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    Epicentro
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    16 critiques spectateurs

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    ConFucAmuS
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    537 abonnés 954 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 août 2020
    Après avoir mis la mondialisation sur le grill avec son précédent documentaire Le Cauchemar de Darwin, Hubert Sauper pose sa caméra sur une autre zone cruciale, en plein centre du continent américain et pourtant à sa périphérie : Cuba. Riche d'une Histoire passionnante, ponctuée de soulèvements révolutionnaires et de crises internationales, l'état insulaire occupe une place à part, indéniablement. Il ressemble à la fois à un vestige du passé qui s'accroche malgré le temps et les tempêtes, et à un paradis perdu. À en juger par les témoignages livrés (principalement par des enfants), cela pourrait tenir à une conscience aigüe de l'identité et de les racines cubaines. Il y a de quoi être admiratif en voyant des êtres haut comme trois pommes afficher un œil circonspect pour le luxe ou le superficiel et déceler la propagande derrière les mises en scène concoctées par leur voisin yankee. Et c'est derrière cette partie que se cache la belle trouvaille de Sauper, dans ce rapport d'amour et de scepticisme pour le cinéma, pour l'image en mouvement. C'est parce que ces jeunes (mais brillants) esprits connaissent le pouvoir du medium qu'ils l'aiment. Une bonne partie du métrage reconstitue l'histoire de la guerre hispano-américaine en déconstruisant d'abord les images fictives d'une attaque ou d'un assaut mené par Theodore Roosevelt. Malgré ce revers peu reluisant (qu'on peut également retrouver dans le culte autour de la mort de Fidel Castro), le 7ème Art demeure un rêve à portée de main, un champ des possibles qui s'étend à perte de vue pour toutes les générations. Une note d'espoir plus qu'élégante, c'est certain. Mais Il s'agit d'un fil conducteur qui fait des allers et venues au gré d'une construction narrative chaotique, entre la partie historique finalement minimale, les pastilles consacrées à un touriste allemand ou à une jeune maman cubaine. On peut également tiquer sur la partialité de l'ensemble (on évoque à peine les dérives du Castrisme). Cela dit, difficile de rester indifférent à un tel dépaysement, à la beauté de l'île et à la vivacité de ses héritiers.
    dejihem
    dejihem

    141 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2020
    Après trois semaines d'abstinence cinématographique, revenir au cinéma avec le documentaire d'Hubert Sauper relevait chez moi d'un acte de foi.
    Voir une gamine de neuf ans, cubaine et métisse, fière de raconter l'histoire de son pays et d'annoncer le programme du réalisateur, déjà, cela démarre bien.
    Puis nous faisons connaissance de divers personnages cubain dont l'une des très nombreuses descendantes de Charlie Chaplin qui devisent sur la relation amour haine avec les États-Unis. Le réalisateur lui-même donne de sa personne pour raconter le fait générateur de la guerre hispano-américaine en 1898 et de la naissance de l'empire nord-américain. La naissance même du cinéma, récente permet de faire le lien avec tous les outils de propagande d'aujourd'hui pour justifier les actes de guerre. On peut noter au passage que justifier une guerre en accusant de destruction d'un bateau resservira beaucoup plus tard dans le déclenchement de la guerre du Vietnam avec l'incident du golfe du Tonkin.
    Tout y passe, de la prostitution au tourisme de masse.
    Et c'est à travers une scène d'un touriste nord-américain que vient tout le malaise du tourisme de masse en capturant la misère de l'île cubaine. Très gros malaise, ou tout spectateur et touriste voyeuriste (en Afrique par exemple) présent dans la salle aura, je l'espère, bien perçu.
    Il faudra penser à rappeler à Hubert Sauper que Nietzsche a conceptualisé les cinq étapes du voyageur. Que l'on voit dans le documentaire sont restés au stade numéro un qui en compte cinq.
    Au final, l'effrontée métisse cubaine prend pas mal de place dans ce documentaire, comme un fil rouge au futur de Cuba, peut-être ?
    Yves G.
    Yves G.

    1 505 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2020
    "Epicentro" est une plongée immersive dans La Havane, la capitale cubaine, sur les pas de ses habitants, à la fin de l’ère castriste.

    "Epicentro" est réalisé par le documentariste Hubert Sauper qui avait signé avec "Le Cauchemar de Darwin" un des documentaires les plus marquants et les plus stimulants de ces dernières années. J’avais même réussi à en faire paraître une critique dans la section, normalement réservée aux seuls livres, d’une revue très sérieuse de relations internationales [c’était ma minute prétentieuse].

    "Epicentro" souffre d’une ambiguïté. Son titre nous entraîne sur une fausse piste. Hubert Sauper considère que l’explosion du "USS Maine" qui a entraîné l’invasion de Cuba par les Etats-Unis en 1898 constitue « l’épicentre » de l’impérialisme américain. Outre que le terme soit mal choisi – on lui aurait préférer celui de « moment fondateur » certes moins percutant – ce postulat de départ appelait une vaste démonstration historique exposant l’ensemble des actions impérialistes – et il y en eut – menées par les Etats-Unis tout au long du vingtième siècle.

    Or "Epicentro" ne quitte jamais Cuba. Mieux, il ne quitte jamais La Havane où l’on a parfois l’impression que Hubert Sauper filme ses souvenirs de vacances en nous présentant les sympathiques Cubains qui ont croisé son chemin.

    Que nous dit-il de Cuba au lendemain du décès du "Lider Maximo", engagé dans une impossible réconciliation avec le grand frère américain dont l’embargo l’étouffe ? Pas grand-chose. Il ne s’agit pas d’une ode au castrisme, môle de résistance face à l’impérialisme américain, ou au contraire d’une dénonciation de l’oppression politique qui y règne et de la misère sociale qui s’y perpétue. "Epicentro" dure près de deux heures mais est étonnamment vide de contenu. Et côté sensations, on n’est guère mieux récompensé avec les sempiternels clichés des Chevrolet rutilantes qui font le tour du capitole et des vagues furieuses qui fouettent le Malecon. La seule pique que décoche ce documentaire bien fade vise le tourisme de masse qui s’installe sans y être invité dans l’intimité des êtres – et qu’alimente pourtant lui aussi le « touriste » Hubert Sauper.
    Jeanne Becker
    Jeanne Becker

    9 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2020
    Inédit, foisonnant, déroutant. Réflexions, entretiens, "pauses métaphoriques", un ensemble sans pareil... Inclassable ?
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    181 abonnés 1 165 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2020
    Après avoir réalisé deux documentaires (dont le fabuleux Échelle De Darwin) sur le néocolonialisme mortifère orchestré par les grandes puissances en Afrique, Hubert Sauper pose cette fois sa caméra à Cuba, peu de temps après l'élection de Trump et la mort de Castro. Un pays submergé par plusieurs vagues impérialistes, la première espagnole, ensuite l'américaine et actuellement celle du tourisme de masse et son corollaire d'idiots qui pourrait bien cette fois engloutir ses habitants. En dehors de ce constat le réalisateur autrichien nous dresse un formidable portrait de l'image animée, celle qui raconte des histoires, fabrique l'Histoire où fait rêver deux petites sœurs de La Havane. Un film à voir pour tout ceux qui doutent encore que le documentaire est une affaire de cinéaste.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    383 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2020
    Ce réalisateur nous livre un nouveau documentaire assez riche sur l'ile de CUBA. Il nous rappelle tout d'abord l'évolution historique de cette île depuis le temps de l'esclavage, de la colonisation espagnole, de l'emprise de l'impérialisme américain, et l'esprit de liberté et révolutionnaire de ses habitants. Il nous dresse ensuite des portraits intéressants de la population cubaine qui évoquent leur joie de vivre mais tout en étant bien consciente de leur réalité quotidienne depuis l'arrêt de l'aide des soviétiques. Ce documentaire nous apporte une vision intéressante sur le cuba d'aujourd'hui qui représente le paradis pour les touristes et les américains mais la dure réalité et une sorte d'utopie pour les cubains. En résumé, c'est un bon documentaire qui sort des clichés habituels.
    Kovnen
    Kovnen

    7 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2020
    C'est le film le plus subtile, profond et philosophique que j'ai vu depuis longtemps. Camera splendide qui évite les clichés en plein Havana pourtant si "picturesque". Une mise en abime autour de l'image-histoire, image-mouvement, image de soi comme observateur. Un film sublime d'intelligence.
    velosolex
    velosolex

    5 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2020
    Ou est l'utopie, le pays dont on on rêve et que l'on atteint jamais. Ce très beau documentaire, avec des scènes admirables, où les héros de la vie ordinaire se voient en acteurs de cinéma, en sachant que ce ne sera pas pour eux. Les enfants ont une légéreté et une gravité rêveuse. C'est une charge contre le tourisme prédateur, et le domaine du faux, donné par les smarphones, où l'on apprend que l'on est rien, comparativement à ce monde truqué, dont Hollywood, en ligne instantané, et son Disneyland, apparaissent comme des ailleurs inatteignables.
    Ces machines à malheur auront ils raison de la culture après que les marines de la baie des cochons aient été refoulé. Cette réflexion dépasse Cuba, bien sûr, dans ce documentaire qui dépasse les limites de l'ïle.
    Seuls quelques étrangers, revenus de l'ailleurs, savent qu'ici se cache encore l'essence de la beauté! C'est une réflexion sur la manipulation, sur le jeu d'influence, sur le pouvoir des images et du cinéma.
    Les images de Fidel et du Che semblent soutenir les murs. Cuba apparait égaré, dans une autre dimension, celle du passé, et d'un avenir indécis. Ce pas de deux étrange concerne d'ailleurs souvent la création artistique qui concerne cette ile étrange ou les habitants, même quand ils sont critiques, restent très fiers de leur pays, et de leur culture. Je pense aux livres d'Edouardo Padura par exemple, comme "les ombres du passé" qui met souvent en scène dans ses romans policiers des personnalités qui font raisonner une étrange saudade, au milieu des palais croulants, et des vieilles Chevrolet aux pneus lisses .
    bernoc
    bernoc

    7 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 septembre 2020
    Je pensais aller voir un film sur Cuba. Et c’est vrai. Hubert Sauper filme La Havane et ses enfants. Et la nuit. Et son histoire.
    Mais ce n’est pas tout du tout. L’héroïne d’Epicentro c’est l’Image. Fixe ou en mouvement, noire ou saturée de couleurs. Toute fraîche ou exfiltrée d’anciennes archives.
    Et par l’image on fait plus que traverser l’Atlantique, on voyage aussi dans le monde de la fiction, de l’utopie, des histoires, de l’histoire, des mythes, du cinéma, de la manipulation, de la propagande.
    Coup de génie quand la propagande des uns sert de propagande (au carré) aux autres, mine de rien.
    aubin jeannes
    aubin jeannes

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2020
    Super film sans influence d’opinion pour le spectateur qui peut se faire un avis sur la violence de l’impérialisme américain sur Cuba
    Iman Calista
    Iman Calista

    1 abonné 21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2020
    Un documentaire très touchant sur la situation de Cuba . Les différents intervenants donnent vie au reportage, leur gaiété et joie de vivre transpercent l'écran. On apprend et l'on se remet en question face à notre condition d'occidentaux privilégiés .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 août 2020
    formidable!
    à voir absolument, pour Cuba, pour la havane, pour les protagoniste: des enfants , des "prophetes". agés d'une dizaine d'années ils nous racontent l'histoire de leur pays. Lucides et intelligents, on partage des moments drôles et emouvants avec eux qui nous promennent dans la Havane. on s'interroge sur l'imperialisme Américain, la propagande...
    on aimerai déjà revoir le film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 28 août 2020
    déçu, la voix off en anglais et le texte déclamé sirop à la fraise, autant tout faire en espagnol et sans pseudo poésie.
    Il a quand même l'honnêteté de filmer un policier qui prévient que il faut faire attention à ce que on dit.
    heureusement des Cubains attachants naturels sauvent, un peu ce documentaire.
    cfe
    cfe

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2020
    Magique. Couleur sons plans musique ambiance. Les regards les sourires ...Tout est intenseL. e cinéma qui vous emmène planer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 août 2020
    Vous venez de rentrer de vacances ? vous n’êtes parti ?
    Repartez illico à Cuba en allant voir le film "Epicentro" : une immersion complète avec des rappels historiques et la vie de tous les jours... on est loin du Corona, loin du tourisme superficiel... Un documentaire qui annule toutes les angoisses de la rentrée 2020.
    Avec sa Caméra, Hubert Sauper nous offre une réflexion passionnante sur le temps, la mise en scène du réel. Qu'est ce que ça fait du bien !! Mes neurones ont bronzé par la lumière du cinéma.. trop rare !
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