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Un visiteur
4,5
Publiée le 4 octobre 2010
On peut enfin voir electra Glide in Blue en salle ! C'est incroyable que ce film ait disparu pendant 30 ans mais c'est une chance que l'on puisse bénéficier d'une sortie salle (la photo du film est sublime) et pas seulement d'une minable édition DVD. Espérons que cela permettra à ce film de trouver enfin sa place de classique incontournable des 70's.
J'avais vu ce film à sa sortie en 1973 (?). Je n'avais pas aimé : très lent et quasiment sans action... ou presque, à part la belle moto qui faisait baver le jeune adulte que j'étais à l'époque. Je me demande comment ce film a pu refaire surface...
J'ai découvert ce film au festival de La Rochelle cet été et... wahou! J'avais fait mon choix par rapport au titre du film, je le trouvais onirique. En fait, electra glide c'est le nom des motos des policiers aux USA. L'histoire est vraiment bien amenée, Robert Blake est génial et le cadre est magnifique (veux y aller!). Et puis quelques bons morceaux de musique pour emballer le tout. Conclusion: j'ai adoré. Trop content du bel article du 29/09 dans Libé. Photo top!! Bang bang
Electra Glide in Blue (1973) est le seul & unique film réalisé par James William Guercio, qui nous retranscrit ici une sorte de western moderne sous la forme d’un (faux) road-movie à motos au cœur des magnifiques paysages de Monument Valley en Arizona.
Le réalisateur y dépeint l’essoufflement de la contre-culture et se veut ainsi être l’antithèse d’Easy Rider (1968). Le film met en scène une escouade de la Highway Patrol de l’Arizona au volant de leurs Harley-Davidson Electra Glide (d’où le titre du film). John Wintergreen et son collègue s’ennuient ferme sur les routes désertiques et tuent le temps comme ils peuvent (notamment en contrôlant tous les hippies qui leurs tombent sous la main). D’ailleurs, ils ne sont pas très bien vu, comme en atteste la séance de tirs où les flics s’entraînent sur l’affiche du film de Dennis Hopper. John Wintergreen n’aspire qu’à une chose, passer de 2 à 4 roues, délaissant sa moto pour une voiture en devenant détective (et pouvoir ainsi arborer fièrement stetson et cigare à la bouche).
Le film fut taxé de fasciste lors de sa présentation à Cannes, ce qui est sûr, c’est qu’il n’a laissé personne indifférent. En dépeignant une Amérique réactionnaire avec ses flics corrompus (pas tous, fort heureusement), James William Guercio nous donne à voir une toute autre image du pays de l’Oncle Sam post-Vietnam.
Devenu culte au fil du temps, ce n’était pas pourtant pas gagné puisqu’à sa sortie, le film ne rencontra jamais le succès. Et ce, malgré la belle composition de ses acteurs Robert Blake & Mitchell Ryan, ainsi que la superbe photo signée Conrad Hall, avec ces somptueux plans larges de l’Arizona nous renvoyant aux grandes heures des westerns de John Ford.
Seule ombre au tableau, et pas des moindre, une mise en scène mollassonne qui vient plomber l’ensemble du récit. Mais cela ne gêne en rien l’appréciation du film.