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P. de Melun
54 abonnés
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3,0
Publiée le 5 mars 2024
« Mala Junta » est un long métrage d’une sensibilité remarquable qui dénonce la discrimination dont est victime la communauté mapuche avec la spoliation de leurs terres et les problématiques culturelles et écologiques de ce territoire rural. Il y a des longueurs, des non-dits, des arrêts sur images que l’on peut prendre pour du remplissage cinématographique. Il n’en est rien et même si le scénario est un peu mollasson voire brouillon, on ne reste pas insensible à ces jeunes en souffrance, n’existant qu’au travers de la délinquance et le désœuvrement. Les acteurs semblent jouer leurs propres rôles et ce sentiment d’authenticité peut plaire ou faire fuir, selon sa propension à y voir une réalité objective ou un simple pamphlet de la réalisatrice.
Claudia Huaiquimilla, réalisatrice d’origine mapuche, fait se rencontrer ses deux principaux personnages. Deux adolescents en route vers l’âge adulte qui vont savoir s’unir face à l’adversité qui va leur être opposée. Dernière cette rencontre, c’est la question de la position de la communauté mapuche au sein de la société chilienne qui est interrogée. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/travelling/2023-2/#MJ
Ce film chilien retrace le parcours d'un jeune adolescent rebelle qui va se lier d'amitié (parfois détournée) avec la tête de turc du lycée où il doit séjourner. La réalisatrice, Claudia Huaiquimilla, oscille dans ce film entre les relations père/fils et en parallèle avec des messages cinglants contre le pouvoir qui réprime la population Mapuche. Andrew Bargsted est génial dans son rôle d'écorché vif et il porte le film sur ses épaules grâce à sa prestance qui réussit à palier un scénario plutôt faiblard.
Mala Junta est un film complet de part l’histoire qu’il raconte et le travail esthétique de la photographie du film. On y découvre plusieurs niveaux d’histoire, celle du peuple Mapuche, de ses revendications sociales face à l’Etat Chilien mais aussi l’histoire de Tano et Cheo, chacun en souffrance. L’histoire passionnante est rythmée par des séquences calmes où l’on s’imprègne de la campagne sud Chilienne, de ces paysages incroyablement forestiers et montagneux. A travers une réalisation très poétique, Claudia Huaiquimilla réussit à évoquer les problématiques culturelles et écologiques de ce territoire rural et du peuple autochtone Mapuche.
Alors là, je suis confus, désolé, triste, mais, même avec la meilleure volonté du monde et l'amour que je porte au Chili, il ne m'est pas possible de prendre la défense de ce premier film de Claudia Huaiquimilla, jeune réalisatrice chilienne d'origine mapuche. Elle avait pourtant tout pour intéresser les spectateurs : la rencontre de deux adolescents à problèmes sur fond de lutte des mapuches contre le racisme et la répression dont ils sont l'objet, contre, également, la déforestation de leurs terres à cause des usines de cellulose installées dans la région de Valdivia. Le problème, c'est que Claudia Huaiquimilla ne fait pas grand chose d'intéressant de ces points de départ, bonne conduite du récit et mise en scène n'ayant pas été réclamées aux objets trouvés. Résultat : on s'ennuie ferme alors qu'on aurait dû être passionné.e.s.
En situant son premier film dans la communauté Mapuche des environs de Valdivia, au centre du Chili, Claudia Huaiquimilla, qui en est elle-même issue, n'a pas choisi la facilité et a eu beaucoup de mal à financer son long-métrage. Le film va bien évidemment à l'encontre des préjugés à l'encontre des populations indigènes et dénonce la discrimination et les violences officielles qui continuent de s'abattre sur elles. Film politique, certainement, mais aussi histoire touchante de la délinquance adolescente dans le contexte d'une relation père/fils contrarié. Le film est bien écrit, malgré quelques longueurs et une certaine prévisibilité. Dommage que la mise en scène soit à ce point passe-partout. Ce sera sans doute mieux quand Claudia Huaiquimilla parviendra à tourner un deuxième film, ce qui est loin d'être gagné.