demi ratage donc, malgré des qualités filmiques évidentes. Je pense que Schoeller n'a pas eu les moyens de ses ambitions. Eh oui, Pierre, c'est sacrément plus facile de filmer nos minables petits politicards modernes et leurs minables petites ambitions... que de filmer un peuple en marche vers ce qui est, in fine, la mort de Dieu!
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