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tonton29
25 abonnés
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3,5
Publiée le 2 décembre 2019
Qu'est-ce qu'être parent ? Tout sacrifier pour ses enfants ? Les couvrir d'Amour, de baisers ? Être toujours présent pour eux ? S'oublier pour eux ? Ou penser à soi et les laisser grandir ? Leur apprendre que la Vie est faite de rires et tristesses, de pertes et découvertes, de séparations et retrouvailles ? De peurs et de joies ? De caprices et de surprises ? Comme le dit Matt Dillon "il n'existe pas d'astronaute parfait, pas plus que de mère (parents) parfait(e)s. On suit alors une spationaute, mère séparée, dont le rêve d'enfance est sur le point de se concrétiser avec son lot de travail acharné et de doutes existentiels (partir pour son accomplissement personnel qu'elle pense "égoïste") Comme le cordon ombilical qui relie la fusée jusqu'au décollage, l'aventure de la Vie est de couper ce cordon pour prendre son envol et équilibrer ses sentiments. On sent les craintes et envies, la fatigue, les envies, les frustrations jusqu'à la compréhension que tout le monde ressort grandit des situations difficiles. On sent le dilemme de la mère entre ambition personnelle (la réalisation se soi) et son envie de partage. De même chez sa fille, capricieuse à vouloir garder sa mère pour elle et le refus du changement initial, jusqu'à l'acceptation de grandir et s'ouvrir aux autres, même des gens "différents" mais qui sont ouverts au Monde . . . Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Et ceux pour qui "loin des yeux loin du Coeur" est la devise, c'est qu'ils n'ont pas appris à laisser partir pour mieux apprécier les retours ! Laisser les autres s'accomplir en les accompagnants est un grand satisfecit personnel pour qui sait donner et recevoir. Quand une mère se montre forte, courageuse, aimante malgré les difficultés, ses enfants le ressentent et en ressortent plus forts également. Et film français mais pleinement international avec un casting respectant les nationalités, on parle français, anglais, allemand, russe.
Une vraie belle surprise avec une salle injustement peu remplie. La jeune Zélie Boulant-Lemesle propose une très belle prestation dans cette quête de la relation mère fille à l'annonce d'une séparation particulière. Eva Green est magnifique dans son rôle de spationaute en partance pour le dernier voyage avant la première mission sur mars. On partage avec intérêt les derniers mois avant le départ dans la base spatiale russe avec un esprit international et polyglotte assez réjouissant. A découvrir sans réserve.
Film magnifique de sensibilité,j'ai beaucoup pleuré tant c'est bien écrit - par une femme pour les femmes -remarquablement interprété par Eva Green ,la précision des détails,les décors naturels grâce auxquels on est impressionné,la mise en valeur de ces énormes machineries et technologies face à la fragilité de l humain et la force de ces femmes qui ont une volonté de fer tout en étant féminine.C'est à la fois un documentaire d'exception avec une super héroïne maternelle ,du jamais vu !Bravo , bravo,même si vous n'êtes pas attirés par l'espace (comme moi) allez-y! vous serez bouleversés et vous apprendrez beaucoup .Merci à Aline Winocour
Un film original "sur l'espace", tres realiste (dans le bon sens du terme) qui explore la preparation des astronautes et la difficulte de quitter les siens et la Terre pour une longue duree. Eva Green est parfaite, mais impossible d'en faire une femme banale. Meme dans un film au realisme pousse comne celui-ci, elle conserve un charme un peu etrange qui ne (me) laisse pas du tout indifferent...
Film trop lacrymal, trop dans l'émotion pour être intéressant. On attend, on attend mais, au final, on s'ennuie ferme pour une fin attendue et sans surprise !
Bon film filmé sur les sites réels. Pour un passionné comme moi de la conquête spatiale c'est vraiment intéressant, avec la Cité des étoiles et Baïkonour on découvre le vrai, le réel pas les guignolades navrantes de Starwars par exemple..... L'entrainement des cosmonautes est très intéressant d'autant plus que nombre d'acteurs ou de figurants sont les vrais intervenants. Il y a même Thomas Pesquet. Le scénario vaut ce qu'il vaut mais contrairement à certaines critiques je pense que partir un an dans l'espace, loin de sa famille, ne doit pas être une petite affaire. Et puis le fait que cette aventure spatiale soit internationale est un vrai souffle d'espoir et de Paix.
Le scénario de ce film est plus que banal. personnellement je trouve que c'est plus intéressant de le prendre comme un mini documentaire que comme un film qui en lui même est plus que ennuyant.
Allez le voir. Très beau film, bien écrit, bien dirigé, original pour un film sur la conquête de l'espace, puis qu'il y est question de la préparation, mais surtout de la séparation entre une mère cosmonaute et sa fille. Le film a été écrit à partir des témoignages de femmes cosmonautes et reprend leurs anecdotes. Eva Green est étonnante de force et de fragilité mêlées, dans ce monde très masculin. Un beau rôle également pour Lars Eddinger et Matt Dillon. Zélie Boulant-Lemesle, dans le rôle de la fille d'Eva Green est étonnante d'authenticité, de simplicité.
Plongée dans les relations entre une mère cosmonaute séparée et sa jeune fille qu’elle s’apprête à quitter pour rallier l’espace. Comment faire comprendre à cette jeune fille que ce depart n’est pas un abandon? Comment la brutalité de l’annonce du départ est vécue? Comment chacun gère cette perspective du depart? En filigrane, le monde de la preparation physique au decollage est bien montré. Le film commence lentememt puis décolle et enflamme le spectateur. Sensibilité et spectacle. Acteurs excellents. Film beau, profond, touchant et mystérieux. 15/20
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12 478 critiques
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3,0
Publiée le 23 juin 2024
Eva Green est prête à conquèrir l'espace dans "Proxima" (2019). Pas besoin de voir une astronaute dans l'espace à grand renfort d'effets spèciaux pour faire un beau film intimiste! L'histoire fonctionne bien à terre mieux quand la cinèaste Alice Winocour dècrit le sentiment qui saisit toute femme astronaute partagèe entre le rêve d'une vie et la douleur d'une sèparation imminente avec sa fille! Nommèe au Cèsar de la meilleure actrice, Eva Green trouve en cette mère astronaute l'un de ses meilleurs rôles, s'aventurant pour la première fois en territoire inexplorè! Ce qui fait que "Proxima" fonctionne, c'est son jeu qui donne aux scènes beaucoup de profondeur! C'est toute l'amour d'une maman pour sa fille qui nous saute aux yeux et au coeur même si l'ambition prend le dessus sur tout...y compris la chose que l'on aime le plus sur Terre! En rèsulte une oeuvre à voir et à ressentir, vous faisant rèflèchir sur vous-même! Rien, mais alors rien à voir avec "La femme du cosmonaute" (1998)...
Tout rêve s'accompagne de sacrifices... Sarah est sur le point de réaliser son rêve en rejoignant une mission d'un an dans la Station spatiale internationale, mais cela signifie également qu'elle va devoir quitter sa fille. "Proxima" nous fait suivre les semaines qui précédent le jour du départ avec une préparation qui semble utile pour les deux séparations. Les femmes dans l'espace, c'est rare et dans les films de ce genre, ça l'est encore plus, donc c'est un bon point pour Alice Winocour surtout que son film est vraiment réaliste. La réalisatrice a notamment tourné dans l’agence spatiale européenne de Cologne et au Kazakhstan pour le décollage de la fusée. Il y a pas mal de références et elle a même pu compter sur la présence de Thomas Pesquet. Niveau crédibilité, c'est un film au point. Pour ce qui est de l'histoire, je pense que j'aurais vu le film différemment s'il n'était pas réalisé par une femme. Au départ, Sarah est limitée à son rôle de mère-femme comme si un père ne pouvait pas être triste de partir loin de son enfant. D'un côté, cela sert aussi à dénoncer avec Sarah qui a du mal à trouver sa place dans ce milieu d'hommes et qui doit faire face à un Matt Dillon particulièrement macho. Heureusement, ce n'est qu'au début, car par la suite, l'écriture devient plus subtile, plus juste. Si dans un premier temps, je trouvais la relation mère-fille futile étant donné que toutes les scènes sur la préparation de Sarah étaient bien plus intéressantes, ce n'était plus le cas par la suite. En fait, c'est tout le film qui gagne en intérêt au fil des minutes avec de bonnes scènes lors de la préparation ou de belles scènes entre la mère et sa fille. Eva Green est vraiment superbe. Au final, "Proxima" est un bon film qui évoque une touchante relation mère-fille et le parcours d'une femme dans un milieu principalement masculin.
Alice Winocour trace une voie assez singulière dans le paysage cinématographique français avec des films exigeants qui respirent une sensibilité féminine dans des univers à priori très masculins. « Proxima » ne déroge pas à la règle après l’intrigant « Maryland » et le plus austère « Augustine ». Néanmoins cette fois, en dépit d’une audace thématique et d’un déroulement carré, cette oeuvre est peut-être la moins réussie des trois alors qu’elle est peut-être la plus accessible. Enfin, une accessibilité toute relative, on reste dans du cinéma d’auteur qui ne plaira pas à tout le monde. On est en effet loin, très loin, de « Gravity » ou même le plus réflexif « Ad Astra ». D’ailleurs, avec son personnage féminin central omniprésent, le film pourrait avoir des accointances avec le chef-d’œuvre d’Alfonso Cuaron mais il n’en est rien. « Proxima » en est l’exact opposé. C’est un long-métrage anti-spectaculaire au possible qui se focalise davantage sur l’intime que sur l’aspect visuel cherchant à en mettre plein les mirettes. On pourrait à la limite plus le voir comme un prologue au long-métrage avec Sandra Bullock puisqu’ici on se concentre sur la préparation et non au voyage, le film s’arrêtant au décollage de la fusée là où on retrouvait Bullock dans l’espace dès le départ. Mais même si le film regorge d’informations instructives et intéressantes sur la préparation à un tel voyage, ce n’est pas non plus le sujet principal de « Proxima ». Non, ici on décortique surtout une relation basique et universelle, celle d’une mère avec sa fille. Et sur le combat intérieur de la première qui va devoir quitter la seconde pendant plus d’un an pour l’amour d’un travail pas comme les autres.
Porté par une Eva Green très investie et convaincante, « Proxima » parvient bien à nous faire ressentir le combat intérieur d’un personnage tiraillé entre son amour de mère et la passion pour son travail. C’est original sur ce point et bien analysé. En revanche, on arrive moins à palper la difficulté d’être une femme dans un milieu extrêmement masculin. Certainement que Winocour a voulu éviter les clichés de ce type de situation, mais on a l’impression qu’hormis quelques difficultés physiques évoquées, l’astronaute féminine fait jeu égal avec son pendant masculin. Ou alors est-ce le cas ? Difficile à dire tant cet aspect est effleuré. Mais ce sur quoi le long-métrage capote surtout, c’est bien l’émotion. La cinéaste garde sa mise en scène très austère, froide et épurée, un style qui collait tout à fait à ses deux précédentes réalisations mais qui s’accommode moins d’un tel sujet. Tout cela manque d’emphase et surtout on n’est jamais vraiment touché par la relation présentée à l’écran. On aurait aimé être ému mais cela n’arrive jamais, même quand on sent que dans certaines séquences c’était le but de la réalisatrice. Et la musique très discrète, qui rappelle parfois sur certaines notes l’inoubliable bande originale de « Interstellar » composée par Hans Zimmer, n’y peut rien. De plus, c’est un peu long à l’allumage et l’ennui pointe souvent par manque de péripéties, aussi intimes soient-elles. Un bien joli projet sur la note d’intention, de plus documenté comme il faut pour un réalisme indéniable, mais qui manque profondément d’affects.
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Vu par hasard, j'ai été troublé par la sincérité du film d'Alice Winocour. Une dualité entre la mère et l'aventurière. Presque filmé comme un documentaire, sans étoffer le scénario d'une intrigue extraordinaire, "Proxima" observe le processus de séparation d'une mère astronaute avec sa fille unique, tout en mettant en parallèle le parcours du combattant pour pouvoir décoller de la terre. La réalisatrice rend hommage aux femmes, à ces super-héroïnes des temps modernes qui embrassent leur destinée dans un monde ultra-masculin. J'ai beaucoup aimé comment la réalisatrice a filmé de façon épuré cet entrainement quasi surhumain, puissamment motivé par l'instinct maternel. Alors certes, il n'y a pas de rebondissements mais la force de l'invisible suscite toute notre attention. Personnellement, je ne me suis pas ennuyé et j'ai été hypnotisé par la simplicité de son actrice principale. Contrairement au récent "Ad Astra" de James Gray où le lien du sang réunissait un père et son fils aux confins de l'espace, "Proxima" témoigne du lien ombilical et fusionnel qui se scinde délibérément à l'aube d'une excursion spatiale. Dans cette sobriété, Eva Green est flamboyante de justesse et de détermination. Ca fait du bien de la voir dans un rôle dénué de tout jeu de pouvoir et de mysticisme. Pour le coup, j'ai eu l'impression de la redécouvrir, notamment dans sa sensibilité. Par contre, Matt Dillon est vraiment secondaire mais on retient les belles présences de Zélie Boulant et Lars Eidinger. Alice Winocour met superbement en exergue le lien maternel au travers d'un contexte original et exclusif. Qu'on apprécie ou non ce regard, la réalisatrice pose une empreinte singulière et profonde qui promet des prochains films riches en émotions.
Eva Green incarne à merveille une spationaute en préparation en nous plongeant dans le quotidien de la préparation d'un vol spatial en optant sur l'axe de l'hommage envers les femmes qui sont trop rares dans ce milieu. Les difficultés d'être loin de sa famille, l'intensité de la préparation, le sexisme et l'ensemble des qualité requises pour faire ce métier. On y voit Thomas Pesquet (qui parle dans un anglais furieusement juste et sans accent, impressionnant) et l'ambiance est franchement réaliste. Un beau film à la limite du documentaire.