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Roub E.
999 abonnés
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3,0
Publiée le 15 juin 2023
Je n avais pas du tout aimé « The Square » sa première palme d or j ai passé un moins mauvais moment avec sa seconde. Après sa critique du monde de l art moderne il semble ici vouloir brocarder la société capitaliste en la décrivant comme un paquebot de croisière en perdition. Mais sa critique n’est pas aussi acerbe qu il ne le voudrait. Son côté débridé et faussement provocateur fait tomber le film dans une vulgarité encore plus grande que celle qu il veut dénoncer. Alors oui il y a ici ou là quelques passages « savoureux » mais je ne peux pas trouver réussi une film qui échoue à développer sa note d’intention. Et c’est peut être le plus triste dans « sans filtre », un film symptomatique d une époque en constante agitation mais uniquement en surface, ou la révolte n est que buzz en attendant la polémique suivante.
Outrancier (cela pourrait ne pas être une critique) mais sans aucune finesse d'aucune sorte. ultra-démonstratif mais creux et au final vulgaire: pas sûr que pour exposer la vulgarité ultime des ultra-riches, il faille user de ficelles aussi grosses. Au final, bavard et laid.
L’affiche du film et le titre du film sont trompeurs et ne donnent pas du tout une idée du film. Film plutôt trash, mais jouissif à regarder. Un bon pamphlet contre l’élite mondialisée. La partie sur le Yacht est la plus jouissive, même si on sent que le réalisateur aurait pu être encore plus sadique (on aurait aimé voir les pirates s’amuser un peu avec les passagers). Après avoir vu la première partie sur les bisbilles d’un jeune couple, on pense à tort qu’on va assister à un mélodrame. J’ai trouvé la dernière partie moins bonne que celle du Yacht. Le film m’a fait un peu penser au film Old.
Östlund, maître du malaise et de la Croisette, livre une charge violente et jubilatoire sur notre époque et ses contemporains. Inégale (3 parties dont la centrale est la plus réussie) mais très souvent hilarante et brillante (Woody Harrelson au sommet), cette satire dégomme sans pitié le cynisme et les travers de notre société (disproportion de l’importance accordée à l’image, inégalités galopantes, déconnexion voire sécession des ultra riches). N’épargnant finalement personne du naufrage (Ruben semble avoir le marxisme pessimiste, la lutte des classe fataliste), s’égarant parfois dans des séquences un peu trop étirées, démonstratives ou excessives (peut-être porté par la férocité de sa misanthropie), ce « Triangle of Sadness » (bien meilleur titre que sa version francisée) offre quand même de grands moments de cinéma, des pépites d’humour noir dévastateur, une mise en scène souvent sensationnelle et une maîtrise formelle fantastique (cadrage, image, interprétation, musique, montage). Malgré ses petites voies d’eau, un grand film tempétueux et impétueux.
Un film génial sur tous les plans : développement des personnages, scénario, messages, critiques de la société, acteurs, images, musique… un palme d’or bien méritée.
Sans filtre est un film clivant. Divisé en trois chapitres de valeur inégale, un procédé d'une énième critique de la modernité. Mention spéciale pour l'acte 2. Le reste peut être aisément oublié.
Le titre français, à défaut d'avoir une quelconque signification, annonce la couleur : le film n'a effectivement aucun filtre et ne recule devant aucune vulgarité pour faire passer son message... L'être humain est d'une bêtise crasse et est voué à la déchéance. Malgré quelques scènes fortes, l'ennui l'emporte largement pendant 2h30 et l'antipathie inspirée par les personnages n'arrange rien.
Une Comédie Dramatique écrite et dirigée par Ruben Östlund. Le réalisateur Suédois, récompensé pour ce film au Festival de Cannes 2022, nous propose un scénario découpé en parties avec une suite de scènes plus ou moins fades ou loufoques ayant pour point commun l'argent. L'enchainement des sketchs sans objectif apparent, nous offre une observation corrosive des comportements humains. Exceptées quelques réflexions intéressantes et diverses pointes d'humours, l'entrée en matière fastidieuse avec ses continuels rapports à l'argent devient vite ennuyeuses. Elle est suivie d'un second chapitre complètement délirant, avec un abord "cérébral" qui frise le ridicule, et en final, une séquence de chasse ignoblement choquante. Par son manque de rythme, son extravagance pompeuse et une fâcheuse longueur, "Triangle of Sadness" est un titre original plus adapté à ce film typiquement formaté pour recevoir une Palme d'Or à Cannes.
La première partie (environ la première heure) n’est pas mal et se regarde sans déplaisir. Malheureusement à partir du moment ou les gens sont malades sur le navire, le film perd vraiment en qualité et traîne en plus en longueur. Une fois sur l’ile, le message est vraiment très lourdingue et sans acune subtilité… Décidément les palmes d’or a cannes sont plus un signe de médiocrité, qu’un gage de qualité…
Bête, méchant, vulgaire, et surtout, surtout, totalement dépourvu de l'esprit libertaire et rieur de Marco Ferreri ou de Bunuel. Du désespoir sur papier glacé.
Ruben Oslund ! Le Sorrentino scandinave ! Je ne sais pas pourquoi (enfin si quand même un peu) j'ai toujours associé ces deux réalisateurs tant la recherche esthétique et le propos grinçant me réjouissent. Avec Sans filtre, Oslund frappe fort une nouvelle fois, surtout dans les deux premiers tiers du film qui sont vraiment délectable !
Sans filtre. Une indéniable qualité dans la mise en scène. Mais certaines scènes sont très nauséabondes. Pas de personnage principal à proprement parlé. Une certaine lenteur des scènes. Après une mise en place très lente, cela devient nauséabond: vomi à gogo, pétages de plomb. Aucune subtilité dans la dénonciation des rapports humains que nouent les riches. C'est too much tout le temps. Très glauque à la limite de la gerbe. L'inversion des rôles en partie 3 très enfantine, tirée à gros traits. Film malsain. Très subversif. Une fin incompréhensible. Je ne comprends pas comment on peut donner la palme d'or à un tel film.
Un film sans intérêt, sans fond, une caricature sans humour de la richesse. D'une facilité inouïe, pénible, et qui donne envie d'être riche et d'aller en croisière se faire servir pour donner tort à ce film ! Je ne vais pas aller jusqu'à la fin. Palm d'or ?
Une baffe monumentale. Puissant, insolent, cynique, et effectivement sans filtre, la société dans toute sa perversion. Heureusement qu il existe encore des films qui suscitent la réflexion.