Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
FaRem
8 647 abonnés
9 528 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 octobre 2018
S'il est considéré comme un drame, "The Kindergarten Teacher" est un film proche du thriller qui est particulièrement troublant. Il montre la relation étrange qu'entretient une institutrice de maternelle avec l'un de ses élèves qu'elle considère comme le futur prodige de la poésie. S'il n'y a rien d'ambigu, l'obsession grandissante de cette femme pour son élève devient peu à peu inquiétante. Il faut voir plus loin que cette situation presque malsaine qui n'est que le résultat de plusieurs déceptions. Lisa semble déçue par les choix de ses enfants pour leur avenir, mais aussi de la direction que prend sa vie. Elle n'est pas malheureuse, mais elle semble souhaiter que sa maison soit plus créative sur le plan intellectuel. Et toute cette frustration se reporte sur le petit Jimmy qui ne sait pas vraiment ce qui se passe. Il ne s'agit pas d'une histoire originale comme c'était le cas du premier film de Sara Colangelo, car il s'agit du remake du film israélien "Haganenet" sorti en 2014 en France. Je n'ai pas vu l'original, mais j'ai trouvé celui-ci très réussi et captivant, car on ne sait pas où cette obsession va s'arrêter. À l'image de Maggie Gyllenhaal qui est excellente dans le rôle de cette femme perdue et inquiétante, le film est intrigant et parfois dérangeant sans pour autant tomber dans quelque chose de trop malsain. Bref, un bon film.
Avec ce long-métrage, Maggie Gyllenhaal nous montre l’étendue de son talent. En effet, dans le rôle de Lisa, cette institutrice de maternelle à Staten Island, elle se glisse dans un personnage pas forcément facile à appréhender et à la psychologie très complexe. Un rôle très bien écrit mais qui demande beaucoup de finesse à celle qui allait le porter, tant les pensées, les émotions, les frustrations et les ressentis de cette femme sont complexes et parfois ténus. La comédienne, devenue très rare sur les écrans et qui s’est essayée récemment à la mise en scène avec l’encourageant mais un peu décevant « The lost daughter », entre pourtant de pleins pieds dans la peau de cette protagoniste et parvient à retranscrire à la perfection la psyché de Lisa. Loin de toute caricature ou raccourci, elle l’humanise malgré ses névroses et nous permet de la comprendre, simplement et avec toute la retenue nécessaire. Ce n’est certes pas le genre de composition monstre qui prétend à moultes récompenses mais une interprétation d’une infinie justesse. Outre cet atout de marque qui fait pour beaucoup dans la réussite de « The Kindergarten Teacher », on est pleinement intéressé par cette histoire qui est le remake d’un film israélien éponyme. Certes le premier tiers est un peu long à se mettre en route et le long-métrage abuse peut-être des lectures de poésie, surtout quand est on est peu client de cet art. On ne lui en tiendra pas compte tant la progression du film se fait avec justesse et doigté. Chaque séquence fait virer un peu plus la psychologie du personnage principal vers une sorte de folie larvée. A tel point que la bascule entre le drame psychologique et le suspense se fait habilement, sans que l’on s’en rende compte. En filigrane, « The Kindergarten Teacher » nous fait réfléchir sur certains aspects de l’éducation et de la transmission du savoir. Le film nous montre comment le talent et les dons de certains enfants peuvent être étouffés plutôt que développées dans nos sociétés. Mais aussi, dans un tout autre domaine, comment la frustration et le sentiment d’échec dans une vie peuvent mener à certains extrêmes. Le transfert que va faire cette institutrice sur cet élève surdoué qui s’ignore est parfaitement rendu. Sans jamais force le trait, en étant au plus près de ses protagonistes, le long-métrage se pose comme une parfaite étude de caractère sur des sujets délicats mais passionnants, notamment quand ils sont, comme ici, traités avec intelligence et objectivité. Quant au final, il enfonce le clou avec brio : lorsque l’écran noir du générique apparaît et que la dernière ligne de dialogue est dite, le constat et la morale du film s’avèrent encore plus évidents.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Maggie Gyllenhaal interprète avec élégance une institutrice qui devient petit à petit obsédée par un de ses élèves de maternelle, doué et créatif sur les poèmes. C'est un art dont elle est grande amatrice mais elle a de grandes difficultés à exprimer un talent. Petit à petit, l'obsession va s'installer jusqu'au point de non-retour. Le rythme est lent mais assez prenant, on a envie de savoir jusqu'où va aller cette institutrice. Le petit garçon est également touchant. Une bonne surprise dramatique.
Maggie Gyllenhaal est vraiment bluffante dans son rôle qu'elle maîtrise à la perfection. On sent, ou plutôt on vit avec elle les différentes phases qu'elle traverse. Complexe psychologiquement, le film mène bien très très bien son personnage dans le labyrinthe de l'obsession.