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Theo
17 abonnés
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3,5
Publiée le 31 mars 2024
Le Chant du loup est un film qui nous plonge avec intensité dans les profondeurs stratégiques de la marine française, articulé autour de Chanteraide, l'oreille d'or, dont l'acuité auditive est la clé de voûte de cette trame palpitante. L'intrigue s'enracine dans une erreur d'analyse qui catalyse une série d'événements mettant en exergue la fragilité humaine face à la machine de guerre, dans un contexte de tension géopolitique exacerbée.
Le réalisateur Antonin Baudry, pour son premier long métrage, propose une œuvre cinématographique où la tension est omniprésente, maîtrisant l'art du suspense et du rythme, tout en naviguant habilement entre les méandres techniques et émotionnels. Les performances de François Civil, Omar Sy, Reda Kateb et Mathieu Kassovitz apportent une profondeur remarquable à leurs personnages, incarnant avec justesse les dilemmes et la bravoure de ceux qui œuvrent dans l'ombre des abysses.
Cependant, le film n'est pas exempt de défauts. Malgré une mise en scène immersive et une bande sonore qui accentue brillamment la tension, certaines incohérences narratives et une tendance à idéaliser excessivement le contexte militaire viennent altérer l'immersion. De plus, la complexité des enjeux politiques aurait mérité une exploration plus nuancée, pour éviter un certain manichéisme qui simplifie à outrance les relations internationales.
La dimension humaine, incarnée par la relation entre Chanteraide et Diane, apporte une touche de vulnérabilité et d'humanité, contrastant avec la rigueur militaire et la froideur des décisions stratégiques. Cette dichotomie souligne l'essence même du film : le combat entre l'humain et la machine, la passion et la raison, l'erreur et le pardon.
En conclusion, Le Chant du loup est un film qui, malgré ses imperfections, réussit à captiver grâce à une réalisation soignée et une intrigue qui tient en haleine. Il met en lumière le rôle souvent méconnu mais crucial des « oreilles d'or », dans un monde où l'erreur humaine peut avoir des conséquences désastreuses. Ce film est une réussite dans son genre, offrant un spectacle à la fois divertissant et réfléchi, qui, tout en ne révolutionnant pas le cinéma, marque par son intensité et son authenticité.
Le chant du loup ne laissera pas indifférent. Pour ma part, c'est donc un avis totalement partagé. D'une part une réalisation française d'Antonin Baudry réussie au sein d'un monde si particulier qu'est celui de la vie à bord d'un navire insubmersible: on s'y croit dans le sous-marin. De l'autre, un scénario totalement ubuesque que l'on peine à juger tangible. On parvient donc à se plonger dans le quotidien des sous-mariniers lors de missions, avec la pression légitime qui l'accompagne, et notamment celle qui est repose sur les épaules du commandant, chef de ces machines de guerre et de disuasion nucléaire. La disuasion nucléaire et toutes les procédures qui l'accompagne lorsqu'elles sont déclenchées sont justement les éléments qui font dériver l'hsitoire dans l'invraisemblable. Il est difficile à croire à une telle escalade de l'action dans la réalité. Etrangement, l'avis pour cet odysé est plutôt positif puisque nous parvenons à y voir une certaine poésie, on finit par se laisser bercer par le bruit et les sons de la mer et par cet enchaînement d'événements dramatiques.
Le film est techniquement excellent, tant par l'image que par le son. Et ce n'était certainement pas facile du tout. Les acteurs s'en sortent à peu près, le suspens est maitrisé. Bref, ça aurait pu être un grand film si le scénario ne cédait pas à la facilité. La petite histoire d'amour passe encore mais la fin "faut pas pousser mémères dans les orties" quand même.
Un bon film français, c'est bien. Un bon film français d'action, c'est super. Le chant du loup est très ambitieux et s'est donné les moyens financiers de cette ambition. Avec aussi un scénario solide et intéressant et un casting impeccable. Dans ses conditions, il est désagréable de vivre une réalisation parfois improbable et un sentiment d'une pub géante pour la Marine Nationale. Dommage, c'était presque génial.
Une immersion dans le monde de la marine nationale, des sous-marins et de la dissuasion nucléaire. Evidemment il s'agit d'une publicité pour le recrutement de la marine nationale, mais le film est bon. Les premières 20 minutes nous mettent dans l'ambiance, le mixage son apporte une dimension intéressante, rarement exploitée dans le cinéma français. Omar Sy et Kassovitz sont convaincants, le scénario est excellent et réaliste, plus ambitieux que ce que l'on voit d'habitude. Beaucoup de suspens. Du divertissement de qualité.
Projet français particulièrement ambitieux de par son sujet et son budget (confortable enveloppe de 20 M€), Le Chant du loup avait de quoi susciter de la curiosité. En effet un film cocorico qui se déroule majoritairement au coeur d'un sous-marin dans un contexte de guerre froide moderne, ça de quoi intriguer et intéresser. Antonin Baudry, connu pour son scénario de Quai d’Orsay porté à l’écran par Bertrand Tavernier, nous propose ainsi sa première réalisation sur un sujet très prometteur sur le papier. Promesses tenues?
La première demi-heure du film devrait mettre tout le monde d’accord. Le Chant du loup s’ouvre en effet sur une séquence particulièrement immersive qui offre son lot de sensations fortes. Chanteraide (François Civil), oreille d’or dans un sous-marin nucléaire français en mission près des côtes syriennes, va commettre une erreur d’appréciation qui mettra tout l’équipage en danger. Il y a vraiment de tout pendant ce long passage d’introduction : du suspense, de la tension et un découpage clair qui fait que l’on ne perd jamais de vue les enjeux de la scène malgré les multiples termes techniques employés. Baudry s’est visiblement beaucoup documenté sur le monde naval militaire et on ressent à tous les instants cette approche réaliste, ce qui est une bonne chose pour rester pleinement en immersion dans le récit. Et c’est suffisamment compréhensible pour que l’on ne se paume pas devant ce qui nous est présenté à l’écran, le sens est là.
Cette séquence réussie pose aussi d’entrée tous les enjeux qui vont animer le film. Nous sommes dans un contexte contemporain où les relations internationales sont tendues. Le Monde est une poudrière sur le point de basculer vers un nouveau conflit, potentiellement plus destructeur que jamais. Sacrée base de départ pour un scénario qui s’annonce palpitant et ambitieux. Mais c’est malheureusement sur le scénario que le bât blesse finalement du fait de nombreuses maladresses trop visibles pour être ignorées.
Et pourtant ce mélange de Docteur Folamour, Point Limite et A la poursuite d’Octobre Rouge à la sauce française partait sur de si belles bases… Ce n’est pas tant les grandes lignes de l’histoire qui posent problème mais plutôt les ficelles scénaristiques et intrigues secondaires qui font perdre de la force au récit. Baudry va notamment s’embarrasser d’une amourette dispensable qui n’aura pour conséquence que de casser le rythme. L’histoire avance suite à un élément qui en découle mais ça reste trop anodin et long pour ce que ça a à raconter. C'est trop convenu, cousu de fil blanc...
Et l’accumulation d’autres situations tirées par les cheveux avec des personnages toujours au bon endroit au bon moment et des juste-à-temps évitables est également à déplorer, notamment sur la fin. C’est un film de contrastes qui joue au yoyo en passant subitement d’une scène brillante à une scène nulle, ce qui est assez déstabilisant. Mais pour sa défense il y a quand même plus de scènes réussies que ratées (et heureusement !).
Malgré le petit cou de mou narratif entre deux missions, le film n’en perd pas moins son fil conducteur qui permet une montée en tension progressive et efficace du récit. Hormis Chanteraide, 3 autres personnages principaux auront le droit à un développement consistant qui permet de les cerner, de s’y attacher et d’éprouver ainsi une immense empathie. Assez bien écrits et bien interprétés dans l’ensemble même si Matthieu Kassovitz surjoue un peu, ce qui ne détone pas néanmoins avec son personnage d’amiral fort en gueule. On retiendra un Omar Sy crédible en capitaine bienveillant mais c’est surtout Reda Kateb qui crève l’écran et campe un rôle dramatique avec la sobriété naturelle qu'on lui connaît.
Et le fait de croire en ces personnages contribue fortement à toute cette tension que l'on peut ressentir en tant que spectateur face à ces plongées sous haute pression. Baudry nous propose en plus un sens du cadrage et du montage vraiment efficace. Je refais un aparté sur la séquence d'introduction qui fonctionne particulièrement bien avec cette alternance de gros plans sur des visages tendus, sur l'absence de musique et avec pour seuls sons ces bruits mystérieux que l'oreille d'or doit analyser en temps réel. On ne sait pas de quoi il s'agit, lui-même ne le sait pas. La séquence est angoissante et joue habilement sur le hors-champ. Il y a un réel talent de réalisation derrière ce film c'est certain et c'est vraiment dommage que le film comporte autant de défauts évitables. Avec une meilleure écriture d'ensemble, nous étions pas loin d'obtenir une petite pépite.
Le Chant du Loup ne sera donc pas le Citizen Kane d'Antonin Baudry. Il n'en demeure pas moins un film sympathique avec des idées de cinéma intéressantes et une histoire prenante. L'impact des quelques défauts du scénario seront ressentis de façon variable en fonction des spectateurs et selon l'importance qu'on décide de leur accorder. Pour ma part difficile de passer à côté des ficelles énormes qui font avancer le récit de manière trop artificielle. C'est trop gros pour être ignoré. Et c'est dommage que la narration ne soit pas plus épurée au profit d'une présentation plus détaillée de la vie d'un équipage, à la manière de Das Boot (qui est un peu la référence absolue du film de sous-marin).
Ceci dit, j'en garderai un souvenir positif grâce à cette réalisation efficace et ces personnages que l'on a plaisir à suivre dans un tel contexte. Les enjeux et dilemmes moraux qui ressortent du dernier tiers du film sont de plus suffisamment puissants pour marquer, interpeller et interroger. C'est aussi cela qui fait l'efficacité du film, tourner cette histoire dans un monde contemporain proche de basculer dans le chaos avec des hypothèses tout à fait crédibles. Et on ne va pas se mentir, quand on sait que ce film a coûté moins cher que les derniers films de Dany Boon, on a quand même bien envie de lui donner des sous pour encourager d'autres productions du même calibre au lieu de navets hyper chers tournés en appartement.
science fiction, politique fiction ? un film fort en émotion qui a du mal a démarrer en première partie, et qui va a toute allure en deuxième partie . pour apprécier l'histoire il faut être spécialiste des sous marins et de la vie a bord , sinon l'action est bien menée, souvent brutale, gâché par les scènes de lit sans aucun intérêt; le tout donne un film de genre tout a fait acceptable, mais n'en fait pas un grand film, on en sort un peu déçu.
Diplomate français, Antonin Baudry est aussi scénariste de bandes dessinées et plus récemment de films. Il a notamment rédigé celui de "Quai d'Orsay" réalisé par Bertrand Tavernier, narrant le passage du vibrionnant et désinvolte Dominique de Villepin au ministère que connait très bien Antonin Baudry. Il passe à la réalisation pour ce "Chant du loup" qui s'ajoute aux rares films à grand spectacle français notamment dans le domaine des films de sous-marins. Le casting très hétéroclite pouvait donner quelques frissons notamment la présence d'Omar Sy plutôt habitué et surtout convaincant dans les rôles comiques. Passé un début un peu chaotique où la crédibilité semble mise à mal avec la présentation d'un équipage tenant plus du village gaulois que d'un sous-marin atomique, les choses se mettent rapidement en place notamment avec l'arrivée de Mathieu Kassovitz en amiral commandant de la force stratégique et de Jean-Louis Berteloot en Commandant du centre acoustique qui donnent un peu de rigueur à l'ensemble. Le suspense est plutôt bien entretenu même si la séquence amoureuse offerte à François Civil, le nouveau beau gosse du cinéma français vient casser le rythme malgré la présence de la ravissante Paula Beer déjà vue dans "Frantz" (François Ozon en 2016). Les invraisemblances sont parfois un peu lourdes à digérer alors que les décors misent sur un réalisme immersif. Reda Kateb est encore une fois impeccable, montrant une faculté d'adapter son jeu à toutes les circonstances et à toutes les atmosphères. Un bon divertissement donc qui ne mérite malgré tout pas tous les superlatifs dont il a été affublé. Enfin on espère tous que la procédure atomique est plus verrouillée et en même temps plus flexible que nous les montre le film.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Antoine Baudry a un parcours atypique ! Ingénieur de formation devenu conseiller ministériel puis diplomate, il se lance dans le cinéma en scénarisant l'adaptation de sa propre BD, "Quai d'Orsay". Il passe désormais à la réalisation avec "Le Chant du Loup", thriller sous-marinier s'intéressant à une oreille d'or (marin capable d'analyser finement les sons) prise dans une crise militaire ! Quoi que l'on puisse dire du film, cela fait plaisir de voir des films français ambitieux de la sorte, à savoir un film de sous-marin disposant d'un budget confortable. On passera rapidement sur les quelques défauts du film, à savoir des maladresses de réalisation inhérentes à une première œuvre (certains seconds rôles peu naturels, mise en scène parfois un poil trop statique), une poignée de gros clichés (spoiler: l'idylle de la bibliothécaire arrivant comme un cheveu sur la soupe...), et quelques effets numériques un peu moches. Néanmoins, ces défauts n'occultent pas les qualité du film, en premier lieu le gros travail de recherche sur le milieu des sous-mariniers : les dialogues sont techniques, les décors & bâtiments sont crédibles et bien exploités (sans doute parfois fantaisistes, mais tant que c'est cinégénique...). De plus, l'intrigue se veut assez originale et anti-conventionnelle, si l'on excepte de petits emprunts à "Dr Strangelove" ou "Crimson Tide". Il est d'ailleurs étonnant de voir que malgré le soutien logistique de la marine, on est très loin d'un film de propagande, le scénario se voulant ambigu (questions sur la rigidité de la dissuasion nucléaire, quelques moqueries sur l'armée...). Sans compter que les acteurs principaux sont plutôt bons (dont François Civil en marin touchant), et que les scènes d'action sont efficaces, offrant un thriller prenant qui se forge une vraie identité.
Les films ayant pour cadre un sous-marin militaire sont relativement rares au cinéma et c'est un plaisir d'en voir un "made in France". Celui-ci est d'ailleurs plus qu'honorable avec de bons effets spéciaux, un véritable soucis de réalisme (notamment avec l'emploi du vocabulaire adapté), un bon casting,... Le scénario accuse toutefois quelques ratés notamment en tombant dans le grandiloquant et les facilités. "Le chant du loup" n'en reste pas moins un bon divertissement.
Tom Clancy n’aurait certainement pas renié ce thriller sous-marin à base de complots militaires. La mise en scène d’Antonin Baudry n’exploite pas pleinement ses environnements exigus et joue peu avec les sons, n’allant pas au bout du concept du film. Par contre, la narration est parfaitement construite, les enjeux sont forts et les dilemmes qui s’imposent aux personnages très bien pensés.
Un casting impressionnant pour un film français clairement réussi. Une histoire originale, des personnages crédibles, on se laisse prendre au jeu et on partage les doutes dans ce film. Une vraie réussite.
Un thriller aquatique rythmé et palpitant, réalisé avec brio. Et franchement, même si l'intrigue est improbable, ça fait plaisir de voir des films comme ça dans le cinéma français !
Diplomate de formation et véritable touche à tout, Antonin Baudry signe en 2019 son premier long-métrage "Le Chant du loup", mettant en scène un oreille d'or dans un sous-marin, au moment où les tensions internationales ne cessent de s'aggraver. "Le Chant du loup" est dans l'ensemble une bonne surprise. Baudry maîtrise son sujet centré sur la dissuasion nucléaire et lui donne une résonance si actuelle que le résultat en devient effrayant. Son scénario est inspiré et même intelligent, porté par des acteurs assez convaincants. L'ensemble se pare tout de même de quelques éléments inutiles comme une histoire à l'eau de rose franchement passable. Vrai thriller d'action, le film redonne un peu de dynamisme au genre français d'habitude assez pauvre.
Suspense, tension, tout est ici réuni pour tenir le spectateur en haleine. Les scènes à l'intérieur du sous-marin captent bien l'exiguïté du lieu et le travail sur le son est remarquable, même si les spectateurs ont souvent du mal à rester silencieux. Du coup, je me suis revu le très bon "das boot" en dvd pour rester dans l'ambiance !