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    Green Book : Sur les routes du sud
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    1 268 critiques spectateurs

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    29 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2020
    C’est avec une ambiance jazzy !
    Ségrégation, préjugés et foi en l’humanité : ce road movie enchanté, un brin académique, mais surtout bien pensé, arrive à aborder ces thèmes avec équilibre.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    911 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2019
    Peter Farrelly, auteur de comédies cultes comme "Dumb & Dumber", "Mary à tout prix" ou "Fous d'Irène", revient cette fois-ci pour son premier film réalisé sans son frère.

    Basé sur une histoire vraie, "Green Book" nous conte l'histoire de Frank "Tony Lip" Villalonga, un agent de sécurité italo-américain, qui pour subvenir aux besoins de sa famille va escorter Don Shirley, un illustre pianiste afro-américain, pour une tournée jusqu'au Sud du pays, là où les ségrégationnistes Lois Jim Crow sont appliquées.

    Partant d'un postulat que l'on connait tous, à savoir deux personnes que tout oppose qui vont vivre un périple dont une réelle amitié va naître ainsi qu'une profonde remise en question de chacun pour en sortir grandit.

    Prenant place dans une Amérique de 1962 à l'aube de profonds changements, où le racisme ambiant suit encore un gradient géographique, la trame nous invite donc à suivre ce Tony du Bronx, ordurier, gastronome et bon vivant évoluer dans un monde clinquant, superficiel et où l'hypocrisie règne, en rencontrant ce virtuose de la musique s'étant renfermé sur lui-même et sa passion car n'appartenant réellement à aucun milieu social.

    Dénonçant forcément les inégalités, le racisme et l'intolérance via plusieurs scènes, de manière frontale, humoristiques ou sous forme d'allusions implicites (à l'image du l'usage du "Negro Motorist Green Book", guide éponyme indiquent les lieux acceptant les gens de couleur), le film traite également de l'amitié, la famille ou l'amour de la musique, au moyen d'une écriture brillante, nous gratifiant de dialogues complètement savoureux.

    Hilarant, Green Book l'est, preuve du savoir-faire non perdu de son réalisateur : l'humour fait mouche, jamais dans la surenchère et toujours au service de la narration, du propos ou des personnages.

    En parlant d'eux, impossible de ne pas parler du duo d'acteur impérial qui justifie à lui seul le visionnage.

    Viggo Mortensen est excellent dans ce rôle pour lequel il a pris 10 kg, agrémenté d'un accent italien et de toute la gestuelle que cela implique, tout simplement parfaits.

    En face, on retrouve un Mahershala Ali tout en nuances et proposant une prestation de maître encore une fois (il n'y a qu'à le voir jouer du piano) dans ce rôle pleine de dignité, de retenue et de colère enfouie.

    Sorte de mix entre Intouchables et Philadelphia, le duo fonctionne du tonnerre, cela faisait longtemps qu'on avait pas eu une telle alchimie de ce genre (à noter la présence de Linda Cardellini, mon premier amour de jeunesse dans Freaks & Geeks, qui bien que peu présente, est excellente et pleine de douceur).

    A noter une photographie de Sean Porter (Green Room) avec du cachet, une réalisation maîtrisée et une musique de Kris Bowers certes discrète, mais utilisée avec effet intelligemment.

    Touchant, humain, respectueux de ses personnages et de son contexte historique, Green Book n'est ni plus ni moins qu'un très bon feel-good movie, lemeilleur depuis un bon moment, et une excellente comédie avec du cœur qui fait du bien à l'âme et l'esprit, dont on ressort avec un très grand sourire.

    Une vraie ode à la fraternité.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 359 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2019
    Oscar du Meilleur Film, « Green Book : sur les routes du Sud » est un film biographique sur le pianiste noir Don Shirley et son chauffeur et garde du corps blanc Tony Vallelonga. Il s’agit du premier long-métrage en solo du cinéaste Peter Farrely qui a notamment réalisé « Mary à tout prix », « Fous d’Irène » et « Dumb and Dumber » avec son frère Bobby. Le film s’appuie sur le témoignage de Nick, le fils du chauffeur et sur le « Green Book », un guide recensant tous les lieux acceptant les hommes de couleur. Nous sommes dans les années 60 et le grand pianiste classique noir entreprend une tournée dans le sud ségrégationniste des Etats-Unis. Don Shirley va alors découvrir un pays où le racisme l’empêche encore d’aller aux toilettes ou de dîner dans un restaurant où il est censé donner un concert. En face de lui, Tony Vallelonga va apprendre l’humilité et l’acceptation des différences en outrepassant les préjugés que son pays lui impose. C’est là la force du film. Entre scènes amusantes et d’autres plus cuisantes, « Green Book : sur les routes du Sud » nous invite à faire la connaissance d’hommes et de femmes qui ont bons fonds mais qui sont simplement guidés par les conventions. Porté par deux excellents comédiens, ce road trip sur les routes de la tolérance délivre un puissant message.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    291 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2019
    Assez classique dans sa réalisation et dans le déroulé de l'histoire, "Green Book" est un feel good movie qui fait du bien. Le film vaut surtout pour la relation entre les deux personnages principaux, interpétés avec brio par Viggo Mortensen et Mahershala Ali. Une relation qui évolue au fil du film, et qui va nourrir tout un tas de réparties et situations drôlissimes. "Green Book" est en même temps un voyage dans le Sud ségrégationniste des États-Unis, un état des lieux de la situation de cette zone géographique très raciste à cette période là. Le film est donc une sorte de manifeste politique, avec quelques scènes obligées mais fortes.
    pfloyd1
    pfloyd1

    129 abonnés 2 108 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2019
    Belle réussite ! Le livre vert nous transporte dans l'Amérique profonde, raciste, à ces heures sombres où les gens de couleurs n'avaient pas leur place avec les blancs. Cette histoire vraie raconte comment un italien, respecté de tous, des quartiers populaires du Bronx, devient un peu par hasard chauffeurs d'un grand pianiste noir. Empli de préjugé, les deux hommes vont faire la route ensemble pour une tournée , envoyé par la maison de disque , traversant les états les plus raciste du pays. Une histoire d'amitié forte, sincère et sans fioritures. La réalisation est très bonne malgré quelques passages assez lents mais elle est appuyée par une bande son bien travaillé. Un film passionnant, même si l'on devine le scénario, il y a peu d'intrigue, juste une grande leçon d'humanité à travers des acteurs forts, charismatiques.
    Artriste
    Artriste

    116 abonnés 2 005 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 août 2019
    Oscar du meilleur film (entre autre) en 2018, Green Book Sur Les Routes Du Sud est une vraie perle. L'histoire, inspiré d'une histoire vraie nous plonge dans les années soixante durant la ségrégation et nous raconte comment un homme blanc d'un statue social faible, gros mangeur et qui se moque des codes et un homme noir avec une bonne situation, pleins de valeurs et de principes vont se liés d'amitié à travers un road movie touchant. C'est un plaisir de suivre cette aventure durant ces plus de deux heures pendant lequel j'ai vécu toutes les émotions. On rit, on est touché, souvent révolté, les scènes alternes entre moments doux et moments de tension rempli de tristesse. C'est dingue de se dire que ce carnet a existé et c'est toujours fou de se dire que tout ça n'est pas très loin derrière nous. La relation entre ces deux hommes est somptueuse. Viggo Mortensen et Mahershala Ali sont exceptionnel et portent sur leurs épaules le film. Les personnages qu'ils campent qui sont à l'opposé sont hauts en couleurs. Les dialogues qu'ils échangent sont sincères et d'une justesse folle pour nous offrir de merveilleux moments. Les autres acteurs sont tous aussi au niveau notamment Linda Cardellini qui interprète la femme de Tony. L'ambiance des années 60 elle est très bien retranscrite avec des voitures très classe et des costumes élégants et nous offre une superbe b.o. La réalisation pour sa part est classique mais efficace. La fin qui arrive trop vite tant le temps passe vite, est à la hauteur de ce que j'attendais et m'a donc ravi. Peter Farelly lui l'habitué des comédies à pris un grand virage avec Green Book Sur Les Routes Du Sud et c'est une pure réussite du début à la fin. L'émotion est grande et cette histoire vous marquera pour longtemps. Un magnifique film à voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 janvier 2019
    Une vraie bonne surprise que ce « Green Book » ! Je m’attendais à un film dur, et au contraire, c’est sous l’angle de l’humour, de la positivité et de l’amitié que ce road-trip est abordé. Les thèmes centraux sont bien entendu ceux du racisme et de l’indignité, mais, tout en présentant et en appuyant sur les aspects peu flatteurs pour les USA de cette époque (ne serait-ce que le guide vert en lui-même), le film reste relativement sobre par rapport à la violence qu’il aurait pu facilement et légitimement introduire. Il insiste davantage sur le lien qui se créé petit à petit entre deux personnages que tout oppose, et qui vont apprendre à se connaitre et à s’apprécier. Une progression gratifiante et bien aidée par les nombreuses touches d’humour qui permettent de contrebalancer efficacement le contexte assez lourd. Bien servi par deux acteurs excellents, « Green Book » est sans contexte l’un des films à ne pas manquer en ce début d’année !
    T-Tiff
    T-Tiff

    92 abonnés 1 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2019
    "Green Book : Sur les routes du sud" a remporté la statuette du Meilleur Film lors de la Cérémonie des Oscars 2019. C'est amplement mérité, ce film est une très belle réussite. Le film traite le sujet du racisme, déjà largement évoqué dans les récentes productions. Mais il s'agit surtout ici du racisme banalisé dans le Sud des Etats-Unis lors de la seconde moitié du XXème siècle. Sous la forme d'un road movie, s'appuyant sur une histoire vraie touchante où un italo-américain se retrouve chauffeur d'un pianiste noir partant pour une tournée dans le sud de l'Amérique. Evidemment, le film joue beaucoup sur cette inversion des rôles. Sans violence dans les images, le film s'attache à montrer la brutalité du racisme dans un pays où la ségrégation est toujours largement présente. Mahershala Ali est très bon dans le rôle du pianiste très distingué, et Viggo Mortensen est absolument incroyable et souvent très drôle pour incarner le chauffeur un peu simple. Le duo est vraiment touchant. "Green Book : Sur les routes du sud" est sans aucun doute l'un des gros coups de cœur de cette année.
    Xavier D
    Xavier D

    59 abonnés 1 064 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2020
    Viggo Mortensen gros goinfre méconnaissable et en chauffeur mafioso est tout simplement brillant et Mahershala Ali sobre et en pianiste confirmé. A l'époque où le racisme était roi, dans les année 60, un voyage mouvementé qui fait rapprocher deux personnes que tout oppose, une vraie leçon d'amitié qui s'apprend l'un de l'autre. Une bande son qui bouge et qui frissonne. Un road movie délicieux. Un très beau film !
    Michael R
    Michael R

    103 abonnés 1 257 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2019
    Un bijou d'humour et d'émotions porté par un duo d'acteurs géniaux. Le film dénoncé tout en nuances et fait un bien fou !
    floramon
    floramon

    81 abonnés 1 423 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2019
    J'ai énormément aimé, ce film est drôle, touchant, vrai. Les acteurs sont parfaits dans leurs rôles. La musique nous captive tout au long du film, un film à voir.
    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2019
    Certes c’est plein de bons sentiments, certaines situations (notamment à la fin) sont prévisibles, on sait d’avance quelles vont être les évolutions des personnages... mais après tout, peu importe ! Les personnages sont hyper attachants (les acteurs au top) et le point de vue reste original : Tony, de classe populaire (à forte tendance raciste), est le chauffeur blanc au service de Don, célèbre musicien noir en pleine période de ségrégation raciale aux USA, qui a l’habitude de fréquenter la haute société, mais qui reste méprisé par ce milieu dès la fin des concerts en raison de sa couleur de peau. La relation qui se construit entre les deux est bien amenée, c’est progressif, chaque personnage apporte à l’autre, ce qui les fait évoluer.
    Le film est également dur car il dépeint une réalité de l’histoire des Etats-Unis. On est révolté plusieurs fois par un bon nombre de situations malheureusement réelles.
    Pour contrebalancer, c’est aussi bourré d’humour et on sourit volontiers à plusieurs reprises grâce aux dialogues et aux situations. Par exemple quand Don écrit les lettres de Tony à sa place pour faire rêver sa femme avec des mots doux romantiques et poétiques (que celle ci est fière de lire à ses amies), ou lors de certains échanges de points de vue entre les 2 personnages sur le bluff par exemple, que Tony est très fier de pratiquer alors que Don l’assimile à du mensonge.
    Le film est du coup très attachant, c’est bien fait, les messages importants sont passés, c’est un bon film utile.
    leobis
    leobis

    59 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2019
    Superbe film dont le thème, le racisme au USA dans les années 60, est traité avec beaucoup de finesse, non sans humour et poésie. Les deux acteurs sont excellents et nous entrainent avec beaucoup de plaisir dans leur road movie.
    Julien Vasquez
    Julien Vasquez

    31 abonnés 1 094 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2019
    Peter Farrelly réalise un buddy film bien écrit avec un récit émouvant qui nous transporte dans l'Amérique des années 60. Viggo Mortensen et Mahershala Ali sont remarquables dans leurs rôles respectifs.
    Stephenballade
    Stephenballade

    396 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2019
    "Green book – Sur les routes du sud", c’est le genre d’histoire dont tout le monde a besoin. Si nous la découvrons aujourd’hui, nous la devons à la descendance directe de Tony Vallelonga, en l’occurrence son fils aîné Nick. Je crois qu’aujourd’hui, le spectateur peut remercier son opportunisme, lui qui a toujours su qu’il tenait un sujet pour le cinéma, de par sa nature authentique et la force qui se dégage de cette histoire. Une histoire qu’il aura pris le soin d’enregistrer en demandant à son père de la lui raconter encore et encore. Alors qui de mieux que lui pour veiller à la véracité des faits lors de l’écriture du scénario ? La réalisation est confiée à Peter Farrelly. Décision incompréhensible quand on sait que celui-ci s’est surtout illustré dans le domaine de la comédie ("Dumb and Dumber", "Mary à tout prix"), et jamais dans le registre dramatique ! D’autant plus incompréhensible qu’il n’a jamais réalisé un film en solo… Mais apparemment, ce bon Farrell a su faire table rase de tout ce qu’il savait pour nous offrir cette réussite. Car "Green book – Sur les routes du sud" est une réussite. Pas seulement au niveau de la réalisation, mais aussi au niveau du jeu d’acteur, de la musique, des décors,… de tout en fait. Tout en prenant le temps de nous présenter les personnages et l’environnement dans lequel ils évoluent, Peter Farrell en vient rapidement aux faits et à l’essentiel, autrement dit à ce pour quoi le spectateur est venu. Il embarque ce dernier à New York pour un long périple de deux mois qui va s’étaler tout au long des longs rubans tantôt froissés tantôt chaotiques que sont les routes du Sud. Le Sud profond. Le Sud profond de l’Amérique, là où la ségrégation demeure la plus forte en cette fin octobre 1962. Aaaah les routes du Sud !! Que les paysages qui les bordent semblent si beaux ! Malheureusement, nous n’aurons pas trop l’occasion de les observer. J’aurai aimé que le réalisateur s’y attarde davantage, histoire d’intégrer un peu plus de beauté idyllique et de poésie pour emporter un peu plus le spectateur. Je trouve que c’est dommage, mais d’un autre côté, c’est resté conforme au caractère de l’emploi du temps des deux hommes, particulièrement serré. Donc on ne peut guère en faire le reproche, d’autant que les paysages ont été mis à profit de façon littéraire et très poétique. En revanche, les routes du Sud ont été placées comme si elles représentaient une terre de compromis. Compromis au pluriel. En cela, je trouve ça absolument remarquable. spoiler: L’un est issu de la haute, l’autre occupe un poste peu glorieux mais néanmoins nécessaire dans un endroit fréquenté aussi bien par la mafia que par les personnalités les plus éminentes. L’un a un langage évolué, l’autre un langage populaire. L’un vit seul et sans attache, l’autre a une famille. L’un essaie de voir les choses avec réflexion et dignité, l’autre peut se révéler très radical. L’un est intransigeant mais sait faire preuve de relax attitude, l’autre aussi mais à sa manière. Chacun à sa manière. L’un est calme, l’autre a du sang chaud qui lui coule dans les veines. L’un parle comme un moulin à paroles, l’autre est limite taiseux. L’un est noir, et l’autre est blanc.
    Deux mondes opposés qui se réunissent dans la même voiture. Deux mondes qui en cette année 62, n’avaient rien pour s’entendre. Et puis finalement, au long de cette virée « insensée » (vous découvrirez pourquoi dans le film), c’est tout un catalogue des sentiments humains qui nous est jeté à la figure. Un catalogue qui oppose deux vitrines, emplies de leurs éléments soigneusement et chirurgicalement triés : d’un côté la vitrine des sentiments les plus louables, et de l’autre les sentiments les plus détestables. Des sentiments pas compatibles mais qui conduisent à des actes révoltants quand ils sont opposés. Il n’y a pas d’images dures à proprement parler, tout est très regardable. Et c’est là peut-être mon seul et unique vrai bémol : j’attendais de ce film plus de force émotionnelle encore. Oh je ne dis pas qu’il n’y en a pas, bien au contraire. Mais j’attendais de vibrer au moins aussi fort que lors des films traitant la de la ségrégation raciale, le premier me venant en tête étant "Mississippi burning", lequel suscite bien plus que ça : un gros sentiment de révolte. Cela dit, le spectateur va sourire au gré des différentes anecdotes qui vont parsemer les nombreux kilomètres, des kilomètres synonymes de métier à tisser pour nouer solidement une formidable amitié, à la fois sincère et profonde. Aussi, les routes du Sud sont avalées en 2h10, en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Le duo improbable est si attachant, le contraste offert par les deux personnages est si saisissant, que le spectateur aurait envie d’être dans cette fichue voiture pour ne pas perdre une miette de leur histoire. Autrement dit, leur épopée est irrésistible. Il faut dire que le talent des deux acteurs y est pour beaucoup ! Je connaissais le talent de Viggo Mortensen dans le registre dramatique ("Les promesses de l’ombre"), mais moins celui de Mahershala Ali, lui qui s’était pourtant déjà illustré dans "Free State of Jones". Et pourtant, c’est bien lui qui parviendra à nous faire monter les larmes aux yeux par son visage et son regard dévastés par l’incompréhension et la détresse, un mélange qui conduit souvent au bord du précipice qu’est le découragement, voire la désillusion. Mais c’est bien lui qui nous émerveillera quand enfin il lâchera tout à travers une séquence musicale mémorable. Je pense qu'il va falloir compter avec lui à l'avenir. Alors oui, je valide ce film, parce qu’il montre ce que l’être humain a de meilleur, mais aussi ce qu’il a de pire. Je valide ce film pour cette belle histoire, une histoire qui a réuni deux hommes pour la vie, deux hommes que tout opposait mais qui sont morts à seulement 3 mois d’intervalle.
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