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Loïck G.
336 abonnés
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3,0
Publiée le 29 janvier 2019
Il y a un pseudo biopic ( la tournée d’un pianiste américain Don Shirley ) et une dénonciation réelle de la ségrégation officielle opérée dans les années soixante dans le sud des Etats-Unis. Là où le musicien entend se rendre alors qu’il ferait des merveilles, ailleurs, et sans problème. Et comme il choisit un chauffeur blanc pour l’accompagner, l’aventure est totalement risquée ce qui se confirme très rapidement . En premier lieu les rapports entre les deux hommes ne sont pas forcément au beau fixe. Face au manque d’éducation et de savoir vivre du chauffeur, son patron tente de redresse la barre avec une délicatesse et un raffinement qui ne le surprennent nullement. Mais la cohabitation résiste et l’entente est en marche, tout à fait prévisible. A l’image d’une mise en scène très classique, très conventionnelle. Il faudra les excès, les coups, les humiliations pour que ce cinéma réponde à l’attente suscitée à l’origine du contrat engagé entre les deux hommes. Un film tranquille, peu dérangeant, mais bien réel dans le malaise qu’il suscite. Sur la dignité et le respect des êtres humains. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Pendant 30 bonnes minutes, on ne voit que le squelette du scénario et le programme très prévisible qu’il va dérouler. L’ambiance sixties, toujours efficace, donne un peu de chair au film, mais c’est surtout Viggo Mortensen, exceptionnel, qui porte tout sur ses épaules. Ensuite, le charme léger du road movie et l’alchimie entre les deux héros opèrent, et on se laisse bercer par ce cinéma familier, entre le buddy movie des années 80 et le mélo à la Capra. Finalement, ce sont les écarts avec le scénario traditionnel qui finissent par gêner, comme ces climax à répétition qui font durer le film 20-30 minutes de trop. Il y a des facilités de réalisation, mais suffisamment de petits gimmicks d’écriture (Farrelly est quand même un peu reconnaissable) pour rattraper les lourdeurs avec une certaine élégance. Très bon moment.
La critique ne manque pas de ternir leur image quand le public sait généralement leur réserver une place au chaud. Vous les connaissez ? Les “feel good movies�, ces comédies teintées de la banalité amère de la vie, composées de personnages bienveillants que tout oppose. Oui, Green Book est de ceux-là. Et non, la critique nord-américaine n’en a pas fait l’objet d’une lapidation. Pourquoi ? Parce que ça marche ! Le réalisateur imagine dans des États-Unis minutieusement reconstituées un récit attachant qui fonctionne efficacement. Dans la bonne tradition du road-movie en duo, il fallait dénicher l’alchimie qui ferait avancer le récit. Bonne pioche avec Mahershala Ali et Viggo Mortensen.
Délaissant les comédies à l’humour régressif commises avec son frère, Peter Farrelly s’emploie dans Green book à la mise en scène d’un scénario original relatant la complicité entre Don Shirley (1927-2013) et Tony Vallelonga (1930-2013). Dans l’Amérique encore ségrégationniste du début des années 1960, Green book est avant tout affaire de dualités entre deux hommes que tout opposait. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Ce film qui a une grosse côte est basée sur une histoire vraie spoiler: dont on nous montre des photos en fin de film . Cela est une bonne chose et une moins bonne chose, c'est que le traitement de l'histoire oriente les avis, il n'est pas innocent il accentue une facilité d'avoir une assise très humaine et de pouvoir lui donner des aspects que l'on veut de la part du réalisateur. Là c'est assez réussit pour la subtilité du déroulé et la préciosité du langage mais aussi surfait. Il y a pas mal de jalons qui jouent sur le décalage d'époque et par là sur des tas de préjugés, de clichés. En même temps on nous montre une histoire assez originale mais là il n'y en a aucun mérite en substrat et en même temps le tout est ciselé pour amener des formes d'approbations faciles sous le fait que l'on raconte une relation plus ou moins intime entre deux personnages. La facilité est que ce sont en même temps des personnages réels que particuliers il est ainsi facile d'y accoler tout un tas de stéréotype tout en s'en moquant sans le faire. Réussit dans son propos mais lorsque l'on regarde à ce qui est moins facile on n'a plus que des clichés appuyés aussi à mon sens s'il reste l'utilité de raconter cette histoire, le film lui même est bien surfait (trop élaboré, qui manque de simplicité, surévalué). A travers le caractère décalage historique on ne voit que les personnages et on ne voit plus les acteurs ce qui est un manque car on est sur le domaine du film et non du documentaire.
Des acteurs de premier choix pour un film sincère et humble. La réalisation est excellente et le film comporte quelques moments d'émotions très authentiques. Dommage que le traitement musical n'ai pas été plus approfondie car il y avait pourtant matière a faire de Green Book un monument du genre.
Belle histoire qui a le mérite d’être vraie. On se laisse emporter par le jeu excellent des acteurs sans être jamais totalement séduit par le scénario.
Dans l’Amérique ségrégationniste de l’après-guerre, le Green Book était un guide indiquant aux Noirs quels hôtels, bars et restaurants étaient susceptibles de les accepter s’ils voyageaient dans le Sud des Etats-Unis : c’est précisément le bouquin que compulse Tony Lip lorsqu’il doit convoyer, pour une tournée à travers le Vieux Sud, Doc Shirley, un pianiste virtuose qui, dans cette région, et à cette époque - on est en 1962 - est d’abord ramené à son statut de Noir : Shirley peut bien jouer pour les notables locaux et susciter leurs applaudissements mais certainement pas s’attabler à leurs côtés au restaurant ou utiliser leurs toilettes. Lip lui-même est un choix étrange pour cette mission : homme à tout faire du milieu italo-américain new yorkais, son racisme n’est ni théorisé ni agressif, mais il n’en méprise pas moins les personnes de couleur, sans bien savoir pourquoi. Là où ‘Green book’ surprend, c’est qu’il cherche clairement à illustrer la Ségrégation institutionnalisée et les mécanismes du racisme ordinaire, mais pas uniquement en exposant les règles scandaleuses qui avaient cours dans les états du Sud ou les réflexes plus ou moins inconscients qui persistaient chez des gens autrement indifférents à la question raciale. Bien sûr, ces éléments occupent une grande part du scénario puisque Shirley vit cette tournée comme un sacerdoce, qu’il s’inflige en espérant faire bouger les mentalités par la musique. Dans un créneau généralement très sensible où la gaudriole n’est pas de mise, ‘Green book’ parvient à faire passer son message à travers un curieux mélange de road-movie et de buddy-movie loin d’être privé d’humour. Shirley et Lip, outre leurs couleur de peau, ne pourraient pas être plus différents. Shirley est sophistiqué, délicat et introverti : aliéné par un statut d’artiste qui l’ancre dans un monde blanc qui lui refuse paradoxalement certains droits élémentaires, il est incompris des siens dont il ne partage pas la culture, et son homosexualité le marginalise un peu plus. Lip est un homo sapiens de base, inculte, brut-de-décoffrage, pour qui seul importe l’argent qu’on ramène à la maison pour nourrir la famille. Ces deux individus dissemblables vont pourtant se rejoindre dans ce qu’ils peuvent apporter à l’autre : l’artiste tente d’élever le chauffeur et de lui faire découvrir la beauté abstraite des mots ou des notes. Le prolétaire, à travers ses goûts rustauds, ses dictons populaires et sa maladresse bourrue, lui fait prendre conscience en retour qu’il peut accepter d’être lui-même, sans avoir besoin de se retrancher derrière l’image qu’il pense que les gens souhaitent voir. A l’heure où beaucoup de spécialistes de la comédie se refont une virginité en abordant des thèmes sérieux, Peter Farrelly, qui a connu son heure de gloire dans la comédie grasse tout au long des années 90, n’accepte le deal qu’en y injectant un solide dose de bonne humeur et de feel-good, miraculeusement sans porter atteinte à la gravité du sujet abordé.
Un bon feel good movie pour bien débuté l'année ! Cette histoire vraie d'une amitié entre un grand pianiste afro-américain interprété par Mahershala Ali qui mène une tourné de concert dans le sud ségrégationniste de l'époque, et son chauffeur personnel, d'origine italienne et pals mal raciste sur les bords interprété par Viggo Mortensen, est plutôt bien adapté et intéressante. Sans touché non-plus l’excellence, le films propose une mise en scène intéressante, et un scénario très bien écrit ( si ce n'est quelques scène un peu caricaturales qui rendent le film très classique ). En bref ''Green Book'' est un film a la fois très divertissant et qui réussi aussi a passé un bon message. Allez soyons gentil, disons qu'il mérite son Oscar du meilleur film !
Un feel good movie drôle et attachant. Les performances d''acteurs sont bonnes. la musique est tout aussi bouleversante. Quelques scènes restent cocasses. La situations des noirs de cette époque semble traité par dessus la jambe, alors qu'elle n'est que suggérée avec quelques plan séquences autres que ce que vit le second rôle. Un bon film, drôle et attachant qui pourtant ne mérite pas, à mon sens, le succès médiatique et les récompenses reçus.
Film sympa. Le scénario ne brille pas par sa construction narrative. Quant à la mise en scène, elle est classiques, sans aucune originalité. Néanmoins, les deux acteurs principaux sont très bien : ils apportent une belle touche d'humanité (surtout Viggo Mortensen) ; ce qui permet d'oublier les défauts de ce film.. Bref, film sympa.
Je ne partage pas vraiment les critiques dithyrambiques sur ce film à la réalisation tout à fait correcte, mais au sujet déjà traité des centaines de fois et pas seulement au cinéma. Alors oui le propos est éminemment louable, le réalisateur est compétent et les acteurs font le boulot, mais franchement que c’est lisse et prévisible.
Alors qu’il décrit un monde dur et violent, le film reste paradoxalement assez gentillet et rempli de bons sentiments. Pour commencer on s’attend à un véritable choc des cultures entre deux personnages que tout oppose (et pas seulement la couleur de peau), mais finalement on a l’impression qu’ils s’entendent assez bien dès le départ. Il en va de même au moment où le film rentre dans le vif du sujet : alors oui on a droit à diverses situations pour illustrer la ségrégation raciale, mais on est loin de films comme Mississipi Burning ou d’American History X qui donnaient l'impression de dénoncer le racisme et la bétise humaine avec beaucoup plus de ferveur. C'est un peu comme si Peter Farrelly n'avait pas trop voulu heurter le spectateur.
Résultat, on a finalement d'avantage l’impression d’être dans un « Buddy movie » (film qui a pour sujet l’amitié qui nait entre deux personnages qu’au départ tout oppose), avec des personnages qui s'apportent mutuellement des choses. Par certains aspects on se rapproche presque du film Intouchables en version U.S. Certes l’histoire n’est pas la même, mais on soupçonne quand même les producteurs de Green Book, d’avoir voulu surfer sur la vague du blockbuster français. Ça se vérifie notamment sur les 5 dernières minutes ou on nous explique, photos d’archives à l’appui, que c’est une histoire vraie et que les 2 principaux personnages sont restés amis, etc.
Bref, je ne mets pas en doute la sincérité du film, mais ça sent quand-même la grosse production pour Oscars.
Un grand Mortensen certes mais sinon un scénario très hollywoodien, prévisible, avec pas mal de clichés en série. Ça se laisse regarder sans laisser une empreinte inoubliable.
J'adore Viggo M et j'ai été bluffée par sa transformation physique et son interprétation de rital lourdaud. Mais je trouve que tout est trop appuyé, classique, sans surprise..J'ai passé un bon moment mais j'en attendais plus. C'est une histoire vraie certes mais je trouve que c'est daté dans la réalisation. J'attends l'histoire de Nina Simone ou Nat king cole à l'écran.