Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Chaîne 42
147 abonnés
3 095 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 23 mai 2020
On peut comprendre que ce dessin animé plait car il a l'originalité, la diversité, la façon littéraire et référentielle et un final assez compréhensible et utile. Il navigue sur l'air du temps de la faillite des sociétés humaines face à la nature, représentée ici par les ours mais qui en d'autres temps aurait juste été une opposition entre hommes des montagnes et hommes des plaines. Il se situe dans un passé indéterminé plutôt XVIIIe siècle. Le titre et l'ensemble est issue d'un roman de Dino Buzzati de 1945 auteur apparenté à de la S.F. fantastique. Le dessin animé est en deux temps et des dessins différenciés, en cela c'est ingénieux. C'est une histoire construite faite de mystères, de références culturelles italiennes et non de clichés et un récit qui a de la sensibilité. Les moins ce sont des ambiguïtés dues en partie à l'importance de la magiespoiler: notamment la magie noire qui fait apparaître des monstres un énorme chat et vers la fin un monstre marin qu'il va falloir tuer de façon peu convaincante. , l'histoire manque un peu de cohérence avec un anthropomorphisme des ours alambiqué (on créé en fait une sorte de race inexistante intermédiaire entre humains et animaux) spoiler: qui se mêlent et ne se mêlent pas aux humains, qui ne sont pas et sont aussi hypocrites que des humains. Le final est assez gracieux spoiler: chacun reprend sa place et on se sera pour un temps débarrassé des tyrans.
Magnifique, je suis moi même dessinateur et quand je vois la beauté des dessins, l'animation et son scénario qui est très bien pensé, je ne comprends absolument des critiques aussi négative. Film a découvrir absolument pour petit et grand.
Ce dessin animé me laisse un bien drôle de sentiment !! D'un côté je n'ai pas adhéré au graphisme, au manque de féerie des images, à certains passages de l'histoire que j'ai trouvée tirée par les cheveux... mais d'un autre côté, j'ai adoré le conte dans le conte, la deuxième version à l'histoire contée par le vieil ours et je suis heureux d'avoir découvert l'oeuvre de Buzzati ms je ne sais pas pourquoi je n'arrive à m'emballer totalement pour le souvenir que cela me laisse ! Bizarre, bizarre...
La Fameuse invasion des ours en Sicile s’intéresse à la légende comme acte de lecture et de transmission orale d’une histoire que les conteurs successifs font varier, enrichissent, dévient de leur finalité première pour en complexifier la structure : ainsi, le premier récit recouvre l’invasion à proprement parler, ses motivations et ses modalités d’exécution ; puis ce récit se prolonge par une continuation soumise à une variation – qui ne nous sera pas révélée – et où transparaît une noirceur bien plus corrosive. Dans ce deuxième tableau est thématisée la solitude dans l’exercice du pouvoir, extension logique de la détresse affective qui poussait le chef d’un peuple à partir à la recherche de son fils ; une solitude qui met dos à dos le père et le fils, qui atteste la perversion d’un art de vie (la nature) par l’organisation des hommes en société (la culture). Argent et stratégies politiques scandent aussitôt la vie du monarque, annonçant dans ses remords et dans la nostalgie d’une époque où régnait l’insouciance une marche retour, une régression en direction de l’animalité. La composition actancielle de La Fameuse invasion des ours en Sicile place donc en tension différentes lectures et tonalités d’une légende, mais répète à chaque fois une axiologie simpliste : les hommes sont corrompus, les ours bons et victimes de la méchanceté extérieure. D’abord la guerre, ensuite le clivage entre père et fils, enfin le divorce des espèces. Et de cette contamination progressive ne ressort pourtant aucune altération de l’imagerie, magnifique au demeurant, mais comme tenue à l’écart de sa capacité à signifier : les belles images s’enchaînent à un rythme effréné sans que la poésie d’une pause n’ait le temps de s’engouffrer, tel un souffle d’émotion, dans la machine. Et c’est tout un dispositif de contage qui perd alors de sa puissance et de sa justification : la virtuosité esthétique vire à l’obsession et se détache de l’histoire dont elle est à la fois l’émanation et le vecteur de transmission (redoublée par la voix du narrateur), elle semble constituer la finalité du long métrage. Et si l’animation s’avère somptueuse et travaillée, ces deux qualités tendent à s’annuler à mesure que le spectateur se rend compte qu’elles tournent à vide. Dit autrement, La Fameuse invasion des ours en Sicile n’interroge pas assez les images qu’il compose ni leur agencement dans le récit ; tout coule naturellement, trop naturellement, et l’absence de rugosité dans l’animation, d’évolution dans la façon d’élaborer les textures, de choisir les couleurs, d’entrelacer aventure épique et destinée tragique, aboutit à une œuvre plus proche du catalogue d’exposition – par ailleurs, un magnifique catalogue pour une très belle exposition – que du cinéma.
Il a fallu 6 ans au réalisateur pour produire ce film. Six ans vaut le coup. Un film avec énormément de couleur qu’un traite de façon intelligente et belle le rapport entre l’humain et l’animal. La façon de l’homme qui voit l’animal comme une’ chose magnifique fait avec une belle animation théâtrale. Puis le côté animal où pour lui l’homme est mauvais. Des couleurs magnifiques sont mise en œuvre tout au long du film.
Si le scénario se déroule en Sicile, vu les organismes, régions (Aquitaine) et département (Charente) français qui y ont participé, c'est plus une production française qu'italienne. Verdict ? C'est sympathique, sans plus. C'est assez réussi visuellement, et l'histoire plaira sans doute bien aux enfants, mais n'attendez pas un chef-d'oeuvre. C'est gentillet.
Très beau dessin animé. Par contre il est indiqué à partir de 6 ans. Je dirais que c'est plutôt à partir de 8 -10 ans pour sa compréhension. Inadapté aux enfants de 6 ans.
Une déception. Je me suis beaucoup ennuyée ainsi que ma fille. J'ai trouvé l'histoire très sage et classique. Très prévisible . Le dessin pourtant stylisé est finalement peu original. La liberté narrative que peut apporter le dessin peu exploitée. Je n'ai pas compris l'engouement autour de ce film
Un peu déçu. C'est beau même si les ours ne sont pas très émouvants dans leurs expressions. Une histoire volontairement théâtralisée qui reste du coup à distance de ses personnages. Un film intéressant à découvrir mais qui nous a laissé, enfants et parents, un peu sur la touche... alors qu'il est toujours bon de rappeler les vertus du vivre ensemble, la fin laisse plutôt entrevoir une morale de chacun chez soi assez troublante.
Le dessin animé respecte assez bien le livre originel malgré quelques petites différences, des libertés que le réalisateur a prises. Le graphisme est beau et original et on plonge facilement et agréablement dans cette histoire féerique et pleine d’inspirations.
Je me souviens d'une époque (très lointaine) où connaître l'oeuvre de Lorenzo Mattotti relevait d'une sorte de snobisme arty qui positionnait l'amateur de BD dans le champ de l'art contemporain. On vénérait alors un "album de BD" comme une oeuvre d'art (par exemple l'incroyable Feux). Et on tirait un type de satisfaction très particulier de cette situation : celle des happy few qui ont su distinguer le génie dans le milieu plutôt cloisonné de la BD.
J'attendais donc beaucoup du premier long-métrage de Lorenzo Mattotti.
Si La fameuse invasion est une oeuvre agréable (plutôt pour les enfants) et techniquement de très bonne qualité, il m'a un peu déçu en terme d'ambition artistique. Le conte de Buzatti est sympa, mais il manque de souffle pour intéresser le public adulte. Et l'animation est un peu trop propre à mon goût, avec ses motifs répétitifs et ses à-plat de couleurs primaires.
Plusieurs aspects du film sont plutôt réussis (les monstres, la poésie décalée), mais sa facture est un peu trop sage pour vraiment m'enthousiasmer.
Adaptation réussie d'un roman de Dino Buzzati, portée par un plaisir gourmand de conter, avec ses récits dans le récit, célébrant la tradition littéraire orale et la commedia dell'arte. Le conte animalier, ponctué d'aventures fabuleuses, est aussi un conte moral et une fable sur le pouvoir politique. L'univers merveilleux, aux accents magiques, côtoie agréablement une philosophie douce et gentiment amère. Divertissement intelligent, donc. Pour tout public. Dans une animation colorée et rythmée, bien orchestrée par l'auteur de BD Lorenzo Mattotti.