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Olivierpicot39
1 abonné
13 critiques
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2,0
Publiée le 10 janvier 2019
je suis sorti de la salle déçu, d'autant que les critiques étaient très positives. A mes yeux, le film manque de fil conducteur, il semble dénoncer le harcèlement envers un prof, défendre un combat écologique, osciller vers le thriller mais sans aucune intrigue... La musique fut un supplice pour mes oreilles, Certaines scènes traînent en longueur, telle la séance de chant à la fête de remise des prix ... Pour autant, les acteurs et actrices ne sont pas en cause, ils jouent parfaitement leur rôle, mais je n'ai finalement pas compris à quoi ils jouaient...
On a connu plus subtil (la centrale nucléaire en décor de fond dès les premières minutes !) mais ça reste très efficace. Laurent Lafitte offre une performance énorme, une des meilleurs de sa encore jeune carrière. Malheureusement, le scénario fait plein de promesses qu'au fil du temps il s'avère incapable de tenir. On se dit tout ça pour ça car si le message, le propos de fond parlera à tous et est d'une acuité toute actuelle l'intrigue reste un simple prétexte où il n'y a aucune corrélation entre les différents évènements. Résultat, une frustration car ce film n'est pas un thriller (l'intrigue est fumeuse) mais une sorte de pamphlet, une satire écolo un peu prétentieuse. Il manque une chose essentielle : une véritable intrigue avec des enjeux véritables. Site : Selenie
C’est un film de genre avec les codes anxiogènes nécessaires à la compréhension d’un drame qui se noue imperceptiblement sous nos yeux. Un professeur peu expérimenté dans une classe de surdoués, quelques meneurs sombres et secrets, des insectes en rêve comme en vrai, des conduites à risque… Un film trop froid pour émouvoir ou poser les règles du plus bel âge de la vie Il observe plus qu’il ne rend compte d’un malaise généralisé sur l’état du monde et la manière dont la jeunesse entend se l’approprier. Des garçons et des filles au bord du précipice, où s’approche tout aussi dangereusement ce professeur que Laurent Lafitte exécute avec maestria et vérité, une conviction de tous les instants. Un excellent Lafitte 2019, à découvrir sans modération. Le reste de l'affiche n'est pas mal non plus ... Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Nous avons droit à deux films en un : un thriller psychologique passionnant et une dénonciation des catastrophes environnementales et du comportement humain très néfaste. J'ai été captivée du début à la fin. Merci.
C'est un très bon thriller très bien troussé, très bien mené et angoissant à souhait. C'est sûr les adolescents concernés sont antipathiques à souhait, c'est agaçant mais l'atmosphère générale du film est tellement bien relevée qu'au final le film est particulièrement excellent.
Des les premières minutes je suis exarcebee par cette insolence poussée à l’extrême de ces adolescents. Ça décrédibilise toutes les scènes. Là où le climat se veut inquiétant il n’en devient que pathétique. Les images montrant le désastre écologique de notre planète sont beaucoup trop abrupte et dérange. Cela peut braquer le spectateur lambda. Aborder le sujet de manière ludique aurait été mieux. Un film long et lent. On sort déprimé de la salle. A fuir
L'heure de la sortie, un film très marquant d'un réalisateur qui promet une brillante carrière. L'axe de cette histoire est très intriguant, et donne une autre ampleur à la bande-annonce qui donnait envie! Malheureusement, je trouve que les personnages ne sont pas vraiment bien traités, ils ont peu de facettes. Les ados ne forment qu'un groupe avec deux porte paroles, mais c'est sûrement volontaire. Ce qui est gênant est qu'il garde la même froideur du début à la fin (le seul moment où Dimitri semble humain, c'est quand ils sont au bar). Il y a pas mal de personnages qu'on aurait souhaité voir approfondis : les autres profs, l'ami de Pierre qui ne semblent pas fonctionner sans le personnage principal. C'est dommage, car le film peine un peu à nous toucher, alors que les sujets sont graves, mais les images que visionne le héros sont servies sans recul. Ça rajoute une couche de premier degré à l'histoire, tout comme les plans des cafards en référence à Kafka. Il y a des images, des musiques qui par ailleurs font très "film d'auteur français", c'est dommage, l'identité formelle du film aurait pu être bien plus affirmée. Certains espaces sont très photogéniques : l'école, la carrière, la salle de musique. L'utilisation des corps nus et de la peau est une réussite car ils occupent un rôle important tout en maintenant une pudeur. Le corps devient d'ailleurs un territoire d'expression : tatouage, coups, transpiration. Les regards sont aussi important et ce regard sur demain est à la base assez astucieux.La B.O n'est pas mal, les 2 reprises de Patti Smith en chorale sont vraiment hypnotiques !
Je n'avais pas du tout l'intention d'aller voir le film et j'y suis donc aller sans aucun à priori, je n'avais même pas vu la bande annonce. Déjà il faut tout de suite dire ce qui est : tous les acteurs sont excellents dans leur rôle, mention spéciale à Luana Bajrami glaçante dans son rôle d'Apolline et à Laurent Lafitte qui nous offre un personnage principal charismatique que l'on a plaisir à suivre. La photographie est excellente, comme le montage et la bande son, qui tous servent bien le film dans son ton anxiogène et angoissant. Là où le film pêche, c'est dans son scénario dont beaucoup de portes restent ouverte jusqu'à la fin sans que l'on ai de réponse à nos questions. La fin est double mais elles ne se servent pas l'une l'autre, chacune étant dévouée à un des aspects du film (la manigance des enfants, et la pression écologique) ce qui lui fait perdre en force. Mention spéciale : spoiler: une centrale nucléaire n'explose pas comme un puit de pétrole, même si c'est plus joli à l'écran...
Après avoir montré ses qualités de cinéaste avec "Irréprochable" en 2016, Sébastien Marnier confirme qu'il est l'un des cinéastes français à suivre avec "L'heure de la sortie", un deuxième film beaucoup plus ambitieux, adaptation d'un roman de Christophe Dufossé. Le film met en scène Pierre Hoffman, professeur de français remplaçant un prof s'étant jeté de sa fenêtre en plein cours. Parmi ses élèves de ce collège à l'excellente réputation, il s'occupe d'une classe de troisième (la meilleure de l'académie) composée d'élèves particulièrement intelligents et en avance sur les autres. Ceux-ci ne tardent pas à mettre Pierre mal à l'aise par leur attitude hautaine et détachée de tout. Décidé à en savoir plus sur ces élèves pas comme les autres et harcelé par des appels téléphoniques, Pierre commence à suivre ses élèves et ne tarde pas à découvrir leurs actes étranges, fruits d'un plan longuement mûri... Difficile d'en dire plus sans déflorer l'intrigue de ce film pas comme les autres où Marnier soigne particulièrement son atmosphère. Avec son ambiance pesante, ses cadrages précis et sa musique électronique (la partition de Zombie Zombie, allant jusqu'à reprendre "Free Money" de Patti Smith est formidable), "L'heure de la sortie" n'est pas sans rappeler le cinéma de John Carpenter, s'appuyant sur un vrai sens du cinéma et de la narration. Car non content d'entretenir intelligemment le mystère quant aux intentions des enfants, le scénario se montre intelligent de bout en bout quant à son final glaçant, cohérent avec tout le restant du film sans pour autant décevoir ou arriver comme un cheveu sur la soupe. Sans cesse à la lisière du fantastique, porté par un Laurent Lafitte monstrueux de charisme, "L'heure de la sortie" s'impose alors comme un terrible cri d'alarme doublé d'un très bon film de genre français. A ce niveau-là, que demander de mieux ?
En première approche on pourrait croire à un nouveau scénario sur le monde de l’éducation, cette fois-ci éloigné pour changer du sujet habituel des zones d’éducation prioritaires au profit d’un établissement privé avec ses collégiens à fort potentiel triés sur le volet (les meilleures notes du département dans cette classe expérimentale). Mais non. Ça c’est pour le cadre de l’action. Car c’est un thriller. Et qui dit thriller, dit énigme, mystère, pistes multiples (fausses parfois) et, le cas échéant, rebondissement final. Et force est de constater que le spectateur s’enfonce dans une atmosphère et une ambiance pesantes au travers du regard et des interrogations du professeur suppléant (Laurent Lafitte) venu palier à l’absence du titulaire qui s’est défenestré sous les yeux de ses élèves. Le final délivrera un message quelque peu subliminal, aux tenants et aboutissants pas trop détaillés dans le scénario. Un trait de fabrique semble-t-il de Sébastien Marnier puisque dans « Irréprochable » (2016) il avait quelque peu utilisé le même procédé elliptique. Laissant ainsi au spectateur le soin de se construire la part manquante du scénario. Pas déplaisant du tout quand c’est bien emmené. Repérage : la jeune actrice Luàna Bajarami (Apolline) attendue après la présente prestation réussie dans d’autres films à la date de sortie encore inconnue. Impatience.
Ce qui est bien dans L'heure de la sortie, c'est que le film sait pertinemment où il veut nous emmener et avec quels outils. Il s'agit d'installer un climat paranoïaque à partir seulement de ce que voit et pense un individu relativement isolé, en l'occurrence le professeur interprété par Lafitte (impeccable), confronté à une bande d'adolescents (excellemment interprétés) et de plus en plus inquiétants. C'est bien joué car il y a de la méfiance du côté du spectateur vis-à-vis de ce personnage qui après tout imagine le pire, et nous avec, alors qu'il n'a peut-être pas toute sa tête, qui sait ? Après Irréprochable, un peu insatisfaisant, le deuxième film de Sébastien Marnier marque un progrès dans sa volonté de nous proposer un cinéma d'effroi qui essaie autant que faire se peut de sortir des schémas les plus rebattus. Pour autant, la démonstration n'est pas encore parfaite dans L'heure de la sortie. Il n'y manque pas la tension mais le scénario n'est pas inattaquable, négligeant quelques détails (qu'est-ce qui explique le geste commis à l'entame du film ?) ou introduisant des péripéties peu concluantes (les appels anonymes). La double fin est excellente, évidemment, et assez logique, vu ce qui a précédé mais pourquoi, finalement, ne frissonne t-on point autant qu'on s'y attendait ? Parce que comme dans le cas d'Irréprochable, L'heure de la sortie ressemble malgré tout à un exercice de style auquel il manque des armes (de mise en scène, principalement) pour nous entraîner vraiment par le fond, comme c'est le but. Encore un effort, le prochain long-métrage de Sébastien Marnier devrait se rapprocher du thriller idéal, à moins qu'il n'ait l'idée de changer totalement de style, ce qui peut être un défi des plus captivants.
Ce thriller est de très bonne facture, il est très réussi globalement. J'ai apprécié ma séance. Cependant, c'est une histoire très stressante et anxiogène, qui met plutôt mal à l'aise. Non seulement il y a le suspens lié à 6 élèves en particulier mais de surcroît le "pourquoi" de leur comportement est très angoissant. Bref, d'un côté on a un très bon thriller avec un excellent suspens et d'un autre côté, on a un film très anxiogène sur la vie et le monde en général.
Excellent film qui transpire de vérité et d'angoisse, une tension cathartique qui ne laisse pas le spectateur indifférent. On ressent à chaque moment la dialectique du monstre et du héros. Ce qu'il y a de fascinant, c'est que le réel rattrape la paranoïa pour montrer quelque chose de bien pire et de bien plus beau. Tous les acteurs sont excellents: Laurent Laffite exceptionnel; et les ados (Luàna Bajrami, Thomas Guy, Victor Bonnel, Adèle Castilon, Léopold Buchsbaum et Matteo Perez) tous aussi vrais et sincères les uns que les autres. Film à voir et à revoir
Quel bonheur de voir des réalisateurs français réaliser des perles rares comme "L'heure de la sortie". Aucun acteur n'est à la ramasse, ils s'inscrivent tous parfaitement bien dans une atmosphère pesante que le réalisateur met en place dès le début du film. Bien que le film ne dispose pas "d'action" à proprement parler, on ne s'ennuie pas et cela en partie grâce à notre désir de découvrir ce qui tourmente cette bande d'adolescents. Et cette réponse nous l'apprenons au bout de 1H30 de film avec tristesse pour ces jeunes conscients des travers du monde.spoiler: Pour terminer, le final avec une fin fermée et pour moi très bien pensé et réalisé. Pas de happy end juste la réalité des conséquences de nos actes sur l'environnement.
Dès le départ, ce film avec le suicide d'un professeur dans une école de surdoués est plutôt déroutant. Tous les ingrédients sont réunis pour devenir parano et obsessionnel. Pourtant être professeur, même si ce n'est que provisoire, est intéressant (ou devrait l'être) dans une école où les étudiants ont un potentiel hors du commun. Hélas il s'avère que parmi eux figurent certains éléments dotés d'une personnalité très forte et très déterminée. C'est là qu'intervient le Pr. Hoffman qui essaie à la fois de comprendre le pourquoi et d'éviter ce qui peut devenir l'enfer. Très bien interprété, avec un scénario original et une bonne réalisation, film écologique à travers des scènes très bien réalisées. A voir..