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QuelquesFilms.fr
268 abonnés
1 639 critiques
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2,5
Publiée le 18 novembre 2013
Ce petit film noir vaut surtout pour son personnage de psychopathe incarné par William Talman. Un personnage doté d'une particularité physique qui génère quelques tensions intéressantes : avec une paupière paralysée, il garde un oeil toujours ouvert, même en dormant... On soulignera également la qualité de la mise en scène et de la photo. Pour le reste, c'est un peu court : en temps (le film dure 1 h 10) et en développement dramatique. Le scénario, inspiré d'un fait divers, se contente de maintenir un suspense paranoïaque dans le cadre d'un road-movie, sans nourrir d'autres thématiques, sans étoffer les caractères. Dans l'histoire du film noir, cette prise d'otages présente néanmoins une originalité : le lieu de séquestration n'est pas un lieu d'habitation, mais une voiture (voir François Guérif, Le Film noir américain). Autre originalité, et non des moindres : ce film est réalisé par une femme, à une époque où les réalisatrices ne sont pas légion. Actrice reconnue, ayant tourné notamment avec Fritz Lang, Raoul Walsh ou Nicholas Ray, Ida Lupino est passée six fois derrière la caméra. The Hitch-Hiker (qui ne bénéficie pas en VF d'un titre très inspiré...) est sa quatrième réalisation. La meilleure, selon certains critiques.
Petit film noir de l’actrice Ida Lupino qui nous révèle en 1h15 une grande réalisatrice dont on peut regretter qu’elle n’ait eu que 4 ou 5 longs métrages à son actif. Ici avec une économie de moyens évidente elle parvient à nous entraîner dans un suspense insoutenable reposant sur une intrigue on ne peut plus mince. Deux pêcheurs partis en balade et comptant bien mettre à profit leur escapade pour lever quelques filles se retrouvent au prise avec un tueur en série qu’ils ont eu le malheur de charger en stop. A partir de là s’ensuit un road movie débouchant sur l’arrestation du tueur. Lupino aurait pu truffer ce périple de multiples retournements de situations liés à la traitrise entre les deux prisonniers. Au lieu de cela elle a choisi de demeurer la plus réaliste possible en montrant bien que les deux otages sont en réalité terrorisés et qu’ils évitent toute tentative risquant de mettre leur vies en péril. A l’époque ce parti pris était plutôt hardi. Malgré ce choix réaliste ou plutôt grâce à lui et au jeu des trois acteurs, Lupino parvient à nous faire nous identifier à ces deux pauvres touristes qui pourraient être chacun d’ entre nous. D’ailleurs ce choix est clairement exprimé dans le petit texte qui sert d’introduction dans le générique. A ranger parmi les classiques du film noir.
ce film des années 50 mêle plusieurs genre sans être un fourre-tout. un tueur et ses deux proies sont les protagonistes d'un road-movie (et huis-clos psychologique) dans le désert des routes américaines.
ils sont joués par des supers comédiens dans des situations limites ; les scènes sont super bien tournées, avec les influences de séries Z d'époque et d'oeuvres expressionnistes, les clairs-obscurs tranchants. et comme le film est court, ça permet de ne pas l'occuper avec des lenteurs superflues. visionnaire et super bien mené.
Quant elle ne faisait pas l’actrice pour Lang, Walsh ou Aldrich, Ida Lupino tournait d’excellentes série B comme ce « Hitch Hicker ». Elle tire le meilleur partis d’une intrigue minimaliste reposant sur une unité de lieu : une voiture, et 3 protagonistes : un psychopathe et 2 otages. La durée du film est resserrée au maximum pour gagner en tension dramatique. Le tout donne une petite perle du genre.
Polar exemplaire sur le thème de l'intrus et de la ville corrompue, aux ronds-de-cuir et ces riches et confortables notables accompagnés de leurs sûppots faisant en sorte que la justice reste à deux vitesses, en bref un univers ou uniquement le noir désespoir semble pensé; Un peu trop évident.
La carrière de Ida Lupino est passionnante à étudier. On y trouve, en effet, et ce, dès ses tout débuts, des films excellents, tournés sous la direction de réalisateurs aussi monstrueusement sacrés que Lang, Walsh, Hathaway, Curtiz, Aldrich, Siegel ou Ray. Sa formidable beauté et son talent éclectique éclatent littéralement à chaque fois. Pour ce qui est de la mise en scène de ses nombreux films, si ceux-ci n’ont pas toujours été des succès commerciaux, c’est qu’ils faisaient sans doute preuve d’une trop grande innovation pour l’époque. En tout cas, ils n’ont jamais démérité du point de vue technique. Si le suspense dans ce « Voyage De La Peur » (traduction intempestive de « The Hich-Hiker ») est un peu poussif, il est par contre, l’occasion pour Lupino de mettre brillement en valeur la dangereuse perversité de William Talman, et la progressive haine de Edmond O’Brien, qui donneront à plusieurs scènes un caractère iimmortel.
Le film tient en grande partie sur les épaules de l'acteur principal qui tire son épingle du jeu. Pour le reste, un bon petit film qui se laisse voir, et qui sait maintenir un certaine tension... mais dommage que la fin soit baclée.
Ce thriller noir et épuré revêt surtout un intérêt historique (tant documentaire que pour son influence sur ltut un pan du cinéma de genre). En terme de rythme ou de richesse visuelle et psychologique, l'infernal Hitcher le supplante complètement. A voir pour gonfler son bagage culturel.
Classique de la série B, ce film a aujourd'hui un peu vieilli. Toutefois, l'ensemble est tout de même fort bien mené, avec un trio d'acteurs excellents et qui arrivent bien à rendre l'atmosphère noire de ce film. De plus, le portrait du psychopathe est ici de qualité, original, inquiétant et surprenant. C'est tout de même une assez belle réussite d'Ida Lupino, qui semble aussi doué derrière la caméra que devant. Pas mal du tout.