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Pierre Elie C.
1 abonné
5 critiques
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3,5
Publiée le 6 octobre 2022
On retiendra de ce film la bande originale, parfaite, l'esprit "The White Lotus" à bord d'un Titanic, et une longue scène de dégobillage. Bien mais un peu long, parfais drôle et parfois glauque.
Une sorte de fable sociale sur les pouvoirs de l'argent qui pervertit les relations sociales jusque dans les relations de couple. Le cinéaste se moque des riches qui se gavent immodérément au propre et au figuré. Dans le récit, on bascule du luxe au complet dénuement où chacun lutte pour sa survie. Chaque spectateur peut exploiter le message délivré sur l'inégalité des rapports sociaux et les ravages de l'argent dès lors qu'il n'est pas gagné dignement.
Un couple d’influenceurs est invité à passer un séjour sur une croisière de luxe. Sur place, le personnel est aux petits soins pour les riches passagers, rien ne doit leur être refusé, il ne faudrait surtout pas les froisser. Ce qui devait être un voyage de rêve va subitement se transformer en cauchemar lorsqu’une tempête éclate et que les rapports de force s’inversent…
Après s’être attaqué au monde de l’art contemporain avec The Square (2017), pour lequel il reçu sa toute première Palme d’or (avant d’en obtenir une nouvelle avec ce film), cette fois-ci, le réalisateur suédois Ruben Östlund (Play - 2011) s’attaque au milieu de la mode, à la vacuité des réseaux sociaux et nous entraîne dans un joyeux jeu de massacre sur fond de lutte des classes.
Découpé en 3 actes ("Carl et Yaya", "le yacht" et "l'île") le film critique ouvertement ce petit microcosme où se côtoient une pincée d’intelligentsia, de richissimes hommes d’affaire et des potiches instagrammables. Une magnifique caricature de tout ce beau monde où l’on y croise un oligarque russe, un sympathique couple de retraités ayant fait fortune dans la vente d’arme, des influenceurs, les épouses de…, ainsi que le commandement de bord qui n’est plus que l’ombre de lui-même.
Sans filtre (2022) nous offre de beaux moments, tous plus gênants les uns que les autres (la scène du diner sur le yacht où le raffinement laisse place à spoiler: des geysers vomitifs et scatologiques, le tout, entrecoupé de savoureux dialogues), entre l’opulence et le mépris de classe, on se délecte de chaque instant (même si le film aurait gagné à être plus condensé et donc raccourcit).
Une satire corrosive sur le monde d’aujourd’hui et ses ultras riches où chacun en prend pour son grade. Une farce joyeusement cinglée et salvatrice, brillamment mise en scène et superbement interprété par une belle brochette de comédiens venus de divers horizons (Charlbi Dean Kriek, Harris Dickinson, Vicki Berlin, Zlatko Buric, Woody Harrelson ou encore Henrik Dorsin).
Je n'avais pas autant ri depuis longtemps, à en pleurer ! Satire sociale poussée d'un extrême à l'autre. Quelques scènes nécessitent d'avoir le cœur bien accroché...
Enthousiaste pour « The square; je suis beaucoup plus modéré cette fois. Après « l’Art contemporain » Ruben Ostlund s’en prend aux Très Riches. L’histoire se déroule en 3 chapitres: - un jeune couple se chamaille pour régler l’addition; place de l’argent dans le couple, rapport de chacun(e) à l’argent. - Les très riches, en croisière « grand luxe » ; le pouvoir de l'Argent - Dernier chapitre, en Robinson Crusoe: les Riches sans argent, n’existent plus et sont dominés par la « femme de ménage» La première séquence m’a semblé irrésistible de finesse, voire de vraisemblance. Les deux dernières, dans leur démesure, m’ont beaucoup moins convaincu. Palme d’or 2022 ?
Bouh les méchants capitalistes qui exploitent les gentils prolétaires ! Même si c'est très bien filmé et que l'on ne s'ennuie pas, le film tourne un peu à vide, notamment à cause de son parti pris manichéen. La critique qui se veut acerbe sonne finalement creux tellement elle manque de finesse...
Excellent film ! du début à la fin même s'il y a 3 parties à l'atmosphère bien distincte. On rit énormément mais rien n'est gratuit, c'est intelligent, fin, juste et les acteurs sont excellents. Très original et barré mais très lucide et vrai, un beau tableau de notre époque et de la condition humaine
Extrêmement mauvais comme souvent les palmes d’or et celui ci ne déroge pas à la règle . Des scènes de vomissements collectifs aux diarrhées en direct le cinéma du 7 eme art est dans le caniveau ou les toilettes ? À oublier très vite
Très critiqué, mais au final une vrai réussite on assiste ici à une véritable démonstration d’un réalisateur maintenant phare : peu ont réussit à faire aussi bien ! Un film qui est entre l’exagéré et la réalité, peu crédible souvent, mais c’est le côté burlesque qui est justement le talent du réalisateur ! Pour moi la palme d’or n’est pas volé, c’est du grand cinéma! Ce qui m’a plu : Le côté hyper esthétique du film qui contraste avec la seconde moitié avec la loi du plus malin qui reprend le dessus en situation de crise. On peut comparer à du Tarantino version vie actuelle et moderne, une belle leçon du réalisateur avec de bons acteurs, bien choisis et une bande son tout simplement parfaite ! 2 h 30 qui passe à une vitesse folle !
Une critique convenue scatologique et pas drôle pêle-mêle des hommes du capitalisme.... Bien sûr les pauvres sont plus intelligents et débrouillards on se demande pourquoi ils étaient pauvres.. Sauf qu'ils sont prêts à m'être en place une dictature encore plus violente soumission sexuelle et meurtre.... Curieuse fable
Sans filtre par Dingo de Cinoche Une dénonciation du monde de la mode, de celui des influenceurs et surtout des riches via une croisière de luxe avec une scène copier-coller de La grande bouffe. Pitoyable et grotesque, hyper caricatural, à peine écrit et dialogué, une scène inaugurale interminable sur qui doit payer l'addition d'un grand restaurant entre l'homme et la femme, ce n'est pourtant pas Sandrine Rousseau qui a écrit le scénario. Encore moins mis en scène. Pire que "Square" sur l'art et les technologies modernes, les deux films du même auteur, doublement palmé à Cannes comme par exemple Coppola, comment est-ce possible
La Palme d'or de cette année est criante d'un humour grinçant de vérité. La première grande heure du film est, pour ma part, époustouflante. Puis arrive le naufrage ... Le film se perd vers la fin à mon goût. Par ailleurs c'est une pépite de mise en scène, ce film est bourré de talent et on y passe un très bon moment. Comme dit plus haut le réalisateur nous amène à affronter des vérités qui blessent, des tristes vérités... Le reflet d'une société que nous connaissons de loin ou de près. Très très intéressant.
Allons droit au but : "Sans filtre" n'a pas la puissance de "The square". De nouveau, la caméra de Ruben Ostlund traque l'essence des relations sociales mais le résultat est plus décevant et cela peut s'expliquer de deux façons : le rythme et le propos du film. 2h30 c'est injustifié. La dernière partie du film est la plus intéressante et les deux premières (qui la préparent) multiplient les séquences beaucoup trop longues à l'instar de celle de la note du restaurant. Et cela rejoint la deuxième critique sur le propos du film : comme le sentiment que Ruben Ostlund enfonce des portes ouvertes dans des scènes interminables dont on comprend pourtant très vite le sens. La monétarisation des relations sociales et des rapports de pouvoir, en particulier par le sexe, est un sujet intéressant mais qui n'a rien de bien nouveau. Ceux qui ont aimé le regard provocateur du précédent "The square" seront probablement déçus de cette facilité. Pour autant, de nombreuses scènes sont jubilatoires - en particulier la joute politique avinée entre le milliardaire russe et le capitaine du bateau - et tous les plans méritent une attention particulière. Plaisant mais convenu.
Après un début amusant, le film est très lent et long, prétentieux et sans grand intérêt. Certaines scènes sont insoutenables sans rien apporter au film à part de vouloir choquer. Dans les points positifs, on notera l'originalité et l'excellent jeu des acteurs. A déconseiller.