Après la série des Resident Evil avec Milla Jovovich, aux épisodes inégaux, le meilleur étant « Resident Evil- Retribution »… Après l’excellent mais court « Resident Evil : Infinite Darkness » de Hiroyuki Kobayashi…
Nous voici dans « Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City ». L’univers de Resident Evil est bien présent. Le côté horreur, zombies, les Lickers, la transformation William Birkin, désormais sous l'emprise du Virus-G, qu'il avait créé avec son épouse, Annette, très réussi. Des clins d’œil appuyés avec le commissariat de Racoon City de Resident Evil 2 et le manoir, pas très fidèle, en référence du premier opus. Le fan-service est omniprésent, et il faut le reconnaître, c’est pour cela que le film était attendu.
Faisant abstraction de l’univers dont le film est inspiré, cela pourrait être un très bons film du genre.
Mais là, il s’agit d’une licence, et pas n’importe laquelle, Resident Evil. Les fans, dont je fais parti, cochent une à une les cases attendues. Si. Beaucoup le sont, soyons sincère… ambiance, décors, la ressemblance de certains acteurs, Robbie Amell dans le rôle de Chris Redfield, Kaya Scodelario dans le rôle de sa sœur Claire Redfield, le camionneur jusqu’à la couleur de son camion, Lily Gao dans le rôle d’Ada Wong… d’autre, en revanche, ne le sont pas.
Et là, vous l’attendez tous, le très mignon, intrépide, courageux, aventurier, policier de sont état, sans peur et sans reproche, sexy à tomber (à genoux…), j’ai nommé : Leon S. Kennedy… du jeu Resident Evil 2 - Remake… of course !
Parce que, celui du film, Avan Jogia…même de loin, en plissant les yeux… ben non, ce n’est pas lui !
Il est beau gosse, j’en conviens, son rôle décalé pouvait convenir pour un personnage secondaire, apportant un peu d’humour et de légèreté à cette angoissante atmosphère… Mais Leon S. Kennedy, Leon, Leoooooon, quoi !
Et des acteurs pouvant l’incarner, est-ce nécessaire de chercher bien loin ?
- À commencer par Eduard Badaluta, juste celui qui a servi à modéliser son avatar dans le jeu « Resident Evil 2 - Remake ». Le Graal, tout simplement.
- Johann Urb, son interprète dans « Resident Evil - Retribution ». 40 ans, certes, mais il lui ressemble et incarnait déjà un Leon assez convaincant. Du maquillage et un tour chez le Barbier-coiffeur aurait donné un Leon sexy et à la hauteur de nos attentes.
- puis, en vrac, citons : Owen Wilson, Lucas Till, Ryan Gosling, Ethan Cutkosky, Nat Wolff, Ansel Elgort… Et tant d’autres à caster pour incarner LE Leon de nos phantasmes (avouons-le)… Et oui, il y a du glamour dans Resident Evil, et pour tous. Leon et Chris sont devenus des icônes gays, Claire et Ada ont un côté James Bond girls, surtout Ada…
Mais ce film, Resident Evil - Bienvenue à Racoon City,
Il a un goût de « oui, mais ». Jusqu’à la fin, on est pris, puis lâché, puis repris. Le camion vert sous la pluie, oui. Le commissariat, ah… oui quand-même. Chris Redfield, hello boy… Claire Redfield, badass aussi à l’aise avec un fusil à pompe qu’avec ses yeux… dont elle fait le même usage. L’orphelinat, clin d’œil bien exploité. Le manoir, pourquoi pas, il est là, c’est tout. Tout comme les quatre fameuses clés, dont une seule servira et même pas dans le commissariat.
Puis Leon S Kennedy qui se débat dans son personnage inadapté, voire insultant son rôle originel, malgré lui (il n’est pas responsable du scripte qu’on lui inflige). Le pire… ou le meilleur, selon, on finit par s’y attacher.
Oubliant assez vite son « rôle » de Leon, on finit par voir en lui un héros ordinaire, parfois distrait, peureux qui gagne en confiance puis la notre et nous surprend à la fin, débarquant avec son bazooka (légendaire du R.E. 2 Remake), en mode badass détendu du treillis. « Le gros vilain ! » dit-il, d’un ton à la fois détaché, tonitruant et menaçant, à la John McClane, avant d’exploser la tronche du monstrueux William Birkin qui ne tenait pas à lâcher l’affaire si facilement. Jubilatoire !
Et puis, franchement, franchement, faites pause, après son tir réussi (dans un wagon avec un bazooka… tout de même), quand il est en gros plan, bazooka à l’épaule, quel regard Bad boy et coquin à la fois. On en mang… oups, je m’égare !
Chers réalisateurs, dans le prochain, deux autres sont prévus je crois, gardez Avan Jogia ! On le tient finalement « notre » Leon ! Mais LE Leon de Resident Evil est blond, raie au milieu et imberbe, tout au plus, une barbe naissante de deux jours.
Il y a bien au générique coiffure et maquillage… Alors Avan Jogia y a droit pour se rapprocher du Leon S Kennedy d’origine que l’on aime. Il a un beau visage qui s’y prête. Sans oublier un script plus à sa mesure pour Leon S Kennedy, le vrai. Celui qu’on a en tête dès que l’on mentionne cette licence. Il n’y a pas que lui dans Resident Evil, mais soyez certain que son nom vient en premier à chaque fois, bien qu’il ne soit que dans 3 jeux sur 8. Ce personnage doit être respecté.
Voilà, mes amis. « Resident Evil - Bienvenue à Racoon City » est au final un bon film. Un film pop-corn qu’il est bon de savourer de temps à autre.
Le voir comme un film de zombies est le meilleur moyen de l’apprécier. Vous y verrez des clins d’œil à Resident Evil et vous serez comblés.
Le voir comme un Resident Evil, vous serez plus à l’affût du détail, de ce qui cloche et des incohérences. Et vous n’en profiterez pas.
4 étoiles, donc. J’aime le genre. J’aime Resident Evil. L’alliance des deux donne « Bienvenue à Racoon City ».