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NammJones
109 abonnés
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5,0
Publiée le 24 août 2019
Rarement vu un flm français traiter aussi bien du sujet de la pédophilie. Mêler le tout à l'imagination et la danse rend ce film magnifique. Les personnages de la mère et du père donnent encore plus de force au message. On devrait forcer tous les juges à le regarder une fois par mois qu'ils "comprennent" la souffrance des gens qui en sont victimes.
Sur un sujet aussi délicat, la réalisation évite tous les écueils, le voyeurisme et la sensiblerie, pour livrer un joli film touchant, grâce au montage et au parti-pris de formaliser les souvenirs comme les rêves avec intelligence et onirisme. Le personnage de Karin Viard, seul, semble parfois un peu trop schématique. Un film courageux qui touche avec délicatesse.
Un seul mot me vient à la sortie : MERCI! Merci Madame Bescond d'oser parler de ce sujet encore si tabou dans les familles (car c'est principalement un mal familial ET sociétal, mais enfoui). Vous dépeignez parfaitement les symptômes post-traumatiques si visibles pourtant, mais interprétés autrement pas la plupart, y compris les professionnels. Toutes ces personnes qu'on nomme folles, excentriques, abimées, dépendantes, problématiques, incasables...alors qu'elles sont pour la plupart violentées et seules. J'avais vu la pièce dont est tirée cette adaptation cinématographique. Comment montrer au cinéma l’innommable ? Certaines scènes sont insoutenables, en suggérant simplement pourtant. Les dialogues sont percutants et là aussi si vraies sur le déni, la honte, la culpabilité, la perversité de l'agresseur se faisant passer pour l'ami fidèle et si gentil. Mais surtout la colère de l'enfant devenant adulte, sa désintégration au fur et à mesure comme sa lente reconstruction. Car il s'agit ici surtout de résilience et de force e la vie sur la mort. Une formidable leçon de survie et d'amour des choses, des gens et de la parole libérée. Il était temps avec tous ces enfants agressés qui grandissent dans la honte et le silence. Ce film devrait être montré dans les lycées, voir les collèges, et aux professionnels du soin et de l'accompagnement. Au-delà du thème, c'est bien sur un bel objet artistique, comme l'était la pièce. On passe rapidement sur la crédibilité de l'âge de l'actrice aux diverses étapes qu'elle narre, puisque le sujet raconte sa vie et personne d'autres qu'elle ne peut le faire aussi profondément au contraire. C'est ici un point de vue pertinent essentiel même. C'est bien filmé, bien amené (entre flash back et utilisation de la psychothérapie comme liant). C'est souvent poétique même. C'est sombre et tendu comme lumineux à d'autre. La vie quoi ! C'est parfois surjoué (au début surtout) mais le défi de démontrer et sauver est bien là. Les acteurs sont brillants : Viard tjs aussi exceptionnelle dans un rôle difficile, Cornillac bouleversant. Que dire de Pierre Deladonchamps qui encore une fois prend à bras le corps un rôle particulièrement odieux. L'utilisation des scènes de danse (essentielles aussi de les avoir gardées) est pertinente. La danse de la colère, comme le titre de la pièce, est sublimée par la rage d'Andréa Bescond. Quelles émotions partagées et quel bel exemple ! MERCI encore!
C'est très très dur comme film, surtout quand on sait que c'est une autobiographie de la réalisatrice ayant subi des agressions s****lles. La mise en scène peut paraître très déroutante, on a plusieurs scènes flashback collées avec le présent et de nombreuses scènes qui se passent dans la tête d'Odette. Ses interactions avec les autres personnages sont parfois violentes mais elles font bien partie de l'intrigue. La musique est vraiment bonne. Des fois, on a une musique de style opéra pour nous montrer la folie d'Odette et il y a aussi une musique stressante genre thriller quand Odette revoit son agresseur, Gilbert. Les acteurs sont quasiment tous bons. Karin Viard est une bonne actrice qui sait jouer les personnages détestables, mais elle l'est tellement qu'on éprouve aucune empathie (elle a même gagné un César pour son rôle). Andréa Bescond est excellente, mais je peux pas m'imaginer le mal qu'elle a eu pour jouer le malheur qu'elle a subi. L'acteur qui joue Gilbert est sympa et ça peut paraître de horrible de jouer le pervers. Mais le meilleur rôle pour moi, c'est Clovis Cornillac : son personnage est à la fois gentil, de bon cœur et très réaliste dans sa façon de jouer.
"Les Chatouilles" est un excellent film, triste, formidable, parfois fou mais qui nous rappelle qu'on a pas le droit de faire du mal à un enfant et que si on a subi des malheurs, il faut toujours en parler. J'ai pris un certain plaisir à le voir et c'est pour moi un des plus émouvants que j'ai vu.
Voilà un excellent film sur un sujet très sensible et douloureux. Si malheureusement l'histoire n'est pas révolutionnaire, la mise en scène est vraiment au top. Il ne faut pas oublier bien évidemment le casting entre l'héroïne qui est excellente sans oublier les trois autres acteurs principaux. Karine Viard est excellente elle aussi dans ce rôle de mère sans aucun sentiment et portée sur elle-même
Efficace et clairement bien réalisé. Les chatouilles est bondé d'originalités dans sa façon de raconter son histoire. Il n'y a pas grand chose à reprocher sur l'écriture, il n'y a d'ailleurs pas grand chose a reprocher sur le film en lui-même, si ce n'est le jeu d'acteur de Andréa Bescond quelque peu surjoué. Mais ça fait quand même du bien de voir une œuvre à la française se démarquer comme ça !
Une histoire glaçante de manipulation à visée pédophile, on comprend comment le piège se tisse, s'exécute et se referme sur fond de destruction de l'enfance. Bien joué notamment par la jeune fille et Pierre Deladonchamps à qui j'aurai davantage décerné le César qu'à Karin Viard dont j'adore souvent le jeu.
Quelle claque que ce film adapté de la pièce de théâtre "Les Chatouilles ou la danse de la colère". On assiste tout d'abord aux attouchements subis par Odette à l'âge de 8 ans et qui vont durer sous forme de flashbacks par le maléfique oncle, Pierre Deladonchamps. C'est réellement bouleversant tant Andréa Bescond sait faire vivre son personnage un peu bancal, se réfugiant dans la danse mais ne faisant jamais abstraction de son enfance et des séquelles sur sa vie amoureuse notamment. Karin Viard est totalement irrésistible dans son rôle de mère ignoble. C'est souvent triste mais parfois aussi drôle et tendre comme la relation avec la psy et le tout donne une œuvre d'une force incroyable. A voir absolument!
Si je dis chapeau (et merci !) à A.Bescond et à la brochette d'excellents faire-valoirs (y compris ceux qui jouent les "méchants" !) qui lui permettent d'exercer à l'écran son activité... cath-ART-ique, c'est d'une part d'avoir magistralement sublimé son mal-être, jusqu'à une maîtrise grâce à laquelle ses chorégraphies torturées nous sautent aux yeux, et d'autre part d'avoir cherché (et globalement trouvé) une tonalité qui met en évidence l'immixtion de l'onirique dans le réel, l'impossibilité dans laquelle se trouve l'abusée de marcher tranquille vers demain, parasitée qu'elle est par les résurgences malsaines de son passé de victime. Les flash-backs incessants s'acceptent finalement assez bien, même en séquences dans lesquelles la narratrice se dédouble, spectatrice de maintenant se regardant agir son hier. Tentative d'humour assimilable à de l'auto-dérision ? Manière de dire sa difficulté à prendre du recul, se tenir à distance, analyser ? A peine maladroit quelquefois, poignant en tout cas, le résultat est un uppercut qui pose question et cherche à s'éloigner de la désespérance. Soutenue par Métayer, gageons qu'Andrea Bescond réussira à gagner sa zénitude en tant qu'artiste. Elle me semble en très bonne voie, hip-hip-hop, hourra !
Quand on tombe sur un film qui parle d’agressions à caractère sexuel fait à des enfants, on rentre dans un domaine difficile à voir par la monstruosité que cela représente. Il est cependant nécessaire de ne pas se taire sur ce sujet, et ce film le fait admirablement bien. Il va dénoncer ce qui est arrivé à cette petite fille, et qui adulte, en gardera des traumatismes. Andréa Bescond assume à merveille d’interpréter ce rôle après ce qu’elle a vécu. On sent une femme détruite par les violences et le silence, rentrant dans une spirale infernale qui la tire vers le bas. Pour s’en sortir elle passera par la psychanalyse et on verra donc une mise en scène pleine d’originalité car l’avancement du récit se fait à travers ses confessions. On mélange souvenir destructeur et présent morose avec une grande force. Comme elle n’arrive pas à parler de ce qui lui est arrivé à ses proches, elle va s’exprimer par la danse. On aura donc là une intense retranscription de toutes ses émotions enfouies en elle. Le casting autour d’elle aussi donne une amplitude au récit. Pierre Deladonchamps est glaçant par son côté manipulateur d’une petite fille innocente. Karin Viard en tant que mère abjecte dont le talent est à la hauteur de la haine qu’on lui portera. Et enfin le père Clovis Cornillac qui apporte la douceur mais aussi la faiblesse d’un homme qui n’a rien vu ou n’a rien voulu voir. LES CHATOUILLES va vous glacer le sang car sa portée est bien au-delà d’une salle de cinéma.
Ce film est comme le bon vin, il reste en bouche tres longtemps...
Il me rappelle "la vie est belle", la poesie et l art comme support de recit de l’horreur vecue par un enfant. Ce contraste nous permet de nous laisser aller au plus profond de nous-meme et l’emotion est sans defense!
Karine Viard, exceptionnelle, l’inhumanite en quelques regards et gestes glacants jusque dans la chair de spectateur!
Difficile de traiter d'un tel sujet "tabou" encore aujourd'hui. Le faire avec autant de talent , de force, de sincérité, de véracité ne peut que laisser béat d'admiration et de révolte tant les jeux sont justes et les acteurs grands. Il est impossible de rester indifférent devant une telle vérité qui doit éclater au visage de chacun. Merci à vous. Merci pour elles, pour eux.
A voir absolument par les avocats les juges . je pense que c est un sujet important vu le nombre d inceste de pédophilie en France et dans le monde . merci pour ce film et surtout merci pour les enfants victimes