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    Une intime conviction
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    benoit_lb
    benoit_lb

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 avril 2021
    Quand « Une intime conviction » est sorti en salles, Éric Dupont-Moretti n’était encore qu’un simple avocat pénaliste inscrit au barreau de Lille dont la réputation n’était certes plus à faire au niveau national. Le fait qu’il soit depuis entré au gouvernement en tant que Garde des Sceaux donne davantage d’éclat au film d’Antoine Raimbault dont il est le personnage central et nous le fait voir sous un autre angle : avant d’être un film sur le procès en appel de l’affaire Viguier ou un film sur la présomption d’innocence, « Une intime conviction » en devient d’abord un film sur Éric Dupont-Moretti, un portrait de l’avocat lillois au cœur d’une des affaires les plus médiatiques qu’il ait eu à plaider (si ce n’est la plus médiatique).
    L’affaire Viguier ne sert que de trame et de fil conducteur à l’élaboration de ce portrait. L’idée d’introduire le personnage fictif de Nora pour donner corps au récit se révèle habile et évite à « Une intime conviction » de n’être qu’une simple narration journalistique. On lui reprochera toutefois son côté un peu trop romanesque : on a du mal à croire qu’une personnalité aussi élitiste et pointilleuse qu’Éric Dupont-Moretti puisse s’attacher sur le tas les services d’une chef de cuisine novice en matière judiciaire pour l’aider à construire son argumentaire pour les besoins d’un procès aussi médiatisé.
    Le rythme et la construction du film est un autre de ses atouts : « Une intime conviction » alterne les scènes montrant Nora dans son univers quotidien de mère célibataire travaillant le jour dans une brasserie toulousaine et passant ses nuits à écouter des enregistrements audios, avec les scènes du procès en appel. Les premières sont filmées à cent à l’heure témoignant de l’acharnement de Nora prête à jeter toutes ses forces dans la bataille pour la quête de vérité. Les secondes sont beaucoup plus posées : Antoine Raimbault y prend tout son temps pour nous faire apprécier le verbe haut d’Éric Dupont-Moretti lors de ses plaidoiries et capter les émotions et les regards qu’il suscite chez les différents protagonistes dans la salle d’audience du tribunal d’Albi.
    Si le film nous séduit par son scenario et son montage, il tire surtout sa force de l’interprétation de son acteur principal. En campant magnifiquement Éric Dupont-Moretti, Olivier Gourmet rend le personnage très crédible en lui apportant son charisme, sa froideur et sa force humaine auxquels il ajoute une obsession pour la précision (« Le droit, rien que le droit »). Marina Fois interprète joliment le personnage de Nora, femme dévouée, sans cesse à la recherche de la persévérance. En revanche, le choix de Laurent Lucas pour jouer le rôle de Jacques Viguier est bien plus discutable : le professeur de droit à la Faculté de Toulouse, coureur de jupons invétéré, capable de s’attacher les services des avocats les plus prestigieux de l’Hexagone (Maitre Henri Leclerc en première instance) devient à l’écran un homme sans relief, affaibli mentalement et incapable de prononcer plus d’une phrase pour assurer sa défense. Tout le contraire du personnage d’Olivier Durandet, qui s’est toujours senti inférieur à Jacques Viguier de par son statut de vendeur de matériaux de construction, mais qui dans le film apparaît comme un homme machiavélique et manipulateur, sûr de sa force.
    Cet aspect stéréotypé du film où le camp de la défense est dépeint avec une compassion tendre quand la partie civile est regardée avec une certaine désaffection dans une sorte d’opposition entre bons et méchants, n’empêche pas le réalisateur de nous convaincre de la pertinence de son message final sur l’importance de la présomption d’innocence et sur le risque qu’une enquête policière puisse se construire pour produire un coupable. Patrick Dils aura passé 15 ans de sa vie derrière des barreaux pour avoir avoué un crime qu’il n’a jamais commis. Jacques Viguier aura, lui, eu les ressources nécessaires pour résister à la pression des enquêteurs. Comme le clame Éric Dupont-Moretti lors de sa plaidoirie finale : « Le jour où une conviction policière suffira, la justice sera morte et nous irons nous coucher ».
    Y Leca
    Y Leca

    34 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2021
    Remarquable reconstitution romancée du procès Viguier. Une histoire aride et complexe magnifiée par un montage virtuose. Foïs et Gourmet sont grandioses.
    gooneur
    gooneur

    51 abonnés 840 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2021
    Une chronique judiciaire qui bénéficie d'une excellente interprétation et d'un traitement soigné. Absolument classique sur la forme par contre. Intéressant mais formaté.
    Charlotte28
    Charlotte28

    131 abonnés 2 049 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2020
    Ne se contentant pas d'une retranscription finement documentée d'une affaire médiatisée, Antoine Raimbault insuffle un rythme de suspense à son intrigue grâce aux révélations progressives permises par les écoutes ainsi qu'à l'implication obsessionnelle du personnage fictif porté par une intense Marina Fois. En outre la sobre mise en scène lors des scènes de prétoire permet un questionnement personnel sur la propension humaine à juger ou plutôt à condamner par conviction personnelle au lieu de vouloir rendre la justice en appliquant le principe du doute raisonnable, problématique mise en exergue lors de l'ultime plaidoirie (douze minutes tout de même!) scandée par un magistral Olivier Gourmet (à la mesure du talent oratoire d'Eric Dupond-Moretti). Humain sans pathos ni didactisme le film illustre la réalité intime d'un procès autant que les failles du système judiciaire. Très pertinent.
    vinper
    vinper

    17 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 décembre 2020
    Un scénario exceptionnel.
    Des personnages riches et rares.
    Des comédiens affûtés et intelligents.
    Un des meilleurs films de ces dernières années.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    289 abonnés 2 899 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2020
    Était-ce utile de rajouter tant de fiction à la réalité? Un éternel débat que l'on pourrait poursuivre longtemps, et que ce film nourrit en insérant un personnage fictif pour enjoliver l'histoire déjà bien romanesque en soi. Pour le coup, il est difficile de faire des reproches à Marina Foïs dont la prestation, ainsi que celle d'Olivier Gourmet, vient relever la sauce de ce drame judiciaire, avec une certaine dose d'invraisemblance mais dans une mise en scène maîtrisée qui calcule ses effets. Un film aux racines carrées et à l'écriture solide.
    On regarde quoi ce soir ?
    On regarde quoi ce soir ?

    42 abonnés 868 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2020
    Assez passionnant, essentiellement la partie purement procès. Olivier Gourmet est parfait en Eric Dupont-Moretti incisif et ultra arrogant qui a obtenu un revirement de situation en plein procès en cuisinant un témoin. Je ne sais pas si le personnage fictif de Nora (Marina Foïs) est adéquat même si je comprends ce choix scénaristique aux fins de rendre le film moins lourd, moins scolaire (c'est souvent le cas pour les adaptations d'histoires vraies) et plus fluide. Elle m'a un peu fatigué au contraire d'Erin Brockovitch (Julia Roberts) dans le même style de combattante engagée et jusqu'au-boutiste.
    Un film solidement interprété, sans être captivant !
    Marc L.
    Marc L.

    47 abonnés 1 612 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2020
    Les films de plaidoirie, quand ils s’inspirent d’une affaire réelle, sont cadenassés, obligés de reproduire avec une fidélité totale le déroulement du procès. Si ce dernier était ennuyeux ou engoncé dans l’ordinaire, tant pis. Ici, il s’agit de l’affaire Viguier, dont la réputation n’a guère franchi les frontières hexagonales, plus précisément le procès en appel en 2010 du principal suspect, Jacques Viguier, soupçonné du meurtre de son épouse Suzanne Viguier et acquitté en première instance. J’aurais pu me laisser la surprise du dénouement mais j’ai estimé n’avoir aucune raison de faire semblant d’ignorer des informations largement relayées par la presse de l’époque. Donc, Jacques Viguier fut acquitté une seconde fois, pour un supposé crime sans preuves solides, sans aveux et sans cadavre, où la décision de le condamner ou de l’acquitter ne pouvait reposer, pour reprendre les mots des avocats, que sur “l’intime conviction” des jurés. Le réalisateur, dont c’est le premier film, a cependant eu l’excellente idée de dynamiser l’intrigue par l’ajout d’un personnage fictif, une jurée du premier procès à ce point convaincue de l’innocence de l’accusé qu’elle persuade le célèbre avocat Dupont-Moretti d’assurer sa défense. Ce n’est pas tant l’impact du procès sur la vie privée de cette femme ordinaire qui rehausse le film que l’opposition frontale de cette femme et de l’avocat : Nora cherche la justice, Dupont-Moretti cherche l’acquittement. Elle veut que la vérité éclate, lui veut que le doute s’impose. On a rarement vu une aussi belle démonstration de la dichotomie entre la justice et le droit.
    Marc T.
    Marc T.

    271 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2020
    Quelle plaidoirie d'Olivier Gourmet bon sang ! Rien que pour ces quelques 30mn au tribunal, Une Intime Conviction vaut le détour, en nous montrant qu'on est finalement peu de chose, que l'on peut se retrouver nous aussi au rang des accusés du jour au lendemain, sur une simple présomption et des faux témoignages, témoignages fortement influencés par Olivier Durandet, amant de la disparue et accusateur principal de Jacques Viguier. Amateurs de films de procès, foncez les yeux fermés !
    stallonefan62
    stallonefan62

    301 abonnés 2 578 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2020
    De bons acteurs pour une histoire prenante qui nous tiens captivé jusqu'au dénouement !!
    Serpiko77
    Serpiko77

    61 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juin 2020
    D'avantage fixé sur l'obsession, la quête de vérité, de l’héroïne que sur l'affaire Viguier elle-même, ce très bon thriller ne néglige pourtant pas les éléments clefs du procès. Peu de temps-mort, très agréable à suivre, Antoine Raimbault (qui signe sa première réalisation !) n'effectue rien d'exceptionnel concernant la mise en scène mais il dirige très bien ses acteurs, Olivier Gourmet est encore impeccable et Marina Fois très juste nous surprend.
    Le personnage central (Jacques Viguier) est peut-être un peu trop absent des débats pour provoquer un réel engouement mais ça fait plaisir de voir que la France est encore capable de produire de bon film de ce genre.
    Stefano edbergo
    Stefano edbergo

    4 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 novembre 2022
    film tantôt magistral porté par l impressionant Olivier Gourmet en Dupont-Moretti tantôt incohérent, la faute à la toujours aussi mauvaise Marina Fois qui, comme d habitude semble ne rien comprendre à ce qu'elle dit.Quelle idée de fondre ce personnage fictif dans une affaire judiciaire(affaire Viguier)archi médiatisée!Pourquoi pas insérer Tintin dans l affaire Gregory aussi!Cet erzarts d' Erin Brokovich du pauvre est à baffer sincèrement;à grand renforts de yeux ébahis, de anonements inaudibles, cette simple cuisinière va carrément donner des directives à Dupont-Moretti voire façonner sa plaidoirie, vous y croyez à ça?Et dans un même tps laisser à l a d abandon son fils de 11 ans, une honte!Ce film est aussi incohérent qu un épisode de Bioman ou x-or, plus que bancal....
    Kubrick's Club
    Kubrick's Club

    41 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 mai 2020
    « Moi je n'ai pas prêté serment, je peux mentir à la barre au profit de mon client », a déjà reconnu, dans la vie réelle, maitre Dupond-Moretti. Après de tels propos, que faire de cette « leçon d’assisses » (Stéphane Durand-Souffland, dans un article par ailleurs intéressant au sujet du film) ? Que faire de cette idée de « rendre justice, et non seulement de juger » ? Quel sens donner au mot « conviction » ? Cette hagiographie cinématographique s’ajoute aux livres, représentations théâtrale, tournées télévisuelles auto-promotionnelles, de notre plus médiatique avocat (dont Olivier Gourmet nous livre une très bonne interprétation). Mais pour dire quoi ? Nous apprendre quoi ? Il aurait pu s’agir de se divertir, mais on s’ennuie comme jamais dans ce film (c’est la raison principale de ce zéro pointé) sans relief. Il aurait pu s’agir de s’instruire sur les coulisses de notre système judiciaire, mais le personnage de Marina Fois est une ruine de crédibilité à elle toute seule (elle cumule les rôles de mère de famille, chef de brigade, archiviste judiciaire, assistante sociale et amant de son commis aux allures de sportif recyclé). Introduire un tel personnage fictif au milieu de personnages réels est un problème déontologique. Il aurait pu s’agir de se plonger dans le désarmement des jurés d’assises, en proie à l’influence du président (juge) de la cour d’assise. Ça aurait été un vrai sujet, tant les juges ne supportent pas que les citoyens puissent rendre justice au nom du peuple, et se montre d’imparable donneurs de leçons envers les jurés. Mais les jurés, pourtant au centre d’un tel procès, n’existe pas dans cette fiction. Dommage. Cinéphile, passez votre chemin, ou utilisez-le comme support de docu-fiction.
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    199 abonnés 1 429 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mai 2020
    J'ai trouvé la première moitié un peu longue, même si on reste captivé par l'histoire de ce fait divers, et de cette femme convaincue de l'innocence d'un homme qu'elle ne connaît pas. Je salue le jeu des deux acteurs principaux, qui donne tout le rythme à ce film.
    Bazart
    Bazart

    43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2020
    Professeur de droit à Toulouse, Jacques Viguier fut accusé d'avoir tué son épouse avant d'être acquitté deux fois, dans un fait divers qui avait fait les choux gras de la presse à la fin des années 2000.

    C'est une affaire forcément complexe, puisqu'elle concerne un indidividu qu’on accuse du meurtre de sa femme, alors même que son corps n’a jamais été retrouvé et que son amant a orchestré un acharnement médiatique contre l’accusé.

    Près de dix ans après cette affaire, et alors que le fin mot de l'histoire n'a jamais été posé, l'affaire Viguier fait l'objet d'un long métrage que j'avais eu la chance de voir dès le mois de septembre dernier, lors de sa première projection publique au festival de Montélimar "de l'écrit à l'écran" .

    Le jeune cinéaste ANTOINE RAIMBAULT connait bien l'affaire sur le bout de ses dossiers, pour avoir notamment assisté aux deux procès en question, le premier en 2009 et le second en appel l’année d’après.Il est très rare que le cinéma français aborde des affaires criminelles aussi récentes, et encore plus celles dont aucun jugement n'a pu être rendu.

    Le thriller judiciaire est un genre quasiment exclusivement anglo-saxon, tant et si bien que le public français aurait tendance à considérer comme acquis certaines procédures qui n’existent pas dans le droit français.

    Le but du cinéaste était de faire découvrir notre cour d’assises et d’en rendre l'infime complexité, si différente du droit américain et sur ce plan là le pari est largement réussi!

    UIC_181001_Photogramme-01

    On devine qu'Antoine Raimbault- il nous en dira plus à ce sujet dans le passionnant entretien qu'il nous a livré- a souvent vu ces films américains de procès, notamment ceux de Sidney Lumet, Michael Mann ou Alan J Pakula, qui lui ont servi de modèle pour le tournage d’« Une intime conviction », notamment au niveau du rythme des plaidoiries et de la façon de filmer des scènes très dialogues et pouvant être statiques.

    Et ce n'est pas le moindre des mérites de ce film d'avoir réussi à « franciser » un genre qu’ Hollywood avait d’une certaine manière confisqué
    suite de la chronique .http://www.baz-art.org/archives/2019/01/30/37021960.html
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