Comme on est loin du tout-venant des films policiers actuels, pour ce premier "long" d'un scénariste et chef op' (Lucas Bernard), avec déjà ce titre suranné : "Un beau Voyou".... François Aubagnac (qui ne répond à sa véritable identité que quand il rend visite - très épisodiquement - à ses parents CSP +, jeunes retraités au joli pavillon en meulière de la grande banlieue de Paris, coquette et paisible) a toujours été original (Swann Arlaud). On ne s'étonne donc pas de découvrir peu à peu la palette... de ses moyens d'existence. Ce marginal va croiser (hasard et coïncidence) une autre figure étonnante, le commissaire Beffrois (Charles Berling), qui va quitter la police sur une dernière enquête - des vols de tableaux, lui apparaissant rapidement avoir le même (audacieux) auteur. Histoire farfelue, pour personnages attachants (outre le duo "voyou"/flic, signalons au moins la petite amie du premier, Justine - alias Jennifer Decker, pensionnaire du Français, et le père de celle-ci, alias Jean-Quentin Châtelain, un excellent comédien helvéte, tous deux... restaurateurs de tableaux réputés), à laquelle on pardonne aisément de nombreuses ellipses improbables et invraisemblances diverses. Tant le propos est inhabituel, élégant, et le dialogue soigné. Une jolie découverte (sorti tout début 2019), pour moi - grâce à sa diffusion télé (service public) toute récente (octobre 2021).
J'ai accroché à ce film original et pas ennuyeux : original par son thème sous-jacent, la valeur des oeuvres d'art moderne, aussi par l'originalité de son acteur principal Swann Arlaud. Les autres acteurs sont également convaincants. Cette histoire de monte en l'air et de flic qui prend sa retraite après une carrière presque réussie et quasi ratée m'a convaincu.
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1,5
Publiée le 30 août 2020
Lucas Bernard à la fois réalisateur et scénariste. Son travail d'écrivain laisse à désirer et son histoire est compliquée plutôt que complexe, pleine de trous d'intrigue et il est vraiment difficile de classer le film. Une histoire d'amour ? Une représentation des coutumes sociales de l'époque contemporaine ?. Une offrande à l'art moderne ?. Un hommage à Arsène Lupin et à Louis Feuillade ?. Ça ne fait pas un bon film pour autant. Dans la première partie chaque scène semble être le début du film. L'enquête du flic, à part quelques bonnes répliques telles que : les vols dans les musées sont risqués ou essayez de fouetter "Mona lisa !". Donc le vol dans les maisons des riches parvenus est un meilleur travail. Heureusement, il y a des acteurs qui peuvent sauver quelque le film. Un acteur qui travaille aussi bien sur scène que dans les films Charles Berling sans lui, j'aurais bâillé la tête tout au long de cet ennui et tout repose sur ses épaules. Arborant un sourire ironique, souvent dépassé par les événements (comme les flics du vieil Arsène Lupin) mal à l'aise dans ces galeries de cinglés ou de nouveaux riches il parcourt le film comme un touriste en répétant pour la retraite. Il peut envier le beau Voyou sa jeunesse et sa jolie petite amie car il a eu le dernier rire...
Le pire film policier vu depuis des lustres. Alors qu'il est en retraite depuis la veille le personnage principal planque seul, poursuit le jeune voleur sur les toits de Paris, là one est déjà dans le ridicule, puis le voleur lui donne le tableau volé, que fait notre brillant retraité de la PJ ? Il confie le tableau de valeur à un inconnu ! Après se faire remonter les bretelles par ses anciens collègues il libère un prévenu sous le nez des deux policiers qui l'amène au commissariat sans menottes et ne réagissent pas ! Avec un ticket de métro il retrouve l'adresse des parents du voleurs, ne riez pas ! Le scénariste en plein délire continuent de plus belle, le retraité retrouve le voleur, le lenotte puis sans va. Je n'en peux plus, j'explose de rire.
Un beau voyou qui se prend les pieds dans le tapis.
L’histoire sur le papier donne envie mais uniquement sur celui-ci. Le rendu à l’écran est négatif car très décousu et plat. A l’image du personnage de Charles Berling qui est nonchalant et qui apporte un côté très mou au film. Celui-ci navigue entre deux genres sans y aller franchement. La partie enquête et loin d’être captivante et pour l’humour on repassera. C’est dommage car au vu du synopsis et des caractéristiques du rôle de Swann Arlaud il y avait beaucoup mieux à faire. Dans l’esprit de ce voyou qui combine et qui use de l’acrobatie, on en attendait davantage que l’histoire actuelle. Jennifer Decker a su apporter du peps dans le film pour essayer de le dynamiser mais c’est bien trop peu. Dommage !
Très bonne comédie policière aux dialogues ciselés et percutants ..... Berling est très bon dans ce film, tout comme Swan Harlow .... une belle surprise !
Une comédie à l'univers un peu poussiéreux, d'un autre temps, dépassé. Mais il y a quand même Swann Arlaud, et des fois il faut pas trop chercher d'autre raison pour regarder un film. Talent immédiat, il occupe le film autant qu'il nous divertie tout du long, un beau voyou oui, mais surtout un bel acteur. Mention spéciale pour Jennifer Decker, pétillante de beauté également.
Quel dommage de s'être arrêté en si bon chemin ! On a l'impression que Lucas Bernard n'a cru qu'à moitié à son projet, pourtant son film s'appuie de bons dialogues, un rythme parfaitement maîtrisé, des acteurs impeccables et un ton intrigant difficile à décrire, à la fois poétique et très terre à terre. Malheureusement le réalisateur ne semble pas être allé au fond des choses, on aurait aimé en savoir plus sur ces personnages ambiguës et très attachants. Petit goût d'inachevé donc pour ce premier long-métrage d'un réalisateur à suivre.
Presque... Des acteurs fatigués et pas très motivés,des dialogues pas toujours audibles (des acteurs qui n'articulent pas ou des ingés son pas au top ? ou les 2 ?) Dommage, le scénario méritait mieux...
Ca démarre sur les chapeaux de roues : la scène d'ouverture est brillante et emballante. La 1ère 1/2 heure virevolte, nous fait éclater de rire avec un Berling au top (je ne suis pas toujours fan mais là c'est un régal : il m'a rappelé le Poiret de poulet au Vinaigre avec plus de bonhommie), nous surprend, nous séduite (ah Jennifer Decker, déjà atout séduction du déjanté Hellphone !). On va de scènes délirantes mais probables (c'est toute la force de cette première partie) en séquences farfelues spoiler: (le dîner chez le père de Jennifer !!!).
Ensuite, ça ralentit et le film prend des chemins de traverses, on sent un peu plus le manque de moyens mais c'est composé par la qualité de la mise en scène où chaque second rôle est parfait et ça, c'est vachement rare dans le cinéma français ! A part peut-être le flic, supérieur de Berling, qui récite un peu, les autres seconds rôles sont vrais, crédibles. Bref, c'est un petit film surprenant et au final formidable où Swan Arlaud confirme sa belle présence, séduisante et énigmatique, avec un vrai réalisateur derrière (encore une denrée rare dans le cinéma français).