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iceman7582
48 abonnés
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3,5
Publiée le 27 septembre 2020
Un bon film fantastique. Basé sur un scénario habile et bien exploité, on reste aspiré par cette étrange histoire. Dommage que la fin manque d'explications plus concrètes.
« Without Name » semblait déjà tutoyer l’étrangeté d’un environnement. Et si le festival du TIFF renforçait les désirs du réalisateur irlandais Lorcan Finnegan de penser plus grand, c’est le cas avec cette œuvre qui nous baigne dans l’enfer de la routine et bien plus encore. Toujours suivi par le scénariste Garret Shanley, ce second long-métrage explore une boucle sociale qui touche tous les couples, régis par une société capitaliste et fasciné par la surconsommation. Et c’est en tâtonnant sur l’aspect horrifique et humoristique que le film piégera le spectateur, lui qui peut se croire à l’aise et confortable dans sa demeure, qu’il entretient dans la pression sociale et dans les responsabilités familiales. En filigrane, un air d’étrangeté s’installe alors afin de convoquer plusieurs idées de mise en scène, servant parfaitement les sujets et le décor.
Tom et Gemma, respectivement campés par les fantastiques Jesse Eisenberg et Imogen Poots, ont tout pour plaire, tout pour réussir et tout pour échouer. Rien n’est tracé d’avance pour ce couple dont la complicité va pourtant être remise en question par le prisme d’un enclos à ciel ouvert. On ne cherche pas à cacher davantage le concept de l’intrigue, on met les pieds dans le plat. La banlieue pavillonnaire reste le blason de la classe moyenne qui cherche à démarrer une nouvelle vie et ce portrait nous est conté avec un cynisme angoissant et intelligent. Le programme est rude et le plan d’action semble redondant, mais c’est justement sur cette boucle que l’on joue avec les nerfs des personnages comme ceux du spectateur. Le monopole revient à cette force invisible, comme un hôte impromptu et qui régule la folie de ses locataires afin de mieux les amadouer. Ce postulat de départ verra ses grandes lignes et métaphores se décrypter d’entrée, mais avec du recul, il est possible de s’y retrouver dans ce labyrinthe mental.
Le jeu de rôle est une règle imposée et cela nous éclaire un peu plus sur les enjeux. L’anti-portrait des parents se dresse et c’est à nous de recoller les morceaux, afin de mesurer chaque segment du quotidien d’une famille reconstitué et dysfonctionnel dans la durée. Cette problématique finit par prendre le pas sur la performance des acteurs, à l’image de leur liberté qui s’efface petit à petit. Comment élever un enfant devient un sujet dérisoire et le ton est souvent décalé grâce à un humour qui maintient les personnages dans les enfers ? Et avec un sujet si ouvert, l’œuvre n’insiste pas plus pour rendre son concept plus contemporain. L’atmosphère de la « Quatrième Dimension » interagit avec sournoiserie pour que l’on ne perde ni l’intérêt, ni l’espoir de connaître un dénouement heureux. Cependant, le véritable bourreau derrière cette relation toxique nous rappelle ô combien nous sommes petits et formatés pour creuser notre propre tombe, quoi que l’on fasse, quoi que l’on surpasse. Tout est calculé.
Il a largement fait parler de lui au festival du film fantastique de Gérardmer, « Vivarium » nous poursuivra sans doute encore un moment, grâce à la richesse de ses propos intemporels. Et peut-être que la morale finale nuit à l’engagement d’un public qui se fait inévitablement hypnotiser et consoler, il n’y a pas de choix à faire. Le magnétisme est enclenché et la brutalité du produit peut en laisser plus d’un sur la touche. Dans le cas contraire, la fausse publicité aura de l’impact, jusqu’à atteindre la jubilation d’une aventure vertigineuse et empreint d’une malveillance exposée à l’artificialité de l’existence.
Au long court. Voici un montage financier atypique. On tient là une production irlandaise, belge et danoise, rien que ça. De fait, on sent bien que l’argent n’a pas ruisselé à hauteur des espérances. C’est l’histoire d’un jeune couple qui projette de s’acheter une maison. Ils vont visiter un pavillon de banlieue, comme on dit en Île-de-France. Le quartier est propret, les maisons parfaitement identiques, la lumière irréelle, les rues désertes. Le truc, c’est que notre couple va rester coincé là et pire, il va se farcir un môme un peu chelou. Les trente premières minutes fonctionnent diablement bien. On est embarqué très progressivement dans l’étrangeté de l’ambiance et l’inquiétude s’installe petit à petit. Le non-sens aussi mais ce n’est pas un problème (pour l’instant). Visuellement, c’est assez réussi et le film parvient à mettre à profit un budget serré en faisant sien un minimalisme contraint. Hélas, mille fois hélas, on aurait souhaité s’en tenir à ça. L’heure qui suit traîne en longueur et le film ne sait plus bien ce qu’il veut dire. Les acteurs en font des tonnes pour compenser le vide auquel on leur demande de donner corps. Les personnages en deviennent profondément agaçants. Quant à la fin, il n’y a pas de déception … car on ne s’attendait pas à autre chose. En bref, c’est un chouette concept mal développé ou autrement dit un court métrage qui s’en planté à l’aiguillage ou autrement dit un long métrage raté là où on tenait un court réussi.
Finnegan confine astucieusement et étrangement la notion même de notre existence et son laboratoire que nous appelons "notre vie". A travers un subtil mélanges des genres (fantastiques, comédie, horreur), on nous emporte dans ce monde étrange, aussi inconnu qu’inquiétant. Le casting quasi impeccable pour ainsi dire, exploite la dramaturgie et les enjeux de telle manière que nous voulons vraiment savoir ce qu'il se passe réellement et nous tenir en haleine jusqu'à la fin.
Séance de rattrapage pour ce film atypique sorti juste avant le confinement. Le scénario est assez original avec un mélange des genres et un suspense constant. La mise en scène est excellente dans ce lotissement sorti de nulle part. Il y a tout de même une petite baisse de rythme au milieu, mais ce huis clos reste oppressant avec Imogen Poots (que je découvre) dans le rôle de Gemma qui est remarquable. De la science-fiction intelligente et une belle réflexion sur les aspirations de la jeunesse actuelle (logement, désir d'enfant...)
Une vraie critique sur ce qui peut être la vision de "la vie de rêve" pour beaucoup de gens et sur le revers de la médaille de ce qu'il faut donner pour l'obtenir, a savoir une vie entière de soumission. Une maison basique a 1000 autres semblables, avec une vie basique calme ou rien n'arrive, un quotidien familial redondant. Ce qui pour certain peut représenter la sécurité se montre là sous une forme absolument glauque étouffante et létale. Une réflexion sur la charge maternelle qui ne passe pas inaperçue bien peu peu développée. La finalité peut laisser quelque peu sur sa faim, mais en même temps elle colle parfaitement au propos selon lequel tout n'est qu'un éternel recommencement et met en lumière le fait que pour un petit nombre d'être éveillés des centaines "dorment" encore et vont inconsciemment droit dans l'engrenage de façon volontaire et parfois enjouée. Nous ne sommes que des produits consommables et consommsé par un système qui nous contrôle et nous dépasse, auquel nous ne comprenons rien ou en tout cas pas les grandes lignes.
Ce film sort de l'ordinaire et peut donc ne pas plaire.
C'est un thriller psychologique qui se déroule dans un huis clos. Un jeune couple désirant visiter une maison va se retrouver piégé dans un lotissement, seuls et ils vont devoir vivre dans cette maison. J'ai regardé ce film pendant la période de confinement et on voit là tous les effets néfastes que cela peut avoir, tant sur le plan physique que psychique. Les deux personnages se retrouvent face à eux-même 24h/24 et 7j/7, sans aucune échappatoire possible (pas de distractions, aucun contact avec qui que se soit, ...).
Le problème c'est qu'au bout d'un moment l'histoire tourne en rond et aucune nouveauté n'est apportée. La fin est décevante, je l'ai perçue comme une solution de facilité pour ne pas avoir à fournir d'avantages d'explications.
Le film part d'un concept clair et très vite installé, le tout porté par de supers acteurs ce qui permet de rentrer tout de suite dans l'ambiance. Malheureusement, après les questionnements viens l'ennuie sur quelques scènes. Dommage aussi qui la fin soit assez déceptive.
Un film fantastique, sans effets spéciaux, qui arrive à instaurer un climat inquiétant et à nous questionner sur ce mystérieux lotissement. Tout est dans l'allégorie, la métaphore du cycle de la vie, le titre (Vivarium) donnant une première piste. L'imagination personnelle est amenée à travailler et à interpréter les différentes scènes. Comme d'habitude avec ce genre de film soit on entre dans son ambiance et on valide (c'est mon cas), soit on reste à la porte de cette étrange maison n°9.
J'ai beaucoup aimé le film qui décrit parfaitement notre vie si monotone et stupide mais répond à des questions existentielles. Le film peut sembler long. Mais ça reste supportable. J'ai adoré l'entêtement du gars...sans dévoiler quoi que ce soit. Un bon film pas loin du concept de LA PLATEFORME
La force implacable de *Vivarium* signé Lorcan Finnegan est cette plongée métaphorico-horrifique d'un jeune couple dans la terreur d'une petite maison située dans un lotissement monotone et pluriel dans lequel réside en profondeur le spectre inévitable du modèle de la famille nucléaire. Un destin souvent vu comme inévitable pour un couple d'une trentaine d'année. Un film d'horreur qui tente des choses, mais qui ne parvient pas non-plus à viser plus-haut !
Gemma (Imogen Poots) et Tom (Jesse Eisenberg), jeune couple d'une vingtaine ou trentaine d'année, s'aiment passionnément et ont pour projet d'investir dans leurs première maison. Lorsqu'ils franchissent la porte d'une agence immobilière à priori banale, ils sont accueillis par un de ses mystérieux vendeur de rêves. De là, les deux tourtereaux sont conduits vers une maison au cœur d'un grand lotissements soit-disant idéal, pour venir faire la visite de la fameuse résidence n°9 jugée comme un endroit rêvé : cette maison et ce quartier ne les laisseront malheureusement pas sortir indemnes. De ces premières minutes de film, nous comprenons que Lorcan Finnegan va nous conduire au cœur d'une autre vision du modèle immobilier moderne où prospérité et sérénité sont censées être soit-disant les maîtres-mots !
Dans ce décor à la fois fortement imaginaire et tranquille se cache une réalité sordide à travers laquelle il n'est pas possible d’échapper. Cet immense lotissement où chaque maisons sont identiques, propulse les deux protagonistes vers un avenir à la fois vu comme inévitable pour un jeune couple actif, et vers une matérialisation rapide de leurs vies futurs entre la lassitude, l'éducation d'un enfant et plus horrible encore, vers une naissance d'une forme de violence intra-familiale qui rajoute encore une dimension de terreur à un milieu déjà redouté depuis longtemps. Les difficultés de la vie sont littéralement modelées en fonction de ce quartier monotone et généralisé. La vie devient à l'image de cet environnement lucratif pour ses gérants en cravate : simple, répétitif et angoissant. Lorcan Finnegan met à mal le monde de l’immobilier, de la consommation et en général de la société post-industrielle dans une déconstruction horrifique d'un univers où les plus gros mangent les plus petits. Où la vie se résume à ''métro-boulot-dodo'' et où le travail dur ne permet pas souvent de voir une lueur de sérénité et d'un monde plus paradisiaque. Au sein de ce cauchemar ambulant dont la fin est invisible à l'image de *The End* de Guillaume Nicloux, *Vivarium* dépoussière à sa façon le cinéma d'horreur et propose une mise en abîme certes fortement métaphorique, mais qui fait peur !
Mais le choix volontiers de traiter la surface du récit en construisant cette terrible vision du monde urbain est à la fois une qualité pour ce film innovant, mais s’avère en même temps comme une limite. Au-delà de la regrettée mise en scène, c'est une certaine répétition qui pourrait nous agacer face à *Vivarium*. Bien conscient de la vérité qui défile interminablement, les deux personnages tournent souvent en rond et prouvent surement une des limites du long-métrage de Finnegan qui s'avoue certes intéressant, mais comme cité en introduction : ne vise pas plus-haut !
*Vivarium* n'en demeure pas non-plus une oeuvre raté et réussi à offrir une facette terriblement horrifique à un monde moderne où l'amour se désintègre au profit d'une monotone routine et à une éducation visant à perpétuer ce milieu mangeur de perspective en tant soit peu positive !
"Vivarium" s'avère être un bon petit thriller de science fiction, simple, efficace et abouti, par son concept intelligent et original, tenant le spectateur en haleine de bout en bout grâce à un suspense intriguant et porté par une très convaincante Imogen Poots.
Film sans aucun intérêt, je cherche encore le sens de cette histoire. Je me suis ennuyée pendant plus d'une heure et demie. Pourtant la bande annonce annonçait tellement mieux, en plus avec comme acteur Jesse Eisenberg ce film aurait pu remporter un grand succès !