Encore un premier long métrage d’un scénariste, lequel, ici, ne s’est pas foulé pour écrire un scénario intéressant.
En 1946, la France s’est engluée dans une guerre en Indochine, contre les combattants du Vietminh. Il est vrai que De Gaulle a refusé d’accepter les revendications des intellectuels asiatiques comme Ho Chi Minh, qui pourtant ne manquaient pas, et avait donné la préférence au maintien de l’Empire français. C’est ainsi que Philippe, joué par l’excellent Cyril Descours qu’on ne voit pas assez souvent, se trouve sur place, persuadé de participer à une œuvre de pacification, et s’avère forcé de torturer une vietnamienne qui parle parfaitement le français (elle a étudié au lycée français d’Hanoi), mais déteste qu’on l’incite à trahir ses compatriotes. Elle ne consent qu’à réclamer un livre à son tortionnaire, et finit par le persuader de déserter en sa compagnie ! Il finira par tirer à la mitrailleuse sur ses anciens camarades de guerre. Évidemment, faute de munitions, il est contraint de se rendre, et, enfin prisonnier, réclame... un livre au lieutenant qui commande l’escouade. Truc de scénariste !
Quelques paysages de montagne sont assez surprenants, et les deux acteurs sont beaux. Mais on est un peu surpris de voir que Philippe, peu avant la fin, porte un uniforme complet de militaire, chaussures comprises, alors que, jusque là, il n’avait qu’un short. Faux raccord–?