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    The Third Murder
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    Stéphane C
    Stéphane C

    58 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2018
    Un drame judiciaire passionnant et bouleversant où l’établissement de la vérité n’est pas acquis ... Plaidoyer implicite contre la peine capitale, ce film questionne sur la faillibilité d’un système judiciaire sans compromis mais aussi sur les stratégies de défense adoptées ... Kore-eda est un Maitre !
    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 avril 2018
    un peu lent, scénario alambiqué mais intéressant bien filmé bien joué. La touche Kore-Eda est bien là
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 avril 2018
    Une complexe et fascinante interrogation sur notre rapport à la « vérité » et sur sa place dans le fonctionnement de la justice pénale. Comment renoncer à croire que les juridictions sont des véridictions ? Comment cesser d’imaginer que la vérité est le critère suprême de l’établissement des faits et de leur qualification ? Comment abandonner l’idée que la valeur procédurale réelle des témoignages et des aveux n’est pas indépendante de leur valeur de vérité ? Comment concevoir qu’un avocat soit susceptible de défendre un criminel sans chercher à comprendre ses « vrais » mobiles ? Autant de questions captivantes que pose "The Third Murder", un film où le besoin de vérité renaît incessamment chez ceux-là mêmes qui le négligent ou qui le tournent en dérision. Dans le rapport des humains à la « vérité », rien de plus fort sans doute que le besoin de (se) raconter des « histoires ». Ainsi, nombreuses sont les histoires possibles pour s'expliquer le fait que Misumi ait tué son patron (satisfaction d’une pulsion, meurtre crapuleux, assassinat commandité, vengeance, punition). Aux yeux de Shigemori, l’avocat cynique et pragmatique qui assure la défense de Misumi, seule compte la version des faits la moins préjudiciable à son client, celle qui pourrait lui éviter la peine de mort. Il prétend que l’empathie ne sert à rien, car il s’agit non pas de comprendre son client, mais d’obtenir de lui des « arguments » utilisables pour sa défense. Cependant, face aux réponses changeantes et évasives de Misumi, il est contraint de rechercher les éléments psychologiques et biographiques de ce qui s’offre à lui comme un puzzle. Un supposé puzzle qui n'est peut-être en fait que la surface réfléchissante sur laquelle l'avocat projette sa propre manière de fonctionner, ses propres angoisses, ses propres scrupules. Quant à Sakie, la fille du patron assassiné, elle voit dans Misumi l’exécutant du parricide qu’elle désirait : illusion d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui la comprend ? Comment le savoir ? Nous sommes nous-mêmes contraints de spéculer en projetant sur Misumi des considérations éventuellement très éloignées de sa psychologie. Bien plus, en cherchant la vérité de ses comportements, nous sommes dans une attente de sens qui n’a peut-être pas d’objet, ou qui du moins se trompe d’objet. D’ailleurs, Shigemori se le voit signifier par Misumi lui-même : « Vous attendez trop d’un meurtrier comme moi ». Quoi qu’il en soit, au Japon, dans les cas de récidive comme celui de Misumi, la vérité du second crime (ses « vrais » mobiles) n’a que peu d'importance dans le fonctionnement de la machine judiciaire. En effet, le criminel récidiviste n’a quasiment aucune chance d’échapper à la peine capitale : s’il a donné deux fois la mort, il doit lui-même trouver la mort. En ce sens, la peine capitale peut bien alors être qualifiée de « troisième meurtre ». Pour autant, le film de Kore-eda n’est pas un plaidoyer frontal et explicite contre la peine de mort. Certes, il souligne l’aspect mécanique de son application dans le système japonais lorsqu’elle sanctionne une récidive. Cependant, il met dans la bouche de Misumi et de Shigemori un même raisonnement, à la fois nihiliste et fataliste, contraire à l’optimisme humaniste : si l’existence ne nous est pas attribuée parce que nous méritons de naître, mais arbitrairement, sans que rien ne la valide ou ne la justifie a priori, alors la conséquence logique est que « certaines personnes n’auraient jamais dû naître ». Face à ce sombre pessimisme, seules deux voix contestataires s’élèvent brièvement dans le film, à savoir celle du jeune collègue de Shigemori, et celle de Sakie… En les mettant dans cette position minoritaire, peut-être Kore-eda a-t-il voulu nous inciter à prendre le relais de leur indignation ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 avril 2018
    Libéré après trente ans passés en prison pour un double meurtre, un homme récidive ou peut-être récidive. Et l’avoue ou peut-être l’avoue. Pour ce film pièce de théâtre, la caméra scrute avec panache l’accusé, l’équipe de la défense, deux femmes liées à l’affaire et quelques seconds rôles. Au fil du classique travail d’enquête les multiples rebondissements installent une atmosphère digne de Pirandello. Mais la justice est faite pour trancher : douter demeure un luxe réservé à ses auxiliaires. Pour nous accompagner dans les méandres et les non-dits de la société japonaise, d’excellents acteurs et une prise de vue particulièrement soignée avec quelques images d’anthologie.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2018
    Ces dernières années, les cinéastes coréens ont démontré leur habileté à investir les genres du polar et du thriller et c'est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j'attendais "The Third murder". Peut-être que je plaçais d'ailleurs un peu trop d'attentes en ce film qui tient globalement la route mais mais dont j'ai trouvé l'exécution laborieuse. La mise en scène est très inspirée et porteuse de sens, notamment lors des remarquables scènes d'interrogatoire. Je découvre avec ce long-métrage le cinéma de Hirokazu Kore-eda qui m'a séduis par son travail du cadre et par le regard très profond qu'il porte sur des problématiques très complexes. Mais cette réflexion sur la justice et la culpabilité porté par le cinéaste coréen reste à mon sens un peu pompeuse, le film s'enfermant dans des dialogues interminables et des métaphores gratuites. C'est un film difficile d'accès, rendu quelque peu indigeste par son intrigue complexe et la foisonnance de ces dialogues. "The third murder" n'est pas un film dénué d'intérêt mais j'ai eu tout de même eu du mal à appréhender cette oeuvre ambitieuse et foisonnante.
    islander29
    islander29

    857 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2018
    Hirokazu Kore eda, change de style et de discours....On est dans un registre plus grave, voire terrible......Pendant deux heures, les dialogues fouillent l'âme d'un assassin pour en extraire une substantifique moelle de l'humanité.....Challenge parfaitement réussi, et attendez vous à être assommé par la vérité qui se dégage à chaque instant.....Que ce soit sur le
    meurtre, la corruption, le mensonge, les dialogues sont implacables......Il sont je le répète terribles et noirs, et les quatre ou cinq personnages, semblent échangé leur culpabilité par rapport cette vérité difficilement contestable....." Tout le monde ment" Le film plus il avance démontre cela de façon presque "mathématique"....L'âme nippone est sombre qu'on se le dise...
    Le titre s'explique peut être par le fait que le criminel va exposer trois versions de son crime......"The third murder" .....les assertions se succèdent et se balaient les unes les autres jusqu'à une conclusion ultime......On est dans le psychologique dramatique, et le tout résonne comme Shakespeare (c'est ce que j'écris quand la vérité est insupportable)....Je dirais âmes sensibles abstenez vous , on a parfois envie de ne plus réfléchir....Côté technique le film a de beaux passages et d'autres plus conventionnels et sans grand intérêt.....A mon avis le film est très abouti, autant au niveau psychologique que policier, mais devant tant de vérités distillées, il faut parfois garder le "moral".....Je conseille fortement
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    630 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2018
    Vu un peu par défaut, j'ai découvert "The Third Murder" de bout en bout sans connaitre le synopsis ni le genre. Même si le cinéma asiatique a peu de visibilité en France, hors manga et films de kung-fu, j'avoue avoir été séduit par cette histoire classique mais très bien racontée. Ici, il s'agit d'un polar centré sur un avocat reconnu qui doit se charger de défendre un meurtrier qui a confirmé sa faute. L'affaire qui semble alors prendre une tournure évidente se révèle rapidement ambiguë et mystérieuse suite aux différents témoignages contradictoires de la famille de la victime. J'avais vu "Tel père, tel fils" du même réalisateur Hirokazu Kore-Eda, drame intimiste et familial, où le style japonais, au rythme lent et plat, m'avait ennuyé et peu convaincu. Ici, bien que le style diffère de nos habitudes occidentales et américaines, que ce soit dans le rapport à l'action ou dans l'efficacité d'une scène, une certaine tension captive notre attention, complexifiant ainsi chaque personnage. Ceci après un petit temps d'adaptation, cela va s'end dire... Les acteurs sont bons et dévoilent une palette d'émotions variée et complexe, si bien qu'on en déduit notre propre vérité à la fin du film, selon les indices et les pistes qui ont été lancées et sans cesse brouillées ! Il y a des longueurs, c'est certain, mais il y a tout de même l'envie d'en savoir plus qui préserve notre intérêt. Les questionnements sont multiples, que ce soit sur le rapport de la justice à ses affaires le plus complexes, la culpabilité d'un homme, la légitimité du mensonge, ou le rôle humain d'un avocat face à son client coupable. Notre empathie est elle aussi mise en doute face à ce portrait d'un homme en souffrance. Les scènes de parloir sont particulièrement prenantes et pesantes, tout comme celles avec la famille de la victime qui est loin d'être toute blanche. On hésite, on se perd, on imagine ce que la vérité a pu être... Ce thriller judiciaire, dans sa quête de la vérité absolue, vient secouer en permanence les évidences, via une mise en scène alambiquée, noire et maitrisée et des acteurs habités.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 avril 2018
    UN sujet classique de chez classique vu revu ... Mais on peut s en rendre compte des le synopsis et si j ai été le voir c est que j ai accepté le côté classique du film. J ai donc mis trois étoiles tout de même pour la maitrise totale de ce film dans l esthétique tout de même
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    78 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2018
    Vous vous dites: Hirokazu Kore-eda réalisateur de thriller ou de film de prétoire, ça va bien la tête? Y a d'autres Japonais qui font ça très bien, sans parler des Coréens..... Rassurez vous: il le fait à la manière kore-edesque, tout en douceur et en lenteur, tout en réflexion et en mystère. 

              Et au centre du film, il y a ce qui passionne le metteur en scène, la relation entre adolescence et âge adulte, entre enfants et parents. Il y a les non-dits, les mensonges, le poids de la responsabilité.... 

              Takashi Mitsumi (Koji Yakusho) est accusé du meurtre de son ex-patron -il a été licencié- de l'avoir volé, puis d'avoir brûlé son corps. Comme il a déjà passé trente ans en prison pour avoir tué deux usuriers, cette fois ci c'est la peine de mort assurée. Le jeune dirigeant d'un cabinet d'avocats, Tomoaki Shigemori (Masaharu Fukuyama) reprend cette affaire qui tourne mal pour le cabinet, et est tout de suite confronté à un étrange accusé. Mutique ou mythomane, il ne cesse de changer de version au fil des entretiens. Mais qui ment, aussi? La femme de la victime a l'air d'avoir des choses à cacher, tout comme sa fille Sakie (Suzu Hirose), qui connaissait Mitsumi, le rencontrait quelquefois, une ado étrange qui traîne un lourd appareillage sur une jambe atrophiée. Oui, qui ment? Et pourquoi? Shigemori, qui a lui aussi une fille ado dont il ne s'occupe pas assez et qui fait des bêtises pour attirer son attention, ne sait plus s'il doit oeuvrer pour le bien du cabinet d'avocats, ou pour trouver la vérité. Cette vérité, chaque fois qu'il croit s'en approcher, elle lui échappe pour une autre vérité -ou un autre mensonge. On est dans un cocon doux et moelleux, mais quelle est l'araignée venimeuse?

              Magnifique film d'une extrême subtilité. A voir absolument
    mondidi
    mondidi

    1 abonné 53 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2018
    Une des questions de ce film est, peut-on douter de ce que l'on a vu ? Le film débute par la scène de crime, il n'y a donc pas de doute, ce n'est pas un" whodonit" on sait et aucun doute n'est possible puisqu'il nous l'a montré. En plus le criminel avoue. Le réalisateur va s'évertuer tout le long du film a nous faire douter de ce qu'on a vu. C'est je crois ce qu'il y a de plus fort dans ce film. Ce n'est pas le seul sujet du film. La mécanique judiciaire, la culpabilité, qui est capable de tuer sont d'autres thème abordés très subtilement dans ce film.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Le cadavre calciné d'un chef d'entreprise est retrouvé sur les berges d'une rivière. Misumi, un ancien employé qui venait d'être licencié, avoue immédiatement aux policiers sa culpabilité. Son lourd passé criminel (il a commis trente ans plus tôt un double homicide) fait de lui le coupable tout désigné.
    Le jeune et brillant avocat Shigemori est chargé de le défendre. Le comportement de l'accusé, qui semble appeler de ses vœux la condamnation la plus lourde, ne lui facilite pas la tâche. Mais les indices qu'il glane au cours de son enquête, notamment en rencontrant la fille handicapée de la victime, jette un doute sur la culpabilité de son client.

    Hirokazu Kore-Eda s'est fait un nom dans le cinéma japonais en filmant des drames familiaux. Le premier film que j'avais vu de lui en 2004 m'avait enthousiasmé : "Nobody knows" racontait l'histoire d'une fratrie de quatre jeunes enfants abandonnés à eux mêmes par une mère irresponsable. Fidèle à sa signature, j'avais vu ses films suivants qui mettaient en scène, sur un mode plus ou moins tragique, des familles dysfonctionnelles : "I Wish", "Tel père, tel fils", "Notre petite sœur", "Après la tempête"...

    Avec "The Third Murder", Hirokazu Kore-Eda semble changer de style. Il passe du drame acidulé au polar le plus noir. Il raconte une enquête policière, doublée d'un film de prétoire autour d'un crime crapuleux. Mais il retrouve au bout du compte ses obsessions, celles des familles dont on hérite et celles des familles qu'on se choisit.

    Pour autant, avant d'en arriver là, "The Third Murder" s'étire sur plus de deux heures. Le cinéaste est accoutumé à ces formats-là. Mais ici, rien n'y obligeait. Ni la chronologie de l'histoire, ramassée sur quelques semaines le temps d'une instruction judiciaire, ni les rebondissements de l'enquête qui, pour complexe qu'elle soit, ne sont pas si nombreux qu'ils n'auraient pu être racontés en trente minutes de moins.

    En soi, cette durée excessive ne condamne pas le film. C'est son classicisme paresseux, qui tangente parfois le téléfilm policier, qui le fait. Ponctué par les parloirs avec l'accusé, dont le reflet dans la vitre séparatrice est complaisamment calqué sur celui de son avocat pour souligner, au cas où on ne l'aurait pas compris, la proximité des deux êtres, l'histoire suit mollement Shigemori dans ses investigations. Il est affublé non pas d'un - comme c'est l'usage dans les bons scénarios - mais de deux collaborateurs : un vieux procureur cynique revenu de tout pour qui seule compte l'efficacité de la défense et un jeune avoué fraîchement émoulu de l'université, viscéralement opposé à la peine de mort, pour qui seule importe la recherche de la vérité. Cette tension entre la vérité du procès et celle des faits constituait un joli thème. On se souvient qu'elle était au centre du très réussi "L'Hermine" avec Fabrice Luchini. Mais, Hirokazu Kore-Eda ne l'exploite pas jusqu'au bout préférant, comme hélas les polars ont souvent le défaut de le faire, dénouer une intrigue captivante par une élucidation décevante.
    Anne M.
    Anne M.

    71 abonnés 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2018
    Usant d’une palette de couleurs ternes, de beaucoup de dialogues et de questions posées sur la peine de mort ou le droit de vivre, Hirokazu Kore-Eda nous livre un thriller judiciaire avec plusieurs facettes et rebondissements.

    La scène initiale nous montre Misumi en train de tuer puis de brûler un homme qui s’avère être son ancien patron. Il sera arrêté et défendu par un célèbre avocat, Shigemori.

    Les versions de Misumi et de témoins évoluent au fur et à mesure que le procès avance. Le cinéaste aborde la question de la filiation.

    Les échanges entre l’avocat et le suspect sont passionnants et bénéficient d’une excellente mise en scène.

    On en vient à douter des images elles-mêmes, en l’occurence de la scène initiale. Qui dit la vérité, qui ment ? Pourquoi ? Au spectateur de se faire son idée.

    Mon blog : larroseurarrose.com
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 avril 2018
    On se rapproche de la certitude : j'ai un problème avec le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda. Certes, dans sa production récente, j'avais beaucoup aimé "Notre petite sœur", mais c'était peut-être parce que, pour ses thuriféraires, ce film n'est pas représentatif de son œuvre. Toujours est-il que, cette fois encore, je me suis profondément ennuyé. Et pourtant, le sujet du film avait tout pour me plaire : un film sur la justice dans un pays où existe toujours la peine de mort, sur son côté faillible, sur ce que ses avocats peuvent demander à un accusé pour éviter la peine capitale. Ce thriller aurait donc dû me passionner, comme aurait dû me passionner les chroniques familiales, thème habituel de Hirokazu Kore-Eda, comme, par exemple, "Tel père, tel fils". Le problème principal que j'ai avec ce réalisateur, c'est que, avec lui, les scènes trainent en longueur, que le rythme est systématiquement atone. Vous me direz : comment se fait-il, pour rester dans le cinéma japonais, que tu aimes beaucoup les films de Naomi Kawase, dont le rythme est aussi très lent, et que tu rejettes ceux de Kore-Eda ? Franchement, je n'ai pas vraiment de réponse. Peut-être que je trouve dans les films de Kawase une douceur pleine d'émotion que je ne trouve pas chez Kore-Eda. En tout cas, une observation : comme Hong Sang-Soo, comme Woody Allen, Kore-Eda tourne au moins un long métrage par an et, à mon avis, ce rythme ne permet pas de vraiment peaufiner un long métrage. D'autant plus que ses films ont tous une durée d'environ 2 heures, voire plus le plus souvent. Autre observation : pourquoi un titre en anglais pour un film japonais ?
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 avril 2018
    On connait le cinéaste japonais Hirokazu Kore-Eda pour ses nombreux et beaux drames familiaux tels que « Nobody knows », « Tel père, tel fils » ou encore « Notre petite sœur ». Pour la première fois dans un de ses films sortant chez nous il change radicalement de registre - en apparence seulement - en s’essayant au thriller judiciaire à tendance policière. Sur la forme, « The Third Murder » adopte un aspect de film procédural à l’américaine notamment dans le visuel et par le biais de certains de ses décors. Cependant, le rythme très (trop) plat dénote et nous rappelle, outre les acteurs asiatiques, qu’on est bien dans un film japonais. Et clairement, hormis un début prometteur et une histoire pour le moins intrigante de prime abord, le cinéaste est loin d’être aussi brillant ici que dans ses précédents films. Pire, on s’ennuie dans ce nouvel opus qui manque de panache.

    « The Third Murder » dure plus de deux heures et elles semblent vraiment interminables pour le spectateur dont l’intérêt pour le film décroît à mesure que les minutes passent. La faute à un long-métrage beaucoup trop bavard et sans aucun rythme. Les longues logorrhées verbales entre les protagonistes, toutes plus sibyllines les unes que les autres, finissent par avoir raison de notre attention et nous endormir. Quand le film est terminé, on se dit qu’il y a bien une demi-heure de trop dans cette histoire aux lourds questionnements moraux mais sans rythme. Les scènes de parloir ou d’interrogatoire entre les différents protagonistes deviennent redondantes, certaines s’avérant même inutiles, et tout cela est filmé de manière tellement nonchalante qu’on décroche totalement. Et, surtout, à la fin on se demande où le cinéaste a voulu en venir puisqu’il ne boucle pas son intrigue et laisse les grandes questions posées en jachère.

    On ne peut en effet reprocher à ce film d’être vide de sens. De grandes notions telles que la culpabilité, l’arbitrage du destin à la naissance ou encore le poids du passé sont mis en branle mais tout tourne autour de la notion de vérité. Et ces grandes thématiques abordées avec courage sont noyées dans une intrigue trop opaque. La résolution de l’intrigue semble caduque pour le réalisateur mais il en oublie son public en ne résolvant pas l’intrigue. Certains films qui laissent le fin mot de l’histoire à l’appréciation du spectateur sont réussis mais là on en ressort avec trop de points d’interrogations pour finalement pas grand-chose. Et les notions abordées le sont de manière tellement sentencieuse et sans vraiment de point de vue qu’on est plutôt saoulé qu’autre chose. On sent Kore-Eda plus attiré par le drame que le thriller, il aurait donc du réalisé un drame comme il a su si bien nous en offrir plutôt que de prendre le film de procès de travers et nous ennuyer. Espérons que son prochain opus présenté à Cannes retourne à ses fondamentaux.

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 avril 2018
    lent, ennuyeux, sans suprise, personnages peu charismatiques, c'est sans doute un parti pris, certes mais moi je n'ai tenu que la première heure...
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