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Kev T
39 abonnés
658 critiques
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3,0
Publiée le 7 janvier 2020
Le déroulement est classique mais la forme est originale. Travail vraiment sérieux et soigné concernant l'écriture des dialogues. Luchini fait une belle présentation, l'interprétation des dialogues devait être perieuse. L'histoire, grosso modo concerne un homme d'affaire insupportable qui soudain est atteint d'un AVC. Il essaie de s'en remettre et retrouve ce qu'il avait laissé de côté : sa fille et son humanité.
On a toujours l’occasion de tomber sur un film de Lucchini, c’est le cas ici avec cette adaptation de « J’étais un homme pressé » de Christian Streiff, ancien patron de Peugeot-Citroën. Un bon livre qui raconte les vicissitudes d’un homme terrassé par un AVC, mais surtout l’inhumanité autour de lui et surtout dans une entreprise du CAC40. Si l’histoire est bonne et bien racontée, j’ai trouvé qu’on en arrivait rapidement (trop) sur l’AVC, sans avoir beaucoup de présentations ou d’introductions à la vie et au personnage d’Alain, mais au moins les conséquences sont là. La trame est très classique mais se tient, tout comme le rythme malgré des longueurs évitables, le montage est clair, la réalisation un peu molle, les rapports humains bien exploités (le rapprochement avec sa fille est téléphoné mais touchant), les dialogues intéressants, des musiques cools (dont du Bob Dylan) de très beaux décors surtout sur le chemin de Compostelle et un générique de fin sympa avec des dénominations décalées « façon Alain ». Selon moi c’est mieux qu’un Gemma Bovery, du niveau d’un Alceste à bicyclette et moins bien que les femmes du 6ème étage. Ce qui nous sort du marasme général c’est la rencontre Leïla Bekhti (même si l’histoire de son perso n’apporte pas grand-chose) et Lucchini, ça passe bien et ça joue juste. Ajouté à la critique du monde du travail ça interpelle davantage que les écarts de langage du héros faits de contrepèteries, qui bien que marrants (tout l’humour vient de là) sont trop faciles et anecdotiques au final. Par contre je relève également la ressemblance troublante (et sans doute volontaire) avec un « Intouchables », dommage car ça marche vraiment moins bien. C’est donc un petit film sympa avec un Lucchini égal à lui-même (comprendre qu’il a fini d’être sa propre caricature), sans grande prétention mais toujours intéressant, après ça reste un long métrage français donc moyen.
Ca se laisse regarder mais c'est vraiment sans intérêt et sans relief. Luchini fait du Luchini. Leila bekhti fait le minimum syndical tout comme les scénaristes d'ailleurs qui au postulat d'une idée sympathique remplissent gentiment et sans folie les cases du scénario type classique. Et la mise en scène me direz-vous ? Je ne sais pas trop quoi en dire étant donné que je ne l'ai même pas remarquée... Non franchement c'est très bof bof...
Bel hommage à notre profession. Il y a quelques erreurs sur l'aphasie, je peux cependant comprendre. Belle interprétation, Je me contente de partager mon point de vue d'orthophoniste, à dessein.
Alain, PDG d'un grand groupe automobile, vit à 100 à l'heure jusqu'au jour où il est victime d'un AVC.
Fabrice Luchini, Leila Bekhti, Micha Lescot sont très bien mais que sont-ils venus faire dans ce nanar ?
La partition est ridicule, à la limite de l'insulte pour les personnes réellement touchées par un AVC. Le film ne séduira que ceux qui ne sont pas regardant sur la vraisemblance et la profondeur d'un récit, les autres seront agacés et s’enduiront ferme.
Ou comment un grand patron méchant devient, grâce à un double AVC, un gars sympa au chômage. Comme si la réussite individuelle ne pouvait rimer qu’avec misanthropie et opportunisme, et qu’il fallait un accident pour recréer le Français normal. Parce qu’il n’a rien d’autre à montrer que les mimiques d’un Fabrice Luchini en petite forme, Un Homme pressé fait du sur-place, et ce n’est pas son montage saccadé qui apportera un tant soit peu d’énergie à un ensemble si convenu, tellement vu et revu, qu’il n’engendre que lassitude. On ne croit pas une seule seconde à ce récit de rééducation dont on ne voit guère le processus : sont éparpillés des instants de confusion verbale qui déclenchent davantage de gêne que de burlesque. Comme toute comédie française, il faut une crise pénultième avant la réconciliation finale, sur fond de chemin de Compostelle. Chemin d’ailleurs arpenté sans la moindre difficulté par un Luchini déguisé en campeur. Heureusement qu’il a appris à dire « merci » à son chauffeur (saluons le progrès) ! Alors les acteurs en font des tonnes, mais restent attachants. C’est bien tout.
Fabrice Lucchini et Leïla Bekthi sont des excellents acteurs, et on a toujours plaisir à les retrouver. Le thème du PDG imbus de lui-même qui va changer du tout au tout après un accident : intéressant, un peu déjà vu, mais on peut là-dessus encore dire beaucoup de choses, tant sur un destin humain que sur notre société dans son ensemble. Voilà donc les ingrédients qui auraient pu composer un bon film. Malheureusement, on en reste là. Le film ne parvient pas à surprendre (à quelques toutes petites exceptions près, soyons de bon compte), et surtout pas à émouvoir. On reste fort en surface, il n'y a pas beaucoup d'empathie, aucun personnage n'intéresse vraiment. Pas beaucoup d'efforts sur les décors en début de film, quelques faux raccords, un scénario faiblement inspiré.. Bref, un film moyen, et qui aurait été même mauvais sans la présence de ses deux acteurs principaux. Dommage, car le thème m'intéressait beaucoup. Il aurait peut-être fallu abandonner toute prétention comique, assez peu appropriée au thème, et opter complètement pour un traitement romanesque.
C'est maintenant intégré dans la culture cinéphile : on ne va pas voir un film avec Luchini mais on va voir un Luchini, comme dans le temps on allait voir un Belmondo ou dans un autre registre un Stallone. Nous nous trouvons avec le prototype de l'acteur qui transcende n'importe quel rôle, sujet, trame, jusqu'à faire oublier toute la machinerie qui l'entoure. Souvent grâce à un registre survolté et lyrique lui étant propre. Or on retrouve ici un acteur davantage dans la retenue, contraint par sa composition d'un chef d'entreprise odieux retombé de son piédestal quand ses conditions de santé prennent le dessus. On suit donc sa convalescence et les remises en causes les accompagnant : vis-à-vis de ses interlocuteurs du milieu médical, ses salariés et surtout sa propre fille. Si le film est assez drôle, aspect plombé cependant par la répétitivité des gags autour des problèmes de prononciation, il est essentiellement touchant. Quelques lourdeurs et mini-intrigues parallèles dont on aurait pu se passer (doublon sur la filiation avec le personnage de Jeanne), sauvées par un finish rafraîchissant autour d'un pèlerinage à St Jacques de Compostelle. Une ode au temps plutôt qu'à l'argent, à la recherche d'une proximité perdue et finalement de sa propre humanité.
Sur le moment, j’ai trouvé ça plutôt sympa mais avec un minimum de recul, il faut bien reconnaître qu’Hervé Mimran est quand même passé à côté du vrai sujet de son film. L’histoire de cet homme qui se remet d’un AVC est réductrice, bourrée de clichés et cousue de fil blanc, mais bon... y’a Luchini.
Un très joli film qui tient surtout sur la partition parfaite des acteurs et la bande son absolument géniale. Le regret que j'ai sur ce film est qu'il aurait pu aller bien plus loin dans chacune de ses idées scénaristiques, le réalisateur a essayé de faire un film un peu chorale mais on a l'impression d'effleurer seulement chaque sujet. Malgré ses defauts le film est vraiment beau et véhicule un message résolument positif autour du respect des autres et la fin de l'égoïsme comme chemin vers le bonheur et la paix intérieure. Prendre son temps, vivre la vie, ne pas passer a côté des choses qui comptent....tel est le message du film Un homme pressé.
Un grand bravo pour Fabrice Luchini. Ici, il n’en fait jamais trop, il montre son vrai talent de comédien, humble et très juste. Tout ceci malheureusement dans un scénario qui bat de l’aile. Dommage.
Contrairement à beaucoup d'internautes qui se concentrent sur l'avc et qui trouvent que le sujet est évoqué de façon légère, j'ai un avis très positif de ce film. Le sujet ici n'est pas la maladie, c'est la déconnection des personages entre eux et la vulnérabilité. L'avc est un prétexte pour traiter de ce sujet. Les acteurs sont vrais, Luchini est fantastique, dans un rôle, encore une fois, où il a l'occasion de montrer son amour des gens et de la France. Sa maladie est traitée de façon humoristique, on rigole, c'est frais.