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    Un Peuple et son roi
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    Caine78
    Caine78

    6 846 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 décembre 2018
    Je n'avais pas trop aimé « L'Exercice de l’État », mais la belle bande-annonce et le sujet (loin d'avoir été traité si souvent!!) avaient su susciter un certain attrait chez moi, malheureusement peu concrétisé sur grand écran. On ne peut nier un vrai travail de recherche, et pour une personne comme moi ayant de très grosses lacunes sur le sujet, cela m'a un minimum éclairé quant à la manière dont se sont déroulés les événements, l'immersion au milieu du « peuple » étant plutôt convaincante. Malheureusement, si le quotidien n'est pas mal décrit et certains discours éloquents, difficile d'être captivé deux heures durant. Beaucoup de longueurs, de personnages sacrifiés dans un récit manquant d'équilibre et trop souvent confus, scènes « spectaculaires » au rabais souffrant d'un manque de moyens et de figurants criants, donnant même l'impression que Pierre Schoeller les a un peu traités par-dessus la jambe... Et même si ce n'était pas forcément le propos, voir aussi peu Laurent Lafitte en Louis XVI, alors qu'il s'agit probablement des meilleurs moments, c'est tout aussi frustrant. Après, il y a quelques éléments intéressants : voir que le fonctionnement de l'Assemblée Nationale a très peu changé en 230 ans, tout comme les arguments et les manœuvres politiciennes, à même se demander si les représentants de l'époque ne réfléchissaient pas un peu plus qu'aujourd'hui, plusieurs plaidoiries, notamment celles de Denis Lavant et Marat, valant le coup d'œil. Mais pour un film qu'on nous avait vendus comme presque épique, le compte n'y est clairement pas, à l'image de cette interminable séquence où un invraisemblable nombre de députés vient expliquer son vote concernant le destin du Roi : trois ou quatre auraient été amplement suffisants... Dommage, il y avait de belles promesses, hélas très partiellement tenues. Les beaux yeux d'Adèle Haenel pourront toujours être une consolation, mais ne suffiront pas pour qu' « Un peuple et son roi » remporte les suffrages.
    selenie
    selenie

    6 392 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2018
    Le film démarre à la prise de la Bastille et se termine à l'exécution du roi Louis XVI. Comme souvent pour les films historiques le casting est particulièrement riche. Pierre Schoeller avoue avoir la volonté de dépasser la succession d'évènements pour mettre en avant les pensées politiques du peuple et surtout mettre en avant la place des femmes lors de cette période charnière. On salue la reconstitution, costumes et décors, mais on apprécie surtout les petits détails comme les gestes des travailleurs qui nous immerge de façon douce à cette époque. Mais le plus gros soucis reste que le film est beaucoup trop didactique.
    Site : Selenie
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 362 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 octobre 2018
    Tiens ! Un film sur la Révolution française ! Mais quelle riche idée ! S’il y a bien un événement historique qui mérite depuis des décennies d’être traité par le cinéma, c’est bien celui-là. Quand on pense à la densité de péripéties, de retournements de situation, et surtout d’enseignements politiques, sociaux et humains qui sont contenus sur une période aussi courte, ç’en est même hallucinant qu’encore aujourd’hui on doive se contenter du pauvre « Danton » de Zulawski ou bien encore de cette purge interplanétaire que fut cette commande pour le bicentenaire de la Révolution : le diptyque « Les années Lumière / Les années terribles » ! C’est donc non sans une réelle curiosité que je suis allé voir ce « Un peuple et son roi ». Même si le projet était porté par des pontes d’un cinéma français bien classique et ronflant, il y avait quand même fort à espérer pour que Pierre Schoeller ne tombe pas aussi bas que Robert Enrico et Richard Heffron trente ans avant lui. C’est qu’en trois décennies, on a le temps d’apprendre des erreurs du passé ! Non ? …Eh bien à croire que non. Car – accrochez-vous bien – je pense qu’on peut aisément dire que, non seulement Pierre Schoeller reproduit les erreurs du terrible diptyque, mais qu’en plus il les aggrave par une multitude de choix plus que désastreux. Parce que c’était quoi le problème du diptyque « Les années Lumière / les années terribles » ? Le problème c’était que les préoccupations en termes de reconstitution historiques l’avaient totalement emporté sur les préoccupations en termes d’efficacité narrative, si bien qu’on s’était retrouvé avec deux films incroyablement longs, verbeux, pompeux, et surtout dénués d’imagination. Chaque scène n’était là que pour que illustrer un événement de manière pathétiquement scolaire. Tout ceci avait des airs de pièce de théâtre du collège où chacun récitait les pages du manuel de 4e. Aucune chair. Aucune âme. Aucun intérêt. L’ennui puissance mille. Un ennui que les profs d’Histoire de l’époque nous passaient d’ailleurs avec plus ou moins de sadisme revendiqué, eux-mêmes ayant parfaitement conscience que ce film était non seulement une purge en termes de spectacle fictionnel, mais qu’il était en plus un échec total en termes de pédagogie. Or, la question que je me pose en sortant de ce « Roi et son peuple » c’est « est-ce que Pierre Schoeller a vu le diptyque maudit d’Enrico et Heffron avant de faire son film ? Parce que franchement, je ne vois vraiment pas comment on peut ainsi reproduire les mêmes erreurs sans s’en apercevoir. Ce n’est pas compliqué : aucun moment de ce film ne sonne vrai. On enchaine les longs tunnels de dialogues artificiels – quand ce ne sont pas des chansons ! (si si, je vous jure) – le tout sur un fond musical qui ne sait pas quoi souligner dans l’intrigue tellement celle-ci est plate et vaine. Ainsi se retrouve-t-on avec des nombreuses scènes en assemblée où le pugilat politique prend la forme d’une chambre immobile et silencieuse dans laquelle chacun attend tranquillement la phrase du précédent pour réciter son paragraphe de manuel scolaire. On se retrouve aussi avec des paysans de la campagne profonde discutant des décisions prises par la Constituante, énumérant leurs prises de décision et débattant du droit des femmes à être citoyennes (moment d’authenticité garanti). Et puis encore, je pourrais vous citer toute une autre flopée de moments gênants comme celui-ci : la récitation de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen sur fond de Gaspard Ulliel en train de jouer avec un papillon ; Stéphane de Groot déguisé en prêtre jureur qui fait un prêche pro-révolutionnaire avec l’accord et la joie unanime de la population ; Louis XVI réveillé dans son sommeil par le fantôme de Louis XIV lui demandant ce que le premier a bien pu oser faire du royaume que le second lui avait légué (je vous jure) !. Entre comédie musicale foireuse faisant passer « Les misérables » pour « West Side Story » et longues scènes de théâtre malaisantes qui nous font réévaluer positivement l’écriture du scénario de la dernière pièce de l’école voisine, ce film surprend à chaque instant par son incroyable capacité à faire tous les mauvais choix possibles et imaginables. Personnellement, je trouve assez hallucinant qu’on ait pu confier autant de comédiens de renoms – et surtout autant d’argent – à quelqu’un qui démontre à chaque seconde que non seulement il ne sait pas voir ce qu’il y a d’intéressant dans la Révolution française, mais qui en plus a l’air de ne pas comprendre non plus comment fonctionne une fiction et le cinéma en général. Ainsi, sur un film de deux heures, Pierre Schoeller semble n’avoir eu que pour seule ambition celle de glisser ça et là quelques symboliques dont il sera sûrement le seul à voir la pertinence (les volets de la galerie des glaces qu’on ferme comme le signe de la fin d’une monarchie, un cheval que le peuple dompte dans la salle du manège, Louis XVI restant stoïque en signant les lettres patentes de la DDHC mais versant malgré tout une larme…) Non seulement en termes de reconstitution historique le film est bien plus contestable que le diptyque d’Enrico et Heffron, mais il n’arrive même pas pour autant à se faire moins chiant et pénible. En cela, Pierre Schoeller a réalisé là un objet filmique vraiment singulier et qu’il était difficile d’imaginer avant de l’avoir vu… Une belle catastrophe en somme. Une catastrophe qui, en plus, nous laisse à nouveau dans l’attente qu’un jour, on saura parler au cinéma de la Révolution française… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    benoitG80
    benoitG80

    3 435 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    « Un peuple et son roi », ou un film sur la Révolution française avec un titre qui précise son angle d’attaque, tout en étant un sacré défi à la clé.
    Après un excellent « L’Exercice de l´État », Pierre Schoeller tente justement cette fois un exercice plus compliqué et plus risqué, en changeant forcément d’époque et de style, et en privilégiant cette fois les décors et les costumes au détriment de toute la force et de toute La fièvre nécessaires indispensables à cette grande période de l’Histoire de France.
    Il manque en effet toute l’exaltation que ce peuple réduit à une poignée de Parisiens, ne peut faire passer...
    Trop propres sur eux et en trop bonne santé évidente, ces êtres opprimés et affamés ne sont déjà pas crédibles, bien que les prestations de quelques acteurs (Noémie Lvovsky ou Olivier Gourmet) soient à la hauteur, sans pour autant qu’aucun d’entre eux n’arrive à devenir véritablement charismatique ou même attachant pour nous enflammer comme on l’attendait.
    Laurent Lafitte est en tant que figure de Louis XVI, complètement escamoté, sans que son attitude vis à vis du peuple ne soit montrée un minimum !
    Le cinéaste choisit par ailleurs de faire de quelques moments charnières, des clichés à la portée symbolique certes, comme à titre d’exemple, résumer la prise de la Bastille à quelques pierres qui en s’écroulant d’une tour, vont laisser filtrer le soleil dans une rue sombre et étroite...
    On passe ainsi de tableaux en tableaux juste datés, sans que la relation entre eux soit explicite et claire au risque de nous embrouiller plutôt que nous éclairer !
    Le film assez académique dans sa forme n’en devient donc pas didactique dans le fond...
    Car si ce film évoque l’esprit des docu-fictions, censés illustrer les émissions historiques au fond déjà bien plus pédagogiques, nous sommes ici évidemment privés du côté documentaire et des explications des historiens.
    Cette longue fresque, même si elle se découpe en très belles scènes, en devient donc assez décousue et peu lisible !
    Dommage d’en arriver là pour un si beau projet qui sans être désagréable, a malgré tout le mérite d’avoir été mis sur pied...
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 794 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2020
    Deux heures pour montrer quatre ans de la révolution sanglante française. Pierre Schoeller a dû faire des choix difficiles : il a décidé de montrer des petits gens de la rue qui rencontrent et combattent les riches personnalités politiques. Et le plus important et qu'il montre des femmes qui parlent fortement dans les assemblées. Le casting est époustouflant tous les comédiens jouent avec beaucoup d'énergie et sont possédés. La réalisation et le montage sont plein de virtuosité : destruction de la tour laissant les gens des rues à la lumière du soleil, massacre du Champ de Mars, exécution de Louis XVI. La bande originale est également attrayante. J'ai lu dans les journaux que Un Peuple et son Roi fut un échec c'est faux et je ne le considère pas comme tel car tout ce film est saisissant...
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2018
    De la prise de la Bastille à l'exécution du roi, 2 heures suffisent-elles pour raconter la Révolution ? Evidemment, non, mais au moins Un peuple et son roi ne manque pas d'ambition et possède un point de vue et montre une rigueur historique quasi sans faille. Le film ne peut pourtant se vivre autrement que comme un survol d'une période riche en événements d'autant qu'il se veut autant politique que romanesque, gageure impossible à tenir, même pour un réalisateur de la trempe de Schoeller dont L'exercice de l'Etat reste l'un des meilleurs longs-métrages français de la dernière décennie. Qui trop embrasse trop étreint, la formule se vérifie hélas encore dans Un peuple et son roi, malgré des qualités esthétiques indéniables dans une mise en scène qui n'a pas peur de se faire lyrique. C'est surtout vrai quand la caméra s'attache au petit peuple parisien qui réclame d'abord "du pain et des ailes" quand il marche vers Versailles en 1789 puis qui s'identifie au leitmotiv en vogue "la liberté ou la mort." Plus convenus, presque académiques, les débats à la tribune de l'Assemblée tombent un peu dans le didactisme scolaire même si le rappel des faits est obligatoire quand on a le cran de s'attaquer à un tel pan de notre histoire. En définitive, le casting trop riche et l'opulence des moyens desservent le film au sens qu'aucun personnage ne s'impose vraiment malgré l'excellence des prestations de Gourmet, de Haenel, d'Ulliel et de Garrel. Ce n'est pas qu'Un peuple et son roi manque d'âme et de flamme, c'est que, dilué dans un torrent d'informations et de visions, il perd de sa lisibilité et notre concentration par la même occasion.
    ffred
    ffred

    1 740 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Nouveau film de Pierre Schoeller, le réalisateur de l'excellent L'exercice de l'état. De nouveau, très politique. Sur un sujet pourtant vu et revu, il arrive à capter notre attention et presque à nous passionner, alors que l'on connait parfaitement tout cela. Dans les premières minutes, je m'attendais à m'ennuyer mais je n'ai pas vu passer les deux heures. Voilà un résumé parfaitement condensé des premières années de la période, du 14 juillet 1789 à la mort du roi, sorte de "La révolution française pour les nuls". Une mise en scène solide et fluide pour un scénario mettant en lumière aussi bien les grands noms de l'Histoire que les "petites gens" du peuple, dont beaucoup de femmes. La direction artistique est magnifique, très beau travail sur la photo (lumière naturelle), le son et les décors. Sans parler du casting, l'un des plus beaux de l'année, avec mention spéciale pour Adèle Haenel, Gaspard Ulliel et Laurent Laffitte formidable en Louis XVI. Contre toute attente, un très bon moment, et une bonne piqure de rappel historique. Par les temps qui courent, cela ne peut pas faire de mal...
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Pierre Schoeller nous avait épaté avec un film à priori austère et rébarbatif sur le fonctionnement étatique. Il se nommait très logiquement « L’exercice de l’état » et vulgarisait le quotidien d’un ministre avec brio dans un film passionnant, fluide et qui parlait à tous. L’ambition de nous rappeler le fonctionnement politique de notre pays lors d’une période charnière, si ce n’est la plus importante, de notre Histoire est louable. Avec « Un peuple et son roi », on replonge donc à la fin du XVIIIème siècle entre la Prise de la Bastille et l’exécution du roi Louis XVI. Le film entend développer les rapports entre le peuple et le roi durant ces quatre années tout en décrivant les conditions de vie de chacun et le contexte politique du moment. Vaste ambition qui ne supporte pas les deux petites heures d’un film de cinéma et qui aurait davantage eu de résonance et de pertinence en série télévisée. Au final, le résultat nous apparaît fastidieux et paradoxalement long. Pour ne pas dire boiteux et raté. Tout cela ressemble à un cours d’Histoire pour les nuls mal dégrossi et finalement nébuleux pour qui ne connaîtra pas les grandes lignes de l’Histoire de France à cette période.

    Au rayon des (rares) bonnes choses présentes, il faut souligner la reconstitution opulente et soignée du Paris de l’époque. A ce niveau, il n’y a rien à redire. La mise en scène de Schoeller regorge d’idées, elle est élégante et met bien en valeur décors et costumes tout en restant ample et adroite dans sa manière de prendre le pouls de cette époque tumultueuse. C’est indéniable, certains plans sont aussi beaux que des tableaux d’antan et semblent n’être que les vestiges ou les fulgurances esthétiques de ce que ce film malade aurait pu (et du) être. Louis Garrel en Robespierre et Denis Lavant remontent aussi le niveau de l’interprétation dans d’illustres seconds rôles qu’ils magnifient. Pour le reste, le casting est impressionnant avec de grands acteurs jusque dans les seconds et même troisièmes rôles. Mais au service de pas grand-chose puisqu’ils n’ont pas grand-chose à jouer, juste des ombres de personnages mal dégrossis. Reste la longue séquence du vote de la mort ou non du Roi, peut-être la plus intéressante du film…

    A côté de ces quelques sursauts de qualité que reste-t-il ? Et bien un film fantôme au scénario totalement décousu et à qui il manque l’essentiel, à savoir une ligne directrice claire et une narration cohérente. Le script d’éparpille sur une douzaine de personnages sans qu’aucun ne soit réellement creusé. De fait, on ne s’attache à personne. Alors que de se concentrer sur quelques-uns aurait certainement élagué le vide et recentrer l’intérêt du spectateur. « Un peuple et son roi » nous semble relever de la fausse bonne idée et on trouve le temps bien long plus les minutent passent. Il n’y a aucun souffle épique dans cette fresque, aucune émotion. Les scènes s’enchaînent sans logique narrative si ce n’est celle de la chronologie. On passe d’un personnage à l’autre sans véritable raison pour que soit dit l’essentiel de l’Histoire. Pourtant, on n’a pas l’impression de sortir de la projection plus éclairé, la faute à une œuvre à la fois trop précise et trop vague. A force, ça devient rébarbatif et fatiguant bien que cela nous rappelle tout de même quelques vérités essentielles grâce aux personnages historiques connus, bien mieux esquissés que ceux du peuple. C’est donc un long-métrage bien poussiéreux qui s’étire sous nos yeux, un film duquel les belles images auraient pu juste être utilisées pour une publicité pour un parfum ou une banque !

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    Yves G.
    Yves G.

    1 511 abonnés 3 530 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Jeudi Saint de l'an de grâce 1789. Comme ses prédécesseurs avant lui, Louis XVI (Laurent Lafitte) lave les pieds des pauvres à Versailles. Ce sera la dernière fois. Car la Révolution éclate. En octobre 1789, une foule de femmes trempées par la pluie vient en délégation à Versailles et force le Roi et sa famille à les raccompagner à Paris.
    Tandis que l'Assemblée constituante se réunit dans le manège des Tuileries, on suit la vie au jour le jour d'un verrier du Faubourg Saint-Antoine : L'Oncle (Olivier Gourmet), sa femme (Noémie Lvovsky), leurs deux filles, Françoise (Adèle Haenel) et Margot (Izïa Higelin).
    Après la fuite à Varennes (juin 1791) et la fusillade du Champ-de-Mars par les troupes de La Fayette (juillet 1791), l'animosité à l'égard du monarque ne cesse de croître. la monarchie constitutionnelle a vécu. Les Tuileries sont prises d'assaut le 10 août 1792. Plus de six cents gardes suisses sont tués. Le Roi et sa famille sont faits prisonniers. La royauté est abolie ; la République est proclamée. Le procès de Louis XVI s'ouvre qui conduira à sa condamnation et à son exécution le 21 janvier 1793.

    Révélé en 2011 pour "L'Exercice de l'Etat", un film qui ambitionnait de percer les arcanes du pouvoir, Pierre Schoeller, avec un budget de 16.9 millions d'euros s'est lancé à l'assaut d'un Himalaya : la Révolution française. D'autres s'y sont frottés avant lui : Jean Renoir - dont j'oserais affirmer, au risque de me faire guillotiner en place de Grève, que sa "Marseillaise" (1938) a bien mal vieilli - Jean-Paul Rappeneau et les rebondissants "Mariés de l'an II" (1971), Andrzej Wajda et son fiévreux "Danton" (1983), Robert Enrico et son académique diptyque bicentenaire (1989), Eric Rohmer et le so British "L'Anglaise et le duc" (2001), Sofia Coppola avec une "Marie-Antoinette" Fashion victim (2006), etc.

    Pierre Schoeller a une double ambition : nous raconter la Révolution en consacrant une vignette à chacun de ses épisodes les plus marquants (la chute de la Bastille, la fuite à Varennes, la prise des Tuileries, l'exécution de Louis XVI...) et nous faire partager le quotidien des Parisiens durant cette période. Il ne parvient ni tout à fait à l'un ni tout à fait à l'autre.

    Son film, trop court, dont le financement et le tournage du second volet dépendent du succès rencontré par le premier, ne brille pas par sa clarté pédagogique. Il faut avoir quelques connaissances historiques - ou une bonne 4G - pour comprendre tout ce bruit et toute cette fureur. Et Pierre Schoeller fait plusieurs fois fausse route à vouloir en actualiser les enjeux, par exemple en en faisant un combat féministe ou en mettant dans la bouche d'Adèle Haenel un slogan soixante-huitard ("Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner").

    Pour louable que soit son souci de nous faire toucher du doigt la vie quotidienne des Parisiens, Pierre Schoeller, qui s'est entouré des conseils de l'historienne du sensible Arlette Farge, n'y parvient pas non plus. Par exemple, la longue scène, qui alterne les déclarations des députés durant le procès de Louis XVI et l'apprentissage de Basile (Gaspard Ulliel) au métier de verrier, ne fait guère sens.

    Le film de Pierre Schoeller a un mérite qu'il faut lui reconnaître : il échappe à la vision téléologique qu'on a trop souvent de la Révolution. Il évite de lire les événements de 1789 et de 1791 au prisme de ce que nous savons de la Terreur et du Directoire. Mais, son échec relatif a des causes plus profondes et hélas plus définitives : si la Révolution française fut un événement historique considérable, il n'est pas certain qu'elle suscite encore un écho chez le spectateur du début du XXIème siècle.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 401 abonnés 4 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2019
    Pierre Schoeller et son incroyable casting français nous plonge dans la France de 1789 après la Révolution. « Un Peuple et son Roi » est un film à costume qui reconstitue avec conformité les origines de la démocratie dans notre pays. Le cinéaste filme ses comédiens avec humanité et nous offre une leçon d’Histoire en multipliant les portraits de femmes et d’hommes qui ont fait notre nation.
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    Eselce
    Eselce

    1 433 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 mars 2019
    Beaux décors et costumes, jeu d'acteurs médiocres, pas naturels. Une véritable déception en dehors du final et sa scène tragique. Très déçu mais je ne m'attendais pas à de la qualité en voyant la note. C'est tourné un peu trop téléfilm, le scénario semble absent, le montage calamiteux et la vie des personnages peu intéressante. On ne ressent le pourquoi de la destitution et de la mort du roi. C'est survolé pour s'intéresser à la vie de personnages issus de milieux modestes mais qui ne semblent pas pour autant manquer. On boit du texte récité sans saveur avec une caméra sans génie ni réflexion.
    dominique P.
    dominique P.

    847 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2018
    J'avais hâte de voir ce film et je ressors un peu déçue.
    J'adore l'histoire de France et ce film je me devais de le voir, en plus j'apprécie les acteurs principaux.
    La réalisation et l'interprétation sont parfaites.
    Aussi, on est bien immergés dans cette époque.
    Mais je m'attendais à plus de souffle, à plus de spectaculaire.
    Et paradoxalement, c'est à la fois trop léger dans l'ensemble et trop plombant par moments.
    En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on ressort de ce film complètement lessivés.
    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    687 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2019
    L'ambition est réelle, le constat : d'une tristesse alarmante. Sans doute le réalisateur rêvait-il à un grand film, une immense épopée sur l'histoire de France, construite selon une volonté de complémentarité, de dialogue, entre symbolisme politique et cinématographique. Une belle promesse, pour un beau mariage. Hélas, deux invités sont venus gâchés la fête. Vous savez, ces deux personnes du fond de l'Eglise qui, au moment fatidique, se lèvent et s'opposent avec fracas.

    D'abord : le chef opérateur. Privilégier une esthétique ostensiblement numérique pour un film d'époque est soit l'idée d'un fou, soit d'un alcoolique. Les séquences oniriques sur-esthétisées chères au réalisateur (déjà présentes dans L'Exercice de l'Etat) sauvent épisodiquement le désastre, mais le reste ressemble à une adaptions TV de Jacquou le Croquant version NT1. Et ce n'est pas un compliment, citoyens.

    Ensuite, le directeur de Casting. La solution, son renvoi. Pur et simple. Si Louis Garell en Robespierre m'a fait pouffer de gêne, c'est bien Stefan de Groot en prêcheur évangélique qui m'a achevé. Après cette vision tragique, prendre le film au sérieux relevait de l'impossible.

    Ces deux personnes, les saligauds, ont tué ce long-métrage, bâti sur les plus nobles intentions. A une certaine époque, on aurait guillotiné pour moins que ça.
    Yetcha
    Yetcha

    904 abonnés 4 415 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 avril 2019
    Des hauts et des bas dans ce film qui relate fidèlement les événements qui ont suivi ma prise de la Bastile en pleine terreur. Bon, quand je dis fidèlement, je n'y étais pas, mais on ressent les recherches historiques dans les costumes, les habitudes de vie, les discours, les faits... Malheureusement, le film s'étire en longueur inutilement et certains moments sont plutôt pénibles. Le jeu des acteurs est très théâtrale, c'est assez curieux. Bref, un film à découvrir sans pour autant en attendre trop. Enrichissant et historique.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    784 abonnés 1 542 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    L'action du film se déroule entre 1789 (prise de la Bastille) et 1793 (Louis XVI décapité).
    Nous allons voir se succéder la plupart des événements majeurs de cette période importante de notre histoire de France de façon chronologique en passant d'un personnage à l'autre, soutien du peuple ou partisan de la royauté.
    Les costumes sont superbes, les décors de l'époque très bien rendus, le casting excellent, les nombreuses chansons populaires très bien restituées, mais le problème majeur est que c'est une page d'histoire sans histoire, très instructive certes mais trop didactique, trop scolaire, presque comme un documentaire.
    Je me suis ennuyé par moments malgré le talent d'une Adèle Haenel, d'un Olivier Gourmet ou d'un Laurent Lafitte épatant en Louis XVI au bord du gouffre.
    Pour réviser son histoire, ce film est très bon.
    Pour vibrer et se passionner, un peu moins.
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