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Roger D
79 abonnés
881 critiques
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4,0
Publiée le 11 novembre 2021
"Boy erased"...une famille chrétienne se déchire suite à l'annonce de leur fils qu'il soit gay! Il va devoir suivre un "stage" de "remise en question"... Et bien que d'émotion tout au long de ce film...casting solide (Kidman,Crowe,Edgerton...) qui se met au diapason de cette histoire troublante!! D'autant plus car le film est tiré d'une histoire vraie... On est ému lors des tirades entre la mère et le fils et le père et le fils mais surtout en colère face a la connerie humaine face a quelque chose qui les dépassent et trouve contre-nature...voir que des centres comme cela où l'on lave le cerveaux de ses ados (99% des personnes) , qu'on les humilient, culpabilisent au nom de Dieu??!!!!! 36 états américains autorisent cette honte!!!!!!! C'est fort en émotion et mérite vraiment d'être vu... Vu une fois avec ma Pupuce qui a aimé et ma Choupinette après...sa fais parler ce genre de film en tous cas!^^ NOTE: 8/10
Ce film, réalisé par Joel Edgerton et sorti en 2018, n'est pas mal du tout ! Le film est adapté du parcours autobiographique de Garrard Conley et nous raconte l'histoire d'un jeune homme qui est envoyé en thérapie de conversion par ses parents. C'est un sujet qui m'intéresse énormément, surtout lorsque ce dernier est adapté d'une histoire vraie. C'est en effet un fléau qui a longtemps été accepté par la société, qui a évolué un peu en "secret" car on n'en parle que trop rarement. Quel plaisir alors de voir enfin un long-métrage dénonçant ces pratiques. Malheureusement, j'avoue que je m'attendais à quelque-chose de plus marquant. Certes, le film met bien en avant les pratiques plus que douteuses et violentes mises en place dans ce genre de thérapie et surtout la manipulation psychologique, elle aussi très violente. Néanmoins, je trouve que le film ne va jamais assez loin, alors certes il est adapté d'une autobiographie et je pense qu'il en reste alors fidèle, mais j'aurai également aimé que le film aille plus loin dans l'horreur et qu'il nous montre par exemple le mode de vie dans les maisons qui, d'après les reportages que j'ai pu voir, était dix fois plus violent que les thérapies mises en scène dans le film. Ce n'est pas par sadisme que j'ai envie de voir ça, rassurez-vous, mais pour réellement montrer aux spectateurs l'horreur de ces thérapies de conversion. Ici, nous avons certes quelques scènes dures mais on peut facilement les mettre dans n'importe quel autre contexte que celui de la thérapie de conversion. La mise en scène est quant à elle très bonne, nous sombrons petit à petit dans l'oppression et dans l'univers froid de ces centres de thérapie. Néanmoins, je trouve que le film tombe trop souvent dans le truc très guimauve américain, notamment avec des musiques bien tristes et des ralentis à tout va, comme si le film devait constamment justifier son aspect dramatique. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Lucas Hedges, Russell Crowe, Nicole Kidman etc. qui jouent très bien. "Boy Erased" est donc un film qui ne reste pas mal dans l'ensemble mais dont on a l'impression qu'il traite le problème en surface, ce qui lui donne un aspect plutôt lisse et bien-pensant.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 11 août 2021
Je n'ai pas lu le livre sur lequel cette histoire est basée. Mais ce film est lent et plein de fins perdues et ne lui rend certainement pas justice. Les acteurs sont raides comme des planches en bois et en général l'histoire a du mal à trouver ou à garder un rythme. Tous les personnages sont assez unidimensionnels. Lucas Hedges n'a qu'une seule expression pendant toute la durée de 1 heure et 54 minutes du film. Nicole Kidman pourrait être sauvée mais les dialogues ne sont pas assez puissants pour être intéressant. L'ensemble de l'épreuve semble trop simpliste pour être à la hauteur du traumatisme revendiqué. Il fait pâle figure en comparaison d'autres films qui comme lui traite également des familles religieuses et de la thérapie de conversion. Ce qui est triste c'est que j'avais de grands espoirs pour ce film et le traitement de son sujet...
On retrouve dans Une intime conviction, la passion d’un réalisateur très bien documenté, soucieux du détail de la non-approximation, qui dépeint les rouages du système judiciaire français avec brio.
Antoine Raimbault a par ailleurs réussi le tour de force de nous faire croire en la véracité du personnage de Nora, en tant qu’actrice dans le procès Viguier. Bien évidemment, Marina Foïs, toujours aussi juste, participe vivement au réalisme de cette tranche de fiction parfaitement dissoute dans l’ensemble du film. Olivier Gourmet est quant à lui magistral et complètement habité par cette forte personnalité qu’est l’avocat Éric Dupont-Moretti, dans un jeu agréablement troublant, à tel point qu’on pourrait presque s’y méprendre.
Derrière l’a priori d’un film «tiré d’une histoire vraie», nous ne sommes pas de simples spectateurs d’une retranscription de la réalité. Nora et son «intime conviction» deviennent la personnification de l’interprétation humaine. Il y a en cela une vraie réflexion philosophique.
Boy Erased ce n'est pas qu'un film sur l'homosexualité, sur la religion c'est même le contraire. Ce long-métrage est un film sur la manipulation, le côté sombre des protestants américains et livre un traitement sans concession du sectarisme. En cela le film se révèle vraiment excellent, Joel Edgerton nous prouvant ses nombreux talents. Nicole Kidman tient ici l'un de ses plus beaux rôles et Lucas Hedges, révélation de Manchester by the Sea, prend de la hauteur ! Effrayant par moment, émouvant à d'autre : Boy Erased est une expérience profonde et intense. Ou l'on se dit à la fin, si ces monstres étaient vraiment chrétien ou en tout cas qu'il croyait vraiment en Dieu, il ferait le contraire.
Un film malheureusement "effacé" dans la masse de films LGBT+. Aimes ton prochain comme toi-même, tu ne jugeras point... Sauf si tu es homosexuel, mon fils. Ainsi peut-on résumer le film Boy Erased. Sans avoir même besoin d'adopter un ton dramaturgique pour défendre son combat pour la tolérance, le film laisse parler son sujet scandaleux, qui se charge très bien du devoir de mémoire tout seul. Impossible de rester impassible lorsque l'on voit, en épilogue, que le terrible quotidien qu'a subi ce jeune homme s'applique à plus de 700 000 jeunes aux États-Unis, en toute légalité (ce qui fait encore plus mal à la tête). Heureusement que le sujet est fort et reste en tête, car autrement, Boy Erased a tout du film oubliable dans la masse des films sur la tolérance LGBT+ : un casting trop sage (et dont on ne comprend pas trop l'enthousiasme pour le rôle de Nicole Kidman, placide les quelques minutes où on la voit...), un manque cruel de scènes-clés fortes (il manque vraiment de dramaturgie, justement) et une fin tronquée qui nous laisse le doute sur la relation du père et du fils... L'affiche du film, fade et d'un classicisme ennuyeux, reflète assez le film pour cela. L'intention est clairement bonne, mais l'on a connu plus percutant, plus fort, plus émouvant. Mais si l'on s'en tient à la seule volonté de transmettre cette triste histoire vraie afin d'alerter sur des instituts douteux à la mentalité archaïque et sur la possible entente entre religion et tolérance, Boy Erased vaut le coup d’œil.
Boy Erased nous invite une fois encore à dissocier la cause défendue de la représentation qui en est faite, ici terne et mièvre qui paraît se complaire dans un dolorisme et un académisme à rebours des élans de révolte que manifeste le protagoniste principal, Jared. Nous aurions aimé une œuvre qui ose la conversion ou qui poursuive l’entreprise inverse, c’est-à-dire un processus de reconquête de soi après l’endoctrinement et de réaffirmation de son droit à la différence au sein de sa famille et dans la société de façon plus générale. Or, en lieu et place, voilà une production sans goût ni saveur, privée de scandale – exception faite d’une scène d’agression homosexuelle – et lourdement esthétisée tel un clip musical de prévention contre l’homophobie ou l’emprise sectaire. L’intérêt du long métrage s’avère donc pédagogique, illustratif : il met en images et en scènes un témoignage, lui conférant une accessibilité accrue. L’intérêt du long métrage est également de s’entourer d’un casting de grande qualité, à commencer par son trio de tête, Lucas Hedges, Nicole Kidman et Russell Crowe. Deux vertus, donc, pour un film lénifiant.
Mettre le bras dehors comme une bravade, pour provoquer mais pour exister avant tout. Un beau film utile et désespérant sur des croyances qui tuent des jeunes. Et si finalement ces centres étaient pour les parents. Pour qu'ils apprennent à accepter leurs enfants tels qu'ils sont.
L'histoire du film est très intéressante. Le casting l'est tout autant. Malheureusement, le film manque un peu de rythme et donc se révèle être un peu décousu de temps en temps.
Un bon film mais s'il est un peu trop lent. Le déni de l'homosexualité et la pensée d'une "guérison" sont traités très frontalement mais c'est une bonne chose à montrer aux gens ignorants.
Un drame sur le reinsertion dans le dite droit chemin d'un gamin de 19 ans homosexuel envoyé par son père, américain puritain et pasteur, pour lui obliger de lui faire changer d'orientation sexuel par un programme rustres et sectaire, qui est rééduquer par l'église qui refuse toute deviance qui serait un pêché. Avec un bon casting, Lucas Hedges en-tête, épauler par Joël Edgerton qui réalise également réalisateur de ce film qui d'une froideur magnifique, Nicole Kidman qui fait vraiment vieille à toujours son jeu subtile et Russel Crowe qui a prit énormément poids qui est assez convaincant et émouvant, par rapport à un scénario qui risque du côté d'un thriller psychologique, même si c'est parfois trop poussé. Un film assez difficile à voir sur certaine scènes. Un film juste et triste.
Film intéressant, je ne connaissais pas qu'il y avait des centres de conversion. Quelques longueurs, mais on comprend où le film veut nous mener et les sentiments du personnage principal. D'autant plus que c'est une histoire vraie ! je recommande, même si ce n'est pas le film de l'année !
J’ai trouvé ce drame vraiment très fort. On va voir beaucoup d’images et de scènes qui sont violentes, non pas forcément physiquement, mais surtout psychologiquement. Il faut se dire qu’actuellement, aux États-Unis, il existe encore 36 États où cette pratique est tolérée. On aura donc droit à une reconstitution de ce qu’a subi quand il était jeune l’auteur Garrard Conley. Ce récit est impactant car il va avoir une certaine subtilité. Il ne va pas dresser d’un côté les bons contre de l’autre les méchants. Il va vraiment explorer les sentiments du père et ce qui le pousse à agir comme ça envers son fils. Russell Crowe est d’ailleurs super dans ce rôle. On voit qu’il ne sait pas le mal qu’il peut faire à son fils en lui faisant subir cette « thérapie ». On verra à quel point elle est dévastatrice mentalement. Le personnage de Nicole Kidman aussi est passionnant. Elle qui est prise entre la volonté de son mari et le bien-être de son fils. C’est là où sera aussi un des grands débats du film : quelle est la limite des parents pour imposer un comportement à leur enfant. Le récit est très intéressant et de plus, il est remarquablement construit. Entre les séances et les flashbacks bien placés, on va être plongé avec Jared. J’ai apprécié le jeu de Lucas Hedges, déjà vue cette année dans BEN IS BACK, qui arrive à nous montrer la souffrance de son personnage. Il est perdu entre ce qu’il a envie d’être et son éducation très pratiquante. Et au lieu d’être en paix avec soi-même, cette « thérapie » va créer un mal-être en lui. La maltraitance que ces adultes font subir à des adolescents est révoltante.
Un bon film sur une histoire vraie, qui met en avant et dénonce la bêtise des thérapies de conversion pour homosexuel. La bêtise humaine fait peur ! Les acteurs sont convainquant, seul bémol les flash-back qui nous perdent un peu au début. Bien 3.5/5
Bien que notre société soit en perpétuelle évolution, l’homosexualité reste un tabou dans certaines parties du monde. Il suffit de voir le nombre de personnes agressées pour avoir osé prendre la main, voire embrasser son compagnon du même sexe pour noter que l’intolérance continue encore de fourmiller partout dans le monde. Et bien qu’il soit inscrit dans le passé, le fait que Boy Erased vienne d’une histoire vraie ne fait que nous affecter encore plus. On y suit Jared, jeune homme de 19 ans et fils de pasteur. Il est un jour inscrit dans une thérapie de conversion afin d’être soigné de son homosexualité et redevenir hétérosexuel. Sa rencontre avec son thérapeute va mal se passer. Ce qui frappe dans le film, c’est la sobriété de sa mise en scène. Incarnant également le fameux thérapeute, Joel Edgerton préfère privilégier une certaine discrétion dans la réalisation pour mieux mettre en avant la nature anxiogène d’un établissement et de ses méfaits au nom d’une religion se prévalant aux sentiments humains. La douleur est constante tant l’effet de destruction de personnalité se fait progressif mais avec une inévitabilité menaçante, comme s’il n’y avait aucun moyen d’échapper à cette pression émanant d’une société ancrée dans sa foi, parfois jusqu’à l’aveuglement. Cette quête d’écrasement individuel est encore plus angoissante par ce qu’elle est narrée d’immersive, ce qui est logique vu qu’elle vient du témoignage d’une personne y ayant subi cette thérapie. La direction d’acteur est d’une même sobriété avec un casting solide qui ne va jamais sur la route du surjeu, ce qui aurait pu faire basculer le long-métrage dans le caricatural. La représentation des parents est ainsi dans cette même logique, montrant deux personnes qui ont tellement été éduquées et dirigées par leur foi qu’elles voient en cette thérapie une solution. Nicole Kidman et Russell Crowe leur confèrent ce qu’il faut de chair, tout comme Joel Edgerton. Ce dernier livre une prestation solide par son calme déstabilisant et assez effrayant sans effet plombant. Mais c’est bien évidemment Lucas Hedges qui mène la barque par sa crainte aussi bien de ses sentiments que de l’établissement dans lequel il se retrouve qui donne au film une fausse normalité faisant ressurgir au mieux l’horreur sourde des actions de conversion. Boy Erased est d’une telle terreur sourde qu’il n’a guère besoin de souligner plus le caractère dramatique de son histoire. Le film parvient à parler des doutes d’une Amérique croyante sans tomber dans l’excès et cela tout en soulignant l’injustice et la malfaisance de thérapies de conversion. Dans un monde où certains voient encore l’homosexualité comme un péché, un tel film devrait toucher ceux pour qui l’intolérance est un fléau bien trop courant.