Derniers Avis sur Beats

Des airs de Trainspotting version teen movies et parfois un air de Human Traffic. Pourtant, ce film prend son indépendance avec son teint noir et blanc et une histoire originale. On sent bien la référence aux Sound Systems des 90's. Spéciale dédicace aux Spiral Tribe. Non, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais si vous aimez toutes ces références à mi-chemin entre le rave et l'histoire, alors vous aimerez ce film.

Par peur de sa jeunesse et de la multiplication des raves sauvages le gouvernement britannique instaura au début des années 90 une loi empêchant la tenue de rassemblements autour d'une musique répétitive, nous suivons ici deux jeunes écossais avant et après l'une de ces soirées illégales. Si le film témoigne bien d'une époque, celle du contre-coup et de la gueule de bois qui va avec, du Summer Of Love, et donc d'une certaine fin de l'innocence des prémices du mouvement acid-house, la relation amicale qui cimente l'histoire n'est pas très palpitante ni vraiment intéressante, les personnages principaux et secondaires sans être antipathiques ne provoquent aucune empathie. Bref on regarde, on ne s'ennuie pas mais on s'en fout un peu. J'attendais mieux d'un film produit par Loach et Soderbergh, et mis en musique par Plastikman ou Carl Craig.

Nous sommes dans les années 90 et le gouvernement britannique a annoncé l'interdiction des rassemblements sans permission au cours desquels de la musique amplifiée est jouée. Bien sûr, cette annonce va produire l'effet inverse avec des raves parties illégales qui sont organisées un peu partout. L'histoire se déroule à Livingston, en Écosse, et nous suivons Spanner et Johnno, deux bons amis, qui sont bien décidés à s'éclater et à participer à l'une de ces soirées. Une dernière expérience pour eux, car Johnno va bientôt déménager. Un choix pour l'éloigner de ce quartier et lui donner de meilleures chances de réussir dans la vie. Spanner, lui, est coincé dans cette petite ville post-industrielle avec son grand-frère qui est un trafiquant de drogue. Dans ce film, Brian Welsh met en avant la misère et le désespoir de la vie de tous les jours et cette culture des soirées qui sert d'échappatoire à ces personnes dont l'avenir est incertain. C'est aussi un film social pour les thèmes qu'il aborde même si l'histoire se concentre sur ces deux amis et sur le milieu de la fête. Un milieu qui ne m'attire pas vraiment et le réalisateur n'a pas réussi à m'intéresser à son film. Pour ma part, j'ai juste vu ce film comme l'occasion de raconter une autre histoire sur deux losers. L'histoire n'a rien de spécial, le noir et blanc n'apporte pas grand-chose et le choix des musiques aurait pu être meilleur. Bref, assez déçu par ce film étant donné les bonnes critiques qu'il a reçues.

J’ai eu raison de « m’acharner » car c’est un bon drame. J’ai bien accroché au style avec là l’image en noir et blanc. Ça donne un ton « old school » et aide à immerger dans cette époque passée. Une grosse base de son charme est sur l’ambiance. Habituellement, je n’accroche pas trop avec la musique techno, mais étrangement ici je l’ai trouvée assez bonne. Il faut dire qu’une fois dedans, ça se marie parfaitement avec le cadre donc c’est plus facile. On sent bien le style british. Il y a un vrai décalage si vous regardez un film américain, et celui-ci se déroulant en Écosse. C’est intéressant de temps en temps de changer le cadre et de découvrir un nouvel environnement. Surtout que là c’est vraiment brut. On sent la volonté de nous plonger aux cœurs de cette jeunesse désemparée. L’histoire de ces deux amis est plutôt sympathique à suivre, et le contexte social de l’époque imprègne bien le récit. J’aime bien l’alchimie se passant entre eux deux. Cristian Ortega et Lorn Macdonald sont inconnus en France, mais ils font une belle performance qui m’a convaincu. J’ai décroché vers la fin car on s’attarde trop sur la dernière partie. Cette dernière est censée être le point culminant, mais sa lenteur plombe le tout. De plus, il manque tout de même des phases fortes car au final on a l’impression qu’on reste dans le superficiel émotionnel.