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Carlos Stins
75 abonnés
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3,0
Publiée le 17 avril 2018
Ces dernières années, les cinéastes coréens ont démontré leur habileté à investir les genres du polar et du thriller et c'est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j'attendais "The Third murder". Peut-être que je plaçais d'ailleurs un peu trop d'attentes en ce film qui tient globalement la route mais mais dont j'ai trouvé l'exécution laborieuse. La mise en scène est très inspirée et porteuse de sens, notamment lors des remarquables scènes d'interrogatoire. Je découvre avec ce long-métrage le cinéma de Hirokazu Kore-eda qui m'a séduis par son travail du cadre et par le regard très profond qu'il porte sur des problématiques très complexes. Mais cette réflexion sur la justice et la culpabilité porté par le cinéaste coréen reste à mon sens un peu pompeuse, le film s'enfermant dans des dialogues interminables et des métaphores gratuites. C'est un film difficile d'accès, rendu quelque peu indigeste par son intrigue complexe et la foisonnance de ces dialogues. "The third murder" n'est pas un film dénué d'intérêt mais j'ai eu tout de même eu du mal à appréhender cette oeuvre ambitieuse et foisonnante.
Un "Thriller" sombre de Kore-Eda qui me rappelle un peu comme ceux d'Alan J. Pakula, mais là totalement ancré au Japon. Ce film m'a touché, quelque part interpellé, par sa gravité - ses ellipses & méandres et certains moments forts ou ce Cinéma vous envoûte. Peut-être quelques minutes de trop, mais ce film sombre mérite le détour, pour son Duo de 1ers rôles - sa photographie et ce scénario qui m'a baladé de bout en bout.
Authentique peintre impressionniste de la société japonaise à travers une approche quasi documentaire d’une finesse rarement prise en défaut, Hirokazu Kore-Eda s’octroie de temps à autre une petite échappée dans un registre qui lui est moins familier : la comédie légère avec ‘Air doll’ et aujourd’hui, le Thriller juridique. Un entrepreneur est assassiné, son portefeuille dérobé. Le principal suspect est un vieux récidiviste, déjà condamné à la prison pour un possible crime crapuleux 30 ans plus tôt. L’homme ne nie pas les faits, et en explique calmement les tenants et les aboutissants aux enquêteurs, d’autant plus qu’au Japon, un aveu de culpabilité permet souvent d’éviter la peine capitale. C’est sans compter la pugnacité de l’avocat chargé de le défendre, qui découvre trop de failles dans le dossier pour croire que les choses puissent s’expliquer aussi aisément. S’il peut leur arriver de se révéler passionnants, les films de procédure comme celui-ci courent toujours le risque d’ennuyer profondément, d’autant plus que le système judiciaire japonais présente finalement peu de différences avec ce que les films, séries et documentaires m’ont appris de son équivalent américain, que le crime est banal, et que les spécificités culturelles nationales, toute en réserve et en politesse qu’il s’agisse du suspect, des témoins, de la famille de la victime ou des représentants de la justice, ne laissent guère espérer d’emportements ou de coups de théâtre soudains. C’est que Kore-Eda utilise son film comme un support, pour faire réfléchir sur les notions parfois contradictoires de culpabilité, de justice et de droit, d’une façon qui n’est peut-être pas spécifiquement japonaise mais plus universelle, sans jamais apporter de réponse définitive au whodunit que sert de pivot au scénario. Empreint d’une froideur toute juridique, au contraire des autres films de Kore-Eda, ‘The third murder’ peine à passionner sincèrement, même s’il aura le mérite d’alimenter les méditations post-séance, ce que relativement peu de films arrivent à accomplir.
Une relative déception que ce film. Attendant le grand film, on se retrouve avec un sujet trop maîtrisé pour réellement convaincre. C'est sur la longueur qu'il aurait en effet pu jouer, profitant de la lenteur de son rythme pour développer plein d'à-côté. Las, tous les dialogues semblent centrés sur le sujet, rendant trop artificiel l'ensemble. Et les rares scènes tendant à humaniser l'ensemble ne font qu'accentuer la vacuité du reste. La scène de la fille de Shigemori, notamment, personnage aussi vite évacué, qu'introduit, la scène de la logeuse, sont des scènes qui semblent inutiles car trop isolées, alors qu'elles auraient pu très efficacement constituer le centre du récit, qui vire en choisissant le chemin de la démonstration pure à l'abstraction. Pourquoi cette note, du coup, c'est parce que malgré tout le postulat, celui en quelque sorte du magnifique 12 hommes en colère, est très beau et suffira peut-être à nous faire trouver malgré tout de l'intérêt grâce à une mise en scène qui pour être trop froide n'en est pas moins brillante.
Bon drame judiciaire, qui soulèvent des questions intéressantes, et l'ou on cherche la vérité constamment tout le long du film, avec plusieurs hypothèses, cependant il faut rester accrocher car l'histoire se déroule sur le même rythme c'est à dire trop lentement . La psychologie des différents personnages est convaincante, en revanche la fin est un peu alambiquée, en effet le réalisateur laissent plusieurs pistes possibles, quelle est la vérité ? La vraie raison du meurtre ? Même si on peut se faire une idée avec la dernière scène. Je trouve dommage qu'on abordent plusieurs pistes intéressantes pour le mobile du meurtre avec les paroles du meurtriers et les ont-dit , pour se retrouver à la fin avec une simple histoire de vengeance, enfin je trouve l'avocat trop naïf , il se laisse berner trop facilement pour au final se faire ridiculiser au procès et perdre toute crédibilité. Ça reste un bon drame psychologique, mais quelques détails font qu'il n'est pas parfait. Le point fort et qu'il faut démêler le vrai du faux et cerner la psychologie du personnage afin de connaître toute la vérité.
UN sujet classique de chez classique vu revu ... Mais on peut s en rendre compte des le synopsis et si j ai été le voir c est que j ai accepté le côté classique du film. J ai donc mis trois étoiles tout de même pour la maitrise totale de ce film dans l esthétique tout de même
Kore-Eda questionne la justice, du point de vue social comme du point de vu philosophique. Qui est en droit de juger? Est ce normal que les peines soient les mêmes pour des personnes différentes? Peut on connaître réellement les motivations d’un individu, en profondeur, grâce à un procès allant de quelques semaines à quelques mois? Peut on connaître la vérité, ou admet on celle qui nous sied le plus? Est ce vraiment de la justice ou un simple accord tacite sur la peine la plus adapté?
Il en est de même pour un spectateur devant un film. Il n’y cherche pas simplement la vérité, mais plutôt celle qui lui plaît.
Si l’avocat, dans ses découvertes progressive et sa quête de vérité, représente le spectateur, Misumi, lui, est bel est bien un personnage de film prisonnier de sa pellicule. Il le dira lui même : « c’est moi la victime ». Victime de la voracité de nos questionnement incessant, de notre quête de la vérité la plus jouissive. Le film à décidé de le faire arrêter dès le début et de le planter là, mais de le laisser tout expliquer tout seul, comme un grand. Quelle version doit-il donner pour satisfaire le spectateur?
Sûrement dans une référence désespéré au coup de théâtre inhérent au cinéma américain (voire occidental) il tentera finalement spoiler: de jouer la carte de l’innocence. « On m’as dit de dire que j’était coupable ».
Trop tard.spoiler: Innocent? Après tout ça? C’est bien trop gros pour nous… Alors, d’un air paternaliste, nous lui rétorquons : « tu change ta version, spoiler: quitte à être condamné, pour spoiler: ne pas obliger la jeune Sakie à faire face à ce douloureux passé. »
Dans un sourire il souffle : « C’est ce que vous voudriez que je fasse?"
Et l’on enrage de ne pas savoir, on enrage de ne pas comprendre, mais on se pose toutes ces questions fascinantes, et c’est peut être ça l’important.