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    The Perfect Candidate
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    72 critiques spectateurs

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    Isabel I.
    Isabel I.

    36 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 août 2020
    Rien de caritural et pourtant ! la condition des femmes en Arabie est ici décrite, constatée avec réalité et justesse .
    Pas de féminisme excessif simplement une histoire . les actrices sont toutes très vraies, sincères. Le changement, l'émancipation prennent du temps, là il faut respecter la famille la religion les habitudes ... un film de femme qui parle des femmes qui s'adresse à tous : H & F
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 août 2020
    Ce film nous fait comprendre énormément de difficultés de la condition féminine dans certains pays sans tomber dans le cliché de "tous les hommes" contre "toutes les femmes". Cependant, ça semble parfois trop simple.
    JL B.
    JL B.

    2 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 août 2020
    Excellente surprise que ce film... découvert un peu par hasard d'une programmation plutôt faiblarde...
    On est même surpris qu'une réalisatrice saoudienne ait puis oser ce pamphlet sur la société saoudienne.
    Car derrière le niqab obligatoire dans la rue se cache une société bourgeoise plutôt occidentalisée où les femmes ne sont visiblement plus au stade d'objets de décoration...
    Certes quelques clichés mais c'est fort bien interprété... Une musique présente comme acteur principal de cette fable contribue à son attrait.
    une excellente surprise à ne pas rater surtout dans un paysage cinématographique où il n'y a que des navets...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 août 2020
    Après Wadjda, tourné en cachette, et très critique pour la sociéte saoudienne, la réalisatrice fait un film "qui rentre dans les clous", ce qui permettra sa projection dans son propre pays. Ainsi, le cinéma peut se développer en Arabie Saoudite, début de la tolérance, et d'acceptation du féminisme. Dans la famille de cette docteure,le père et la fille vont faire leur -chemein, l'un vers le succès artistique (l'art est combattu par les fondamentalistes), l'autre vers la politique et la reconnaissance de la position de la femme deans la société. Un film lent mait très agréable, permettant de découvrir moeurs et paysages de cette société fermée au tourisme.
    Henning P
    Henning P

    54 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2020
    Après le très réussi Wadjda, nouvelle incursion en Arabie Saoudite, cette fois avec une jeune femme docteure qui par un concours de circonstances va se présenter aux élections municipales de sa ville.
    Le film est plus abouti et la mise en scène plus affirmée. Il y a moins de candeur mais une détermination à montrer la réalité d'un pays qui ne donne guère de place aux femmes dans l'espace public. En filigrane il y a une critique du système et des intégristes spoiler: (notamment quand le groupe musical du père subit quelques menaces habituelles semble-t-il)
    .
    Le film ne dénonce pas ouvertement mais la réalisatrice par touches suggère que la situation peut évoluer spoiler: (le grand père qui refuse de se faire soigner par une femme et qui finit par voter pour elle).
    .
    Un film à voir pour mieux comprendre le monde qui nous entoure. Mieux connaître un pays méconnu.
    17/20
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    105 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 août 2020
    Ai vu "The perfect candidate" film d'Arabie Saoudite mis en scène par Haifaa Al Mansour. Comment être sévère avec ce film rempli de bonnes intentions et mis en scène par une femme dans un pays qui s'asphyxie sous le poids insoutenable du patriarcat. Mariam est médecin dans une clinique où elle doit subir des patients masculins qui ne veulent pas se faire soigner par une femme et un collègue presqu'aussi rétrograde que ces malades. Dans une mise en place très longue Mariam se retrouve presque malgré elle à se présenter comme candidate aux élections municipales, ce qui parait révolutionnaire en soi... mais hélas à aucun moment le spectateur ne peut "acheter" ce postulat de départ. Le scénario distendu et qui veut en raconter trop, la mise en scène binaire et le jeu des comédiens maladroit font qu'il est difficile d'accompagner Mariam jusqu'au dernier jour de sa campagne électorale. Mais au fait, comment organise t-on une campagne quand on en ignore tout du fonctionnement ? Pas de souci, Mariam a deux soeurs (comme dans les contes) : une, comme par hasard, est vidéaste ce qui est super pratique pour faire des clips de campagne à moindre frais et de chez soi, même si on a souvent l'impression qu'elle n'a jamais manié une caméra de sa vie et l'autre qui fait la gueule en permanence, est rivée sur son téléphone portable et trouve sur un site internet une simple page en 10 points "comment faire une campagne électorale pour les nuls". La construction du film suivra ces 10 points jusqu'au bout, en commençant par "comment organiser une réunion", puis "comment trouver des fonds"... Dans l'absolu le spectateur aurait préféré que la liste ne contienne que 5 points... En parallèle et ce qui ralenti encore plus l'action, nous suivons le père des trois jeunes femmes qui est joueur d'Oud, dans une tournée avec un orchestre masculin à travers tout le pays aux paysages somptueux, devant un public essentiellement masculin lui très attentif et connaisseur. Alors bien sûr Haifaa Al Mansour dénonce avec courage le combat inégalitaire et perdu d'avance de ces femmes, la suprématie des hommes qui "jouent entre eux et pour eux"... mais le discours est loin d'être assez affiné pour retenir l'attention. Mariam ne mène campagne que sur un seul point : "faire goudronner la route qui mène à sa propre clinique pour permettre aux patients un accès plus facile" n'est ce pas un peu mince comme programme pour que ce soit crédible ? Même Agnès Buzyn (autre femme médecin catapultée également par hasard et au dernier moment avait un programme un peu plus long et plus consistant) ; Lors du premier meeting pour un public essentiellement féminin, en première partie pour retenir l'attention de ces femmes, est organisé un défilé de mode, l'ambiance est à son comble, mais lorsque Mariam apparait sur scène avec son micro qui fonctionne mal (bien sûr) tout le public se met à jacasser, n'est-ce pas trop caricatural pour que l'on s'attache aux personnages ? Par manque de moyen ? de conseillers techniques ? je ne sais pas, mais à aucun moment Mila Alsahrani n'est crédible en tant que médecin ni en tant que candidate. Les moments d'osculations à la clinique sonnent aussi faux que dans certaines séries françaises. Nous assistons à des grands moments de solitude de la part de l'actrice digne d' Ingrid Chauvin médecin, Ingrid Chauvin femme politique, Ingrid Chauvin chanteuse... Quel dommage car j'aurais beaucoup aimé ce film dont heureusement la fin n'est en rien manichéenne. On y apprend tout de même à mieux comprendre la vie parallèle que ces femmes sont obligées de s'organiser en dehors du regard des hommes pour vivre un peu plus normalement et "librement". Par ailleurs quelle idée débile ont les distributeurs à donner à ce film d'Arabie Saoudite qui sort en France un titre américain ?
    tupper
    tupper

    130 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 août 2020
    J’ai trouvé The perfect candidate est aussi maladroit dans sa réalisation que pertinent dans le ton qu’il utilise pour dépendre la société saoudienne. L’humour bien dosé allége le propos sans le dénaturer. La critique est bien là et passe d’autant mieux. Par contre beaucoup de temps est consacré à des histoires secondaires la tournée musicale du père par ex.) sans grand intérêt alors que de grosses ellipses sont faites sur l’histoire principale.
    hb. Couscous
    hb. Couscous

    2 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2020
    C'est toujours instructif de voir des films différents et de découvrir d'autres cultures. Et c'est encore mieux quand l'histoire est intéressante et très bien interprétée.C'est tout à fait le cas dans ce bon film, sérieux mais pas dénué d'humour, aux personnages attachants et au déroulement suffisamment rythmé pour qu'on ne s'ennuie pas une seconde.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 août 2020
    Un film magnifique et inspirant. Mila Al Zahrani et Dae Al Hilali crèvent l'écran dans leur représentation de la résilience, de la détermination et de la sororité.
    Si Haifaa al-Mansour est la première réalisatrice saoudienne, elle a sans aucun doute ouvert la voie à d'autres en montrant la beauté du cinéma sous tous ses angles.
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    166 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 août 2020
    C'est toujours extrêmement intéressant (et choquant) de découvrir comment se déroule la vie des femmes en Arabie Saoudite. Haifaa Al Mansour, la réalisatrice, le dit très bien, en 2012, le cinéma n'était même pas encore permis, réaliser un film était impensable, imaginer qu'il puisse être réalisé par une femme l'était encore plus. Lorsqu'elle réalise Wadja, elle dirige une majorité des scènes dans une camionnette, coupée du reste de l'équipe masculine... Impensable.
    Nous sommes maintenant en 2020, et la situation a beaucoup évolué, dans le bon sens, mais les efforts à entreprendre pour la cause et les droits des femmes sont encore gigantesques pour l'Arabie Saoudite. Et j'ai vraiment aimé ce message puissant d'espoir, de militantisme et d'appel au courage, lancé aux femmes mais aussi (et surtout !) aux hommes qui doivent prendre part à cette quête d'évolution !
    Le film est une démonstration frappante du chemin à parcourir et l'actrice y est fabuleuse, avec une prestation criante de vérité. Une chance qu'un tel film ait pu se faire. Et si tout n'est pas parfait dans sa mise en scène, bien sûr, il mérite d'être vu et soutenu, et rendu visible le plus largement possible.
    traversay1
    traversay1

    3 495 abonnés 4 791 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2020
    Depuis Wadjdan, Haifaa Al-Mansour a fait son petit bonhomme (ce serait mieux d'employer l'équivalent féminin mais ...) de chemin dans le cinéma anglo-saxon avec Mary Shelley et Une femme de tête. Mais bien évidemment, on l'attendait de nouveau à domicile, histoire de prouver que réalisatrice saoudienne n'est pas un oxymore. La condition féminine est au programme de The Perfect Candidate mais beaucoup de commentateurs semblent négliger le fait que le film nous parle plus globalement de la société saoudienne, de son caractère abusivement patriarcal, certes mais aussi, dans une sous-intrigue, comment se culture, en l'occurrence musicale, est aussi constamment menacée par la puissance intégriste. Le pays a beaucoup de progrès à faire pour se libérer d'un carcan de traditions obsolètes et il est légitime de braquer principalement le projecteur sur les droits des femmes et, plus largement, c'est une lutte qui est de longue haleine, de leur place dans la société, quand elles doivent encore avoir l'autorisation de leur "tuteur" pour passer les frontières. Loin d'être un docufiction, The Perfect Candidate vaut d'abord pour son écriture, intelligente, maligne et un tantinet espiègle, qui se caractérise aussi par un certain nombre de nuances dans la psychologie des hommes (pas tous radicaux, voir le portrait subtil du père de l'héroïne) et des femmes (pas toutes pour l'émancipation). S'y ajoute un tableau de famille très réussi avec un joli hymne à la sororité, aux teintes variées. The Perfect Candidate n'est pas à proprement parler un brûlot politique, qui n'aurait jamais obtenu un visa de la part des autorités saoudiennes, mais un constat malicieux et pertinent sur le parcours de combattante que représente l'accès d'une femme à un poste de pouvoir, soit une façon ingénieuse, avec une bonne part d'audace, de faire bouger les mentalités.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 383 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 août 2020
    Voici donc un autre film ajouté à sa liste. Après avoir regardé ce film vous vous rendrez compte que les sélections des festivals de cinéma sont biaisées en faveur de certains noms et cette réalisatrice en fait partie. Elle manque de talent et de vision. Toutes les questions sur lesquelles elle s'est concentrée sont soulevées dans le mouvement des droits des femmes en Arabie Saoudite est reconnu par tous dans le royaume. Le film manque de cohérence, les personnages sont mal écrits et il n'y a pas d'intrigue claire et la réalisation est en moyenne similaire à un projet d'école de cinéma sans sensation. Les acteurs sont sans émotion et il n'y a aucun effort pour les contrôler. Avec le budget consacré à ce film au moins trois réalisatrices saoudiennes pourraient produire trois films qui valent la peine d'être visionnés...
    Chris58640
    Chris58640

    204 abonnés 752 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2020
    Haifaa al Mensour propose un long métrage qui mérite le détour. Au cœur de cet été cinéma si étrange, pourquoi se priver d’un film courageux, très dépaysant et très instructif sur un pays et une société que l’on connait si mal ? Son film, qui dure quand même plus de 1h40, est une plongée la tête la première dans la société saoudienne de 2020. On peut trouver des petits défauts ici où là à sa réalisation mais dans l’ensemble, il est très bien tenu. La réalisation d’ al Mensour est certes très académique mais l’importance n’est pas dans la forme, il est dans le fond. Alors on passe volontiers l’éponge sur certaines scènes un peu superflues, sur une intrigue qui semble s’éparpiller un peu par moment, sur la présence un peu envahissante de la musique pour se concentrer sur l’histoire de Maryam. Cette jeune femme, qui doit avoir presque 30 ans est médecin, elle n’est pas mariée, elle conduit sa propre voiture neuve, elle a le droit de vote et le droit d’être élue spoiler: et n’a pas la droit de voyager à l’étranger sans l’autorisation de son tuteur.
    C’est le résumé parfait d’une société saoudienne qui fait le grand écart entre une modernité technique très occidentale et des traditions vieilles de plusieurs siècles qui reculent, tout doucement, tout petits pas par tout petits pas. La jeune femme que le scénario met en lumière a quand même un destin qui n’est sans doute pas le destin de la saoudienne lambda, elle semble avoir eu une éducation peu traditionnaliste. spoiler: Sa mère était chanteuse (elle est morte) et son père est musicien. Au travers de l’histoire de ses parents, on comprend vite qu’ils se sentaient également à l’étroit dans la vie culturelle de leur pays, une vie culturelle sclérosée qui, elle aussi, se détend tout doucement. L’histoire du père de Maryam prend une place non négligeable dans le film, on le voit en tournée, rêver d’intégrer l’orchestre national saoudien en tant que joueur de oud, se produire sur scène malgré les menaces des intégristes, et se lamenter sur les aventures électorales de sa fille dans jamais vraiment essayer de la décourager.
    Je me demandais au début du film pourquoi son histoire à lui prenait autant de place, mais au final je crois que c’est pour expliquer pourquoi Maryam se sent assez solide pour se lancer dans une campagne électorale : spoiler: elle a été élevée par un homme qui lui aussi, est à la poursuite de ses rêves et se bat pour les concrétiser. Peu importe au final les résultats de l’élection (on ne se fait pas tellement plus d’illusions qu’elle sur le sujet), nul besoin d’en faire des tonnes sur un suspens de pacotille, l’important est ailleurs.
    L’important, c’est cette photographie étonnante de l’Arabie Saoudite d’aujourd’hui, qui semble avancer à marche forcée vers une modernité toute relative. C’est une société très corsetée par la religion, évidemment, avec la prière, le voile quasi intégral, la séparation homme/femme quasi-totale hors du foyer, la mise sous tutelle de la moitié de la population par l’autre moitié, la menace permanente du radicalisme. spoiler: Mais c’est aussi une société qui nous offre des moments étonnants, où on organise des défilés de mode pour présenter de modèles de niquabs qui jouent avec les limites du vêtement (on y ajoute des froufrou, ce qui est un peu surréalistes !), où se trémousse aux concerts de musique traditionnelle comme si on était au Zénith, où tout le monde s’habille de la même manière sans exception, où les femmes ne sont reconnaissables que par leur regard (et donc où il faut toujours dire qui on est car ça ne saute pas aux yeux !), où les femmes peuvent aussi réaliser des films, apparemment,
    toutes ces choses qui nous paraissent souvent étranges mais parfois très familières. C’est un peu déroutant et on se rend compte que l’on croyais savoir ce qu’est la vie en Arabie Saoudite mais qu’en réalité, tout est bien plus complexe et nuancé. Le film repose en grande partie sur le personnage de Maryam, très bien incarné par la très belle Mila Alzahrani. Elle donne à son personnage à la fois une grande force et une vraie fragilité, elle fait elle aussi le grand écart permanent entre les deux. Elle est l’ainée d’une fratrie de 3 filles, elle a fait des études, elle est ambitieuse spoiler: et pas du tout pressée de se marier. Elle n’a pas peur des hommes, de la rumeur et des insultes et sa plus grande victoire n’est pas électorale : sa plus grande victoire réside dans la scène de fin à l’hôpital, très touchante.
    Sa plus jeune sœur semble moins téméraire, un peu tétanisée par le « qu’en dira-t-on ». Sa troisième sœur, celle du milieu (qui est une sorte d’organisatrice de mariage), lui ressemble davantage, spoiler: elle a elle aussi un métier et ne semble pas attendre un mari à tout prix. Elle filme les mariages des autres sans jamais évoquer le sien.
    On est quand même un peu éloignée de l’image que l’on a des femmes saoudienne, ici, en Europe. Bien sur elles semblent faire figure d’exception mais quand même, c’est une toute petite brise de fraicheur dans ce pays écrasé de soleil et de tradition. « The Perfect Candidate » mérite le déplacement, il mérite que l’on s’accorde 1h40 en VOST, il mérite que l’on écoute patiemment ses nombreuses scènes de musique traditionnelle, ses chanson aux paroles religieuses, il mérite d’être vu. « The Perfect Candidate » nous permet de toucher du bout du doigt la réalité contrastée de la condition des femmes (et celle des artistes) en Arabie Saoudite, une réalité qui progresse, un petit peu, un tout petit peu…
    Audrey L
    Audrey L

    619 abonnés 2 555 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 août 2020
    Après Mary Shelley, Haifaa Al Mansour s'attaque à une autre intrigue de femme rabaissée pour sa simple condition sexuelle, et le fait avec moins de poigne qu'attendu, sans pour autant que son film soit déplaisant, bien au contraire. Maryam est un médecin qui aimerait voir la route d'accès à son établissement autrement que noyée sous des litres d'eau boueuse, et se présente donc aux élections municipales afin de réaliser elle-même ce projet (comme personne ne semble se bouger pour les mourants...). Mais voici qu'explose toute la problématique de l'Arabie Saoudite lorsqu'on est une femme : on n'existe pas aux yeux des hommes intégristes (une sacrée partie de la population, à ce que l'on voit dans The Perfect Candidate), et les autres femmes ne peuvent pas nous soutenir (pas de droits, peurs de représailles de l'époux ou du tuteur légal...). On bondit de son fauteuil à la moindre allusion de l'infantilisation des femmes, qui ont un tuteur à vie (un parent masculin jusqu'à ce que l'époux prenne le relais), ne peuvent rien faire ni décider, une torture à voir pour qui rêve d'un peu (mais vraiment : ne serait-ce qu'un peu...) d'égalité et de respect entre les sexes. Mais justement, dans la dénonciation d'une situation inégale, on en attendait clairement plus. On s'étonne même d'entendre Maryam s'exclamer : "Je ne suis pas là pour parler de la situation des femmes ! Je suis là pour parler de la route !"... Nous, si, nous étions là pour parler des femmes, car la route nous semblait jusque-là un bon prétexte narratif pour amener le sujet. Mais, apparemment, nous nous sommes trompés, et dès lors l'on comprend que la critique sera légère, ce que confirme la suite du film, qui ne blesse pas vraiment, au profit de sa propre intrigue "routière". Ceci dit, le rythme de The Perfect Candidate est excellent, on ne s'ennuie pas et l'on s'offre même quelques beaux interludes musicaux grâce au personnage du père, on savoure quelques plans symétriques (les deux portes entre lesquelles Maryam fait des va-et-viens pour régler les problèmes techniques d'une fête, le dernier plan du film avec ce poteau qui vient séparer en deux l'image et derrière lequel la voiture de Maryam vient se cacher...). Et comment ne pas sourire tendrement à la dernière scène avec le vieillard bougon... The Perfect Candidate est très bien construit, bien interprété, mais il égratigne plus qu'il ne blesse...
    cine25 2.
    cine25 2.

    3 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2020
    Je conseille ce beau film intéressant et très bien interprète avec des moments musicaux bien entraînants.
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