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guy m.
8 abonnés
76 critiques
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1,5
Publiée le 9 juillet 2019
L'esthétique est la seule réussite du film. Mais une succession de tableaux bien travaillés ne suffit pas à faire un chef d'oeuvre. Le résultat est scolaire, caricatural et ennuyeux.
Heureusement que l'histoire est connue, c'est un empilement de scènes sans fin et sans lien, agrémentées de nombreux clichés, dialogues d'une pauvritude affligeante . Un gaspillage d'argent et de temps.
Raconter de manière partielle, et inévitablement partiale, la transition historique durant les quatre ans séparant la prise de la Bastille et la condamnation du roi Louis XVI à la guillotine, soit l'ambition de Pierre Schoeller via ce (trop ?) long-métrage privilégiant un découpage tranché (sans mauvais jeu de mots) au risque de perdre de la fluidité du propos. Nous voilà face à un objet imbibé d'une culture théâtrale autant que littéraire, et finalement très peu cinématographique. Si l'on accepte ce postulat, on pourra suivre avec ferveur ces débats de l'Assemblée Nationale naissante comme ces injonctions venues de la rue. Le film est en effet largement porté par les dialogues enflammés de figures historiques comme d'anonymes en mal de représentation. La passion de l'époque transpire à chaque instant, nous faisant accepter d'être décontenancé par le rythme changeant et des intentions pas toujours explicites. Aussi les témoignages se multiplient via un nombre inhabituel de personnages principaux (presque une dizaine) et s'arrêtent parfois sur la petite histoire dans la Grande. En dehors d'une séquence de bataille très esthétisée, on refuse systématiquement l'aspect épique et iconique pour se centrer sur l'humain. Un peuple et son roi a peu de chances hélas de devenir une œuvre populaire car il exige un grand investissement intellectuel du spectateur, voire l'acquisition de notions historiques approfondies. À classer parmi ces œuvres que l'on appréhendera de façon différente selon le moment de notre vie, à évaluer/réévaluer avec du recul donc.
Mauvais, ennuyeux, mal découpé, l’histoire de France est perdu dans l’histoire étriquée de personnages dont nous n’avons que faire. Les personnages manquent d’envergure, de piquant. Tout n’est que cliché, il n’y a pas de mesure. Voilà encore tristement un tableau de la révolution bobo et simpliste. Notre histoire est trop grande et belle pour ne se résumer qu’à ce qu’on nous montre. Et le roi ? Celui pourtant présent dans le titre ? Rien, inexistant, effacé du film. Les personnages du roi pendant ses dernières années, ses pensées auraient pourtant été un contrepied narratif parfait. Mais non, on nous sert du réchauffé. L’idée est bonne, la mise en place est effrayante. Un simple gâchis...
Ce film est dans la continuité des œuvres précédentes du réalisateur : décortiquer la prise de décision politique. Ici, le réalisateur s'attaque à la révolution française et donc doit évidemment subir : - l'agressivité des militants politiques de tous bords considérant que leurs personnages fétiches (Robespierre, Danton, La Fayette, Louis XVI, Marie Antoinette...) est mal traité. - les spécialistes de la période souhaitant un film scolaire type "1789". - ceux qui trouvent dommage l'absence de dragons ou d'orcs et le manque d'effets spéciaux d'envergures.
Me concernant j'ai particulièrement apprécié : - L'esthétique assumé de l'ensemble des scènes, - La mise en exergue du rôle du peuple dans l'emballement de la révolution, - L'interprétation des acteurs particulièrement dans les scènes "politiques" rendant ainsi compréhensible le bouillonnement et la maturation des idées politiques de l'époque.
Le seul bémol est lié à mon intérêt pour cette période et donc qu'à mon gout le réalisateur s'attache encore trop aux personnages que les historiographies militantes ont consacrés plutôt que de faire découvrir des personnages méconnus qui ont pourtant eu un rôle central dans la révolution (Madame Roland, Barère, Billaud-Varenne, les abbés Sieyès et Grégoire...).
Pierre Schoeller a des ambitions et aborde une période historique passionnante. Malheureusement, un peu débordé par un récit foisonnant, il ne parvient pas à donner de la consistance à ses personnages et les discours politiques se succèdent sans réellement avoir d’impact émotionnel. Pour un film, la narration est plus importante que la véracité historique.
Belle tentative de traduire une vision populaire de la révolution. on ressent bien la fierté d'être au final arrivé a se libérer de la tyrannie au bout de tant de sacrifices. Une belle fierté qui rejaillit parfois encore parmi les descendants de ces personnes ordinaires qui ont fait dans l'extraordinaire. Ce film y contribue en tous cas.
Des hauts et des bas dans ce film qui relate fidèlement les événements qui ont suivi ma prise de la Bastile en pleine terreur. Bon, quand je dis fidèlement, je n'y étais pas, mais on ressent les recherches historiques dans les costumes, les habitudes de vie, les discours, les faits... Malheureusement, le film s'étire en longueur inutilement et certains moments sont plutôt pénibles. Le jeu des acteurs est très théâtrale, c'est assez curieux. Bref, un film à découvrir sans pour autant en attendre trop. Enrichissant et historique.
Film intéressant,mais où plusieurs lacunes laissent un gout d'inachevé.Tout d'abord j'ai beaucoup apprécié le point de vue du peuple et que le film montre qu'ils n'étaient pas vraiment écoutés jusqu'à ce qu'ils finissent par prendre les armes.On voit bien qu'ils respectaient la royauté jusqu'au moment où le roi monte sur l’échafaud. Mais la relation peuple/roi n'est pas assez développée.Le roi ne parle pas beaucoup,ni à ses sujets,ni au peuple.Juste une scène au début et vers le milieu le montre réellement en contact avec le peuple.C'est pourquoi je trouve ca dommage que certains événements ne sont pas assez détaillé,notamment le passage à Varennes,vite expédié.Le film s'appuie beaucoup sur les passages à l'Assemblée où on peut voir peu à peu la fracture entre les députés et le peuple au début,puis entre les députés et leur roi,sans que celui n'intervienne dans le film. Puis pour finir,les différents événements sont exposés de manière inégale,décousu et peuvent porter à confusion ,ce qui est dommage car ce n'est pas un mauvais film.
Sans souffle et sans palpitations le film m'a ennuyé. Ça ressemble à un cours d'histoire complexe où l'on se sent un peu largué malgré la riche période qu'elle illustre. Il y a dedans un beau casting mais on se demande finalement à quoi il peut bien servir tant les personnages ne parviennent pas à été attachants ou intéressants. Bref super sujet, super budget mais au final c'est loupé !
Un film catastrophique. Le jeu des acteurs est désastreux (Laurent Lafitte, pensionnaire de la Comédie-Française – ça prête à sourire – et Gaspard Ulliel sont en perdition totale). Les dialogues horriblement écrits. Qu'est-ce que le réalisateur à chercher à faire ici, c'est à se demander ? En 2011, L'Exercice de l'État du même réalisateur était pourtant prometteur. Ici il n'aboutit qu'à un nanar qui fera date dans l'histoire ! En ce sens, c'est un film historiquement réussi... il a sa place pour l’éternité dans la vidéothèque nanardesque...
Beaux décors et costumes, jeu d'acteurs médiocres, pas naturels. Une véritable déception en dehors du final et sa scène tragique. Très déçu mais je ne m'attendais pas à de la qualité en voyant la note. C'est tourné un peu trop téléfilm, le scénario semble absent, le montage calamiteux et la vie des personnages peu intéressante. On ne ressent le pourquoi de la destitution et de la mort du roi. C'est survolé pour s'intéresser à la vie de personnages issus de milieux modestes mais qui ne semblent pas pour autant manquer. On boit du texte récité sans saveur avec une caméra sans génie ni réflexion.
L'ambition est réelle, le constat : d'une tristesse alarmante. Sans doute le réalisateur rêvait-il à un grand film, une immense épopée sur l'histoire de France, construite selon une volonté de complémentarité, de dialogue, entre symbolisme politique et cinématographique. Une belle promesse, pour un beau mariage. Hélas, deux invités sont venus gâchés la fête. Vous savez, ces deux personnes du fond de l'Eglise qui, au moment fatidique, se lèvent et s'opposent avec fracas.
D'abord : le chef opérateur. Privilégier une esthétique ostensiblement numérique pour un film d'époque est soit l'idée d'un fou, soit d'un alcoolique. Les séquences oniriques sur-esthétisées chères au réalisateur (déjà présentes dans L'Exercice de l'Etat) sauvent épisodiquement le désastre, mais le reste ressemble à une adaptions TV de Jacquou le Croquant version NT1. Et ce n'est pas un compliment, citoyens.
Ensuite, le directeur de Casting. La solution, son renvoi. Pur et simple. Si Louis Garell en Robespierre m'a fait pouffer de gêne, c'est bien Stefan de Groot en prêcheur évangélique qui m'a achevé. Après cette vision tragique, prendre le film au sérieux relevait de l'impossible.
Ces deux personnes, les saligauds, ont tué ce long-métrage, bâti sur les plus nobles intentions. A une certaine époque, on aurait guillotiné pour moins que ça.
Comme beaucoup, après l'implacable "L'Exercice de l'Etat", je trépignais d'enthousiasme à l'idée de retrouver un Pierre Schoeller trop rare. Et comme souvent dans le cinéma, quand un film se laisse désirer trop longtemps, c'est qu'il y a anguille sous roche. "Un peuple et son roi" est visuellement très beau. Et c'est tout. Atterré par les dialogues, j'ai vraiment pas compris où le cinéaste nous embarqué ici. L'histoire est illisible et ennuyante. Et quand le sommeil prend le dessus, c'est jamais bon signe.