La sortie de Baby Boss 2 : une affaire de famille a été plusieurs fois repoussée en raison de la pandémie. Puis, initialement calée au 13 octobre 2021 en France, elle a finalement été avancée au 11 août. Aux États-Unis, le film a aussi été avancé du 17 septembre 2021 au 2 juillet, date à laquelle il était visible en salles et sur Peacock TV en streaming premium.
Baby Boss 2 : une affaire de famille est, comme l’indique son titre, la suite de Baby Boss. Sorti en 2017, le film avait été nommé à l’Oscar du meilleur film d'animation et récolté plus de 500 millions de dollars de recettes. Tom McGrath, réalisateur du premier opus, revient aux commandes de cette suite. Le metteur en scène a d’abord hésité à revenir car il avait enchaîné cinq films et souhaitait alors faire une pause. « Baby Boss avait été mon projet préféré après Madagascar, et au départ, j’avais seulement souhaité raconter l’histoire de deux frères. Et puis, je me suis demandé ce qu’on pouvait évoquer dans un deuxième chapitre. Je me suis dit "On a fini le premier opus au moment où Tim est devenu adulte, et on pourrait alors reprendre le fil là où on s’était arrêtés" ».
Tom McGrath s’est nourri de sa propre histoire avec son frère pour relater les parcours de Tim et Ted qui se sont éloignés en choisissant des parcours très différents : « Mon grand frère m’a expliqué comment faire des films quand j’avais 10 ans, mais c’est moi qui me suis installé à Hollywood, alors qu’il a fondé une famille très jeune et qu’il vit toujours dans la petite ville de l’État de Washington où nous avons grandi. D’une certaine manière, j’étais jaloux du fait qu’étant tellement absorbé par mon travail, je n’ai jamais eu le temps de fonder une famille, alors qu’il n’était pas allé au bout de ses ambitions cinématographiques. »
Tom McGrath se sent redevable envers ses collaborateurs d’être parvenus à mettre sur pied Baby Boss 2 : une affaire de famille malgré la pandémie de Covid-19 et le confinement. « On a eu une équipe épatante, et j’ai eu le sentiment qu’on s’est encore rapprochés en raison des restrictions liées à la pandémie. C’est très étrange qu’on puisse faire un film dans ces conditions, en sachant que la plupart d’entre nous étions en télétravail, derrière nos ordinateurs. On y est arrivé, malgré tous les obstacles. Bien entendu, certains d’entre nous nous rendions dans le studio pour vérifier les couleurs et les détails, et faire en sorte que tout rende parfaitement sur grand écran ».
Cette suite accueille Amy Sedaris, dans le rôle de Tina, alias la nouvelle Baby Boss, Eva Longoria dans celui de Carol, et Jeff Goldblum dans celui du proviseur Armstrong.
Dans les premières versions du scénario, le personnage de Tina n’était qu’une simple envoyée de Baby Corp., chargée de dire à son père qu’une nouvelle crise se préparait. Mais à mesure que l’intrigue évoluait et suite aux retours de Margie Cohn (présidente de DreamWorks Animation) et de Kristin Lowe (la directrice artistique), il a été décidé de donner à Tina un rôle plus important. « On s’est alors dit que sa mission était peut-être de rapprocher les deux frères qui se sont perdus de vue, sous couvert de sauver le monde des griffes d’Armstrong. On voit bien qu’elle manipule ces deux idiots à sa façon – tout comme les bébés savent s’y prendre pour manipuler leurs parents » explique Tom McGrath.
À l’instar du premier volet, Baby Boss 2 : une affaire de famille rend hommage à certains classiques de l’âge d’or du cinéma d’animation. Le producteur Jeff Hermann revient sur le travail de Tom McGrath et son équipe artistique : « Ce qui distingue ce film, c’est que Tom est un grand fan d’animation traditionnelle et on a réuni une équipe de choc de créateurs talentueux qui partagent sa passion. On peut clairement percevoir l’engouement de Tom et de son équipe pour les merveilleux cartoons de Chuck Jones et l’esthétique de Disney. C’est rare de voir des gens respecter et comprendre cette forme d’art traditionnel, et de constater à quel point ils savent la transmettre à la nouvelle génération d’amoureux de l’animation ». Le directeur artistique Andy Schuhler renchérit : « Avec le numérique, c’est si facile de créer un univers réaliste qu’on peut oublier ce que ça nécessite. Tom désire revenir aux sources de l’animation et privilégier la dimension artistique par rapport à l’hyperréalisme d’une photographie ».
Après Le Prince d’Égypte, La Route d’Eldorado, Spirit : L’Étalon des plaines et Kung Fu Panda, entre autres, Hans Zimmer collabore une nouvelle fois avec DreamWorks Animation. Il retrouve Steve Mazzaro, avec lequel il avait créé la partition du premier Baby Boss. « J’aime à dire que j’ai été le premier à faire du bruit chez DreamWorks. À l’époque, on n’avait même pas de trombones ! Mon studio servait aussi de département de la musique pour DreamWorks, qui a toujours été à l’avant-garde et un vivier d’artistes de talent et de compositeurs reconnus tels que Henry Jackman et John Powell ».