Avis sur Hellboy

Ni solide ni cohérent et encore moins original ce scénario ne tient pas la route car il part dans tous les sens. De surcroît, le réalisateur pompe sans vergogne d'autres films où on pourra penser par exemple une séquence où un ersatz de Captain America fait son show ! Ce nouvel Hellboy quitte donc un peu le giron comics pour virer vers le film de super-héros gore où l'humour est placé comme un paramètre obligatoire alors que le but est de faire dans l'éviscération sanguinolent à tous les étages. On notera des effets spéciaux négligés également, où les écrans verts auront rarement été aussi voyant en cette année 2019. On notera un bestiaire diversifié qui offre là le seul vrai bonus créatif. Mais dans l'ensemble le film reste un nanard de luxe.
Site : Selenie

Quasiment détesté des studios, Guillermo Del Toro n'a jamais pu boucler sa trilogie et c'est donc le Britannique Neil Marshall (auteur acclamé de The Descent et absent du grand écran depuis dix ans) qui le remplace onze ans plus tard pour une relecture concoctée avec Mike Mignola, auteur du comics original. Un reboot bienvenu qui est sensé se rapprocher du matériau de base tout en proposant une intrigue inédite. Verdict ? Il y a du bon et du très mauvais dans ce nouvel Hellboy. En premier lieu, bien qu'étant foncièrement simpliste, le scénario se rapproche effectivement des planches de Mignola, jouant naturellement plus sur une enquête à proprement parler sans y ajouter les mésaventures romantiques maladroitement ajoutées par Del Toro. De nombreux éléments issus du comics sont là pour satisfaire (ou rassurer ?) les fans tandis que les origines du démon rouge sont sensiblement modifiées pour éviter trop de rapprochement avec le film de 2004. Pour le reste, le film nous entraîne principalement en Angleterre où Hellboy (David Harbour, insupportable dès les premières minutes), alors loup solitaire, fait équipe avec le nouveau venu Ben Daimio (Daniel Dae Kim, fatiguant), un agent du B.P.R.D. et la médium Alice (Sasha Lane, suffisamment convaincante), inédite des cases originales, afin de contrecarrer les plans d'une sorcière maléfique qui s'apprête à semer une fois de plus le chaos dans le monde. Un personnage intéressant sur le papier mais hélas interprété par l'oubliée Milla Jovovich qui tente de battre le record de cabotinage féminin détenu par Musetta Vander. Sous couvert d'un Rated R inutile comprenant du gore numérique et des gros mots dans centaines, Hellboy est plus orienté série B pour ados, ne prenant pas de risque et souhaitant satisfaire le plus grand nombre. C'est presque réussi, le long-métrage étant pour le moins réussi dans le fond mais souffre de problèmes de production évidents, d'un manque de budget flagrant (certains CGI sont d'une lamentable pauvreté) et d'aucune direction artistique, allant des décors anecdotiques aux acteurs en roue libre. Très différent de ses prédécesseurs, plus dynamique mais également moins riche, ce reboot n'a pas l'étoffe nécessaire pour perdurer et évite de justesse la case nanar de luxe. Dommage.

Esthétiquement c'est assez correct et pas mal d'actions !! Pour le reste, c'est globalement insipide, que ce soit au niveau de l'histoire, sans queue ni tête ou qu'au niveau de l'interprétation très moyenne

La bêtise, la confusion des scènes, les effets numériques, la musique inepte... Hellboy cru 2019 serait un ratage intégral s’il n’atteignait, par la magie que cette somme d’erreurs et de fautes de goût fait naître à l’écran, la puissance figurative du chaos et des Enfers déchaînés contre le bon sens. Le film trouve dans son statut de résurrection mort-née d’un mythe ce qu’il faut de putride et de tragique pour incarner Hellboy, lui-même extrait des profondeurs et parvenu à la surface par un heureux hasard. Il n’est pas question d’injecter dans le monstre une quelconque réflexion sur la différence ou l’humanité au-delà des apparences physiques. Neil Marshall n’en a pas l’ambition, n’est pas Guillermo Del Toro. Lui, ce qu’il veut, c’est de la sauvagerie. Sa filmographie l’atteste : un groupe d’hommes confronté à une menace doit recourir à la force et déchaîne ainsi ce fond de violence primitif. Dog Soldiers, The Descent, tous en témoigne. Juger le film sur des critères qui ne seraient pas les siens reviendrait à le diffamer ; pire encore, à le manquer. Cependant, la vision de Marshall ne saurait suffire à faire de son long-métrage une œuvre de qualité, d’autant que la sauvagerie mise en scène n’est jamais intelligemment menée : la grande barbarie de segments dramatiques n’ouvre pas sur une prise en compte de son impact. Cela revient à dire que la violence apparaît souvent comme un prétexte, un liant venu rassembler de petits épisodes éparpillés et dépourvus d’âme. Le spectateur s’acclimate peu à peu à ce qu’il a sous les yeux, ne se révolte plus face aux atrocités tant elles s’annulent les unes les autres dans une diégèse incohérente où fleurissent les répétitions, les approximations. Le principal problème que pose Hellboy se tient dans sa nature d’hapax, de violence incarnée qui ne peut ni se décliner ni s’intégrer à des structures plus vastes, le condamnant à errer dans son système bien trop clos pour y laisser enter le spectateur. Demeure donc une certaine idée du chaos. Demeure surtout l’ébauche d’une grande fresque apocalyptique capable de refléter, par le prisme de son bestiaire et de sa cruauté, toute la noirceur humaine.

Malgré l’avalanche d’avis négatif que j’ai pu lire à son sujet, j’étais plutôt confiant en allant découvrir en salles ce nouveau « Hellboy ». Je ne m’attendais pas à ce que l’on égale les excellents volets de Guillermo Del Toro mais de ce que j’avais vu, David Harbour (Hellboy) me semblait convaincant dans le rôle titre et il y avait matière à faire un divertissement efficace.

Je suis très vite tombé de mon piédestal. Au-delà du fait que ce nouveau film n’arrive jamais à la cheville des films de Guillermo Del Toro dont l’ombre plane tout le temps, ce scénario accumule les maladresses et les facilités. J’ai jamais réussi à vraiment accrocher à cette histoire qui m’a paru souvent risible et peu convaincante. Alors après, ça se laisse néanmoins regarder mais l’ensemble prévisible fait que le temps parait un peu long parfois malgré une réelle volonté d’offrir le spectacle.

Je n’ai pas été plus convaincu que ça également par le casting. Si physiquement David Harbour réussi à s’emparer de son personnage, il ne m’a jamais fait oublier Ron Perlman. David Harbour est trop léger dans sa prestation et même si il parvient à rendre son rôle sympathique, je n’ai pas retrouver le bon équilibre que l’on pouvait avoir auparavant de ce monstre adolescent à la fois doux et brutal. Il faut dire aussi que le comédien n’est pas aidé par des dialogues bien trop léger qui tente de faire rire mais qui ne fonctionne pas toujours. Pour le reste, c’est toujours un plaisir de voir Ian McShane (Trevor Bruttenholm), toujours aussi charismatique même si il n’a pas grand chose d’intéressant à faire ici. Très léger dans leurs jeux respectifs, le duo Sasha Lane (Alice Monaghan) – Daniel Dae Kim (Ben Daimio) reste agréable. En revanche, Milla Jovovich (Vivian Nimue) est clairement le gros point noir de cette distribution à mes yeux. Il n’y a pas une scène où je l’ai trouvé crédible et chacune de ses apparitions me faisait sortir du film. J’éviterais aussi de parler de Thomas Haden Church (Lobster Johnson), un acteur que j’apprécie beaucoup mais qui se ridiculise ici le temps de quelques scènes qui cassent le rythme du long métrage et chose incroyable, qui casse même le rythme de la scène post générique…

J’ai aussi eu une grosse frustration concernant la mise en scène de Neil Marshall. Le bougre sait filmer. Par le passé, il nous a déjà montrer des choses intéressantes et même dans ce film, on voit qu’il y a de très bonnes idées (la vision apocalyptique, le combat dans la forêt, le combat juste avant le générique de fin…). Pourtant, toutes les bonnes idées se noient dans un flot de scènes vraiment hideuses. Certaines sont sans originalités, sans âmes et d’autres, sont massacrées par des effets visuels atroces. Sans parler du sang à profusion qui est grotesque (de mémoire, je n’avais pas vu de sang aussi laid depuis le film live « Blood, the last vampire »), de nombreuses incrustations piquent les yeux même des très simple comme un simple hélicoptère dans le ciel. C’est dommage car la photographie tente bien de camoufler tout ça (la scène d’introduction aurait pu être sublime par exemple sans parler de sa fin risible avec le gros plan sur Milla Jovovich) mais c’est parfois si moche visuellement que là encore, je suis sorti du film. Visuellement, ce film semble parfois avoir dix ans de retard là où ceux de Del Toro semblait avoir dix ans d’avance et c’est aussi pour ça que je n’ai jamais réussi à faire abstraction des précédents films même si l’on est dans un reboot. En revanche, j’ai bien aimé la bande originale. Elle apporte un petit plus à l’ensemble et comporte des titres qui me plaise bien.

Bref, j’aurais vraiment pu être plus dur dans ma note ressentie finale concernant ce « Hellboy » de 2019. Je reste dans la moyenne car malgré tout, ça m’a un peu divertit et maintenant que je sais à quoi m’attendre, je l’apprécierais peut-être davantage dans le cadre d’une soirée sans prise de tête. Mais honnêtement, il y a tellement de défauts dans ce long métrage que je peux comprendre la déception de certains fans du personnage. Après deux films magistraux qui fonctionnent encore aujourd’hui et la frustration de ne pas avoir la conclusion que voulait nous offrir Guillermo Del Toro, ce reboot à de quoi nous faire rager. Un simple divertissement maladroit mais qui aurait vraiment mérité mieux surtout que quand on voit le résultat, on se dit qu’il y avait vraiment de quoi faire un film plus fort…

Après avoir vu ce reboot, je suis encore plus énervé et frustré que Guillermo del Toro n'est pas réussi à faire son troisième film sur le personnage crée par Mark Mignola... Car ce Hellboy version 2019 n'est vraiment pas réussi. Le film va beaucoup trop vite et enchaîne les scènes sans temps morts et sans prendre la peine de développer le background de son histoire, les dialogues sont à la ramasse, le gore est sympa mais devient vite un cache misère, les acteurs sont là sans y croire (en particulier Ian McShane), Hellboy devient vite lourdingue à jurer tous les 3 mots et au final, on regarde le film sans réel plaisir. Reste des effets spéciaux plutôt bien gérés et des designs et maquillages assez réussis mais pour le reste c'est vraiment du bas de gamme. Bref, regarder les deux films de del Toro et oublier ce reboot qui, de toute façon, fait un flop monumental au box office et au vu du résultat, on comprend pourquoi...

Etait-ce bien utile de réadapter Hellboy 15 ans après celui de Del Toro ? Pragmatiquement on pourrait se dire pourquoi pas, auquel cas la nouvelle mouture se doit d'être supérieure ou au moins d'apporter quelque chose de neuf, d'entrée on peut d'ores et déjà statuer que ce n'est pas le cas avec ce reboot de Neil Marshall. Ce dernier est parti assez fort d'ailleurs dans sa carrière avec Dog Soldiers et l'excellent The Descent notamment, ensuite il s'impose comme un bon réalisateur de séries, en revanche, ses long-métrages ne sortent plus du lot, c'est donc quitte ou double pour son Hellboy. Et force est de constater que certains efforts y sont mais dans l'ensemble, c'est assez limite. Pas de chance déjà pour David Harbour qui assure pas mal mais ne fait pas du tout oublier Ron Perlman à qui le rôle colle à la peau, l'humour peut être plutôt amusant mais ne passe pas toujours et on a confondu ici humour et vulgarité, ça fait certes parti du personnage mais il ne faut pas en abuser. La réalisation connait des hauts et des bas mais dans l'ensemble c'est plutôt propre, maintenant le scénario part dans tous les sens et surtout, le montage bordélique ne le met pas du tout en valeur, ça manque très clairement de liant entre les scènes et on est vite perdu, d'autant plus que le film parait un peu long. En revanche, on ne lésine pas sur la dose de gore ! Ca saigne et c'est assez rafraichissant même si encore une fois on a eu apparemment du mal à trouver un équilibre à ce niveau là également. Voilà, c'est vite vu en fait et il n'y a rien de vraiment marquant, on a surtout l'impression que ce nouveau Hellboy a été conçu à la va-vite et le résultat qui en découle est plutôt moyen, à noter tout de même une bande originale qui envoie pas mal !

Tout ça pour ça ? Il aurait mieux fallu un troisième opus de la saga Hellboy de Gillermo Del Toro avec un Ron Perlmnan bien plus sympathique que l'acteur qu'ils ont choisi ici...
Le film n"est pas un énorme échec non plus, mais c'est plat

David Harbour s'en sort assez bien, mais Milla Jovovich fait clairement pitié. Du gore en veut tu en voila, un film peut impressionnant.

Je n’en attendais pas grand chose du coup je n’ai pas été déçu. Cette nouvelle version de Hellboy, plus sanglante n’est pas aidé par des effets spéciaux inégaux et la mise en scène de Neil Marshall qui semble avoir perdu son Modjo depuis The Descent et même Doomsday si on est moins regardant. J’ai eu l’impression que ça seule idée était de mettre des standards hard rock de plus ou moins bonnes qualités à intervalles régulier pour faire cool ou pour juste tenir son spectateur éveillé. Ce que j’ai eu du mal à faire je l’avoue malgré quelques scènes sympas; le film souffre terriblement de la comparaison avec les deux précédentes adaptations. La pire des comparaisons à faire est celle des deux interprètes de Hellboy loin du personnages complexe et torturé joué par Ron Perlman, David Harbour joue un gros bras benêt qui traîne un air d’ahuri tout le long du film. Niveau ciné rien d’extraordinaire je ne suis même pas sûr que les fans du comic s’y retrouvent non plus.

Graphiquement sans... régale. Neil Marshall n'a pas l'oeil de Del Toro (ne serait ce qu'à en juger par la séquence avènement d'Hellboy en redite), et on n'en demandait pas tant d'ailleurs, mais le réalisateur du gore pixelisé et des membres en silicone ne comblent pas notre attente. Cette nouvelle aventure est peu reluisante et cette adaptation, aussi drôle cherche t'elle à être, vaut surtout pour la présence de David Harbour qui endosse courageusement le costume. Bien évidemment cet épisode est remarquable dans l'annonce des personnages mais là où il y en a trop il y a des sacrifices. Lobster - Homard - Johnson sur les traits de Thomas Haden Church renforce pourtant de sa présence toute une séquence et on regrette déjà ce personnage. Le très graphique Camazotz, trop vite évincé, offre une ouverture anecdotique et sans saveur. Lord Adam Glaren impose une grande battue de géant qui titille à peine l'oeil tandis que Nimue, Ben Daimio et le cochon nous laissent totalement perplexe. Mike Mignolia doit avoir apprécié le job, nous beaucoup moins. Finissons sur une note positive, une séquence des plus réussies, celle d'une Babayaga pourtant magistralement mise en scène, sur une maison haut perchée.

Oubliez les précédents "HELLBOY" (de G. Del Toro) car celui-ci est très différent et pour tout dire, beaucoup moins bon.. On regrettera une histoire trop féerique (elles le sont toujours, mais cette fois ci, c'st un peu trop) et surtout des scènes trop gores ( Le film n'est pas fait pour un jeune public, sinon, bonjour les cauchemars..). Même si le film ne mérite de grands éloges, Il faut tout de même reconnaître que le spectacle est là....

J'ai essayé et je n'ai vraiment pas accroché! Ron Perlman est Hellboy mais la version David Harbour ne me dérange pas en fait, il semble moins cool et plus sombre.ce sont surtout les personnages secondaire que j'ai trouvé totalement inintéressants. L'histoire non plus n'est pas top donc même si les notes sont sévères elles ne sont pas choquantes.

Était-ce indispensable de faire un reboot de Hellboy ? Pas vraiment. Cette nouvelle version apporte-t-elle quelque chose de nouveau ? Non plus. Est-ce un bon film ? Toujours pas. Ce n'est pas mauvais non plus mais cette nouvelle version très kitsch est tout de même très laide esthétiquement et Hellboy a perdu sa cool attitude pour devenir bien plus gore.

Tout n'est pas a jeter dans ce film, les acteurs sont plutôt bons, les maquillages réussis et les dialogues assez savoureux. La photo tient aussi la route. Mais le résultat est totalement foutraque et indigeste, le scénario est bordelique à souhait, la structure narrative n'a aucun sens et on dirait une suite de scenettes qui se suivent sans se relier. Le montage est très mauvais, tout comme la musique assourdissante qui ne donne aucun relief à la réalisation. Bref au final on se fout de l'histoire, des personnages et des enjeux du film, on est la que pour voir du gore et des effets spéciaux franchement inégaux. Le cahier des charges est (à peine) rempli mais on est très loin des onniriques films de Del Toro, et Ron Perlman et son jeu tout en retenue donnait bien plus de relief à Hellboy.