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Ghighi19
66 abonnés
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2,5
Publiée le 9 avril 2021
Étrange documentaire que celui-ci ! . On peut vraiment comprendre comment ce réalisateur a pu vouloir enquêter sur sa propre foi mais de là à nous proposer un "vrai " exorcisme c est tout de même un peu too much. Je ne juge absolument les croyances. Chacun est libre de ses choix mais perso j avoue avoir du mal à croire en ce document . Pas inintéressant mais qui ne sert pas à grand chose.
Bon, pas terrible le documentaire de William Friedkin sur l'exorcisme. The Devil and the father Amorth n'apporte pas grand chose de plus. Le cinéaste enfonce des portes ouvertes, et propose un documentaire assez anecdotique, qui se rapproche d'un mauvais film étudiant.
Cela fait presque cinquante ans que William Friedkin a tourné ‘L’exorciste’. Aujourd’hui, ce légendaire film d’horreur ne fait plus peur à grand monde et surtout pas à une jeune génération tellement déchristianisée qu’elle ne pige plus grand chose aux concepts de démon et de possession mais pour Friedkin, chrétien pratiquant, rien n’a jamais cessé et il donne même l’impression, à travers ce documentaire un rien raccoleur, de chercher à justifier son intérêt pour le phénomène et la raison pour laquelle il a tourné son chef d’oeuvre le plus célèbre. Ce n’est que ces dernières années qu’il est enfin parvenu à convaincre le Vatican de le laisser filmer un véritable exorcisme, celui d’une Italienne d’âge moyen (dont c’est déjà la neuvième séance, c’est encore mieux qu’une psychothérapie!) par le père Gabriele Amorth, grand exorciste de Rome. L’obligation qui est faite à Friedkin de se faire le plus discret possible donne au résultat les allures d’un mauvais found-footage, sauf que cette fois, tout est (supposé être) vrai, bien entendu ! Le spectacle est moins impressionnant que dans les films de possession mais produit tout de même son petit effet : j’aime particulièrement l’écho guttural dans la voix de la victime du Malin, qui rend finalement beaucoup mieux que ces mêmes blasphèmes, trafiqués et remasterisés dans les productions américaines récentes : rien ne vaut les effets naturels, je l’ai toujours dit ! Bien sûr, on est plus que dubitatif, la nature même du projet le rendant, a priori, très putassier. Quant à ce qui se passe à l’écran, on a tout à fait le droit d’y voir uniquement une femme malade, victime des pressions d’un entourage crédule, et soignée par un très très vieux bonhomme en soutane qui doit sûrement passer ses derniers moments de lucidité à se demander s’il ne devrait pas vérifier si ses patientes ont un troisième téton. Bien sûr, à l'instar de l’Eglise elle-même, Friedkin interroge médecins et psychiatre afin de déterminer dans quelle mesure ce qu’il a filmé pourrait être le symptôme d’une maladie mentale ou d’autre chose, mais cela fait partie du jeu. Livre-t-il la matière brute de son expérience ? Jusqu’à quel point manipule-t-il images et montage pour consacrer une vision “surnaturelle” et inexplicable des choses ? Pas d’inquiétude à avoir, toutefois, si vous aussi vous êtes du genre à voir la queue du diable un peu partout : je suis parti à la pêche aux infos sur le Père Amorth : outre qu’il possède un nom de famille génial qui donne l’impression qu’il est guerrier/inquisiteur de niveau 16, avec réduction de 25% des dégâts de froid et de feu, l’homme m’a semblé tout à fait formel : si vous ne faites pas de yoga et ne lisez pas Harry Potter, il y a peu de chances que le Malin vous trouve à son goût !
Bon documentaire sur la “possession�. Quelques images intéressantes et des témoignages bouleversants. Si le réalisateur n’a touché à aucun effet sonore la réalité est impressionnante, toutefois le passage le plus marquant en terme de violence est le seul pour lequel il n’y a pas d’images (il aurait « oublié » sa caméra lorsque cela s’est produit). On peut émettre quelques doutes sur l’honnêteté du documentaire, Friedkin étant avant tout un cinéaste. Si vous attendez de l’action passez votre chemin et regardez un film.
William Friedkin a toujours été fasciné par le mal. Celui-ci parcourt toute sa filmographie avec évidemment en pièce centrale "L'Exorciste". Des décennies après la sortie de ce film qui l'a rendu mondialement célèbre, Friedkin décide de filmer un véritable exorcisme, pratiqué par le père Gabriele Amorth, expert en la matière, 91 ans au moment du tournage. C'est ainsi que Friedkin se voit autorisé à filmer le neuvième exorcisme de Christina équipé d'une petite caméra. Évidemment ce que nous voyons dans le film est bien différent de ce à quoi le cinéma nous a habitué, c'est beaucoup moins spectaculaire mais ça reste troublant et inquiétant de voir cette femme se débattre, hurler avec une voix qui n'est pas la sienne et entrer en transe dès que le père Amorth commence l'exorcisme. Malin, Friedkin décide ensuite d'aller voir des scientifiques, médecins, psychiatres ou même un archevêque pour leur montrer les images qu'il a filmé et leur demander leur avis. Alors que personne ne tranche sur la question de savoir si Christina est possédée ou non (ce n'est pas le propos du film d'ailleurs), tous s'accordent à dire qu'un exorcisme peut marcher sur une personne si elle y croit vraiment. L'interview la plus surprenante reste celle avec l'archevêque d'une église de Los Angeles qui se déclare terrifié par le Diable et incapable de s'essayer à pratiquer un exorcisme. Friedkin, vivace en interview, n'a de cesse de chercher la petite bête et va jusqu'à poser des questions très pertinentes à tous les gens qu'il rencontre. C'est la force du cinéaste, de ne jamais se laisser aller sur une position et de pousser ses intervenants dans certains retranchements. Malgré cela, la fin laisse carrément dubitatif puisque Friedkin y raconte une nouvelle rencontre avec Christina dans une église où celle-ci aurait menacé de l'attaquer, visiblement possédée. Problème, le cinéaste n'avait pas allumé sa caméra et on ne voit donc rien de ce qu'il nous raconte si ce n'est un montage d'image vulgaire emprunté aux pires documentaires de la télévision. C'est d'autant plus dommage que jusque-là, Friedkin avait réussi à ancrer son film dans le réel en interrogeant sur la réalité du mal enraciné en Christina tout en nous montrant un exorcisme assez déroutant. Reste alors les pistes de réflexions qu'il amène et qui permettent de réfléchir plus loin sur la nature du mal et sa réalité. C'est déjà suffisamment bien pour qu'on salue l'effort.