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Alain C.
1 abonné
34 critiques
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4,0
Publiée le 8 mai 2018
meme si quelques longueurs se font jour au cours du 1er tiers du film,il en ressort une leçon de psychologie et d'humanité qui donne au cinéma cette force qui nous prend aux tripes;2 acteurs dont la présence à elle seule vaut le déplacement avec toute l'émotion qui en découle.Merci.......
UN sujet classique de chez classique vu revu ... Mais on peut s en rendre compte des le synopsis et si j ai été le voir c est que j ai accepté le côté classique du film. J ai donc mis trois étoiles tout de même pour la maitrise totale de ce film dans l esthétique tout de même
Je ne m'y attendais pas mais j'ai adoré tout et je ne me suis pas du tout ennuyée. Les acteurs sont fantastiques et beaux en plus. Belle musique, la cinématographie magnifique, pas un mot de trop, tout tombe juste. J'y pense depuis. C'est une sorte de rappel du Rashamon, le vieux film japonais classique sur le même sujet et c'est fort. Pas du tout froid mais réservé, exacte, comme une gravure.
'Le troisième meurtre' est un très bon film. Dans un registre très différent de ses films précédents, Kore-eda s'illustre avec brio, et ajoute à l'enquête policière ses thèmes de prédilection : la famille, le voisinage, la vie professionnelle de la génération salary-man, la jeunesse japonaise en perdition qui semble marcher en équilibre sur un fil etc. C'est un film très critique, quand bien même, parce que japonais, le réalisateur la formule de manière beaucoup plus tendre que le ferait un réalisateur français. Et pourtant, tout y passe : la justice, les institutions, l'éducation. On assiste tout le long du film à un véritable retournement des valeurs morales. Finalement, qui protège la jeune Sakie? Face aux non-dits, à la lâcheté et à l'hypocrisie, l'individu devient terriblement seul dans la société dont Kore-eda dresse le tableau. Le Japon se trouve sûrement à un carrefour de son histoire, au même titre que spoiler: Shigemori perdu à un croisement de circulation, dans une des dernières scènes du film. On a souvent accusé Kore-eda de mièvrerie dans ses films. Celui-ci est aussi grave et sombre, que lucide et éclairant.
Libéré après trente ans passés en prison pour un double meurtre, un homme récidive ou peut-être récidive. Et l’avoue ou peut-être l’avoue. Pour ce film pièce de théâtre, la caméra scrute avec panache l’accusé, l’équipe de la défense, deux femmes liées à l’affaire et quelques seconds rôles. Au fil du classique travail d’enquête les multiples rebondissements installent une atmosphère digne de Pirandello. Mais la justice est faite pour trancher : douter demeure un luxe réservé à ses auxiliaires. Pour nous accompagner dans les méandres et les non-dits de la société japonaise, d’excellents acteurs et une prise de vue particulièrement soignée avec quelques images d’anthologie.
Un beau film. Avec une vrai photo, des moments de réflexion, et des moments de doute et de suspicion ... Mais un peu long.. (Bcp de réflexion et un beau jeu d'acteurs)
Fort ...lent ... de très bons acteurs ! Un beau jeu de psychologie ... on se pose pleins de questions .. la profondeur des personnages ! C sur on ne sort pas indemne !
Kore-Eda questionne la justice, du point de vue social comme du point de vu philosophique. Qui est en droit de juger? Est ce normal que les peines soient les mêmes pour des personnes différentes? Peut on connaître réellement les motivations d’un individu, en profondeur, grâce à un procès allant de quelques semaines à quelques mois? Peut on connaître la vérité, ou admet on celle qui nous sied le plus? Est ce vraiment de la justice ou un simple accord tacite sur la peine la plus adapté?
Il en est de même pour un spectateur devant un film. Il n’y cherche pas simplement la vérité, mais plutôt celle qui lui plaît.
Si l’avocat, dans ses découvertes progressive et sa quête de vérité, représente le spectateur, Misumi, lui, est bel est bien un personnage de film prisonnier de sa pellicule. Il le dira lui même : « c’est moi la victime ». Victime de la voracité de nos questionnement incessant, de notre quête de la vérité la plus jouissive. Le film à décidé de le faire arrêter dès le début et de le planter là, mais de le laisser tout expliquer tout seul, comme un grand. Quelle version doit-il donner pour satisfaire le spectateur?
Sûrement dans une référence désespéré au coup de théâtre inhérent au cinéma américain (voire occidental) il tentera finalement spoiler: de jouer la carte de l’innocence. « On m’as dit de dire que j’était coupable ».
Trop tard.spoiler: Innocent? Après tout ça? C’est bien trop gros pour nous… Alors, d’un air paternaliste, nous lui rétorquons : « tu change ta version, spoiler: quitte à être condamné, pour spoiler: ne pas obliger la jeune Sakie à faire face à ce douloureux passé. »
Dans un sourire il souffle : « C’est ce que vous voudriez que je fasse?"
Et l’on enrage de ne pas savoir, on enrage de ne pas comprendre, mais on se pose toutes ces questions fascinantes, et c’est peut être ça l’important.
On ressort ébranlé de ce film ultra réaliste, sans savoir où se trouve la vérité, mais en découvrant de manière lugubre les coulisses de la justice. Des acteurs parfaits !