Ou est l'utopie, le pays dont on on rêve et que l'on atteint jamais. Ce très beau documentaire, avec des scènes admirables, où les héros de la vie ordinaire se voient en acteurs de cinéma, en sachant que ce ne sera pas pour eux. Les enfants ont une légéreté et une gravité rêveuse. C'est une charge contre le tourisme prédateur, et le domaine du faux, donné par les smarphones, où l'on apprend que l'on est rien, comparativement à ce monde truqué, dont Hollywood, en ligne instantané, et son Disneyland, apparaissent comme des ailleurs inatteignables.
Ces machines à malheur auront ils raison de la culture après que les marines de la baie des cochons aient été refoulé. Cette réflexion dépasse Cuba, bien sûr, dans ce documentaire qui dépasse les limites de l'ïle.
Seuls quelques étrangers, revenus de l'ailleurs, savent qu'ici se cache encore l'essence de la beauté! C'est une réflexion sur la manipulation, sur le jeu d'influence, sur le pouvoir des images et du cinéma.
Les images de Fidel et du Che semblent soutenir les murs. Cuba apparait égaré, dans une autre dimension, celle du passé, et d'un avenir indécis. Ce pas de deux étrange concerne d'ailleurs souvent la création artistique qui concerne cette ile étrange ou les habitants, même quand ils sont critiques, restent très fiers de leur pays, et de leur culture. Je pense aux livres d'Edouardo Padura par exemple, comme "les ombres du passé" qui met souvent en scène dans ses romans policiers des personnalités qui font raisonner une étrange saudade, au milieu des palais croulants, et des vieilles Chevrolet aux pneus lisses .