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zorro50
117 abonnés
249 critiques
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2,5
Publiée le 11 mars 2020
C’est indéniable que ce film mérite le détour, ne serait-ce que pour son originalité, mais, si les protagonistes à l’écran n’en finissent pas de tourner en rond, c’est vrai aussi que dans la salle on ressent la même impression. Ceci dit, c’est quand même un film fantastique de bonne facture, et dans le genre, c’est plus plausible et plus troublant que « Cube » entre autres
Et bien voilà l’une des plus belles surprises de ce début d’année cinématographique ! En suivant un jeune couple cherchant à s’installer visiter une maison au sein d’un quartier résidentiel duquel ils finiront par ne pas pouvoir en repartir, Lorcan Finnegan ne signe pas qu’une simple petite série B d’épouvante inoffensive comme on nous en sert des paquets chaque année : il nous propose avant tout une métaphore effrayante et anxiogène de notre condition humaine en tirant à grands coups de boulets destructeurs sur nos vies schématiques et moulées dans les archétypes d’une société qui supprime la différence pour imposer l’uniformisation des gens comme leurs aspirations. Le titre du film, Vivarium, résume tout à lui tout seul : c’est exactement dans ce type de prison de verre que vont se retrouver nos deux malheureux héros, pour que l’on puisse les observer de l’extérieur alors qu’ils seront nourris et logés par de mystérieux « kidnappeurs ». Une métaphore bien plus que limpide qui pointe avec une noirceur terrible notre condition actuelle : tout comme ce pauvre couple coincé dans ce qui peut se rapprocher d’un des cercles de l’enfer de Dante, nous sommes des pauvres pantins prisonniers d’une société qui nous dicte nos vies nous privant de la plus simple notion de libre-arbitre. Afin d’illustrer son cauchemar, Lorcan Finnegan déploie une mise en scène inspirée qui ne manque pas de trouvailles pour masquer un budget serré et nous propose univers visuel fascinant et labyrinthique : la résidence dans laquelle se retrouvent nos héros se présente dans la grande tradition des banlieues pavillonnaires américaines dont la standardisation et l’esthétisme sont ici poussé à leur paroxysme : maisons parfaitement identiques et symétriques, façades de décors de studios possédant les mêmes couleurs, allées comme des lignes infinies, chaque maison possède la même petite parcelle de gazon aseptisé où chaque brin d’herbe fait exactement la même taille, intérieurs identiques à un catalogue Ikéa où la mise en abîme est renforcé par ces tableaux surréalistes (spoiler: un tableau représentant le salon au dessus du canapé de ce dit salon, idem dans la chambre où un autre tableau représentant la dite chambre trône au dessus du lit ), même le ciel semble faux avec tous ces nuages parfaitement identiques en terme de taille ! Ce « paradis » artificiel transmet à la fois un certain sentiment d’onirisme et une inquiétante sensation d’étrangeté qui rend le tout surréaliste et insuffle une atmosphère hautement anxiogène. Ce qui commença par un regard amusé finit par devenir un cauchemar éveillé. L’artificialité du lieu est en plus poussée à son paroxysme grâce à l’utilisation de la synthèse pour le représenter en vue aérienne : un choix judicieux qui rajoute un petit grain de malaise. Mais le côté « horrifique » du film est encore plus renforcé par l’arrivé d’un nouvel élément en la présence de cet enfant dérangeant par sa croissance et son comportement plus qu’anormaux, que l’on finit par considérer comme une menace amenant nos protagonistes à ressentir des pulsions infanticides ! Malheureusement le film se referme peu à peu sur lui-même, comme pris au piège de son concept qui est à la fois son atout majeur mais également sa première limite : le dernier acte finit par tourner un peu en rond et essaye de nous emmener de « l’autre côté du miroir » pour une plongée psychédélique dans un envers du décor énigmatique. Expérience sensorielle intéressante mais bien trop courte pour au final ne pas finir frustré de ne pas en savoir davantage ! Alors oui, on peut ressentir une certaine déception par la fin de "Vivarium", mais cela ne change en rien que le film est une péloche qui mérite d’être vue ne serait-ce que pour l’univers et l’ambiance déployés par Finnegan et pour les prestations impeccables de Jesse Eisenberg et Imogen Poots ! Conte horrifique philosophique au concept fort, huis clos extrêmement stressant, critique de notre société contemporaine, constat social accablant et parabole grinçante de l’existence humaine qui interroge : Lorcan Finnegan frappe un grand coup avec "Vivarium" et entre directement dans la catégorie des jeunes cinéastes à suivre de très près à l’avenir.
C'est long et relativement plat, aussi plat que le lotissement. Cette monotonie là devrait être véritablement angoissante, mais ça ne prend pas. Je m'en fichais un peu de savoir pourquoi ils étaient entrés et comment ils allaient sortir. La meyaphore de la societe et de l'absence de sens d'une vie formatee et bien rangee, ok, l'esthétisme ok, mais c'est très métaphysique ou philosophique. Trop à mon goût.
Le scénario avait l'air bien, les acteurs aussi malheureusement tout est foireux. Zéro dialogues. Ensuite ils font tout et sont contraire du coup il se passe rien il tourne en rond. Entre nul et ridicule même en ce disant que c'est de la sf donc le scénario on peut délire mais la vraiment c'est pas possible. A éviter
Film nul J'ai perdu 2h de ma vie On commence en regardant le début et nous attendons la fin pour avoir la chute mais malheureusement rien. Certaines personne on quitter la salle de cinéma avant la fin du film, j'aurais du faire de même Film sans queue n'y tète Le pire film que j'ai vue
la première demi-heure est pas mal et fait penser a "black mirror " ou "Twilight Zone" . sur la durée le film devient répétitif inutilement...et donc trop long et perd de son intérêt
Nul, décevant, ennuyeux, sans but. Une post-production qui laisse à désirer. Prévisible. Bref un film à fuir. Préférez plutôt un livre, une sortie avec votre famille ou vos amis. Mais ne perdez pas 1h30 de votre vie sauf si c'est en soirée pour rigoler un bon coup !
Toute est misé sur l'ambiance... L'idée de base est intéressante mais ne mène au final nul part. Le film est lent, l'attente de la conclusion est interminable. Conclusion fade qui n'apporte aucune satisfaction...
Il y a d'abord ce lotissement cauchemardesque d'où l'on ne ressort pas. Chaque maison se ressemble et dans chaque pièce un tableau de la pièce dans laquelle on se trouve est accroché au mur. Le décor anxiogène posé, le film peut dérouler son inexorable venin dans une succession de scènes plus schizophréniques les unes que les autres, rappelant souvent l'univers de David Lynch, Il ,est difficile de ne pas angoisser face ce piège où Alice n'est pas ici coincée dans un pays des merveilles, mais bel et bien dans une toile d'araignée qui se tisse sans espoir de fuite à la manière d'une tragédie à laquelle on ne pourra pas échapper parce qu’elle est ainsi écrite. Parfois maladroit, parfois répétitif, " Vivarium " n'es reste pas moins un vrai film créatif, ambitieux et assumé comme on aimerait en voir plus souvent, loin des sentiers balisés et formatés qui ponctuent la plupart des sorties du mercredi. Un film sans issue et sans échappatoire possible autant pouyr les personnages que pour le spectateur pris à la gorge. A voir.
Un des films les plus antipathiques que j'aie vu récemment. Typique du donneur de leçon qui se croit malin et se pique dénigrer le "conformisme" contemporain, en essayant d'intégrer à sa thèse tous les travers possibles (désir mimétique, aveuglement consumériste, enfermement dans les mythes du couple, qui se déchire sur l'éducation des enfants...) et qui sombre dans son propre complotisme. La bêtise est ici abyssale, l'esprit de sérieux ahurissant. En tentant de mélanger "Truman Show", "Edward aux mains d'argent" et "Lost Highway" dans leur soupe saumâtre, les auteurs de ce pensum ne parviennent qu'à démontrer leur manque d'inspiration, au service d'une misanthropie tellement outrée qu'elle écrase même les moments un peu drôles, un peu virtuoses qui surgissent parfois. Jesse Eisenberg s'est complètement fourvoyé ici, rarement ce grand acteur (en Zuckerberg dans "The social network" par exemple) a été moins convaincant. On tire la chasse.
Dernier film que j'ai vu avant le confinement, jolie ironie ? En tout cas, je l'ai trouvé très réussi et il fait son petit effet. Je le recommande vivement pour un moment artistique et psychologique hors norme.
UN MONDE FARPAIT. Un vivarium ouvert seulement à un public averti. On y élève le silence et la lumière. Une expérience dans un lotissement pour moutons qui se jettent dans la gueule du loup, cet animal qu'on appelle le bonheur. C'est pas facile de savoir pourquoi.
Beaucoup de critiques font allusion à la Quatrième Dimension. Et c’est vrai que l’on retrouve ce côté décalé, angoissant, mystérieux et proposant une vraie réflexion sur notre société.
Vivarium est un film très curieux qui laisse une impression bizarre, présente longtemps dans le temps, pour savoir si on aime ou pas cette fiction troublante, forte de grands moments mais aussi de répétitions pesantes. Le film souffre tout d'abord du poids de ses références : Un épisode de la Quatrième dimension (Etape dans une petite ville) (pour le récit pure), d'Un jour sans fin (pour la réitération des comportements), de 2001 odyssée de l'espace (pour l'évolution et l'usage du temps) et de Shining (pour les décors et l'enfant). C'est le problème des films hommages dont on cherche les références. Le problème vient aussi du film concept qui tourne en rond parfois. Cependant, Vivarium est assez maîtrisé sur l'usage des décors et la sensation d'enfermement qui ressort de ce récit. Solitude, perte des repères identitaires. Il est aussi une critique de la société, surtout de la famille et de la désincarnation des comportements devenus sans âmes. Les acteurs s'en sortent bien. Notons que la fin du film est bourrée d'idées et d'une terreur jusqu'au bout assumée. A l'image de la Quatrième dimension, aucune solution n'est apportée aux événements et le pessimisme abouti. Finalement, la réflexion et la perversité assumée rendent Vivarium intéressant.