Guns Akimbo apporte au premier abord, un petit vent de fraicheur dans les blockbusters américains des dernières années, mettant en vedette un acteur adulé pour son rôle dans une grande saga cinématographique du début des années 2000 : Daniel Radcliffe.
Alors Daniel Radcliffe, c’est un acteur qui a démarré très jeune avec les Harry Potter bien entendu de 2001 à 2011, avant de s’enfermer dans un cinéma moins « bankable » et surtout d’auteur avec des films comme : Horns, Swiss Army Man ou bien prochainement Escape From Pretoria. Il commence doucement à devenir une tête d’affiche dans ces divers longs métrages…
Samara Weaving n’est pas extrêmement reconnue excepté pour son rôle dans Ready Or Not (Wedding Nightmare en France), film d’horreur sorti en août 2019. Elle a une petite carrière, jonchant entre sa carrière d’actrice et de mannequin.
Le film essaye avec ses moyens de faire une critique des divers moyens de divertissement sur internet notamment les directs (Twitch, YouTube) et le rapport à la violence des jeux vidéo. Le mélange de ces divertissements pouvant mener à un monde totalement dystopique contaminé par la violence et le chaos.
Le principe du film parait innovant et alléchant mais est en vérité très mal exploité, là ou un réalisateur comme Edgar Wright pourrait donner vie à un univers « un peu bordélique » de façon cohérente, Jason Lei Howden n’y arrive pas…
La photographie est catastrophique, elle est beaucoup trop « flashy » et exubérante à un point qu’elle en fait mal à la rétine. Les costumes sont assez loufoques et beaucoup (trop) colorés.
Nous sommes donc dans un univers qui se veut sombre mais en même temps coloré, ce qui ne va pas ensemble soyons honnêtes…
Le travail sur la vie de Miles est assez bien mené, même si les péripéties du film arrivent sûrement un poil trop vite… Sa vie d’avant est trop vite expédiée pour sa « nouvelle ».
En soit Guns Akimbo est un mélange de nombreuses thématiques de métrages et critiques : passant de l’horreur avec les pistolets cloués aux mains, la violence avec l’émission ou encore un rapport avec les super héros par rapport aux justiciers.
Daniel Radcliffe donne une interprétation plus que correcte dans ce film bien loin devant une timorée Samara Weaving qui ne retranscrit pas un jeu très mémorable. Mais ce sont bien entendu de nombreuses phrases scandées par Radcliffe, ainsi que son comportement d’innocent humoristique qui le mettent en avant, dans le métrage.
Les personnages ne semblent jamais véritablement en danger malgré le nombre important d’antagonistes, et le personnage de Miles s’en sort à chaque fois miraculeusement. Mais sinon les antagonistes sont des caricatures d’eux-mêmes : des gros bourrins sans cervelle, sans personnalité, qui se repompent les uns sur les autres…
C’est bien dommage car en vérité ce qu’il manque principalement à Guns Akimbo en dehors de ses déchets techniques, c’est un bon méchant, sauf que ce n’est pas le cas tant qu’il n’est pas mémorable (ou ils ne sont pas mémorables cela reste à voir).
Si vous souhaitez voir un film un peu bordélique, bien flashy avec un Daniel Radcliffe qui s’éclate avec des pistolets greffés aux mains, ce film est fait pour vous ! Ce n’est pas une « merde » mais pas non plus un grand film. C’est un film jonchant entre médiocrité et réussite avec des idées intéressantes, et rafraichissantes apportant un lot de critiques sur le monde du jeu vidéo, et des « émissions en direct ».