C'est un film gentillet qui dénonce mezzo voce le patriarcat tout puissant de l'Arabie Saoudite. Dans un pays qui n'hésite pas à poursuivre ses opposants à l'étranger, voire à les découper en morceaux, un pays qui vient à peine d'autoriser les femmes à conduire, un pays riche qui oppose l'aspect moderniste et triomphal de son architecture à un état de soumission - des hommes mais surtout des femmes - à une religion omniprésente dans tous les aspects de la vie quotidienne, la réalisatrice tente de défendre le point de vue d'une femme, issue de la bourgeoisie éclairée certes puisqu'elle a pu faire des études supérieures et s'affranchir d'un mariage arrangé, mais contrainte de rester en retrait dans son travail de médecin et dans la vie politique. Le statut de femme dans ce pays définit une classe inférieure soumise au bon-vouloir du père, du frère ou du patron. Peu de possibilité d'exprimer son opinion en dehors de ce qui concerne les enfants ou les...jardins publics ! Le spectateur occidental découvre avec effarement l'état moyenâgeux de ce pays pas si lointain géographiquement, et ce ne sont pas les pointes d'humour du scénario qui allègent l'accablement qui le saisit. Le scénario bien construit comprend cependant un grand nombre de naïvetés et l'on ne sait pas bien si on doit les prendre au deuxième degré ou si elles sont dues à une trop grande proximité avec les sirupeuses séries de Bollywood que la réalisatrice aurait trop regardées. Bref, on aurait pu souhaiter un ton davantage hargneux contre ces derniers vestiges du pouvoir patriarcal ! La bande-son met en valeur - et abondamment ! - les chansons arabes qui mêlent Dieu à l'Amour au son d'es ouds, ce qui peut plaire à certains...
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2,0
Publiée le 16 août 2020
Voici donc un autre film ajouté à sa liste. Après avoir regardé ce film vous vous rendrez compte que les sélections des festivals de cinéma sont biaisées en faveur de certains noms et cette réalisatrice en fait partie. Elle manque de talent et de vision. Toutes les questions sur lesquelles elle s'est concentrée sont soulevées dans le mouvement des droits des femmes en Arabie Saoudite est reconnu par tous dans le royaume. Le film manque de cohérence, les personnages sont mal écrits et il n'y a pas d'intrigue claire et la réalisation est en moyenne similaire à un projet d'école de cinéma sans sensation. Les acteurs sont sans émotion et il n'y a aucun effort pour les contrôler. Avec le budget consacré à ce film au moins trois réalisatrices saoudiennes pourraient produire trois films qui valent la peine d'être visionnés...
Un film magnifique et inspirant. Mila Al Zahrani et Dae Al Hilali crèvent l'écran dans leur représentation de la résilience, de la détermination et de la sororité. Si Haifaa al-Mansour est la première réalisatrice saoudienne, elle a sans aucun doute ouvert la voie à d'autres en montrant la beauté du cinéma sous tous ses angles.
C'est toujours instructif de voir des films différents et de découvrir d'autres cultures. Et c'est encore mieux quand l'histoire est intéressante et très bien interprétée.C'est tout à fait le cas dans ce bon film, sérieux mais pas dénué d'humour, aux personnages attachants et au déroulement suffisamment rythmé pour qu'on ne s'ennuie pas une seconde.
Un très beau film, subtil, émouvant, très bien joué, qui nous fait ressentir la complexité de la vie en Arabie Saoudite, la différence entre le droit et le réel, la place de la femme. Le meilleur film vu depuis le déconfinement.
Un film Saoudien, ce n’est pas courant. D’où la tentation de l’encenser, peut-être outre-mesure. On a ici un scénario assez typique de nombreux pays de culture arabo-musulmane où la fiction, mine de rien, sert un peu à montrer la société éminemment conservatrice différemment de ce qu’elle est et comme elle pourrait éventuellement être sans que ce ne soit forcément la révolution. Car il s’agit un peu aussi de contribuer à l’évolution des mentalités. Certes, cette production ne prétend pas relever d’un septième art officiel au pays des princes Saoudiens. Mais on se doute bien que la censure a veillé. Et ce n’est pas faire offense à la réalisatrice que de dire que finalement elle nous propose quelque chose de politiquement correct dans le contexte qui est celui du pays. Sans doute en raison de la difficulté à nourrir le scénario du fait des limites qui lui étaient posées ou qu’elle s’est imposées, l’histoire de la femme s’émancipant par sa candidature à des élections municipales (c’est finalement le titre, donc a priori le sujet) s’égare dans autre chose sans grande démonstration. Au final, on aura même en conclusion spoiler: une promesse d’avenir meilleur pour les femmes, pour le pays .
“The perfect candidate” se déroule dans une petite ville d’Arabie saoudite. Maryam est une femme médecin qui se bat pour améliorer l’accessibilité de l’hôpital. Alors que personne ne semble l’écouter, elle décide de se présenter aux élections municipales. Mais les femmes ont peu de pouvoir dans le pays et doit même avoir l’autorisation de son père pour prendre l’avion. Même si cette femme exerce son métier avec passion, certains patients refusent ses soins à cause de son sexe. “The perfect candidate” expose son combat, non sans humour, et en évitant les clichés du mieux possible. Sept ans après “Wadja”, Haifaa Al Mansour revient avec un film courageux et audacieux en abordant le statut des femmes avec énergie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
J’ai trouvé The perfect candidate est aussi maladroit dans sa réalisation que pertinent dans le ton qu’il utilise pour dépendre la société saoudienne. L’humour bien dosé allége le propos sans le dénaturer. La critique est bien là et passe d’autant mieux. Par contre beaucoup de temps est consacré à des histoires secondaires la tournée musicale du père par ex.) sans grand intérêt alors que de grosses ellipses sont faites sur l’histoire principale.
L’intégrisme patriarcal de l’Arabie Saoudite demeure une fois encore le sujet de cette réalisatrice qui avait fait grand cas avec son premier film « Wajda » . La résistance est toujours de mise à travers le cas de cette femme doctoresse dans une petite clinique de sa ville . Elle aspire à de plus nobles fonctions quand le hasard des interdits féminins l’a conduit à se présenter aux élections municipales. Une jolie entourloupe scénaristique alimentée par quelques portraits bien sympathiques comme celui du papa musicien . Libéral au possible, dépassé à la moindre alerte, il vit comme ses filles dans le souvenir d’une femme, d’une mère aujourd’hui disparue. Comme un repère dans ce film que la réalisatrice marque une fois encore du sceau de la fantaisie légère pour dire la gravité du propos plombé par les entraves et contraintes de la condition féminine. Mais l’ensemble demeure assez convenu, attendu, sans réelle aspérité pour un tel sujet. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Très bon film qui relate le combat des femmes en Arabie saoudite pour exister, pas de jugement mais on voit bien que la dominance masculine est encore très forte malgré ces femmes qui n'ont pas peur de vouloir changer les choses. ...
Haifaa Al-Mansour est la première réalisatrice d'un pays, l'Arabie Saoudite, à l'industrie cinématographique embryonnaire. En 2012, son passage à la réalisation d'un premier long-métrage de fiction, Wadjda, fut une réussite saluée dans de nombreux festivals dont celui de Venise. Au portrait de la jeune héroïne de Wadjda succède dans The perfect candidate celui d'une jeune femme saoudienne. Elle est médecin dans une société ultra conservatrice et aux pouvoirs détenus par les hommes. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/08/12/the-perfect-candidate/
Après le très réussi Wadjda, nouvelle incursion en Arabie Saoudite, cette fois avec une jeune femme docteure qui par un concours de circonstances va se présenter aux élections municipales de sa ville. Le film est plus abouti et la mise en scène plus affirmée. Il y a moins de candeur mais une détermination à montrer la réalité d'un pays qui ne donne guère de place aux femmes dans l'espace public. En filigrane il y a une critique du système et des intégristes spoiler: (notamment quand le groupe musical du père subit quelques menaces habituelles semble-t-il) . Le film ne dénonce pas ouvertement mais la réalisatrice par touches suggère que la situation peut évoluer spoiler: (le grand père qui refuse de se faire soigner par une femme et qui finit par voter pour elle). . Un film à voir pour mieux comprendre le monde qui nous entoure. Mieux connaître un pays méconnu. 17/20
Un film pour se rendre compte de ce qu'est la réalité politique et sociale dans le monde arable, trop peu vu au cinéma. Un film efficace sur le message de fond, un peu longuet par moment mais c'est aussi lié à la langue peu habituelle au cinéma pour un occidental et aux sous-titres à lire aussi. La bande annonce est très prenante et donne envie de voir le film, et on n'est pas déçu.
Haifaa Al-Mansour est la réalisatrice qui repousse les interdits politiques et religieux en Arabie Saoudite. Pas facile de changer cette société corsetée mais elle sait raconter des histoires à partir de situations du quotidien où l'on voit la réalité de la condition féminine dans ce pays. La mise en scène n'a rien d'original mais le propos mérite toute notre attention. Réussi.