Joaillier combinard et accroc aux paris sportifs, Howard a commencé à empiler les dettes, y compris auprès des mauvaises personnes. Mais entre la rencontre avec un joueur de basket, et une énorme opale sur laquelle il vient de mettre la main, les choses pourraient changer... On pense beaucoup à "Bad Lieutnant" ou à "The Gambler" en voyant la spirale infernale dans laquelle plonge ce personnage qui enquille les mauvaises décisions. Avec en plus le fait que le protagoniste soit profondément antipathique, et ce sur une durée importante (2h15), et une intrigue un peu répétitive, il n'est pas toujours facile d'apprécier "Uncut Gems". Aussi il est clair que le film divisera son public. Néanmoins, l'ensemble contient des qualités notables. Des acteurs en forme : outre un Eric Bogosian rare au cinéma, c'est bien sûr Adam Sandler qui phagocyte l'écran. Habitué des comédies pachydermiques et paresseuses, l'acteur joue ici avec talent un personnage beaucoup plus sombre, détestable, égoïste, dépendant, et auto-destructeur. Par ailleurs, la mise en scène, s'appuyant sur un grand nombre de scènes en intérieur, des gros plans, des dialogues agressifs, et de la caméra à l'épaule, parvient à impulser une tension permanente.
Adam Sandler change de registre, et il est plutôt convaincant. Mais ce film est un énorme bazar où tout le monde crie dans tous les sens et l'histoire se borne à suivre ce bijoutier gangréné par le démon du jeu (les paris sportifs) et toutes les galères dans lesquelles ça le conduit. Au final il n'y a aucun intérêt car peu de cohérence.
Après "Good Time" qui était déjà un film marquant, les frères Safdie reviennent avec "Uncut Gems", où nous suivons les péripéties d'un vendeur de pierres précieuses qui s'embourbe progressivement dans les problèmes, harcelé par ses créanciers et accablé par ses relations douteuses. Le personnage, bavard et agaçant, est interprété par un Adam Sandler brillant pour se rendre insupportable. On aime détester ce vendeur crapuleux autant qu'on a envie de le voir se relever à mesure que le destin semble s'acharner sur lui. A la succession d'emmerdes qu'il subit à un rythme effréné, et à son débit de parole rendant certaines scènes de dialogues quasiment hystériques, s'ajoute la réalisation hyper dynamique des frères Safdie et leurs plans aux couleurs désaturées. A l'instar de "Good Time", "Uncut Gems" est étouffant mais peut-être encore plus captivant. Si on ressort éreinté de cette expérience, c'est parce qu'on est totalement investi dans ce film qui est une réelle proposition de cinéma.
Peu de films Netflix valent un réel intérêt. Uncet Gems ne fait pas partie de cette catégorie de films et reste l’une des meilleures productions de la plateforme de streaming.
Les frères Safdie aiment filmer les rues de New York et cela se ressent dans chaque plan de leur film. On suit le parcours de ce marchand d’or dans les ruelles plus étroites les unes que les autres, et comprend tout de suite que ces ruelles vont entrainer sa perte.
Arnaqueur, menteur et flambeur, Howard Ratner perd le contrôle de sa vie jusqu’au dénouement final qui pourrait nous faire espérer le mieux. Le coup de force de ce film reste la prestation d’Adam Sandler qui reste vraiment sous employé dans ces rôles et sa transformation physique est incroyable.
Et si Uncet Gems n’était pas le casse du début d’année.
Saisissant, haletant, puissant ce ne sont pas des sentiments succincts mais bien présents et qui nous tiennent en haleine tout au long du film. Adam Sandler mène ici un personnage sans équivoque qu'il incarne parfaitement jusqu'au bout des doigts. Bravo à Netflix pour cette production et à ses réalisateurs !
Plus de 2h d'embrouilles malaisantes avec des personnages insupportables et pourtant, c'est une dinguerie, un véritable tour de force. La réalisation rappelle Scorsese et les frères Coen mais avec sous meth. C'est une spirale éprouvante et cynique dans le milieu des joailliers et prêteurs sur gage new yorkais et cette buse d'Adam Sandler y trouve son meilleur rôle : bijoutier juif, baratineur, joueur compulsif, pourri jusqu'à l'os, rien ne le sauve mais le voir s'embourber dans des magouilles jusqu'au point de non retour a quelque chose d'hypnotique et jouissif.
Hommage aux polars new-yorkais des années 70, Uncut gems nous embarque dans la vie du bijoutier Howard Ratner, génialement interprété par un Adam Sandler survolté, qui est de chaque plan et dont la présence verbeuse et physique accapare tout l’espace. Surendetté, impliqué dans des plans toujours plus foireux censés le tirer d’affaire, le personnage principal – à la fois attachant et consternant – déroule une fuite en avant perpétuelle, que le degré de menace grandissant de ses créanciers ne semble pas inquiéter outre mesure. Le danger est imminent, le crash jamais loin, et l’on se demande à quel moment l’impact fatal va se produire. Élégante, rythmée, cynique, désespérée, drôle : les frères Safdie nous offrent une production Netflix maîtrisée et référencée.
Uncut Gems est un film autant insupportable que prétentieux. L'intégralité des personnages sont écrits sans aucune subtilité, ils sont tous insupportables et la plupart surjoue. Si le film s'en sort techniquement, le scénario est basique et rien ne compense ce vide. Un film Netflix très décevant qui m'a vraiment déplu, à tel point que je ne l'ai pas terminé.
"Uncut Gems" est un film nerveux, très nerveux, trop nerveux. Ce personnage principal qui court partout, passe son temps à crier, à chercher le moyen de rembourser sa dette colossale est hautement anxiogène et stressant. De plus, étalé sur plus de deux heures, ce manège devient pénible à visionner. Beaucoup trop long et redondant pour ce qu'il a à raconter. On devine également facilement les tenants et aboutissants d'un tel scénario.
Pourtant, il y a de la qualité dans la mise en scène et dans le montage. Idem du côté du casting. Mais le traitement de l'intrigue et le style de ce long métrage me laisse de glace.
J’ai trouvé ce thriller à très bon. J’ai bien aimé sa diversité car il mélange plusieurs styles. On peut trouver des tendances qui se complètent bien. Tout se résume avec le personnage d'Howard Ratner. Il est haut en couleur et j’adore ça. Grande gueule, il n’a pas la langue dans sa poche et va dynamiter les scènes. Ses interactions avec les autres sont géniales. À certains moments, ça devient un peu brouille et cacophonique, mais on lui pardonne car ça n’arrive qu’à deux ou trois reprises. Adam Sandler montre qu’il n’est pas bon qu’à faire des comédies potaches. Il prend parfaitement en mains ce bijoutier New-Yorkais, et son interprétation est parfaite. Ce n’est pas forcément évident de rentrer dedans, car dès les premières secondes ça va dans vif. On a l’impression d’avoir affaire à un OVNI qui va nous balader sans vraiment de ligne directrice, mais une fois qu’on a mieux cerné le protagoniste principal, c’est beaucoup plus facile. Il est tellement prenant, qu’on va s’attacher et suivre avec attention son histoire. Celle-ci va nous réserver quelques passages fort en émotion. Je ne m’attendais pas à vibrer autant et surtout être autant impliqué dans ce qui arrive. J’ai apprécié l’apport des personnages plus secondaire, notamment avec Julia Fox et Lakeith Stanfield (À COUTEAUX TIRÉS). Sans oublier l’apparition en guest de l’ancien joueur NBA Kevin Garnett.
Pendant un peu plus de deux heures, Adam Sandler passe son temps à hurler, à dire"f..k", à essayer d'échapper à des gros bras, et à voir ses plans tous s'effondrer les uns après les autres. 'Uncut Gems' est donc frustrant, éreintant, pénible même : on ne passe pas un moment particulièrement plaisant en le regardant. Sa puissante dernière partie parvient cependant à donner à l'histoire une valeur de parabole sur l'état du monde et la condition humaine à mesure qu'il devient clair que ce qui anime Howard, ce n'est pas la perspective de gagner, mais le jeu lui-même, dans un élan paradoxalement aussi vital que nihiliste.
J'ai été interrompu pendant mon visionnage et pensais être aux 3/4 du film, mais en mettant pause j'ai vu que je n'étais même pas à la moitié. Pas besoin de pédaler dans la semoule pendant plus de deux heures pour comprendre que la vie du personnage est une galère.1h30 c'était suffisant pour ce scénario.
A part le final, on s'ennuie ferme.
Après, les acteurs sont crédibles, c'est bien mis en scène, mais ça ne suffit pas à faire un bon film.
Franchement, j’avais une grosse envie de regarder ce film car j’en avais marre de l’humour d’Adam Sandler, et je me demandais ce que cela pourrait donner dans un rôle dramatique. D’autant plus dans une production de Martin Scorsese. En tout cas, ce film est tout bonnement bien , la réalisation donne de réels effets et le scénario est assez intéressant, même s’il y a quelques longueurs.
Je trouve, en effet, que la réalisation est vraiment efficace et c’est grâce à elle que j’ai pu me plonger dans l’histoire. Je trouve que les bruitages et la musique rappellent vraiment un montage dynamique britannique. Ensuite, la justesse des plans rapprochés et de la fluidité des mouvements font que l’effet anxiogène est vraiment réussi. Effectivement, les mouvements de la caméra sont planants tout en montrant de la brutalité ; le contraste est alors réussi. Sinon, les décors sont plutôt réalistes et bien cadrés ; que ce soit en intérieur qu’en extérieur.
Le scénario est très rapidement peu original (excepté la séquence finale) mais la façon dont est raconté l’histoire est plus importante que l’histoire en elle-même. Surtout que l’intégralité du film est intéressante et c’est bien raconté ; par contre, il est vrai qu’il y a énormément de creux où le scénario s’attarde sur des faits futiles. D’ailleurs, les personnages, même s’ils ne sont pas du tout attachants, sont très bien développés et on a envie de savoir comment ils vont se terminer. Big up à Adam Sandler qui est incroyable dans les films dramatiques. Pendant plus de la moitié du film, j’ai senti une tension que ce soit sur l’intrigue principale ou les intrigues secondaires ; l’histoire arrive à nous placer un suspense pendant 2h15.
Je conseille vivement ce film, il est certes trop long, mais la mise en scène vaut la peine d’être regardée jusqu’au bout ; surtout sur une histoire cool comme celle-là.