Un message pessimiste, ça aurait pu être intéressant, mais là franchement, c'est un peu idiot et exagère bien trop l'inutilité de la vie pour être pertinent. Ce film a la volonté de ressembler à un épisode de Black Mirror, mais dans Black Mirror, l'univers présenté est toujours une simple prévision de ce qui peut arriver, et il est simple de ramener ce que l'on voit aux problématiques actuelles, et jusque où elles peuvent aller. C'est ce que la science-fiction a toujours fait, construire un univers éloigné du notre dans le but de faire ressortir les problèmes de notre monde à nous. Mais l'univers de Vivarium est assez mal pensé à ce niveau là. L'aspect banlieue aliénante où tout est semblable, oui, c'est actuel, mais je ne trouve même pas que le film aille beaucoup plus loin dans le thème du conformisme. Mais qu'ils soient seuls dans cette banlieue est déjà assez surréaliste, mais tout ce qui tourne autour de l'enfant n'a pas beaucoup de sens, n'apporte pas forcément au message, et c'est signe d'une assez mauvaise écriture selon moi. L'aspect flippant du gosse ne dit rien sur rien, ces écrans étranges qu'il regarde n'ont aucune signification, sa voix, la vitesse à laquelle il grandit, tout cela ne veut rien dire. Le passage où l'enfant (devenu adulte) s'enfuit sous le trottoir est assez attendu, dans le sens où il dit que pleins d'autres couples sont dans la même situation. Et ? La fin est dans cette pleine continuité du "Et alors ?", l'enfant a remplacé le vendeur, et s'apprête à accueillir un nouveau couple, le tout est donc un cercle sans fin, totalement vain. Et là est tout le problème, le film veut faire un parallèle avec la société actuelle, mais ce qui est présenté dans le film est complètement vain, alors que la vie, même si parfois assez vaine en effet, ne se limite pas remplacer et se faire remplacer. Le film laisse entendre que rien ne s'est passé entre le moment où le vendeur vend la maison et celui où il sa fait remplacer. C'est certes pessimiste, et ça pourrait être un parti pris, mais il n'y a rien à tirer de ce film. Et je passe toutes les incohérences de l'univers, qui n'aide pas à rendre tout cela crédible. Visuellement c'est assez correcte en revanche, le passage dans "l'autre monde" avec tous ses changements de couleur est assez simple mais joli tout de même. Le film parvient à maîtriser une seule de ses métaphores, c'est celle des emballages plastique, qui est la seule à être vraiment développer. Reste un film vain, tout comme ce qu'il présente, et même si c'est penser pour être méta, ça reste inutile.