Petit film de genre irlandais qui a fait le tour des festivals ( dont Cannes et Gerardmer ) , Vivarium avait de quoi intriguer.
Film a concept avec deux têtes d affiches plutôt connus ( Jesse Einsenberg et Imogene Poots qui jouent ici le rôle d un jeune couple cherchant leur future maison ) , Vivarium part sur des bonnes bases et intrigue dés ses premières minutes.
Le pitch est simple et efficace , un jeune couple rêvant de devenirs propriétaires vont littéralement etre prisonniers d une banlieue pavillonaire où tout les chemins les raménent inlassablement à la même maison.
A partir de cette base intriguante et digne des meilleurs épisodes de la quatriéme dimension , les possibilités étaient nombreuses. Pourtant le métrage , et c est dommage , restera en surface d un potentiel de création d un univers oppressant .
Ce qui ressort alors de l histoire , c est la vacuité totale du récit et du manque de consistance de celle ci.
On a un potentiel fort , un sujet intéressant mais au service d un scénario qui ne mene pas a grand chose et qui au final apporte peu de réponses.
Heureusement le film peut se rattraper sur quelques points précieux , l interprétation sans failles de ses acteurs talentueux , une photographie soignée et une réalisation intelligente qui donne vie aux intentions du réalisateur.
Lorcan Finnegan dont c est la deuxième réalisation, arrive a exploiter ses décors intelligemment a tel point qu il fait ressortir toute l absurdité et l étrangeté de ses " parfaites maisons de banlieue ".
Une uniformisation des maisons , des clôtures , des nuages dans le ciel.
Malgrés le calme ambiant et le coté trop lisse des décors , on comprend aisément le malaise des personnages , obligés d etre acteurs d une vie qu on leur imposent .
Nos deux personnages principaux , un couple que l on sent soudés , pour se sortir de cette situation , n ont pas d autres choix que de se plier a la conformité d élever un enfant ( qui n est pas le leur ) , d' habiter une maison dont ils sont en quelque sorte prisonniers et de vivre une vie qu ils n ont pas choisis.
Tout l intérêt du métrage est de comprendre comment le couple peut se sortir de cette situation et ce qu on attend au final d eux.
L évolution des personnages est tout aussi intéressant. D abord réfractaire et combative le personnage de Gemma ( Imogene Poots tres investie dans son role ) , accepte peu a peu son role de mére qui lui imposé.
Au contraire Tom lui essayera de s échapper de cette condition par tous les moyens.
Refusant de ce plier a cette vie imposée et opposé a l absurdité de la situation.
Des personnages qu on suit du debut a la fin , qu on a envie de voir s évader de cette situation et logique dans leurs réactions.
Il y a un message clair derriére le film , dénonçant en quelques sortes cette uniformisation des pensées et des modes de vies. Ce n est pas anodin si l action se déroule en " huis clos " en banlieue pavillonaire où toutes les maisons sont identiques.
Seulement voilà , le message a beau être pertinent , les acteurs talentueux , ils ne suffisent pas a sauver un scénario pauvre , qui au delà de son idée de depart n a plus rien a raconter.
Les quelques bonnes idées sont mal exploitées ( le trou dans le jardin , la réel identité du gamin , le role que doivent tenir Gemma et Tom) .
On lance de ci de la des débuts d intrigues prometteuses , sans rien en faire de pertinent.
Un sentiment étrange que l histoire n avance pas et qu au delà de l idée forte de départ , il n y avais pas de matière suffisante pour faire un long métrage.
Le final est d autant plus frustrant qu il ne viendra apporter aucune réponse satisfaisante a l ensemble et ne semble mener a rien.
Quant vous ressortez d un film avec autant de questions en suspens que de réponses , c est que le travail n a pas etait fait jusqu au bout.
Où c est que j ai du passer a coté d un élément important du récit.
Un film donc qui malgrés tout merite le visionnage.
On ressent le talent devant et derrière la caméra. Le sujet est traité avec beaucoup de sérieux et d idées de mise en scène.
Hélas le film n ira jamais au delà de son concept fort.
Une idée qui fonctionnerai parfaitement en court metrage ou en segment de la Quatrième Dimension , mais qui ne peut pas s étirer sur un long métrage d 1 h 30.