Derniers Avis : L'Heure de la sortie - Page 12

Belle séance de cinéma au Sémaphore à Nîmes, où nous avons rencontré le réalisateur. sui répondait au public. Un film de genre (fantastique) inspiré d'un livre que le réalisateur n'a pas relu, alors qu'il avait esquissé ce projet en 2003. Bref une démarche intéressante. Les adolescents sont excellents. Laurent Laffitte est parfait, les images sont soignées et si on ressent quelques longueurs ce 2ème long metrage de Sébastien Marnier tient vraiment la route.

Le Thriller est un genre qui n'est pas très souvent produit en France. Alors autant y aller quand il y en a un. Avec "L'heure de la sortie", il est difficile de dire que le film n'est pas réussi car le rythme est bon, les acteurs sont bons, la réalisation est maitrisée et réussie, l'ambiance suffocante de la canicule apporte un plus à l'ambiance. Mais malheureusement le suspens est un peu absent, les rebondissements déjà vu ( spoiler: l'arrivée des cafards, l'eau boueuse qui coule du robinet, les appels téléphoniques incessants, le claquage de tête dans le miroir
) n'apportent absolument rien au récit et au contraire le banalise. Du coup, on est assez déçu de ce film même si l'idée qu'un groupe d'une classe de "surdoués" a des agissements inquiétants à cause de la société actuelle est vraiment intéressante en soi. Plein de promesses, on finit par se lasser et à se dire "dommage".

Très contente de ce film. Du suspense autour de ce groupe d'enfants surdoués méga têtes à claques. Ils sont angoissés et nous angoissent également . Jusqu'à la fin apocalyptique.
Un bon moment

Quel étrange film que cette Heure de la sortie. Il ne faut clairement pas y aller si vous n’aimez pas être surpris ou bousculé. Le cinéaste semble au départ s’emparer d’un thème classique du fantastique, à savoir le groupe de gamins surdoués au comportement étrange et néfaste pour leur entourage. On pense très rapidement au livre de Lenteric La nuit des enfants rois ou encore au film Le village des damnés. Pourtant, cela constitue en réalité une fausse piste afin d’amener le spectateur vers un discours écologique bien plus politisé. Et si ces jeunes surdoués avaient développé une plus grande conscience des réalités que les adultes qui les entoure ? Et si nos jours étaient comptés sur cette planète que nous maltraitons sans cesse ? Le cinéaste Sébastien Marnier avait su créer le trouble dans son précédent film, le thriller chabrolien Irréprochable, cette fois-ci il récidive en accentuant un peu plus le malaise par une thématique décidément très sombre. Il est servi par des gamins formidables dans leur absence d’émotion, tandis que Laurent Lafitte leur fait face avec une juste sidération, à l’image du spectateur. Bref, un beau moment de cinéma porté par des images superbes et une excellente musique de Zombie Zombie.

Un film où l'atmosphère est oppressante.Une direction d'acteurs parfaite ,une musique en adéquation avec l'ambiance du film, des thèmes abordés proches du quotidien.
Je vous le recommande vivement.

J’avais beaucoup aimé le précédent film de Stéphane Marnier « Irréprochable », qui dépeignait la psychopathie ordinaire de manière glaçante. D’ailleurs, ici, on est plus ou moins dans le même registre. Le film a les mêmes qualités que son film précédent, il est très maîtrisé dans sa forme. Stéphane Marnier joue sur l’ambiance, le décor et la musique pour distiller l’angoisse, scènes après scènes. C’est une angoisse sourde, jamais spectaculaire, toujours à flirter avec le malaise sans jamais trop en faire, trop en dire ou trop en montrer. Le film est parsemé de plans de coupe ou d’arrière-plans qui mettent vaguement mal à l’aise : une ligne à haute tension qui grésille, un soleil de plomb qui met les nerfs à vif, une centrale nucléaire au loin, une poubelle qui déborde en pleine forêt, spoiler: des animaux qui se comportent étrangement
,… Certes, pour distiller une ambiance de fin du monde ca aurait pu être plus subtil mais force est de constater que, subtil ou pas, ça fonctionne. La musique est très intéressante, électronique, parfois un peu à contre emploi, elle joue son rôle elle aussi dans la partition du malaise que joue Stéphane Marnier tout au long de son film. Pas trop long, bien calibré, avec juste quelques scènes un peu trop étranges (les cafards) ou un peu trop longues (la chorale) mais dans l’ensemble, le thriller fonctionne bien. Laurent Laffite y incarne un professeur remplaçant un peu solitaire, sportif, visiblement hyper sensible et qui très vite, comprends qu’il se trame quelque chose de bizarre dans cette classe. Il est très bien, très juste comme toujours et assez crédible dans son rôle de professeur de français mal dans sa peau spoiler: (il est gay et visiblement amoureux de son meilleur ami, un pur hétéro)
. Les adolescents, en face de lui, mettent immédiatement mal à l’aise et de façon très simple, voire simpliste : ils ne sourient jamais, absolument jamais, même quand ils sont entre eux. C’est une façon assez simple de distiller l’angoisse, pas la plus subtile là non plus mais qu’importe, là encore cela fonctionne. Les jeunes acteurs, du coup, ont le jeu monolithique qu’on leur demande, et ils le font très bien, rien à dire. On regrette juste que les seconds rôles comme celui d’Emmanuelle Bercot ou de Pascal Gregory soient un peu sous-écrits et sous-exploités, c’est d’autant plus dommage que l’on sent chez eux aussi une forme de névrose qui nous laisse un peu sur notre faim. Sans vouloir déflorer l’intrigue du film et surtout sa fin terrifiante (mais qu’on voit arriver d’assez loin quand même…), on peut s’accorder à dire que le scénario nous dépeint surtout une génération, celle des gamins qui ont 15 ans aujourd’hui et qui sont très exposés au pessimisme ambiant. Dans le cas de « L’Heure de la Sortie », il s’agit de surdoués mais au-delà deux, c’est une génération imbibée de peur qui est la leur : peur de la pollution et du réchauffement climatique, peur des attentats, peur du chômage, peur de tout. Aujourd’hui les gamins font, dans les collèges, des exercices « d’intrusion de terroristes » : vider les tables, s’accroupir contre le mur, couper leur portable, ils ont intégrés cette menace là dans leur quotidien. Cela à quelque chose de désespérant je trouve… Les surdoués du film, qui ont des prénoms d’enfants typique des collèges huppés comme Brice ou Apolline, font la morale à tout le monde, ils sont condescendant avec les autres gamins, avec leur professeur, ils font penser aux enfants du « Village des Damnés », ce vieux film d’horreur des années 60 ! L’emprise qu’ils ont sur les adultes fait sourire au début du film, puis beaucoup moins, puis plus du tout. Obsédés par les images de catastrophe, d’attentats, de pollution, ils font ensemble des exercices malsains pour repousser leur limite. On pense qu’ils se préparent à quelque chose mais quoi ? Leur parents sont complètement absents du film d’ailleurs, c’est une des incohérences du scénario. Des petites incohérences il y en a d’autres, spoiler: le vol de l’ordinateur jamais vraiment justifié ou expliqué, le suicide du professeur jamais vraiment éclairci non plus.
Le film ne donne pas toutes les clefs, il laisse le spectateur en plan sur quelques aspects. Le dernier quart d’heure du film propose un dénouement en deux temps. Le premier temps est tout d’abord un tout petit peu décevant, on se dit que c’était bien la peine de distiller le malaise comme cela pour une fin si tristement banale. Mais le second temps du dénouement, terrible, donne tout son sens au titre du film. Si l’on est un tant soit peu malin et observateur, on le sent venir, ce dénouement, mais il n’en demeure pas moins très flippant ! En résumé, Stéphane Marnier propose un film intéressant, (pas trop visionnaire j’espère) et qui colle indéniablement à l’air du temps. On ne s’ennuie pas, on angoisse, on se laisse envahir par un malaise diffus et la scène finale matérialise ce malaise de façon percutante, comme un uppercut. Sans avoir toute les qualités d’un chef d’œuvre du thriller, « L’Heure de la Sortie » est un film réussi qui mérite le déplacement.

Le ton de « L’heure de la sortie » est donné dès l’ouverture avec une scène de suicide plutôt traumatisante.
Le climat oppressant du film va alors monter crescendo au fil des scènes suivantes :
D’un côté, un professeur remplaçant, campé par un Laurent Lafitte, décidément encore bien trouble et moins innocent qu’il n’y parait au début.
De l’autre, des enfants surdoués dont le comportement froid et calculateur ne peut que susciter inquiétude et même effroi.
Pour parler d’une réalité noire et cruelle, Sébastien Martel brouille les cartes en insufflant un côté fantastique à son film, ses élèves surdoués semblant sortir du « village des damnés » et même parfois d’un film de zombies et son professeur souffrant de crises parano dignes d’un héros de Polanski. Même jusqu’au final, rappelant le « Melancholia » de Lars von Trier.
Pour finir, signalons une BO également oppressante à souhait.
Bref, « L’heure de la sortie » fait partie de ces films dont le spectateur ne sort pas indemne.

J'avais adoré Irréprochable, le premier film de Sébastien Marnier. Son deuxième long métrage ne fait que confirmer son grand talent! A voir absolument.

Film à suspens.
On suit Laurent Laffite dans ses réflexions et ses questionnements.
Des élèves dont la répartie fait mouche.
Que préparent ils ?
Quel est leur but ?

je trouve ce film sinistre, déprimant et avec des scènes de violences bien inutiles. Bref, je déconseille, car en plus l'histoire est sans saveur, le scénario vide. Dommage car il y as des acteurs de talents.

Un bon thriller mêlant réalisme d'atmosphère et étrangeté à la frontière du fantastique, dans la lignée des meilleurs films de Polanski. Laurent Lafitte incarne à merveille cet enseignant sûr de lui mais dépassé par les événements.

Un film aussi angoissant sur la forme que sur le fond mettant en scène des enfants mystérieux, torturés et bourreaux et un Laurent Laffite excellent en prof soucieux, persécuté et à bout de nerf. Chaque minute la réalisation de Stéphane Manier fait grandir l’angoisse et l’ambiance mortifère avec sobriété, tout en suggestion.

Un film étonnant qui mélange le thriller, le fantastique ponctué de messages écologiques. Un mélange qui fonctionne bien sur la première partie du film pour se perdre ensuite dans une succession de situations peu crédibles. Les acteurs sont très convaincants. Laurent LAFITTE est excellent. Définitivement déroutant.

Une vrai réussite, maintien en haleine du début à la fin. Des surprises dans le scénario. Laurent Laffite est bluffant, les seconds rôles excellents.

Voilà un film au ton dérangeant qui pose la question suivante : Quelle avenir offrons-nous à nos enfants, même aux meilleurs, sur cette planète maltraitée? La précocité de ses enfants les amène à regarder leur environnement et les gens qui les entourent de manière objective. Ils assènent des vérités bien tranchées sans la moindre émotion ou peur de blesser.
Laurent Lafitte mène bien ce film avec un casting juste et professionnel.
Un film qui interpelle à défaut de devenir un chef-d'oeuvre.