Avec Uncut Gems (2020), nous assistons à la résurrection d’un acteur, qui durant toute sa carrière, n’aura eu de cesse d’enchaîner les mauvais films et/ou les mauvais rôles.
De son tout premier film (Going Overboard - 1989) au remake US du Père Noël est une ordure (Joyeux Noël - 1994), en passant par les trop nombreuses comédies des années 2000 (Mr. Deeds - 2002 , Mi-temps au mitard - 2005 , Click - 2006 ou encore Jack et Julie - 2011), il n’aura cessé de faire des mauvais choix, à l’exception (s’il n’en fallait qu’une) de la comédie Zohan (2008).
Il aura fallu attendre qu’il ait la cinquantaine pour pouvoir enfin découvrir ses talents cachés d’acteur, à travers l’histoire d’Howard Ratner, un diamantaire juif New-Yorkais de Diamond District (au cœur de Manhattan), en proie à des dettes qui s’accumulent, des percepteurs qui se font de plus en plus pressant et se retrouve au cœur d’une spirale infernale lorsqu’il met la main sur une opale de grande valeur.
Les frères Safdie nous bluffent d’entrée de jeu, passant en un claquement de doigt, d’une mine diamantifère éthiopienne aux trottoirs de Big Apple, via l’endoscopie du héros qui se fait checker pour un éventuel cancer colorectal, fallait y penser ! Et ils n’arrêteront pas de nous surprendre durant les plus de 130 minutes que compte le film (on ne les voit pas passer).
C’est riche, intense, hyperactif & frénétique, c’est à se demander s’ils ne l’ont pas tourner sous substances proactives. Ils dressent le tableau d’un looser pathétique, qui en apparence est pété de thune, alors qu’en grattant le vernis, on découvre que c’est qu’une question de combines et manigances pour se maintenir à flot.
Un thriller urbain sur l’addiction d’un pauvre type, brillamment mis en scène et impeccablement interprété par un Adam Sandler, qui tel le phénix, renait de ses cendres (le reste du casting est tout aussi réussit !).
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